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    Les pratiques de modifications génitales féminines : entre condamnation et valorisation.

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    Interventions to modify female sexual organs have a long history in several parts of the world but their associated representations in Western contemporary societies remain strongly rooted in binary patterns: some practices, perceived as traditional, are morally and criminally condemned while others, linked with new technologies, are allowed and valued. Thus, Female Genital Cutting that have long been thought of as exclusively African are described as “mutilation”, while certain forms of sexual surgery similar to Female Genital Cutting in terms of alteration of the genitalia are considered cosmetic. This article proposes to analyze all these practices under the global term of female genital modifications and to question the terms of their comparability, at different levels: language, legal, statistical, gender, sexual and medical. While conceptual similarities can be identified, real or perceived differences are highlighted, helping to perpetuate the disjointed and contradictory approach of practices. The global perspective proposed in this article helps to overcome this dichotomy and considers its implications for law, medicine and scientific research.Alors que les interventions de modifications des organes sexuels féminins ont une longue histoire dans plusieurs régions du monde, les représentations qui leur sont associées aujourd’hui dans les sociétés occidentales restent fortement ancrées dans des schémas binaires : certaines pratiques, perçues comme traditionnelles, sont condamnées moralement et pénalement tandis que d’autres pratiques, liées aux nouvelles technologies, sont autorisées et valorisées. Les pratiques d’excision longtemps pensées comme exclusivement africaines sont ainsi qualifiées de « mutilations » tandis que certaines formes de chirurgies sexuelles similaires à l’excision du point de vue de l’altération faite aux parties génitales, relèveraient du cosmétique. Cet article propose d’envisager l’ensemble de ces pratiques sous le terme global de modifications génitales féminines et de s’interroger sur les termes de leur comparabilité, à différents niveaux : langagier, juridique, statistique, genré, sexuel et médical. Si des similitudes conceptuelles peuvent être mises en évidence, des différences réelles ou supposées sont mises en exergue, contribuant à perpétuer l’approche disjointe et antinomique des pratiques. La perspective globale proposée dans cet article contribue à dépasser cette dichotomie et envisage ses répercussions au niveau du droit, dans le monde médical et en termes de recherche scientifique

    Migrations des jeunes filles au Mali : exploitation ou Ă©mancipation ?

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    National audienceEconomically-motivated female migration, on the rise over the past decades, is strongly linked to the domestic market. In Mali, girls and young women from rural regions migrate to large urban centers. There they work as “petites bonnes” (“child maids”) in private households. Among Mali’s rural populations, migration of young women has risen spectacularly since the end of the 1980s. This paper analyzes this increase according to research both among Mali’s rural populations and in the capital, Bamako, the main destination of these young women migrants. Opposing points of view and discussion help to mitigate the image of misery that connects young women migrants and child labor to forms of prostitution and exploitation, by highlighting the educational and emancipatory value of these migratory experiences.Les migrations féminines de nature économique en augmentation depuis plusieurs décennies sont fortement liées au marché domestique. Ainsi, au Mali, des jeunes filles originaires de zones rurales migrent vers les grands centres urbains où elles sont employées comme « petites bonnes » chez des particuliers. Dans une population rurale malienne, ce type de mobilité a connu un essor tout à fait spectaculaire depuis la fin des années 1980. Cet article analyse leur développement à partir de données d’enquêtes réalisées d’une part auprès de populations rurales du Mali mais également à Bamako, principale destination de ces migrations. La confrontation de différents points de vue et discours permet de relativiser une approche « misérabiliste » associant mobilité féminine et travail des enfants à des formes de prostitution et d’exploitation, en mettant en évidence l’aspect formateur et émancipateur de ces expériences migratoires

    Nouvelles stratégies migratoires des jeunes femmes rurales au Mali : de la valorisation individuelle à une reconnaissance sociale

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    National audienceIn Sub-Saharan Africa, internal migration among young adult usually corresponds to matters other than those related to high education, which only concerns a minority. In Africa, migration represents one important demographic response to conditions of poverty and environmental stress. Male migration, which is anterior to female one, can be considered as a component of a strategy to diversify the family income sources. The emerging contribution of young single women to the internal migration stream, which has started a couple of decades ago, leads to reconsider mobility in young adulthood in a broader perspective, as a possible mean of socialization and regarding changes in the relationships with previous generations and between sexes. This paper aims to document the development of rural female migration in Mali from this point of view. In its form, the expansion of migration among women looks very much like a later reproduction of the development of migration among men ; nevertheless an analysis of its features and how they relate to family organization points out gender differences both in terms of individual expectations and personal construction.En Afrique sub-saharienne, la mobilité interne des jeunes répond le plus souvent à d’autres impératifs que ceux de la formation scolaire supérieure, réservée à une minorité. Dans des contextes économiques africains en difficulté, les migrations masculines, plus anciennes, ont été analysées comme une composante des stratégies familiales de diversification des revenus. L’émergence des femmes célibataires dans ces courants migratoires internes depuis une vingtaine d’années a conduit à envisager la mobilité des jeunes dans une perspective plus large, en s’interrogeant sur leur participation à l’évolution des conditions de socialisation des jeunes, notamment dans leurs rapports avec les générations aînées et dans les transformations des rapports sociaux entre les sexes. C’est de ce point de vue que nous traiterons, dans cet article, du développement des migrations féminines dans une population rurale du Mali. L’essor spectaculaire des migrations de travail des jeunes filles apparaît comme une reproduction, décalée dans le temps, de celles de leurs homologues masculins. Néanmoins, une analyse des caractéristiques de ces déplacements et de leur articulation aux logiques familiales révèle des différences entre les sexes, en terme d’attentes et de construction individuelle

    Pour une approche globale des pratiques de modifications génitales féminines. Les cas de l’excision et de la labioplastie.

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    Interventions to modify female sexual organs have a long history in several parts of the world but their associated representations in Western contemporary societies remain strongly rooted in binary patterns. Thus, Female Genital Cutting that have long been thought of as exclusively African are described as “mutilation”, while certain forms of sexual surgery similar to Female Genital Cutting in terms of alteration of the genitalia are considered cosmetic. This article is relying on a review of the scientific literature dealing with these two practices in different geographical contexts and in different disciplines. This article proposes to examine the main elements of dissimilarity between the two practices but also to their points of rapprochement and finally proposes to consider them together in a global approach under the term female genital mutilation and to question its implications for law, medicine and scientific research.Alors que les interventions de modifications des organes sexuels féminins ont une longue histoire dans plusieurs régions du monde, les représentations qui leur sont associées aujourd’hui dans les sociétés occidentales restent fortement ancrées dans des schémas binaires. Les pratiques d’excision longtemps pensées comme exclusivement africaines sont ainsi qualifiées de « mutilations » tandis que certaines formes de chirurgies sexuelles similaires à l’excision du point de vue de l’altération faite aux parties génitales, comme les labioplasties, relèvent du cosmétique. À partir d’une revue de la littérature scientifique traitant de ces deux pratiques dans différents contextes géographiques et dans différentes disciplines, cet article propose de revenir à la fois sur les principaux éléments de dissemblance entre les deux pratiques mais également sur leurs points de rapprochement et propose de les envisager conjointement dans une approche globale sous le terme de modifications génitales féminines et de s’interroger sur les implications juridiques, médicales et scientifiques d’une approche conjointe

    Excision.

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    Les mutilations génitales féminines dans le monde.

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    International audienceIn 2016, UNICEF estimated that at least 200 million girls and women had experienced genital mutilation in 30 countries: 27 in Africa, along with Yemen, Iraq, and Indonesia. Migration currents have carried these practices to other continents. While they are decreasing in the countries where they are least prevalent, no change has been observed in those where they are highly frequent, although the proportion of persons who support their continuation is falling. Under the pretext that it reduces the health risks of the procedure, some health professionals have begun to perform genital mutilation, although this is firmly condemned by the WHO and other international organizations.En 2016, l’Unicef estimait qu’au moins 200 millions de filles et de femmes avaient subi des mutilations génitales dans 30 pays : 27 pays africains, plus le Yémen, l’Irak et l’Indonésie. Les courants migratoires ont étendu la pratique de l’excision à d’autres continents. L’excision recule dans les pays où elle est moins répandue. Aucun changement, en revanche, n’est sensible dans les pays où elle est très fréquente, même si la proportion des personnes favorables à son maintien tend à diminuer. Sous prétexte de réduire les risques sanitaires de l’opération, certaines professions de santé la pratiquent à leur tour : une déviation fermement condamnée par l’OMS et les organisations internationales

    Female genital mutilation: the situation in Africa and in France

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    Between 100 and 140 million women worldwide have undergone female genital mutilation (FGM). While most live in sub-Saharan Africa, 5% live in African immigration countries of Europe and North America. In regions where FGM is performed, the situation varies from country to country. In some, Guinea for example, the practise is widespread and 96% of women are concerned, while in others, such as Niger, it is rare (2% of women). The prevalence of FGM is declining in these countries however. An estimated 50,000 women with FGM were living in France in 2004. A survey will be conducted to find out more about the health consequences of these mutilations and to address them more effectively

    L'excision.

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