5 research outputs found

    Les normandismes de Barbey d’Aurevilly

    No full text
    À partir des années 1850, Barbey d’Aurevilly ancre ses œuvres majeures dans un terroir normand dont il est issu. Cette source d’inspiration nouvelle s’accompagne de la volonté d’utiliser, dans un souci assumé de réalisme, des termes de patois dans ses textes. Certains de ses amis, comme Trebutien, ou même Baudelaire, débattent avec lui de l’opportunité d’un tel choix, ou de la pertinence des mots retenus. Finalement, Une vieille maîtresse, L’Ensorcelée, Le Chevalier des Touches et Un prêtre marié seront, à des degrés divers, agrémentés de dialectalismes. Toutefois, Barbey d’Aurevilly n’est pas lui-même un patoisant ; il a plutôt entendu prêcher dans sa jeunesse et il consulte en 1855 le Dictionnaire du patois normand rédigé par ses cousins Édélestand et Alfred Duméril, auquel il empruntera plusieurs normandismes. Son propos n’est pas de faire une œuvre dialectale, mais seulement de donner à ses romans une esthétique régionaliste qui participe à l’intrigue et au processus de création littéraire.From the 1850s, Barbey d’Aurevilly settled his most important works in the Norman soil where he was born. This new inspiration goes along with the will to use a provincial dialect in his texts, which corresponds to his assuming realism. Some of his friends, like Trebutien or even Baudelaire, discussed with him about the opportunity of such a choice, or about the relevance of the words he had chosen. In the end Une vieille maîtresse, L’Ensorcelée, Le Chevalier des Touches and Un prêtre marié will be enlivened with dialectalisms at different degrees. However, Barbey d’Aurevilly did not himself use patois; he rather heard it in his youth and in 1855 he consulted the Norman Patois Dictionary written by his cousins Édélestand and Alfred Duméril, and he later on borrowed many normandisms from it. His aim was not to write a dialectal work, but only to endow his novels with a regionalist attractiveness, which appears in the plot and the writing process

    Session Paper

    No full text
    La particularité linguistique de la région française nommée Normandie tient au fait qu’elle a connu lors des IXe–Xe siècles de notre ère une invasion d’origine scandinave qui a profondément marqué son histoire. Si l’assimilation des envahisseurs par la population autochtone a été très rapide et si les Scandinaves ont, dès la deuxième génération, abandonné leur langue maternelle au profit de l’ancien français, l’empreinte laissée par la langue scandinave dans l’onomastique de la Normandie est très importante. Elle atteste même bien davantage la présence viking que les découvertes réalisées par l’archéologie. Toutefois, les anthroponymes et les toponymes scandinaves qui sont demeurés sur le territoire de l’ancienne Neustrie ont subi l’influence des locuteurs indigènes et des scribes chargés de les transcrire. Nous expliquerons ainsi que les termes qui comportaient un élément initial 'As-' ont vu l’apparition d’une consonne nasale 'n' certainement inspirée par les mots d’origine germanique: l’anthroponyme 'Asketill' est devenu 'Anquetil' et a produit les toponymes 'Ancteville' et 'Anctoville', 'Asfrid' est devenu 'Anfrey' et a produit 'Amfreville'… La diphtongue [au] s’est réduite à [o], comme dans le nom commun 'haug' qui est à l’origine des toponymes 'La Hogue' / 'La Hougue'. Certaines vocalisations ont eu lieu, à une époque où elles étaient en principe achevées en français, de même que certaines diphtongaisons… C’est un aperçu de ces différents phénomènes que nous nous proposons d’exposer

    La Farce de Pates-Ouaintes (1493), un épisode méconnu de contestation estudiantine : approche historique, littéraire et linguistique

    No full text
    Le 1er octobre 1515, Pierre de Lesnauderie, scribe de l’université de Caen, présenta à l’assemblée générale de l’université réunie dans le couvent des Cordeliers un document nommé Matrologe de l’université. Il s’agissait d’une compilation des divers documents officiels relatifs à l’institution, retraçant donc l’histoire de sa fondation et expliquant son organisation interne. Parmi les documents rassemblés et copiés alors par Lesnauderie, plus d’une vingtaine de pièces concernent la contestati..

    Localisation hypothétique d'une bataille de la Guerre de Cent Ans au moyen d'éléments de toponymie

    No full text
    Laîné Stéphane. Localisation hypothétique d'une bataille de la Guerre de Cent Ans au moyen d'éléments de toponymie. In: Cahier des Annales de Normandie n°32, 2002. Mélanges Pierre Bouet. pp. 145-160

    Images de la contestation du pouvoir dans le monde normand (xe-xviiie siècle)

    No full text
    Ce colloque, organisé au centre international de Cerisy-la-Salle par l’Office Universitaire d’Études Normandes de l’université de Caen Basse-Normandie, s’est penché pendant cinq jours sur la question de la contestation dans le monde normand. Selon la définition des dictionnaires, contester c’est « dénier », « récuser » ou encore « refuser ». Autant de termes qui s’appliquent parfaitement à une Normandie qui, de ses origines au XVIIIe siècle, a connu, voire subi, différents pouvoirs : celui des ducs jusqu’en 1204, puis celui de la Couronne de France, sans oublier celui de la Couronne d’Angleterre. De plus, l’extension européenne de cette province, en Angleterre et en Italie, n’a pu que susciter des contestations du pouvoir ou plutôt des pouvoirs, ceux auxquels les Normands étaient soumis ou ceux qu’ils ont exercés. Les organisatrices du colloque ont donc souhaité examiner les différents épisodes contestataires liés à ces grandes phases de l’histoire de la Normandie en choisissant toutefois de s’arrêter à la veille de la Révolution française qui constitue une nouvelle étape, qui affecte la France tout entière. Une étude sur le long terme a paru être à même de dégager une éventuelle spécificité de la contestation normande. Sur ce point, signalons que les dictionnaires donnent également comme synonyme de contester le verbe chicaner. Ne dit-on pas justement que le Normand est chicanier ? La fameuse devise « C’est mon droit et j’y tiens », que l’on attribue traditionnellement au Normand, n’est-elle pas révélatrice d’une mentalité contestataire bien affirmée
    corecore