34 research outputs found

    Trajectoires des systèmes de production agricole  en France depuis la fin du XIXe siècle : une approche biogéochimique.

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    Ce numéro d'Innovations Agronomiques rassemble des articles issus de communications présentées au colloque national «Les polycultures-élevages: valoriser leurs atouts pour la transition agro-écologique » organisé par le RMT SPyCE et AgroSup Dijon, à Dijon les 10 et 11 octobre 2017.Based on a territorial biogeochemical approach, the trajectories of nitrogen and phosphorus fluxesthrough the agro-food systems of 33 French regions over the 1852-2014 period are described. Atypology of farming systems is proposed, allowing to follow the gradual specialization of the agricultureof French regions, and the opening of the nutrient cycles since the middle of the 19th century whenmixed crop and livestock systems were predominating and nutrient inputs to the soil were insufficient.Massive recourse to chemical fertilizers in the second half of the 20th century leads to the tremendousincrease of N surpluses and P soil storage in cropland soils. The period is characterized by aprogressive differentiation of agro-food systems, in particular with the emergence of stocklessspecialized crop cultivation and intensive livestock farming. It is worth noting however, that someregions kept functioning as integrated crop and livestock farming systems. Reasoning of fertilization,during the last decades, resulted in the stabilization of N surplus and the slow reduction of P soil stocks.A partir d’une démarche de biogéochimie territoriale, nous retraçons ici l’évolution des flux d’azote et dephosphore à travers les systèmes agro-alimentaires de 33 régions françaises au cours de la période1852-2014. Une typologie des systèmes de production est proposée, qui permet de suivre laspécialisation progressive des régions françaises, et l’ouverture de leur cycle de nutriments, depuis lemilieu du XIXe siècle encore caractérisé par l’omniprésence de la polyculture-élevage, et l’insuffisancedes apports phosphoré aux sols. La généralisation du recours massif aux engrais chimiques dans ladeuxième moitié du XXe siècle conduit à l’explosion des surplus azotés et à la constitution de stocksconsidérables de phosphore dans les sols arables. On assiste dans le même temps à unedifférenciation progressive des systèmes agro-alimentaires territoriaux avec notamment l’émergence desystèmes de grandes cultures sans élevage d’une part et d’élevage intensif spécialisé d’autre part.Pourtant certains territoires restent caractérisés par des systèmes de polyculture élevage. Leraisonnement de la fertilisation, au cours de la dernière décennie, conduit à stabiliser les surplus azotéset à réduire lentement les stocks de phosphore

    Strategies for GHG mitigation in Mediterranean cropping systems. A review

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    In this review we aimed to synthetize and analyze the most promising GHGs mitigation strategies for Mediterranean cropping systems. A description of most relevant measures, based on the best crop choice and management by farmers (i.e., agronomical practices), was firstly carried out. Many of these measures can be also efficient in other climatic regions, but here we provide particular results and discussion of their efficiencies for Mediterranean cropping systems. An integrated assessment of management practices on mitigating each component of the global warming potential (N2O and CH4 emissions and C sequestration) of production systems considering potential side-effects of their implementation allowed us to propose the best strategies to abate GHG emissions, while sustaining crop yields and mitigating other sources of environmental pollution (e.g. nitrate leaching and ammonia volatilization)

    Two contrasted future scenarios for the French agro-food system

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    Narratives of two prospective scenarios for the future of French agriculture were elaborated by pushing several trends already acting on the dynamics of the current system to their logical end. The first one pursues the opening and specialization characterizing the long-term evolution of the last 50 years of most French agricultural regions, while the second assumes a shift, already perceptible through weak signals, towards more autonomy at the farm and regional scales, a reconnection of crop and livestock farming and a more frugal human diet. A procedure is proposed to translate these qualitative narratives into a quantitative description of the corresponding nutrient fluxes using the GRAFS (Generalized Representation of Agro-Food Systems) methodology, thus allowing a comprehensive exploration of the agronomical and environmental performance of these two scenarios. The results show that the pursuit of the opening and specialization of French agriculture, even complying with regulations regarding reasoned fertilization, would result in considerable environmental burdens namely in terms of water pollution. The scenario generalizing organic farming practices, reconnection of crop and livestock farming systems and a demitarian human diet makes it possible to meet the future national food demand while still exporting significant amounts of cereals to the international market and ensuring better groundwater quality in most French regions

    L’agriculture française dans le bilan énergétique : hier, aujourd’hui et demain

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    National audienceIl est d’usage de présenter le bilan énergétique d’un pays en termes de consommation directe d’énergie par les grands secteurs économiques. Dans cette approche, l’agriculture, avec moins de 3% de consommation directe apparaît jouer un rôle marginal. Pourtant le simple fait que l’agriculture soit vue comme un secteur de consommation d’énergie n’est pas anodin : elle a longtemps constitué une des principales ressources d’énergie ! Pourtant aussi, si l’on comptabilise les consommations indirectes liées au fonctionnement des systèmes agro-alimentaires dans leur ensemble, leur contribution au bilan énergétique apparaît beaucoup plus significative. La littérature sur l’analyse énergétique des systèmes agricoles a été très florissante dans les années 1970 après le premier choc pétrolier. Elle a connu une éclipse ensuite, mais connaît un regain d’intérêt depuis quelques années avec le développement de l’écologie territoriale. Nous résumerons certains de ces travaux parmi les plus significatifs et tenterons d’appliquer les concepts qui en sont issus à l’analyse de l’agriculture française actuelle. Au regard de cette analyse, l’agriculture apparaît avoir une place centrale dans la transition énergétique, avec trois grands enjeux : Comment consommer moins d’énergie fossile dans la chaîne agro-alimentaire ? Comment l’agriculture peut-elle contribuer à l’approvisionnement en énergie renouvelable ? L’agriculture peut-elle tout à la fois nourrir le monde et le fournir en énergie ? On montrera que les deux principaux leviers en la matière consistent (1) à favoriser une agriculture diversifiée, associant la culture et l’élevage et recherchant l’autonomie maximale vis-à-vis des intrants; (2) à orienter la consommation alimentaire vers un régime réduisant la part de protéines animales, et les pertes liées à la transformation et à la distribution. Divers scénarios prospectifs ont été établis dans ce sens. Le scénario Afterres 2050, couplé au scénario NegaWatt, en est un bon exemple. Sur les mêmes prémisses nous avons construit un scénario d’autonomie de l’agriculture vis-à-vis des intrants, et de modification du régime alimentaire pour la France en 2050, dont nous comparerons le bilan énergétique avec celui du système actuel

    L’agriculture française dans le bilan énergétique : hier, aujourd’hui et demain

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    National audienceIl est d’usage de présenter le bilan énergétique d’un pays en termes de consommation directe d’énergie par les grands secteurs économiques. Dans cette approche, l’agriculture, avec moins de 3% de consommation directe apparaît jouer un rôle marginal. Pourtant le simple fait que l’agriculture soit vue comme un secteur de consommation d’énergie n’est pas anodin : elle a longtemps constitué une des principales ressources d’énergie ! Pourtant aussi, si l’on comptabilise les consommations indirectes liées au fonctionnement des systèmes agro-alimentaires dans leur ensemble, leur contribution au bilan énergétique apparaît beaucoup plus significative. La littérature sur l’analyse énergétique des systèmes agricoles a été très florissante dans les années 1970 après le premier choc pétrolier. Elle a connu une éclipse ensuite, mais connaît un regain d’intérêt depuis quelques années avec le développement de l’écologie territoriale. Nous résumerons certains de ces travaux parmi les plus significatifs et tenterons d’appliquer les concepts qui en sont issus à l’analyse de l’agriculture française actuelle. Au regard de cette analyse, l’agriculture apparaît avoir une place centrale dans la transition énergétique, avec trois grands enjeux : Comment consommer moins d’énergie fossile dans la chaîne agro-alimentaire ? Comment l’agriculture peut-elle contribuer à l’approvisionnement en énergie renouvelable ? L’agriculture peut-elle tout à la fois nourrir le monde et le fournir en énergie ? On montrera que les deux principaux leviers en la matière consistent (1) à favoriser une agriculture diversifiée, associant la culture et l’élevage et recherchant l’autonomie maximale vis-à-vis des intrants; (2) à orienter la consommation alimentaire vers un régime réduisant la part de protéines animales, et les pertes liées à la transformation et à la distribution. Divers scénarios prospectifs ont été établis dans ce sens. Le scénario Afterres 2050, couplé au scénario NegaWatt, en est un bon exemple. Sur les mêmes prémisses nous avons construit un scénario d’autonomie de l’agriculture vis-à-vis des intrants, et de modification du régime alimentaire pour la France en 2050, dont nous comparerons le bilan énergétique avec celui du système actuel

    Polyculture-élevage ou hyper-spécialisation territoriale ? Deux scénarios prospectifs du système agro-alimentaire français

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    Le système agricole français est aujourd'hui caractérisé par une forte spécialisation territoriale, soit vers les grandes cultures déconnectées de l'élevage et basées sur une fertilisation par des engrais de synthèse, soit vers un élevage intensif très dépendant d'importations de fourrage. L'ouverture des cycles de nutriments qui en résulte est cause de nombreux problèmes environnementaux. Nous présentons un scénario radical qui viserait à accroître l'autonomie protéique des territoires, et à reconnecter la production agricole avec une consommation alimentaire moins riche en protéines animales. Ce scénario comparé à un autre, poursuivant les tendances d'ouverture et de spécialisation à l’œuvre depuis les dernières décennies. Les résultats montrent que le scénario de reconnexion, quoique moins productif, permet de nourrir la population nationale et d'exporter encore des produits agricoles, avec de bien meilleures performances environnementales.Current French agro-food system is characterized by a high level of territorial specialization, either towards stockless crop farming, or towards specialized animal farming highly dependent on feed imports. The resulting opening of nutrient cycles causes severe environmental concern. Here we present a radical scenario aiming at increasing territorial protein autonomy and reconnecting agricultural production to food consumption with a lower animal protein content. This scenario is compared to another one pursuing the opening and specialization trends observed since the last decades. Results show that the reconnected scenario makes it possible to meet the futur national food demand while still exporting significant amounts of cereals to the international market with much better environmental performances

    Polyculture-élevage ou hyper-spécialisation territoriale? Deux scénarios prospectifs du système agro-alimentaire français. Innovations

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    Ce numéro d'Innovations Agronomiques rassemble des articles issus de communications présentées au colloque national «Les polycultures-élevages: valoriser leurs atouts pour la transition agro-écologique » organisé par le RMT SPyCE et AgroSup Dijon, à Dijon les 10 et 11 octobre 2017.Current French agro-food system is characterized by a high level of territorial specialization, eithertowards stockless crop farming, or towards specialized animal farming highly dependent on feedimports. The resulting opening of nutrient cycles causes severe environmental concern. Here wepresent a radical scenario aiming at increasing territorial protein autonomy and reconnecting agriculturalproduction to food consumption with a lower animal protein content. This scenario is compared toanother one pursuing the opening and specialization trends observed since the last decades. Resultsshow that the reconnected scenario makes it possible to meet the future national food demand while stillexporting significant amounts of cereals to the international market with much better environmentalperformances.Le système agricole français est aujourd’hui caractérisé par une forte spécialisation territoriale, soit versles grandes cultures déconnectées de l’élevage et basées sur une fertilisation par des engrais desynthèse, soit vers un élevage intensif très dépendant d’importations de fourrage. L’ouverture descycles de nutriments qui en résulte est cause de nombreux problèmes environnementaux. Nousprésentons un scénario radical qui viserait à accroître l’autonomie protéique des territoires, et àreconnecter la production agricole avec une consommation alimentaire moins riche en protéinesanimales. Ce scénario est comparé à un autre, poursuivant les tendances d’ouverture et despécialisation à l’œuvre depuis les dernières décennies. Les résultats montrent que le scénario dereconnexion, quoique moins productif, permet de nourrir la population nationale et d’exporter encoredes produits agricoles, avec de bien meilleures performances environnementales

    Bio, autonome et Demitarien : Un scénario exploratoire radical du système agro-alimentaire français basé sur la reconnexion de l'agriculture et de l'élevage

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    National audienceLa biogéochimie territoriale analyse le fonctionnement des régions sous l'angle de leur métabolisme, c'est-à-dire des flux de matière produits et transformés dans les territoires et échangés entre eux. Une telle démarche, qui s'applique aussi bien aux systèmes industriels qu'aux systèmes agricoles, permet de définir la polyculture-élevage par ses caractéristiques de mixité d'activité, d'autonomie vis-à-vis des intrants et de connexion entre culture et élevage sur le plan des sources de fertilisation des terres et d'alimentation animale. L'analyse montre pourtant aujourd'hui une très forte spécialisation territoriale, avec d'énormes territoires de grande culture quasi dépourvus d'élevage, à côté d'autres où les densités animales, dépendantes de l'importation de protéines fourragères, se sont accrues à des niveaux insoutenables. Cette spécialisation pose des problèmes majeurs de contamination environnementale engendrée par l'ouverture des cycles qu'elle provoque, et est aussi la cause d'une grande fragilité des systèmes agricoles face aux fluctuations des marchés et du prix des intrants, ce qui appelle à réfléchir à des systèmes alternatifs. Dans trois domaines, des enjeux forts de changement sont susceptibles d'infléchir les trajectoires futures du système agro-alimentaire français. Le premier est constitué par l'essor de l'agriculture biologique qui fait la démonstration de la possibilité technique d'une production agricole sans recours aux intrants chimiques, mais qui nécessite une connexion agriculture-élevage. Cet essor s'accompagne souvent d'une volonté de réduction des distances d’approvisionnement, avec une forte préférence pour les circuits locaux, ainsi que la recherche d'une plus grande autonomie des exploitations. Enfin, la remise en question de la part de produits animaux dans le régime alimentaire humain est un sujet de débat aujourd'hui très vif, tant sur le plan sanitaire et diététique que sur le plan éthique. Nous présentons ici un scénario radical de réorganisation du système agro-alimentaire français qui visent à accroître l'autonomie protéique des territoires, et à reconnecter la production agricole avec une consommation alimentaire moins riche qu'actuellement en protéine animales. L'approche est basée sur l'analyse des relations entre les flux d’azote qui sous-tendent le fonctionnement actuel du système agro-alimentaire française divisé en 33 régions (GRAFS, Generalized Representation of Agro-Food Systems), Le Noë et al., 2017). Le scénario "Bio-Autonome Demitarien" est construit en modifiant les densités de cheptel, les systèmes de culture et la demande alimentaire locale dans chacune des régions, tout en respectant les contraintes inhérentes au fonctionnement agronomique du système. Les performances agronomiques et environnementales de ce scénario sont comparées à celles d'un autre scénario poursuivant les tendances d'ouverture et de spécialisation à l’œuvre depuis les dernières décennies. Les résultats montrent que le scénario de reconnexion permet de nourrir la population nationale et d'exporter encore des produits agricoles, tout en satisfaisant bien mieux les critères environnementaux comme celui de la production d'une eau potable de qualité et la réduction des émissions de gaz à effet de serre

    La place du transport de denrées agricoles dans le cycle biogéochimique de l’azote en France : un aspect de la spécialisation des territoires

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    International audience– Importance of agricultural transport in the biogeochemical cycle of nitrogen in France: insight into territorial production specialization. The French agriculture, agronomically and economically very efficient, is responsible for significant nitrogen losses to the hydrosystems and the atmosphere, causing severe environmental damages. Based on the analysis of the SitraM database on commodity transport between French administrative departments and with foreign countries, a budget of agricultural goods has been established, in terms of imbedded protein-N fluxes, for seven groups of agricultural commodities. The 95 French departments were grouped into 33 agricultural territories defined according to their geographical proximity and the similarity of their production system. The results show the magnitude of commercial mobility of agricultural goods. Trade exchanges between territories and with foreign countries in 2006 amount to 1.6 fold the national production. Overall, France appears as net exporter of proteins with foreign countries, importing 284 ktonN/yr of feed and exporting 390 ktonN/yr mostly as cereals. The analysis reveals the extreme specialisation of many territories into either cash crop or livestock farming, and allows distinguishing five major territorial ensembles on the basis of the magnitude and destination of their food and feed exchanges. Controlling the nitrogen cycle and its perturbations by agriculture requires taking into account trade fluxes of agricultural commodities.– L'agriculture française, agronomiquement et économiquement très performante, est responsable d'importantes pertes d'azote vers l'hydrosphère et l'atmosphère, provoquant de graves problèmes environnementaux. À partir de l'analyse de la base de données SitraM sur les transports de marchandises entre départements et avec l'étranger, un bilan des échanges de denrées agricoles, exprimés en flux d'azote protéique contenu, a été établi pour sept groupes de produits agricoles. Les 95 départements français ont été regroupés en 33 territoires agricoles, définis selon leur proximité géographique et la similitude de leur système de production. Les résultats montrent l'ampleur de la mobilité commerciale des denrées agricoles. Les échanges entre territoires et avec l'étranger en 2006 représentent 1,6 fois la production agricole nationale. Globalement, la France apparaît comme exportatrice nette de protéines avec l'étranger, important 284 kilotonne d'azote par an (ktN/an) d'aliments pour bétail et exportant 390 ktN/an principalement sous forme de céréales. L'analyse révèle l'extrême spécialisation de la plupart des territoires, soit vers les grandes cultures, soit vers l'élevage, et fait apparaître cinq grands ensembles de territoires en fonction de l'ampleur et de la destination de leurs échanges commerciaux dominants. La maîtrise du cycle de l'azote et de ses perturbations ne saurait faire l'économie d'une prise en compte des flux commerciaux de denrées agricoles
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