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Variabilité de l’érosion actuelle et holocène : le cas des marbres de Grenville en Outaouais québécois
Cet article souligne la difficulté de comparer les taux d'érosion mesurés dans les marbres de Grenville selon différentes méthodes. La variabilité des taux d'érosion a été mise en évidence par l'étude des nodules en relief, des plaquettes de calcaire et par l'hydrochimie. La mesure moyenne du déchaussement postglaciaire des nodules emprisonnés dans les marbres se situe à 5 mm/1000 ans pour une période qui couvre l'Holocène (58 nodules, 1429 mesures). L'étude hydrochimique a fourni une vitesse moyenne d'érosion de 21,4 mm/1000 ans. Le taux médian de 17,2 mm/1000 ans se rapproche plus de la vitesse réelle d'érosion chimique actuelle, car les mesures ont surtout été prises en été et au printemps. Parmi les nombreux facteurs qui expliquent l'écart entre les taux d'érosion fournis par les deux méthodes, la différence de milieu étudié est primordiale. Elle est mise en évidence par la méthode ubiquiste de l'étude des plaquettes qui a fourni des taux moyens d'érosion presque huit fois plus importants dans les ruisseaux que dans les sols. Dans ces derniers, le résultat obtenu après une expérience de 18 mois a été de 12,4 mm/1000 ans alors qu'il a été de 94,3 mm/1000 ans pour les plaquettes immergées dans diverses eaux courantes. Dans les eaux calmes, le résultat a été de 41,7 mm/1000 ans.This paper demonstrates the difficulties of comparing the variability of erosion rates within Grenville marbles by the use of experimental limestone tablets, the measurement of deterration height of insoluble nodules, and hydrochemical analyses. The mean value of postglacial deterration is 5 mm/1000 years (58 sites, 1429 measurements). Hydrochemical monitoring yielded a mean erosion rate of 21,4 mm/1000 years. The median of 17,2 mm/1000 years likely reflects the actual rate of chemical erosion, as most monitoring took place during spring and summer. There are numerous factors that can account for differences in erosion rates obtained from these two methods, the most predominant one being the site selected. This is evident when the results obtained from experiments using marble tablets are considered. The tablets, when suspended in streams, yielded mean rates of erosion which proved to be almost eight times higher than those measured in soils. Following 18 months of monitoring, the mean rates obtained for tablets in soils and various stream currents were 12,4 and 94,3 mm/ 1000 years respectively. In calm waters, a mean rate of 41,7 mm/1000 years was calculated.Dieser Aufsatz hebt hervor, wie schwierig es ist, die im Marmor von Grenville mit verschiedenen Methoden gemessenen Erosionsraten zu vergleichen. Die Variabilità t der Erosionsraten konnte durch das Studium der hervorstehenden Knollen, der Kalkplâttchen und durch hydrochemische Analysen deutlich gezeigt werden. Der durchschnittliche Wert der post-glazialen Freilegung der in den Marmor eingeschlossenen Knollen betrâgt 5 mm/1000 Jahre fur die Zeit des Holozân (58 Knollen, 1429 Messungen). Die hydrochemische Analyse ergab eine durchschnittliche Erosionsgeschwindigkeit von 21,4 mm/1000 Jahre. Die mittlere Rate von 17,2 mm/1000 Jahre kommt der realen gegenwârtigen chemischen Erosionsgeschwindigkeit naher, denn die Messungen wurden vor allem im Sommer und Frùhling durchgefùhrt. Unter den zahlreichen Faktoren, welche die Abweichung zwischen den durch die zwei Methoden erbrachten Erosionsraten erklà -ren, ist der Unterschied des studierten Milieus entscheidend. Er wird deutlich dargelegt durch die allgegenwà rtige Méthode der Analyse der Plattchen, welche fast acht mal hôhere durchschnittliche Erosionsraten in den FluBchen als in den Bôden erbrachte. In den letzteren hat man nach einer 18 monatigen Studie ein Ergebnis von 12,4 mm/1000 Jahre erhalten, wogegen es 94,3 mm/1000 Jahre fur die in verschiedenen flieBenden Wassern eingetauchten Plattchen betrug. In stehenden Gewassern betrug das Ergebnis 41,7 mm/1000 Jahre
Les terrasses de cryoplanation dans le nord du Yukon : distribution, genèse et âge
Les terrasses de cryoplanation sont une forme fréquente et caractéristique dans le nord du Yukon. Plus de 1000 ont été identifiées dans les dolomies, les calcaires, les argilites et les quartzites de cette région. Situées sur des versants, elles dominent toujours des pediments. Elles ne sont jamais présentes sur des versants façonnés par l'érosion fluviale. Lagélifraction, lagélifluxion et le ruissellement aréolaire associés à l'existence de plaques de neige résiduelles paraissent être les processus les plus aptes à les façonner. À côté de ces processus, la dissolution des roches carbonatées joue un rôle secondaire. Plusieurs terrasses semblent avoir une origine structurale, d'autres seraient des fragments de pediments. Les repères chronologiques ne sont pas nombreux pour reconstituer les étapes de la morphogénèse du paysage dans lequel s'est inscrite la mise en place des terrasses. Néanmoins, au sud des monts Keele, la datation de concrétions prélevées dans les cavernes permet d'avancer l'hypothèse que quelques terrasses pourraient être pré-sangamoniennes et peut-être plus vieilles que 1,2 Ma. Les terrasses sont actuellement inactives à l'exception de quelques-unes situées dans les monts Richardson.More than 1000 cryoplanation terraces were identified in the higher mountains of the northern Yukon. Distribution of these landforms is strongly influenced by substrate geology. They occur only in dolomite, limestone, argillite and quartzite rocks. They are situated on slopes facing pediments, never on slopes of ravines. About 50% occur between 700-900 m of elevation, and nearly 40% are situated on northeast to southwest facing slopes. Gelifluction, slopewash, eluviation and frost shattering associated with snowpatches are the processes involved in enlarging the terraces. The dissolution of carbonate in limestone rocks can also be a process responsible for the shaping of terraces. Some terraces are structuraly controled, and others seem to be the remains of pediments. The age of the terraces is not well known but dating of speleothems from the Keele Range gives evidence that some terraces postdate the Sangamonian. Nearly all the visited terraces appear presently inactive, except in the Richardson Mountains.Die Kryoplanationsterrassen sind eine im Norden von Yukon hâufig auftretende und charakteristische Form. Mehr als 1000 sind in den Dolomit-, Kalk-, Ton- und Quarz-Felsen dieses Gebiets identifiziert worden. Sie befinden sich an Abhà ngen und beherrschen immer die Pedimente. Man findet sie niemals an durch Fluss-Erosion geformten Abhà ngen. Frostsprengung, Frostfliessen und Regenspùlung scheinen sie gemeinsam mit restlichen Schneeflâchen am wirksamsten geformt zuhaben. Neben diesen Prozessen spielt die Auflôsung der Karbonat-Felsen eine zweitrangige Rolle. Einige Terrassen scheinen strukturbedingten Ursprungs zu sein, andere Fragmente von Pedimenten. Um die Etappen der Morphogenese der Landschaft, in der sich die Terrassen gebildet haben, zu rekonstuieren, gibt es nicht viele chronologische Anhaltspunkte. Im Suden der Keele-Berge jedoch erlaubt die Datierung von den Hôhlen entnommenen Sinterungen die Hypothèse, dass einige Terrassen pra-sangamonisch und vielleicht alter als 1,2 MA sein kônnten. Die Terrassen sind ausser einigen in den Richardson-Bergen gelegenen gegenwartig nicht aktiv
La composition isotopique des mollusques marins et sa relation à la déglaciation de la péninsule d’Ungava
La composition isotopique du δPDB18O des mollusques marins le long des littoraux de la péninsule d'Ungava a davantage varié pendant la déglaciation finale de 9 à 6 ka qu'au cours du Postglaciaire, depuis 6 ka. Les dates basales au 14C obtenues à partir des sédiments marins aident à comprendre ce phénomène. Elles indiquent que la déglaciation du détroit d'Hudson entre 9 et 8 ka a donné naissance à une vaste baie limitée par de la glace au nord, au sud et à l'ouest. La pénétration des eaux océaniques dans cette baie, sous l'influence du courant de Baffin, explique que les compositions isotopiques des mollusques en milieu marin ouvert n'ont décru que régulièrement et faiblement des îles d'Edgell et d'Akpatok jusqu'à l'île Charles et au cap de Nouvelle-France. En revanche, la composition isotopique des mollusques ayant vécu à la même époque dans les fjords de la côte sud du détroit d'Hudson a été très influencée par les eaux de fonte glaciaire issues du continent. À partir de 7 ka, les eaux entourant la péninsule d'Ungava ont été libres de glace. Cependant, la déglaciation continentale a fait sentir son influence jusque vers 6 ka. Aucun signal, ni dans les valeurs de δPDB18O, ni dans les dates au 14C, n'appuie l'hypothèse du blocage du détroit d'Hudson entre 8,9 et 8,4 ka par une récurrence tardive de glace du Québec-Labrador (la récurrence postulée de Noble Inlet). La dernière avancée glaciaire importante dans le secteur oriental du détroit d'Hudson remonte vraisemblablement à l'époque de l'événement de Gold Cove, entre 9,9 et 9.6 ka.δPDB18O values for shells living in the marine environment around the margins of the Ungava Peninsula during the postglacial interval from 6 ka until the present day are relatively homogeneous, and comparable to modern values. During the deglacial period from 9 to 6 ka δPDB18O values were much more variable. 14C ages on shells in basal marine sediments contribute to an understanding of this variability. With the inception of a final deglacial phase, a large marine embayment opened up progressively in Hudson Strait between 9 and 8 ka. The positive tendency of δPDB18O values in the open marine basin of eastern Hudson Strait sites, contrasts markedly with the negative tendency for values in fjords and estuaries filled with ice tongues descending from the Ungava plateau. Ocean water brought into eastern Hudson Strait by the Baffin current appears to have been subjected to variable degrees of dilution by ice sheet meltwater. No signal is apparent, either in the δPDB18O values or 14C ages, to support the concept of the exclusion of this current from Hudson Strait by a readvance of Québec-Labrador based ice onto southernmost Baffin Island between 8.9 and 8.4 ka (the postulated Noble Inlet re-advance). It appears doubtful whether any major ice sheet surge has occurred in eastern Hudson Strait since the earlier Gold Cove re-advance of 9.9 to 9.6 ka.Die lsotopen-Zusammensetzung (δPDB18O der Meeresweichtiere entlang der Kusten der Ungava-Halbinsel hat wà hrend der endgultigen Enteisung von 9 bis 6 ka starker geschwankt als wà hrend des Postglazials seit 6 ka. 14C-Daten auf Meeresgrundsedimenten helfen dieses Phà nomen zu verstehen. Sie zeigen, dass die Enteisung der Meerenge von Hudson zwischen 9 und 8 ka eine ausgedehnte Bucht geschaffen hat, welche im Norden, Siiden und Westen durch Eis begrenzt war. Das Eindringen der Wasser des Ozeans in diese Bucht unter dem Einfluss der Baffin-Strômung erklârt, warum die lsotopen-Zusammensetzungen der Weichtiere im offenen Meeresmilieu nur regelmâssig und gering abgenommen haben, von den lnseln Edgell und Akpatok bis zur lnsel Charles und dem Kap von Nouvelle France. Im Gegensatz dazu wurde die Isotopen-Zusammensetzung der Weichtiere, die zur selben Zeit in den Fjorden der Sùdkùste der Hudson-Meerenge gelebt haben, stark durch die vom Kontinent kommenden glazialen Schmelzwasser beeinflusst. Ab 7 ka waren die Wasser um die Ungava-Halbinsel von Eis frei. Jedoch war der Einfluss der kontinentalen Enteisung bis gegen 6 ka zu spuren. Kein Indiz, weder bei den (δPDB18O -Werten noch bei den 14C-Daten, stutzt die Hypothèse der Blockierung der Hudson-Meerenge zwischen 8,9 und 8,4 ka durch einen spâten Eisrùckvorstoss von Québec-Labrador (der postulierte Rùck-vorstoss von Noble Inlet). Der letzte wichtige Eisvorstoss im ôstlichen Bereich der Hudson-Meerenge geschah wahrscheinlich zur Zeit des Gold Cove-Ereignisses, zwischen 9,9 und 9,6 ka
Répartition estivale des surfaces enneigées en Ungava, Nouveau-Québec
Les caractéristiques spatio-temporelles de la neige en été, en Ungava, ont été étudiées par photo-interprétation. Les photographies analysées ont été extraites de lignes de vol choisies en fonction de leur date et de leur localisation ou selon un échantillonnage effectué d'après la grille de référence des cartes topographiques à 1/50 000 du Canada. Sur les photographies, on a calculé la superficie couverte par la neige ou le nombre de plaques de neige. Les résultats indiquent que les surfaces enneigées varient d'un été à l'autre, selon l'importance des chutes de neige survenue l'hiver précédent. Les hivers les plus neigeux ont des températures un peu moins froides et des flux atmosphériques du nord-est plus importants. En été, le résidu nival le plus important se situe au sud des côtes du détroit d'Hudson. Le résidu nival disparaît progressivement, entre les mois de juin et d'août, du sud-ouest vers le nord-est de l'Ungava. Actuellement, la surface occupée par la neige en été semble plus importante que pendant les années 1950, du moins le long de la côte ouest de la baie d'Ungava. En période d'englaciation, la côte sud du détroit d'Hudson pourrait être un lieu favorable à la naissance d'une calotte glaciaire.The spatial and temporal variations of snow cover in summer in Ungava were studied by means of air photographs, available for various dates between 1950 and 1960. The number and surface area of snow-patches are related to the previous winter's snow fall. The snowfall amounts in turn appear to be directly proportional to the frequency of north-easterly air flows. The highest density of snow-patches, in terms of numbers and surface areas, exists in the highland region bordering the Hudson Strait coast, which is also the zone characterised by the heaviest snow-falls. The regional trend of disappearance of the snow cover in the Ungava Peninsula through the summer is from south west to north east. Field observations between 1975 and 1983 and comparisons with aerial photographs taken in the seasons of 1950-1960 appear to indicate an increase in areas and number of snow-patches, on the west coast of Ungava Bay. If some conditions prevailed at the onset of a glacial period the highland area along the Hudson Strait coast could be one of the early centres of the continental ice sheet.Variationen in der râumlichen und zeitlichen Verteilung der Schneedecke von Ungava im Sommer wurden mittels Luftaufnahmen untersucht, Die analysierten Fotografien wurden entsprechend Flugdatum und Aufnahmeort ausgewahit oder gemaB einer Auswahl, die nach dem Raster der topographischen Karten Kanadas im Massstab 1 : 50 000 durchgefuhrt wurde. Auf den Fotos berechnete man die von Schnee bedeckte Flà che oder die Anzahl der Schneeflà chen. Die Untersuchung zeigt, dass die von Schnee bedeckten Flà chen von Sommer zu Sommer variieren, entsprechend der Stà rke der Schneefà lle im vorausgehenden Winter. In den schneereichsten Wintern sind die Temperaturen etwas weniger kalt und die athmosphârischen Strômungen von Nord-Osten sind starker. Im Sommer befindet sich die wichtigste Schneemenge im Siiden der Kusten der Hudson-Meerenge. Dieser Schneerest Ungavas schwindet allmahlich zwischen den Monaten Juni und August, und zwar von Siid-Westen nach Nord-Osten. Gegenwârtig scheint die im Sommer von Schnee bedeckte Flà che bedeutender zu sein, als in den 50iger Jahren, zumindest entlang der Westkuste der Bucht von Ungava. In einer Eiszeit-Periode konnte die Sùdkùste von Hudson ein fur die Bildung einer Eiskalotte gunstiger Ort sein
La morphogénèse de la caverne à la Patate, île d’Anticosti, Québec
La caverne étudiée mesure plus de 500 m dont 477 m ont été cartographiés. Elle se situe dans l'île d'Anticosti, à l'intérieur du bassin hydrographique de la rivière à la Patate, dans des roches ordoviciennes faiblement inclinées vers le SSO. Les conditions initiales favorables à son développement holocène sont l'existence d'un plateau calcaire partiellement recouvert de tourbières, entaillé par une vallée profonde de 40 m et affecté par un réseau de fractures perméables. Le développement horizontal et vertical de la cavité a été fortement contrôlé par le contexte structural, notamment la perméabilité et l'orientation des fractures, de même que la direction et le pendage des strates. L'enfoncement de la vallée par rapport au niveau initial de l'entrée de la caverne a eu des conséquences hydrologiques et morphogénétiques, notamment le dénoyage d'une partie de la caverne, qui a favorisé la pénétration du gel jusqu'à une centaine de mètres de l'entrée et provoqué une évolution liée davantage à la gélifraction qu'à la dissolution. Cependant, la dissolution reste le processus essentiel responsable de la spéléogénèse ayant permis la formation de la caverne et la création de conditions propices au déclenchement des processus de gélifraction et d'éboulis. Finalement, cette cavité offre un exemple intéressant de caverne holocène développée dans un milieu recouvert par l'inlandsis wisconsinien.The cave measures more than 500 m (477 mapped). It lies on Anticosti Island in the Rivière à la Patate catchment. It developed in an Ordovician formation slightly dipping SSW. A limestone plateau covered with bogs, traversed by permeable joints and incised by a 40 m deep valley, provided favourable initial conditions allowing the growth of the cave. Structural factors such as permeability, orientation of joints, strata direction and dip influenced the horizontal and vertical development of the cave. The entrenchment of the valley floor below the cave outlet level induced hydrological and morphological consequences especially the partial dewatering of the cave and a penetration of frost shattering and collapsing processes. Those generated four time more cave volume than solution itself. However, solution remain the essential speleogenetic process since it provided a setting favourable to frost shattering and collapsing processes. Furthermore, it is an interesting example of an Holocène cave formed in terrasses fully covered by Wisconsinan icefield
The Residual Snow Cover in the Canadian Arctic in July: A Means to Evaluate the Regional Maximum Snow Depth in Winter
This paper examines the residual snow cover in the Canadian Arctic during the month of July in the period 1948-83 inclusive using air photographs. The study area includes the Ungava Peninsula, part of the District of Keewatin and the Arctic Archipelago, except for the mountainous regions to the west of the Labrador Sea, and Baffin Bay, where numerous snow fields and glaciers are present. In spite of the spatial discontinuity of the air photographs taken during the second half of July, the authors were able to study 555,519 sq km or 46%, of the forementioned territory. Within this territory, 1899 sq km are covered by residual snow during summer, or an average of 3336 sq m/sq km. A correlation of r=0.93 was observed between the residual snow cover in the different regions during the second half of July and the maximum snow cover thickness during winter measured by Environment Canada. A model permitting the estimation of the maximum snow cover thickness in regions where meteorological stations do not exist was formulated. The model is applicable at small and medium scales. In addition, the authors propose that the Hudson Strait region is the most susceptible to the formation of glaciers if one hypothesizes that the regions with the thickest residual snow cover are the most susceptible to glaciation.Key words: snow patches, Canadian arctic climate, snowfalls, snow depth, glaciationMots clés: plaques de neige, climat arctique, englaciation, chutes de neige, épaisseur de neig
Contemporary (1951–2001) Evolution of Lakes in the Old Crow Basin, Northern Yukon, Canada: Remote Sensing, Numerical Modeling, and Stable Isotope Analysis
This study reports on changes in the distribution, surface area, and modern water balance of lakes and ponds located in the Old Crow Basin, northern Yukon, over a 50-year period (1951–2001), using aerial photographs, satellite imagery, a numerical lake model, and stable O-H isotope analysis. Results from the analysis of historical air photos (1951 and 1972) and a Landsat-7 Enhanced Thematic Mapper (ETM+) image (2001) show an overall decrease (-3.5%) in lake surface area between 1951 and 2001. Large lakes typically decreased in extent over the study period, whereas ponds generally increased. Between 1951 and 1972, approximately 70% of the lakes increased in extent; however, between 1972 and 2001, 45% decreased in extent. These figures are corroborated by a numerical lake water balance simulation (P-E index) and stable O-H isotope analysis indicating that most lakes experienced a water deficit over the period 1988–2001. These observed trends towards a reduction in lake surface area are mainly attributable to a warmer and drier climate. The modern decrease in lake levels corresponds well to changes in regional atmospheric teleconnection patterns (Arctic and Pacific Decadal oscillations). In 1977, the climate in the region switched from a predominantly cool and moist regime, associated with the increase in lake surface area, to a hot and dry one, thus resulting in the observed decrease in lake surface area. Although some lakes may have drained catastrophically by stream erosion or bank overflow, it is not possible to determine with certainty which lakes experienced such catastrophic drainage, since an interval of two decades separates the two air photo mosaics, and the satellite image was obtained almost30 years after the second mosaic of air photos.La présente étude fait état des changements caractérisant la répartition, l’étendue et le bilan hydrique contemporain des lacs et des étangs situés dans le bassin Old Crow, dans le nord du Yukon, sur une période de 50 ans (1951–2001). L’étude s’est appuyée sur des photographies aériennes, l’imagerie satellitaire, un modèle numérique des lacs et l’analyse des isotopes stables O-H. D’après les résultats de l’analyse des photos aériennes historiques (1951 et 1972) et d’une image par capteur ETM+ (Enhanced Thematic Mapper) de Landsat-7 (2001), il y a eu rétrécissement général ( 3,5 %) de la surface des lacs entre 1951 et 2001. D’un point de vue général, l’étendue des grands lacs a diminué au cours de la période visée par l’étude, tandis que celle des étangs a augmenté. Entre 1951 et 1972, l’étendue d’environ 70 % des lacs s’est accrue, mais entre 1972 et 2001, l’étendue de 45 % des lacs a diminué. Ces données ont été corroborées au moyen de la simulation numérique du bilan hydrique des lacs (indice P-E) et de l’analyse des isotopes stables O-H, qui ont laissé entrevoir que la plupart des lacs ont enregistré un déficit en eau au cours de la période allant de 1988 à 2001. Les tendances de réduction de la surface des lacs qui ont été observées sont principalement attribuables à un climat plus chaud et plus sec. La diminution contemporaine du niveau des lacs correspond bien aux changements caractérisant les modèles régionaux de téléconnexion atmosphérique (oscillations décadaires arctiques et pacifiques). En 1977, le climat de la région est passé d’un régime à prédominance fraîche et humide (associé à l’augmentation de la surface des lacs de la région) à un régime chaud et sec, ce qui s’est traduit par la diminution de la surface des lacs qui a été observée. Bien que certains lacs puissent avoir été drainés de manière catastrophique en raison de l’érosion des cours d’eau ou du débordement des rives, il est impossible de déterminer avec certitude quels lacs ont été la cible d’un assèchement si catastrophique puisqu’un intervalle de deux décennies sépare les deux mosaïques de photographies aériennes, et que l’image satellitaire a été obtenue presque une trentaine d’années après la deuxième mosaïque de photo aérienne
Faunal and Archaeological Remains as Evidence of Climate Change in Freezing Caverns, Yukon Territory, Canada
Animal and plant remains, some associated with prehistoric artifacts, were collected in freezing caverns (glacières) of northern Yukon Territory. Radiocarbon dates show that the oldest remains are Middle Wisconsinan ca. 38 000 BP). The absence of material of Late Wisconsinan age likely indicates that the caves were infilled by ice during this cold period. Climate warming and ice melting during the Holocene allowed animals and prehistoric hunters to regularly visit these caves. Ice plugs were evidently smaller during the early Holocene than they are now.Des restes d'animaux et de plantes, parfois associés à des vestiges préhistoriques, ont été récoltés dans des glacières du nord du Territoire du Yukon. Leur âge radiocarbone indique que les plus anciens vestiges datent du Wisconsinien moyen (v. 38 000 BP). L'absence de matériel contemporain du Wisconsinien supérieur semble indiquer que pendant cette période froide les cavernes étaient comblées par de la glace. Au cours de l'Holocène, le réchauffement du climat et la fonte subséquente des glaces ont permis aux animaux et aux chasseurs préhistoriques de visiter les cavernes sur une base régulière. Les bouchons de glace étaient de toute évidence moins développés au début de l'Holocène qu'ils ne le sont aujourd'hui
Holocene Evolution of Lakes in the Bluefish Basin, Northern Yukon, Canada
This study documents the Holocene evolution of lakes located in the Bluefish Basin, northern Yukon, on the basis of lake lithology, distribution of plant macrofossils, and radiocarbon dating of the basal organic material in sediment cores obtained from former lake basins. Basal organic matter from former lake basins is radiocarbon-dated to the late Holocene (< 3770 yr. BP), whereas the 14C ages from the polygonal peat plateaus (~2 m thick) that surround most of the former lake basins cluster in the early Holocene (between 11 435 and 8200 yr. BP). Plant macrofossil distribution in four out of five cores obtained in former lake basins indicates a transition from emergent aquatic vegetation to wetland and terrestrial-type vegetation, suggesting a gradual decline in water levels. The fifth core analyzed for macrofossils showed evidence of sudden lake drainage. The absence of 14C ages from the middle Holocene (7000 to 4000 yr. BP) suggests that the lakes had a greater spatial coverage and water levels during that period, a conclusion supported by the greater surface area occupied by the former lake basins relative to modern lakes and by the fact that the middle Holocene was a wet period in northern Yukon. The gradual decrease in water levels during the late Holocene could be attributed to partial drainage of lakes, increased evaporation under a drier climate, or a combination of both. Acomparison with other regional climate records indicates a change toward drier climate conditions around 4500 yr. BP as a result of a reconfiguration in large-scale atmospheric circulation patterns, suggesting a climate-driven change in hydrological conditions.La présente étude retrace l’évolution des lacs de l’Holocène situés dans le bassin Bluefish, dans le nord du Yukon. Elle s’appuie sur la lithologie des lacs, la répartition des macrofossiles de plantes et la datation par le radiocarbone des matières organiques de base se trouvant dans les carottes de sédiments provenant d’anciens bassins lacustres. La datation par le radiocarbone de la matière organique de base d’anciens bassins lacustres fait remonter cette matière à l’Holocène supérieur (< 3 770 ans avant le présent), tandis que la datation par le radiocarbone des plateaux de tourbe polygonaux (~2 m d’épaisseur) qui entourent la plus grande partie du groupement d’anciens bassins lacustres remonte à l’Holocène inférieur (entre 11 435 et 8 200 ans avant le présent). La répartition des macrofossiles de plantes dans quatre des cinq carottes provenant des anciens bassins lacustres laisse voir une transition allant d’une végétation aquatique émergente à une végétation de zone humide et de type terrestre, ce qui attesterait du déclin graduel des niveaux d’eau. Dans la cinquième carotte, les macrofossiles présentaient des preuves d’un assèchement lacustre soudain. L’absence de datation par le radiocarbone de l’Holocène moyen (de 7 000 à 4 000 ans avant le présent) laisse entrevoir que les lacs s’étendaient sur de plus grandes aires et que les niveaux d’eau étaient plus élevés pendant cette période, conclusion qui est appuyée par la plus grande surface occupée par les anciens bassins lacustres relativement aux lacs contemporains et par le fait que l’Holocène moyen était une période humide dans le nord du Yukon. La diminution graduelle des niveaux d’eau pendant l’Holocène supérieur pourrait être attribuée à l’assèchement partiel des lacs, à l’évaporation accrue lors d’un climat plus sec ou à une combinaison des deux. La comparaison avec d’autres relevés climatologiques régionaux indique un changement s’orientant vers des conditions climatiques plus sèches environ 4 500 ans avant le présent, changement découlant de la reconfiguration de la circulation atmosphérique à grande échelle, ce qui laisse entendre que les conditions hydrologiques auraient évolué en raison du climat