Au-delà de la découverte d’une stèle décorée en Seine-et-Marne (Chamigny) : l’émergence d’un mégalithisme anthropomorphe francilien à la fin du Néolithique

International audienceDuring an archaeological rescue excavation carried out byInrap in Chamigny, Seine-et-Marne (Mahé-Hourlier et al.,2020), three decorated megalithic sandstone blocks and acollective grave of the Late Neolithic Period (3350-2200 BC)were discovered. The technological and stylistic analysis ofBlock No. 1 indicates that this is an anthropomorphic stelawith numerous iconographic influences from the end ofthe Neolithic period. This in-context megalithic discoveryinvites us to revise our conceptions of territoriality during theNeolithic and the methodologies used to question them.Contexte de la découverteLa fouille archéologique préventive (Inrap) menée sur lesite de La Grande Maison à Chamigny en Seine-et-Marne(Mahé-Hourlier et al., 2020), a notamment mis au jour troisblocs mégalithiques en grès local et une sépulture collectivedu Néolithique récent à final (3350-2200 BC). L’analysetechnologique et stylistique du bloc n° 1 l’apparente à unestèle anthropomorphe aux influences iconographiquesnombreuses de la fin du Néolithique. Cette découvertemégalithique en contexte invite à réviser nos conceptionsterritoriales des néolithiques et les moyens méthodologiquespour les questionner

Arrivées et conséquences des premiers agriculteurs en Centre Bretagne (5000-1800 av. n. è.), Mémoire de Master 2 Recherche, Volumes 1 et 2

International audienc

Dresser son menhir à la mode du Néolithique de l’extraction à l’abattage : un vaste programme en étapes ! (du 5ème au 2ème millénaires av. n.è.)

Le commencement d’un programme d’expérimentation sur les mégalithes néolithiques de l’EuropeAtlantique (du 5ème au 3ème millénaires av. n.è.) vise à mieux appréhender les étapes d’appropriation, de mise enforme et de décoration des mégalithiques sous un prisme à la fois méthodologique, technologique, logistique etsocial. La mise en place d’expérimentations protocolaires apporte de nombreux résultats précis pour certainesroches sollicitées dans conditions particulières et travaillées avec des outils spécifiques. Elles soulignent leslimites d’interprétation sur les motivations des néolithiques à ériger des monolithes, isolés ou groupés, décorésou aniconiques. La mise en place de référentiels des stigmates archéologiques et expérimentaux de façonnage etd’usure permet une plus juste comparaison entre les deux, et ouvre un tout nouveau champ de recherche

Au-delà de la découverte d’une stèle décorée en Seine-et-Marne (Chamigny) : l’émergence d’un mégalithisme anthropomorphe francilien à la fin du Néolithique

International audienceDuring an archaeological rescue excavation carried out byInrap in Chamigny, Seine-et-Marne (Mahé-Hourlier et al.,2020), three decorated megalithic sandstone blocks and acollective grave of the Late Neolithic Period (3350-2200 BC)were discovered. The technological and stylistic analysis ofBlock No. 1 indicates that this is an anthropomorphic stelawith numerous iconographic influences from the end ofthe Neolithic period. This in-context megalithic discoveryinvites us to revise our conceptions of territoriality during theNeolithic and the methodologies used to question them.Contexte de la découverteLa fouille archéologique préventive (Inrap) menée sur lesite de La Grande Maison à Chamigny en Seine-et-Marne(Mahé-Hourlier et al., 2020), a notamment mis au jour troisblocs mégalithiques en grès local et une sépulture collectivedu Néolithique récent à final (3350-2200 BC). L’analysetechnologique et stylistique du bloc n° 1 l’apparente à unestèle anthropomorphe aux influences iconographiquesnombreuses de la fin du Néolithique. Cette découvertemégalithique en contexte invite à réviser nos conceptionsterritoriales des néolithiques et les moyens méthodologiquespour les questionner

Extraire son menhir à la mode du néolithique : essais d’acquisition de monolithes en schiste en centre Bretagne

Research on megaliths of the Atlantic coast continues to explore the daily life of the first sedentarypopulations. The experimental program initiated in 2021 aims to understand the sequence of stages in theconstruction of megalithic sites, by systematically testing different materials and techniques. The humanintentions partially perceptible in the megaliths and the objects they contain are also explored. After a firstsession aiming to reproduce an anthropomorphic sandstone stele, a second experience is dedicated to differenttechniques of appropriation of slabs of shale, in order to make menhirs or monoliths of dolmens.La recherche sur les mégalithes de la façade atlantique continue d’explorer le quotidien despremiers sédentaires. Le programme expérimental initié depuis 2021 vise à comprendre l’enchaînement desétapes des chantiers mégalithiques, en testant systématiquement différents matériaux et techniques. Lesintentions humaines partiellement perceptibles dans les mégalithes et les objets qu’ils contiennent sont aussiexplorées. Après une première session tentant de reproduire une stèle anthropomorphe en grès, une deuxièmeexpérience est consacrée aux différentes techniques d’appropriation de dalles de schiste, afin d’en faire desmenhirs ou des monolithes de dolmens

Dresser son menhir à la mode du Néolithique de l’extraction à l’abattage : un vaste programme en étapes ! (du 5ème au 2ème millénaires av. n.è.)

Le commencement d’un programme d’expérimentation sur les mégalithes néolithiques de l’EuropeAtlantique (du 5ème au 3ème millénaires av. n.è.) vise à mieux appréhender les étapes d’appropriation, de mise enforme et de décoration des mégalithiques sous un prisme à la fois méthodologique, technologique, logistique etsocial. La mise en place d’expérimentations protocolaires apporte de nombreux résultats précis pour certainesroches sollicitées dans conditions particulières et travaillées avec des outils spécifiques. Elles soulignent leslimites d’interprétation sur les motivations des néolithiques à ériger des monolithes, isolés ou groupés, décorésou aniconiques. La mise en place de référentiels des stigmates archéologiques et expérimentaux de façonnage etd’usure permet une plus juste comparaison entre les deux, et ouvre un tout nouveau champ de recherche

Extraire son menhir à la mode du néolithique : essais d’acquisition de monolithes en schiste en centre Bretagne

Research on megaliths of the Atlantic coast continues to explore the daily life of the first sedentarypopulations. The experimental program initiated in 2021 aims to understand the sequence of stages in theconstruction of megalithic sites, by systematically testing different materials and techniques. The humanintentions partially perceptible in the megaliths and the objects they contain are also explored. After a firstsession aiming to reproduce an anthropomorphic sandstone stele, a second experience is dedicated to differenttechniques of appropriation of slabs of shale, in order to make menhirs or monoliths of dolmens.La recherche sur les mégalithes de la façade atlantique continue d’explorer le quotidien despremiers sédentaires. Le programme expérimental initié depuis 2021 vise à comprendre l’enchaînement desétapes des chantiers mégalithiques, en testant systématiquement différents matériaux et techniques. Lesintentions humaines partiellement perceptibles dans les mégalithes et les objets qu’ils contiennent sont aussiexplorées. Après une première session tentant de reproduire une stèle anthropomorphe en grès, une deuxièmeexpérience est consacrée aux différentes techniques d’appropriation de dalles de schiste, afin d’en faire desmenhirs ou des monolithes de dolmens

La stèle mégalithique décorée de Chamigny (Seine et Marne) : description et perspective de valorisation.

National audienceLa fouille archéologique préventive menée par l’Inrap durant l’été 2017 sur le site de la Grande Maison à Chamigny (Seine-et-Marne) a en outre révélé trois mégalithes distants de 60 m d’une sépulture collective utilisée de la fin du Néolithique à l’âge du Bronze ancien (ca. 3350-1800 av. n.è.) Le mégalithe le plus grand est une stèle décorée d’un format sub-rectangulaire de 2 m de haut pour 40 cm de large, 44 cm d’épaisseur et d’un poids estimé à deux tonnes. Son analyse technologique a permis d’appréhender des mises en forme successives et des degrés d’usure différentielle des arêtes vraisemblablement liés au déplacement du mégalithe. L’analyse iconographique a permis d’identifier plusieurs techniques de gravure pour la réalisation des décors. Par ailleurs, l’analyse géomorphologique de la stèle a permis de mettre en évidence des relations entre les méso-structures géomorphologiques et les modifications anthropiques et contribuent à une évocation anthropomorphe initiale soulignée par les aménagements gravés. Ce regard "géologique" a fait soupçonner que les éléments de la face avant, tout comme ceux de la face arrière, sont probablement intervenus dans la sélection de la dalle à destination anthropomorphique. Les particularités de cette stèle a permis d’envisager quelques facettes du quotidien de nos ancêtres néolithiques et de les confronter au présent pour permettre une réflexion sur le devenir de nos propres modes de vie, et ceci grâce à une valorisation muséale adaptée

Découverte inédite de blocs mégalithiques gravés en Seine-et-Marne : de l’analyse technique à une étude territoriale fonctionnelle

International audienceC’est à l’occasion d’une fouille archéologique préventive menée par l’Inrap à Chamigny (Seine-et-Marne) qu’une sépulture collective de la fin du néolithique (datation en cours) et trois blocs mégalithiques en grès (datation relative au Néolithique indifférencié) ont été mis au jour (Mahé-Hourlier et al., à paraître). De par leur format et les surfaces d’affleurement et d’arrachement observées sur leurs parois, ces blocs s’apparentent à des menhirs déplacés. Le plus grand mesure 2,07 m pour 2 tonnes estimées, le deuxième 0,84 m de long et le troisième 0,50 m. Soigneusement débités et décorés de motifs géométriques dont un en rayon, ils n’en n’ont pas moins été fracturés volontairement. Ils ont été regroupés et abandonnés sur un même niveau de sol ; ce qui suggère un dépôt définitif intentionnel. En partant de l’étude technique des blocs et du contexte archéologique, nous proposons d’explorer certaines pistes de réflexion intéressant notre compréhension des pratiques sociales à logistiques, à même de configurer partiellement les territoires de la fin du Néolithique (Allard, à paraître, Brunet V. à paraître, Jallot, 2016). D’autant que la mise au jour de mégalithes — même déplacés — à proximité d’une tombe de la fin du Néolithique au fort potentiel d’étude, demeure une découverte d’ampleur en vallée de Marne.En regard de l’environnement archéologique contemporain ce site s’inscrit dans des « réseaux techniques, économiques et symboliques » que nous tenterons d’évaluer par le mode d’acquisition du grès, la nature et la fonction des mégalithes, à quelles organisations territoriales néolithiques pouvaient-ils être associés et leurs modalités d’intégration dans le paysage ? L’hypothèse d’un menhir indicateur d’une tombe est-elle pertinente (Jallot, 2016) ? Nous chercherons à apprécier les types de contacts intra-territoriaux et inter-territoriaux auxquels ces mégalithes renvoient (objets, idées, personnes)