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    Les caméras portatives utilisées par les forces policières : suppositions et implications

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    Si l’on se penche sur les études portant sur l’usage de caméras portatives par les forces policières, on constate que le corpus est minime, et qu’il examine surtout d’éventuels effets dissuasifs de ces dispositifs quant au recours à la force par les policiers, et quant au comportement des citoyens lors des interactions avec ces derniers. La présente étude prend appui sur nos précédents travaux, sur des preuves empiriques ainsi que sur quelques anecdotes pertinentes afin d’illustrer trois enjeux méconnus de la question des caméras portatives, problématiques qui participent à encourager actuellement leur utilisation. Ces trois enjeux sont : 1) le marketing et la vente de caméras portatives auprès des forces de l’ordre ; 2) l’utilisation d’enregistrements provenant de ces caméras à des fins promotionnelles pour la police ; 3 le recours aux preuves visuelles à la cour, qui impliquent de plus en plus souvent des enregistrements de caméras portées par des policiers. Bien comprendre ces trois problématiques à la lumière de données empiriques demeure nécessaire afin d’avoir un regard critique sur les raisons pour lesquelles les forces de l’ordre ont recours aux caméras portatives et sur les manières dont elles les utilisent. Le présent article offrira en conclusion une courte discussion et des pistes pour des travaux subséquents.A review of research on police body-worn cameras (BWCs) reveals that the focus of most studies was narrow and dealt mainly with the possible deterrent effects of BWCs on use of force by police and (mis)behavior by citizens during police-citizen interactions. This paper draws on our published research and the available empirical evidence as well as a few relevant anecdotes to shed light on three woefully under-researched areas relevant to the current support and use of BWCs. These areas are : (1) the marketing and sale of body-camera technology to law enforcement, (2) the use of body-camera footage in police promotional materials, and, last, (3) the use of visual evidence in the courtroom, which increasingly includes materials from police BWCs. We argue that increased understanding of these three areas, supported by additional empirical data, is necessary for a more rounded and critical awareness of how and why BWCs are being implemented by law enforcement agencies. We conclude with a short discussion and offer a few suggestions for future research.Una revisión de la extensa investigación sobre las cámaras de la policía llevadas en el cuerpo, revela que la literatura es cerrada, enfocándose principalmente en los posibles efectos disuasivos que las cámaras puedan tener en el uso de la fuerza por la policía, y en la (mala) conducta del ciudadano durante las interacciones entre policías y ciudadanos. Este artículo se basa en nuestra investigación publicada, y en la evidencia empírica disponible, así como en unas pocas anécdotas temáticas relevantes, para ayudar a ilustrar tres áreas, lamentablemente, poco investigadas que subrayan el actual apoyo y el uso de las cámaras. Estas áreas son : 1) el marketing y la venta de tecnologías de cámaras personales para el cumplimiento de la ley ; 2) el uso de imágenes de cámaras corporales como materiales promocionales de la policía ; 3) el uso de pruebas visuales en las cortes que incluye cada vez más materiales tomados de cámaras corporales de la policía. Argumentamos que un conocimiento de estas tres áreas, soportado por datos empíricos tradicionales, sigue siendo necesario para tener una conciencia más completa y crítica de cómo y cuándo las cámaras corporales llevadas en el cuerpo del policía están siendo implementadas por las fuerzas del orden. Concluimos con una corta discusión y ofrecemos algunas sugerencias para futuras investigaciones
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