1 research outputs found

    Étude de la sélection sociale chez l'Hirondelle bicolore

    Get PDF
    Les interactions sociales sont omniprésentes dans la nature, et ce, dans une multitude de contextes sexuels ou non-sexuels, par exemple : les soins parentaux, le choix de partenaires et la compétition intraspécifique. Ces nombreuses interactions sociales ont d’ailleurs le potentiel d’influencer l’aptitude phénotypique d’un individu via un processus évolutif nommé la sélection sociale. Par exemple, dans un contexte de compétition intraspécifique, il est attendu qu’un trait avantageux pour un individu soit potentiellement défavorable pour ses compétiteurs. Toutefois, très peu d’études visent à quantifier la sélection sociale en milieu naturel. En ce sens, la quantité de recherches s’intéressant à ce processus évolutif est insuffisante et limite notre compréhension de la sélection totale agissant sur les traits. Dans cette optique, mon étude visait à quantifier la sélection sociale agissant sur quatre traits clefs (masse corporelle, longueur d’aile, date de ponte et taille de ponte) de la femelle Hirondelle bicolore (Tachycineta bicolor) dans un contexte de compétition intraspécifique via le calcul de gradients de sélection linéaires. Pour ce faire, le succès reproducteur a été utilisé en tant que proxy de l’aptitude phénotypique. Le succès reproducteur a été mesuré à divers stades de la saison de reproduction afin d’évaluer la sélection agissant au courant de ces différentes étapes. L’influence de l’environnement sur la direction et l’ampleur de la sélection sociale a également été évaluée en vérifiant l’effet de trois composantes liées à la qualité de l’habitat dans notre système d’étude : la densité de conspécifiques, la proportion de cultures extensives dans le paysage ainsi que la présence du Moineau domestique (Passer domesticus; un des principaux compétiteurs interspécifiques de l’Hirondelle). Globalement, les résultats n’indiquent pas de sélection sociale forte dans notre système d’étude. J’ai plutôt détecté des tendances marginales qui suggèreraient une influence positive de la masse corporelle et de la longueur d’aile des individus de l’environnement social agissant respectivement sur la taille de ponte et le nombre d’oisillons éclos de l’individu focal. Aussi, aucun effet de l’environnement sur la sélection sociale n’a été détecté. Toutefois, j’ai identifié certaines variables environnementales affectant l’aptitude phénotypique à différents stades de reproduction des femelles Hirondelle bicolore. Ainsi, mon étude contribue à documenter la sélection sociale en milieu naturel tout en soulignant l’importance d’intégrer les variables environnementales dans l’étude de la sélection
    corecore