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    ĂŠtre pauvre en HaĂŻti

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    La porte d’entrée de toute présentation sur Haïti depuis les années 1980 reste invariablement la pauvreté. Cette dernière devient une clé de lecture qui oriente les lecteurs, qui analyse ce pays et qui le définit en soi. Ce prisme par lequel l’étranger comprend ce territoire n’est pas univoque : est-ce l’appropriation de l’image renvoyée du dénuement du pays ? Est-ce le besoin de donner un sens concret à un concept aux contours encore flous ou indéterminés comme la pauvreté ? L’article s’attachera à présenter le visage complexe et pluriel du « pauvre » dans le pays où s’établit une interaction de facteurs entre le spatial, le social et l’économique. Et il abordera la question des politiques publiques qui combattent la pauvreté et ses corollaires.The front door to any presentation on Haiti since the 1980s invariably remains poverty. This notion of condition becomes a key that guides readers, analyzes this country and defines it in itself. This prism by which the foreigner understands this territory is not univocal: it is the image appropriation returned from the destitution of the country? It’s a need to give concrete meaning to a concept while contours still vague or indeterminate like poverty? The article will focus on presenting the complex and plural face of the poor in the country where the space, the social and the economic (of lived and perceived) collide. And raise the issue of public policies that fight poverty and its corollarie

    The coastline, the heart of poverty in Haiti : when public policies impoverish the territories

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    Le littoral haïtien apparaît aujourd’hui comme un observatoire des rapports entre les habitants de cet espace et les politiques publiques adoptées par l’État depuis l’accession à l’indépendance en 1804. Toutes les enquêtes nationales ( ex ECVMAS I et 2, ) ont montré que les poches de pauvreté extrême se retrouvent concentrer dans les zones littorales et les iles adjacentes. Même à l’intérieur des villes, réputées pour être mieux loties que le reste du pays, les façades littorales sont le haut lieu de la pauvreté urbaine. Le “vide juridique” qui s’installe, de fait, dans les mœurs, transforme les zones littorales en espace particulièrement attractif mais incontrôlable et ingérable. Cette attractivité pernicieuse permet de capter une population qualifiée de marginale.La marginalité créée liée au sous-équipement et à la mauvaise gouvernance va faciliter l’éclosion et l’inscription spatiale des formes d’activités illégales et de criminalité. Pourtant, ces espaces littoraux sont aussi animés par une pluriactivité permettant aux plus démunis de survivre ou d’obtenir un revenu complémentaire ( cabotage, pêche etc). L’ambition de la présente étude s’articule autour d’un ensemble d’interrogations qui se décline comme suit: comment une construction nationale et territoriale peut être génératrice de pauvreté, quelles sont les manifestations de cette pauvreté spatiale, en quoi l’occupation littorale se réalise sans maritimisation?, de quelle manière s’opère la prise en charge de l’inégalité spatiale et surtout comment les politiques publiques appauvrissent ces territoires et les populations qui les occupent?The Haitian coastline today appears as an observatory of the relations between the inhabitants of this area and the public policies adopted by the State since the accession to independence in 1804. All the national surveys (ENMP and ECVMAS I and 2) have shown that the concentration of extreme poverty is in coastal areas and adjacent islands. Even within the cities, known for being better off than the rest of the country, the coastal facades are the center of urban poverty. The "legal void" that is set in fact, transforms coastal areas into a particularly attractive but uncontrollable and unmanageable space. This pernicious attractiveness makes it possible to capture a population qualified as marginal. The created marginality, related to under-equipment and poor governance, will facilitate the emergence and spatial inscription of illegal and illicit forms of activity. However, these littoral spaces are also animated by a pluriactivity allowing the poorest to survive or to obtain a complementary income (cabotage, fishing etc.). The ambition of the present study is articulated around a set of questions that is as follows: how a national and territorial construction can be a generator of poverty, what are the manifestations of this spatial poverty, how does the coastal occupation is carried out without maritimization?, in what way takes care of spatial inequality and especially how public policies impoverish these territories and the populations that occupy them
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