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    Conditions du développement de la tourbière de Farnham, Québec

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    Les analyses polliniques et macrofossiles d'une carotte de sédiments provenant de la marge de la tourbière de Farnham ont permis de retracer cinq étapes dans le développement de la tourbière. L'accumulation des sédiments a débuté au sein d'un marais situé au centre de la dépression à la suite du retrait de la Mer de Champlain vers 8500 ans BP. L'entourbement centrifuge subséquent a atteint le point d'échantillonnage vers 8100 ans BP. À cette époque, un mélèzin (1) a laissé place en quelques décennies à un fen arboré (2) jusque vers 6900 ans BP. Par la suite, un fen au couvert arborescent très ouvert (3) s'est mis en place et des mares se sont constituées à la surface de la tourbière jusque vers 5800 ans BP. L'accumulation de la tourbe a provoqué (4) l'ombrotrophication de la tourbière, ce changement trophique ayant persisté jusqu'à nos jours. L'action des feux et l'activité anthropique ont entraîné récemment (5) l'implantation d'espèces arborescentes de milieux perturbés. L'entourbement et les différentes étapes du développement de la marge de la tourbière ont été déterminés par l'accumulation de la tourbe, l'hydrologie locale, le climat et les feux. La formation des mares à la surface de la tourbière vers 6900 ans BP, à la charnière entre les régimes de fen et de bog, ainsi que l'expansion synchrone de Tsuga canadensis au sein des forêts environnantes, témoignent de conditions climatiques plus humides associées à une hausse des précipitations ou à une baisse de l'évapotranspiration.Pollen and plant macrofossil sequence of a core at the margin of the Farnham bog provide a local developmental record that can be subdivided into five main stages for this part of the peatland. Organic sedimentation began around 8500 year BP in a shallow pound at the centre of the depression following the retreat of the Champlain Sea. Subsequent centrifugal paludification caused the onset of peat accumulation at the sampling point about 8100 year BP. An initial forested fen dominated by larch (1) has been rapidly followed by a treed fen (2) until 6900 year BP. This stage was succeeded by a fen characterized by sparse trees and the development of open-water pools (3) until 5800 year BP. At that time, the vegetation changed to oligotrophic bog (4) until the present. Recently, the influence of external factors such as fire and anthropogenic activity resulted (5) in the establishment of tree species typical of disturbed environments. Paludification and local developmental trends are closely controlled primarily by continuous peat accumulation, local hydrology, climate and fire. The formation of pools around 6900 year BP and the synchronous spread of Tsuga canadensis populations in the surrounding forests suggest an increasing trend towards moister conditions with higher precipitation and/or reduced summer évapotranspiration.Die Analyse von Pollen und Makrofossilen eines Sedimentbohrkerns vom Rand des Torfmoors von Farnham fuhrten zur Aufdeckung von funf Etappen bei der Entwicklung des Torfmoors. Die Ansammlung der Sedimente hat um 8500 v.u.Z mitten in einem Sumpf im Zentrum der Niederung begonnen, nachdem das Meer von Champlain sich zuruckgezogen hatte. Die darauffolgende zentrifugale Vertorfung hat den Ort der Probenahme gegen 8100 Jahre v.u.Z. erreicht. Zu dieser Zeit ist ein von Làrchen beherrschtes Torfmoor (1) in einigen Jahrzehnten einem Baum-Torfmoor (2) gewichen bis gegen 6900 v.u.Z. Danach hat sich ein Torfmoor mit sehr offener baumartiger Bewachsung (3) angesiedelt und bis gegen 5800 v.u.Z. haben sich Tumpel an der Oberflâche des Torfmoores gebildet. Die Anhâufung des Torfs fùhrte zur Nàhrstoffverarmung (4) des Torfmoors, welche bis heute angehalten hat. Die Einwirkung von Brânden und menschlicher Aktivitât haben in heutiger Zeit (5) zur Ansiedlung von Baumarten gefuhrt, die fur gestôrte Milieus typisch sind. Die Vertorfung und die verschiedenen Entwicklungsetappen des Torfmoorrands waren durch die Torfanhàufung, den lokalen Wasserhaushalt, das Klima und die Brànde bestimmt. Die Bildung der Tùmpel an der Oberflâche des Torfmoors gegen 6900 v.u.Z., an der Umbiegung zwischen dem Torfmoor- und dem Sumpf-System, sowie die gleichzeitige Ausdehnung von Tsuga canadiensis in den umliegenden Wâldern bezeugen feuchtere klimatische Bedingungen in Verbindung mit einer Zunahme der Niederschlàge oder einer Abnahme der Verdunstung

    Paléophytogéographie et paléoclimats postglaciaires dans l’ouest du Bas-Saint-Laurent, Québec

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    L'analyse pollinique des sédiments de quatre lacs du Bas-Saint-Laurent et de la Côte-du-Sud permet de retracer l'existence d'une phase initiale de toundra s'étendant sur une durée estimée à 500-1000 ans, après à la déglaciation. Cette toundra montre un développement progressif à partir d'un quasi-désert jusqu'à un stade arbustif à bouleau glanduleux, en passant par un stade herbacé riche en plantes arctiques-alpines dont la présence est confirmée par l'analyse macrofossile. L'accumulation organique dans les lacs ne survient que vers 9500-9200 BP, soit plus de 2000 ans après la déglaciation, et correspond à l'arrivée des premiers arbres, d'après les macrorestes. Le tardiglaciaire régional paraît donc avoir été climatiquement très rigoureux par rapport aux régions sises au sud-ouest et au sud, dans les Appalaches. Les forêts sont restées ouvertes jusque vers 8000 BP, constituées surtout de l'épinette noire, des peupliers, du mélèze et du bouleau blanc. La zone pollinique correspondante est dominée par l'aulne crispé, qui a dû jouer un rôle important dans le couvert végétal durant une période caractérisée par une forte incidence des feux. Par la suite, la végétation moderne s'est établie, soit une mosaïque de sapinières et d'érablières avec sensiblement les mêmes séquences physiographiques et les mêmes gradients phytogéographiques régionaux que ceux actuellement constatés dans ce secteur des Appalaches. Les cédrières tourbeuses et les sapinières humides à thuya répandues actuellement dans les basses terres estuariennes et à la marge nord du plateau appalachien ne se sont toutefois développées que vers 3600 ans avant l'actuel. L'Optimum climatique holocene n'est clairement marqué que par une plus grande abondance du pin blanc de 7000 à 3600 ans BP, notamment à la marge nord du plateau appalachien.Postglacial paleophytogeography and paleoclimates in the western part of the Lower Saint Lawrence River region, Québec. Pollen analysis of the sediments of four lakes in the Lower Saint Lawrence River region, north of Maine, shows that tundra vegetation existed during an estimated period of 500 to 1000 years following ice retreat. Progressive development of the tundra from a quasi-desert to a shrub stage with dwarf birch, through an herb stage rich in arctic-alpine taxa is confirmed by macrofossil analysis. Organic sedimentation in the lakes started only around 9500-9200 BP, that is to say more than 2000 years after ice retreat, and is coincident with the arrival of the first trees (macrofossils) in the area. The regional late-glacial climate was thus apparently very harsh, compared to the Appalachian regions located to the south and southwest. Black spruce, the poplars, larch and white birch comprised the forests which remained open until around 8000 BP. The corresponding pollen zone is dominated by green alder which played a major role in the plant cover during a period characterized by a great incidence of fire. Afterwards, the modern vegetation developed, corresponding to a mosaic of fir and maple communities with physiographic sequences and regional phytogeographic gradients similar to those present today within this section of the Appalachian range. Eastern white cedar, which nowadays occupies the wet or boggy sites of the estuarine lowlands and of the northern margin of the Appalachian plateau, whether in pure stands or with balsam fir, began to increase by 3600 BP. The Holocene Climatic Optimum is clearly marked in the study area only by a greater abundance of white pine, especially at the northern margin of the Appalachian plateau between 7000 abd 3600 BP.Mit der Pollenanalyse der Sedimente von vier Seen IaBt sich der Beginn einer Tundra-Phase nachweisen, die nach der Enteisung schâtzungsweise 500-1000 Jahre dauerte. Diese Tundra zeigt eine progressive Entwicklung, ausgehend von einer Quasi-wiiste bis hin zu einem Buschstadium mit Zwergbirke uber ein Pflanzenstadium, das reich an arktisch-alpinen Pflanzen war, deren Vorkommen durch die makrofossile Analyse bestàtigt wird. Die organische Sedimentierung in den Seen tritt erst gegen 9500-9200 Jahre v.u.Z. auf, d.h. uber 2000 Jahre nach Enteisung, und sie entspricht der Ankunft der ers-ten Baume, den Makroresten nach zu schlieBen. Das régionale Spâtglazial scheint demnach klimatisch sehr rauh gewesen zu sein im Vergleich zu den sudwestlich und sudlich gelegenen Gebieten in den Appa-lachen. Die Wàlder blieben bis gegen 8000 v.u.Z. offen und bestanden vor allem aus Schwarztanne, Pappel, Làrche und WeiB-birke. Das entsprechende Pollengebiet ist dominiert von Grunerle, welche eine wichtige RoIIe in der Pflanzendecke gespielt haben mu(3, in einer Zeit, in der gehâuft Brànde auftraten. In der Folgezeit hat sich die moderne Vegetation angesiedelt, d.h. ein Mosaik von Tannen- und Ahornwàldern. Indessen haben die torfhaltigen Zedernwàlder und die feuch-ten Thuja-Tannenwâlder, die gegenwartig in den Mundungs-Niederungen und am Nord-saum des Appalachenplateaus verbreitet sind, sich erst gegen 3600 v.u.Z. entwickelt. Das KIimatische Optimum im Holozan ist nur durch eine grôBere FuIIe der WeiBtanne von 7000 bis 3600 Jahre v.u.Z. klar gekennzeichnet

    Dépôts de versant pléistocènes associés aux rythmites du Saint-Maurice, vallée du Saint-Laurent, Québec

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    Un mince dépôt de versant fossile a été observé sous 45 m de sédiments quaternaires appartenant à la séquence supérieure du Wisconsinien classique de la vallée du Saint-Laurent. Il repose sur des sédiments ayant donné un âge au 14C >39 970 BP (Beta-46412). Le contexte stratigraphique et les données paléoécologiques indiquent qu'il s'agit d'un ensemble de concavités colluviales de pied de versant mises en place au début du dernier cycle glaciaire régional, à la marge d'une rivière, dans un paysage dominé par les conifères, sous un climat de type boréal. La séquence de versant intègre des coulées boueuses dérivées d'un manteau colluvial déstabilisé par érosion latérale à la base, des lits de sable fluviatile, des blocs glaciels isolés et des couches organiques constituées de débris végétaux divers apportés lors des crues. Ces dépôts, qui n'ont pas de signification paléoclimatique, se sont probablement accumulés rapidement, pendant des phases de ré-équilibration du versant. Le colluvionnement a commencé soit à la fin de l'épisode des Sédiments de Saint-Pierre soit au début de l'ennoiement de la vallée du Saint-Laurent par le Lac de La Vérendrye et s'est poursuivi pendant l'inondation lacustre. Les colluvions intercalées dans les Rythmites du Saint-Maurice indiquent la limite minimale du Lac de La Vérendrye, proche de l'altitude du seuil de Glens Falls dans l'État de New York.A thin slope deposit occurs under the 45 m thick upper sequence of the classical Wisconsinan of the St. Lawrence Valley. It overlies sediments 14C >39,970 BP (Beta 46 412). Based on its stratigraphie setting and palaeoecological record the unit represents a series of colluvial concave beds, at the foot of a slope, which were deposited on the margin of a river with a moderate erosional capacity, within an area dominated by conifers and in a boreal climate at the beginning of the last regional glacial cycle. The slope sequence includes 1) mud sheets derived from the colluvial cover of the slope which has been repeatedly destabilized by stream undercutting, 2) fluvial sand beds, 3) isolated seasonal-ice rafted cobbles and 4) organic beds consisting of diverse plant debris brought by floods. These deposits have no climatic significance. They were deposited over a short period of time, during re-equilibration phases of the slope, probably at the end of the Saint-Pierre Sediments episode or at the beginning of the submergence of the St. Lawrence Valley by Lake La Vérendrye. The colluvial deposition continued during the lacustrine episode. The slope deposits are interstratified in the Saint-Maurice Rhythmites and indicate the minimal limit of the lake, close to the elevation of the Glens Falls ground-sill in New York State.Man hat eine dùnne fossile Hangablagerung unter 45 m Quaternàr-Sedimenten festgestellt, die zu der oberen Sequenz des klassischen Wisconsiniums im Sankt-Lorenz-Tal gehôren. Die Ablagerung ruht auf Sedimenten, die mittels 14C auf mehr als 39 970 v.u.Z. datiert werden (Beta-46412). Der stratigraphische Kontext und die palàookologischen Daten lassen erkennen, daB es sich umeine Série von Kolluvialkonkaven am FuB des Abhangs handelt, die zu Beginn der letzten regionalen Eisperiode abgelagert wurden, am Rand eines Flusses, in einer von Tannen beherrschten Landschaft bei nordlichem Klima. Die Hangsequenz enthâlt Schlammstrôme, die von einem kolluvialen Mantel stammen, welcher durch latérale Erosion an der Basis destabilisiert worden war, Betten mit fluviatilem Sand, isolierte Treibeisblôcke und organische Schichten, die aus verschiedenen Pflanzen-Trummern bestehen, die bei Hochwasser angeschwemmt wurden. Diese Ablagerungen, die keine palâoklimatische Bedeutung haben, haben sich wohl schnell wàhrend Phasen von Wiederausgleichung des Abhangs angesammelt. Die kolluviale Ablagerung hat entweder am Ende der Episode der Saint-Pierre-Sedimente oder zu Beginn der Ùberschwemmung des Sankt-Lorenz-Tals durch den La Vérendrye See begonnen und sich wâhrend der See-Uberflutung fortgesetzt. Die Hangablagerungen, die in die Rhythmite von Saint-Maurice eingeschoben sind, zeigen die Minimalgrenze des La Vérendrye Sees, nahe bei der Hôhe der Schwelle von Glens Falls im Staat New York

    Chronologie de la déglaciation en Gaspésie : nouvelles données et implications

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    De nouvelles datations à l'accélérateur de particules des premiers macrorestes végétaux terricoles accumulés dans les sédiments postglaciaires d'une douzaine de lacs répartis en Gaspésie et au Bas-Saint-Laurent bouleversent entièrement la chronologie générale de la déglaciation de ces régions. Ces données indiquent que la Gaspésie est restée sous l'emprise des glaces jusque vers 10 500-10 000 ans BP sauf en bordure de la péninsule, notamment le long de la côte septentrionale où la déglaciation de l'arrière-pays date d'au moins 12 500 ans BP par endroits. La déglaciation finale se serait produite vers 9500-9000 ans BP dans la région de Murdochville. La chronologie de déglaciation qui se dégage de ces données s'accorde maintenant avec celle des provinces maritimes, notamment pour ce qui est de l'existence de masses glaciaires actives durant l'épisode du Dryas récent. Les conséquences sont importantes, tant pour la modélisation du retrait des glaces, la colonisation végétale et l'accessibilité du territoire aux populations humaines que pour les reconstitutions climatiques.The general chronology of ice retreat in the Lower-St. Lawrence and Gaspé Peninsula regions is drastically changed by new AMS dates on the first terrestrial plant macrofossils recovered from postglacial sediments from a dozen lakes throughout the area. The dates indicate that most of the Gaspé Peninsula was ice-covered until 10 500-10 000 year BP except along coasts, particularly the northern coast, where ice retreat on land dates back over 12 500 year BP in places. Final deglaciation occurred in the Murdochville area at around 9500-9000 year BP. The implied chronology of ice retreat is now in accordance with that from the Maritimes, especially with respect to active ice masses during the Younger Dryas episode. This finding has important implications for the modelling of ice retreat and for climatic reconstructions, as well as for accessibility of land to plant, animal and human populations.Neue Datierungen mit dem Teilchenbeschleuniger der ersten pflanzlichen Erd-Makroreste aus den postglazialen Sedimenten eines Dutzends von Seen der Gaspé-Halbinsel und des unteren Sankt-Lorenz-Gebiets haben die allgemeine Chronologie der Enteisung dieser Regionen drastisch veràndert. Diese Daten zeigen, daB die Gaspé-Halbinsel bis gegen 10 500 - 10 000 Jahre v.u.Z. unter dem EinfluB des Eises stand, auBer am Rand der Halbinsel, besonders entlang der nôrdlichen Kiiste, wo die Enteisung des Hinterlandes stellenweise mindestens vor 12 500 Jahren v.u.Z. stattfand. Die endgultige Enteisung soil gegen 9500 - 9000 Jahre v.u.Z. in der Gegend von Murdochville stattgefunden haben. Die so erhaltene Chronologie der Enteisung stimmt jetzt mit der der Atlantikprovinzen ùberein, vor allem was die Existenz der aktiven Eismassen der jungeren Dryas-Episode betrifft. Die Konsequenzen sind wichtig, sowohl fur das Modellieren des Eisrùckzugs, die Pflanzen-Ansiedlung und die Zuganglichkeit des Gebiets fur menschliche Populationen wie auch fur die klimatischen Rekonstruktionen
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