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Les premières traductions françaises du Coran, (XVIIe-XIXe siècles)
Si la traduction du Coran s’est affranchie en France, dès le xviie siècle, de la controverse religieuse, il a fallu attendre le milieu du xixe siècle pour disposer, avec la version de Kazimirski, d’un texte en langue française relativement fiable. Le travail de qualitĂ© rĂ©alisĂ©, au dĂ©but du xviiie siècle, par Antoine Galland avait en effet disparu sans ĂŞtre publiĂ© et les premières traductions demeuraient très imparfaites, la version Du Ryer (1647) Ă©tant celle d’un pionnier et la version Savary (1783) celle d’un littĂ©rateur dĂ©iste. Ces traductions françaises, dont chacune reprĂ©sente un progrès par rapport Ă la prĂ©cĂ©dente, doivent cependant ĂŞtre remises en perspective dans un espace europĂ©en car elles sont tributaires des versions contemporaines les plus reconnues: la version latine du Père Marracci (1698) et la version anglaise de George Sale (1734).As early as the 17th century, translating the Qur’an in France was separated from religious disputes. However, there was no dependable French translation available before Kazimirski’s in the mid-19th century: Antoine Galland’s quality work had disappeared in the early 18th century before publication, and both Du Ryer’s pioneer translation (1647) and Savary’s deist literary version remained very imperfect. This article puts all these French translations into their European space, and traces their debts to two authoritative translations, into Latin by Marraci (1698) and into English by George Sale (1734).Aunque en Francia, la traducciĂłn del Corán se ha librado, desde el siglo 17, de la controversia religiosa, fue preciso esperar hasta mediados del siglo 19 para disponer, con la versiĂłn Kasimirski, de un texto en lengua francesa bastante fiable. De hecho, el trabajo esmerado que llevĂł a cabo Antoine Galland a principios del siglo 17 desapareciĂł sin ser publicado y las primeras traducciones no resultaban idĂłneas, siendo la versiĂłn de Du Ryer (1647) la de un pionero, y la versiĂłn de Savary (1783) la de un literato deĂsta. Si bien cada de estas traducciones representa un progreso respecto a la anterior, deben ponerse en perspectiva en un área europea pues son deudoras de versiones coetáneas más reconocidas: la versiĂłn latina de Marracci (1698) y la versiĂłn inglesa de George Sale (1734)
Centre d’histoire sociale de l’Islam méditerranéen – CHSIM
Gianni Albergoni, maître de conférences à Paris XClaude Lefébure, chargé de recherche au CNRS et François Pouillon, directeur d’études Qu’est-ce qu’une tribu nord-africaine ? L’âge des monographies Les fiches de tribus ont été, en Afrique du Nord coloniale, une entreprise moléculaire de connaissance, destinée évidemment à la conquête et au contrôle de populations jugées turbulentes, sinon potentiellement dangereuses. À la vérité, elles se situent à la suite d’autres entreprises d’érudition mé..
Centre d’histoire sociale de l’Islam méditerranéen – CHSIM
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Antoine Galland écrivain : de l’érudition orientale aux Mille et une nuits, préface de Frédéric Bauden, Louvain, Peeters, 2023, 213 p.
International audienceSavant numismate et orientaliste, membre de l’Académie des Inscriptions et professeur au Collège royal, Antoine Galland est l’auteur de nombreux travaux tombés aujourd’hui dans l’oubli, et c’est à ses Mille et une nuits, des « fariboles » selon son propre mot, qu’il doit sa célébrité. Encore souvent considérée comme une simple traduction, cette œuvre relève pourtant de la création. Il fallait donc à Galland plus que la seule connaissance de la langue arabe pour produire, à l’aube du XVIIIe siècle, un recueil de contes promis à un immense succès jamais démenti. Comment le savant se fit-il écrivain ? Telle est la question à laquelle cet ouvrage voudrait répondre. C’est à partir de l’analyse de ses petits textes composés pour les « gens du monde » et du dépouillement de son Journal et de sa Correspondance qu’il a été possible de reconstituer l’itinéraire qui le conduisit de l’érudition orientale à l’écriture d’un chef-d’œuvre classique : Les Mille et une nuits
Un récit comique des Mille et une nuits : l'« Histoire d'Abû 1-Hasan, ou le dormeur éveillé »
Larzul Sylvette. Un récit comique des Mille et une nuits : l'« Histoire d'Abû 1-Hasan, ou le dormeur éveillé ». In: Revue du monde musulman et de la Méditerranée, n°77-78, 1995. L'humour en Orient. pp. 29-39
De l’érotologie arabe aux curiosa : Le Jardin parfumé du Cheikh an-Nafzâwî
International audienc
« De l’origine et du progrez du café d’Antoine Galland : savoir inédit et réécriture en miroir »
International audienc
De l’érotologie arabe aux curiosa : Le Jardin parfumé du Cheikh an-Nafzâwî
International audienc
« Lucie Delarue-Mardrus en Afrique du Nord (1904-1907) »
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POUILLON François, Exotisme et intelligibilité. Itinéraires d’Orient, Presses universitaires de Bordeaux, 2017, 260 p
Cet ouvrage de François Pouillon, anthropologue à l’EHESS, spécialiste du monde arabe, rassemble des articles publiés sur une trentaine d’années, mais devenus difficiles d’accès : recensions diverses ou textes de catalogues d’exposition et articles de périodiques « grand public », ces écrits plutôt brefs adoptent un ton souvent plus personnel et plus polémique que ses travaux proprement académiques. Même s’il reprend un matériau préexistant, le volume n’est en rien une simple collection d’art..