7 research outputs found

    Souffrance morale : cas d'un mésusage de nalbuphine mis en évidence par l'analyse de cheveux

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    La douleur et la souffrance sont des concepts philosophiques qui s'articulent entre eux sur la base des données neurobiologiques. Les voies ascendantes de la nociception et les processus endogènes et exogènes de contrôle de la douleur sont ici rappelés avant l'exposé d'un cas clinique chez une infirmière, à la suite de la disparition d'ampoules de nalbuphine (analgésique opioïde) de son service d'affectation. Le mésusage répété a pu être prouvé uniquement par l'analyse d'une mèche de cheveux, analyse qui a nécessité au préalable la mise au point et la validation d'une méthode de dosage de la nalbuphine par CL-SM. La personne était dépressive et tentait probablement par automédication, outre son traitement prescrit, de soigner sa douleur psychogène cause de sa souffrance morale

    ICP-MS et toxicologie professionnelle

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    La spectrométrie d'émission en plasma induit couplée à la spectrométrie de masse (ICP-MS) est une technique d'analyse multi élémentaire qui s'adapte parfaitement au dosage des métaux dans le cadre de surveillances d'expositions en milieu professionnel. Cette technique est sensible, spécifique, rapide et ses performances expliquent sa présence aux côtés de méthodes plus classiques utilisant la spectrométrie d'absorption atomique. Elle peut être utilisée en monoélémentaire, comme dans la surveillance de l'exposition au plomb en milieu professionnel. La méthode de dosage a été validée dans le sang total et la gamme de linéarité entre 2 et 1000 μ\mu g/L permet de surveiller les expositions parfois importantes que l'on peut rencontrer sur certains sites industriels. Elle permet également le suivi en population générale et notamment le suivi de jeunes enfants dont la moyenne des concentrations se situe aujourd'hui dans la région Nord-Pas de Calais aux environs de 30 μ\mu g/L. Cette méthode de dosage, comparée à la méthode de référence en spectrométrie d'absorption atomique pour le dosage du plomb sanguin montre des résultats plus performants en terme de variabilité et sensibilité avec des limites de détection plus faibles. Le suivi de l'exposition au mercure par le dosage du mercure urinaire est également facilement réalisable en ICP-MS sous certaines conditions. L'utilisation d'un mélange contenant de l'or en milieu acide favorise l'oxydation en formes non volatiles. La dilution des échantillons réalisée pour ne mesurer que des concentrations inférieures à 10 μ\mu g/L, associée à une maintenance stricte de l'appareil permet d'éviter l'effet mémoire du Hg. La surveillance de l'exposition au chrome hexavalent (CrVI) en milieu professionnel est proposée par le dosage du chrome urinaire total ou du chrome sanguin en ICP-MS équipée d'une cellule de collision en mode hélium. Sachant que plus de 80% du CrVI s'élimine dans les urines en chrome trivalent (CrIII), le chrome total urinaire reste un bon indicateur de l'exposition récente mais une partie correspond au CrIII, élément essentiel dans l'organisme. Pour le suivi de l'exposition professionnelle à l'arsenic, cancérogène de catégorie 1, il est indispensable de séparer l'arsenic d'origine alimentaire comme l'arsénobétaine des autres formes toxiques de l'arsenic. Une nouvelle méthode de spéciation est décrite en CLHP/ICP-MS sur une colonne ionique G3288-800000 (4,6×250 mm, Agilent Technologies). Après injection directe d'un volume de 5 μ\mu L d'urine, la séparation des différentes formes : AsIII, AsV, acide monométhyl arsonique, acide diméthyl arsinique et arsénobétaine est réalisée. Cette séparation en 12 minutes avec une limite de détection de 0,8 μ\mu g/L pour chacune des espèces a été mise en place dans notre laboratoire pour une application en milieu professionnel

    Suivi d'une intoxication à l'oxycyanure de mercure : dosage du mercure dans le sang, l'urine et les cheveux

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    Cas clinique : Un pharmacien de 53 ans est admis à l'hôpital après l'ingestion volontaire d'une préparation magistrale à base d'oxycyanure de mercure. La prise en charge initiale consiste en l'administration d'hydroxocobalamine et de dimercaprol (BAL), suivi d'un traitement épurateur par hémodialyses, puis acide dimercaptosuccinique (DMSA) et hémoperfusion. Matériel et méthodes : Le mercure sanguin est dosé par la méthode des vapeurs froides en spectrométrie d'absorption atomique (Cold Vapour - Atomic Absorption Spectrometry ou CV-AAS) et le mercure urinaire est dosé en spectrométrie d'émission en plasma induit couplée à la spectrométrie de masse (Inductively Coupled Plasma – Mass Spectrometry ou ICP-MS). Résultats et conclusion : Les concentrations sanguines et urinaires mesurées 24 heures après l'ingestion sont respectivement de 3087 μg/L (normales < 5 μg/L ) et de 9573 μg/g de créatinine (normales < 3 μg/g ). Des dosages réguliers de mercure dans le sang et l'urine ont permis de contrôler l'élimination du toxique et l'efficacité des traitements. Ce suivi est réalisé durant les 52 jours d'hospitalisation. Afin d'évaluer l'imprégnation de l'organisme en mercure, un dosage du mercure dans les cheveux est effectué en ICP-MS sur deux mèches de 6 cm prélevées deux mois après l'ingestion. Ces concentrations en mercure mesurées sur six segments de 1 cm, sont comprises entre 4,6 et 41,2 ng/mg (normales < 1 ng/mg). Ces concentrations élevées évoquent une contamination du cheveu par le sébum

    Quantification du thromboxane B2 par CLHP-ESI-SM • Application à des microsomes de levure exprimant la thromboxane synthase humaine

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    Le but de cette étude était de mettre au point une méthode rapide, sensible et spécifique de quantification du thromboxane B2 (TXB2) par chromatographic liquide haute performance couplée à une interface d'ionisation électrospray et à une détection par spectrométrie de masse (CLHP-ESI-SM), à partir de microsomes de levure exprimant la thromboxane synthase (CYP5A1) humaine. Ce métabolite est le produit d'hydratation stable du thromboxane A2 (TXA2) produit par le CYP5A1 à partir de son substrat, la prostaglandine H2 (PGH2). La quantification du TXB2 a été réalisée à l'aide d'un standard interne deutéré, le 6-céto-PGF1 α-d4, ajouté avant une extraction par le diéthyléther. La séparation chromatographique s'effectue en phase inverse sur colonne XTerra MS C18. L'élution est réalisée en mode isocratique (60 % acétonitrile contenant 0,05 % d'acide formique - 40 % tampon formiate d'ammonium 5 mM, pH 3,0). Le mode d'ionisation électrospray négatif a été retenu pour une meilleure détection du TXB2 et du 6-céto-PGF1 α-d4. Cette technique appliquée avec succès aux microsomes exprimant le CYP5A1 sauvage montre une production croissante et linéaire de TXB2 pour la gamme de concentrations de PGH2 utilisée (0-120 μM). Cette méthode pourra être appliquée à l'analyse de l'activité enzymatique de nouveaux variants de la thromboxane synthase, récemment mis en évidence au laboratoire, et exprimés dans des microsomes de levure

    Trends in Fatal Poisoning Among Drug Users in France From 2011 to 2021

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    Importance The DRAMES (Décès en Relation avec l’Abus de Médicaments Et de Substances) register is a database of drug-related deaths with the aim of identifying the psychoactive substances associated with and estimating the trends in these deaths. Our novel approach is based on the collection of data on all deaths for which toxicology experts have performed analyses. Objective To describe drug-related deaths in France and report trends over an 11-year period. Design, Setting, and Participants This case series used a national register to assess 4460 drug-related deaths that occurred from 2011 to 2021 in France. Data analyses were performed from January 1, 2012, to December 31, 2022. Main Outcomes and Measures Demographic characteristics; medical and substance abuse history; forensic autopsy findings; and toxicology reports. Results Among the 4460 deceased individuals (mean [SD] age, 37.8 [10.5] years), the mortality rate was highest among men (sex ratio, 4.4:1). Of the deaths involving a single or predominant drug, the legal substitution product, methadone, was the leading cause of death during the entire study period, ahead of heroin—44.7% and 35.9% for methadone vs 15.8% and 21.8% for heroin in 2011 and 2021, respectively. Between 2011 and 2021, most of the drug-related deaths shifted from licit to illicit drugs, and statistically significant variations were found for buprenorphine, cocaine, heroin, methadone, and other licit opioids. Deaths related to polydrug use increased from 23.2% in 2011 to 30.6% in 2021. In this context, opioids remained associated with most deaths, with at least 1 opioid being involved in approximately 9 of 10 cases (85.9%) in 2021. However, the main trend was the dramatic increase in drug combinations with cocaine, from less than one-third of cases in 2011 (30.8%) to more than half in 2021 (57.8%). Conclusions and Relevance This case series assessment of 4460 drug-related deaths found that opioids used alone or in combination were the main contributor to drug-related deaths, despite having a lower prevalence than other drugs. This finding is similar to that of other countries; however, in France licit methadone was the leading cause of opioid-related deaths (ahead of heroin) during the study period. Deaths associated with use of cannabis, new psychoactive substances, and stimulants (including amphetamine-type stimulants and cocaine, especially in combination) have increased and should be closely monitored
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