Lieu, culture et démocratie

La question de la culture devient importante sur le plan politique quand on s'intéresse au manque apparent d'identité européenne en comparaison avec les identités nationales en Europe. Cette question a été reconnue officiellement à l'occasion de la rédaction du Traité de l'Union européenne (Maastricht). L'auteur présente une approche pour interpréter la communauté politique et l'identité culturelle selon le langage géographique de l'espace et du lieu.The question of culture becomes politically important in addressing the apparent lack of a European identity as contrasted to European national identities. This issue has gained official recognition in the wording of the Treaty on European Union (Maastricht). The author offers an outline for interpreting political community and cultural identity in the geographic language of space and place

Editorial

East Asian Languages and Civilization

Vidalian traces: Genre de vie, culture and democracy

Modern geographers have tended to reimagine their discipline with very little acknowledgement of a disciplinary past. The relative absence of reference to the work of Paul Vidal de la Blache in the current geographical literature illustrates this disciplinary amnesia. In Anglophone literature, Vidal is recognized for his impact in other disciplines. In geography, his work has moved from that of a classic that is reread by succeeding generations to being part of the acknowledged but largely unread geographical canon. In part this is a consequence of the narrow interpretation that links Vidal’s legacy to the changing fortunes of Anglo-American regional geography. The recent reconsideration of Vidal’s last publication, La France de L’Est (Lorraine-Alsace), has suggested a more multidimensional Vidal. These rereadings have concentrated on political geography. However, he also engaged themes related to those found in the writings of his contemporaries, Durkheim and Dewey. Durkheim and Dewey have been common reference points in current scholarship in ways that have thus far eluded Vidal.Les géographes contemporains tendent à réinventer la discipline sans tenir compte de son passé. La relative absence de référence à Vidal de la Blache dans les travaux géographiques contemporains est symptomatique de cette amnésie. Dans le monde anglophone, on reconnaît Vidal pour son impact sur d’autres disciplines. En géographie, son oeuvre est passée du statut de classique relu par les générations successives à celui de canon géographique reconnu mais peu lu. C’est en partie la conséquence d’une interprétation étroite qui relie l’héritage vidalien au devenir changeant de la géographie régionale anglo-américaine. Le réexamen récent du dernier ouvrage de Vidal, La France de l’Est (Lorraine-Alsace), a suggéré un Vidal plus multidimensionnel. Les relectures se sont concentrées sur la géographie politique. Mais son oeuvre concerne aussi des thèmes proches de ceux abordés par ses contemporains, Durkheim et Dewey. Or, les travaux contemporains s’appuyant sur Durkheim et Dewey ne reconnaissent pas jusqu’à présent la pertinence de Vidal.Los geógrafos contemporáneos tienden a reinventar la disciplina sin considerar el pasado. La casi omisión de referencia a Vidal de la Blache en los trabajos geográficos contemporáneos ejemplariza esta amnesia. En el mundo anglófono se reconoce el impacto de Vidal sobre otras disciplinas. En Geografía, su obra, considerada clásica por diversas generaciones, se ha convertido en norma geográfica reconocida, pero poco leída. Esta situación es en parte consecuencia de una interpretación limitada que consiste a reunir la herencia de Vidal y el devenir variable de la geografía regional anglo-americana. El examen reciente de la obra de Vidal, Francia del Este (Lorena-Alsacia), sugiere un Vidal más multidimensional. Las relecturas se concentraron en geografía política, pero su obra concierne también temas cercanos a los abordados por sus contemporáneos Durkheim y Dewey. Ahora bien, trabajos contemporáneos que refieren a Durkheim y Dewey no reconocen aún la pertinencia de Vidal

Réintroduire le soi dans la subjectivité

À travers des éléments d’histoire et d’épistémologie de la géographie et des sciences sociales, l’auteur pose et éclaire la question du choix fait par les géographes anglophones actuels de recourir (majoritairement) à la notion de sujet (subject) plutôt qu’à celle de soi (self). Après avoir rappelé l’intérêt relativement ancien d’une partie de la géographie pour la subjectivité, mais aussi la nécessité aujourd’hui largement admise de prendre en compte cette dernière pour mieux comprendre les transformations territoriales, l’auteur souligne combien la question de l’autonomie de l’individu a pu donner lieu à des conceptions divergentes finalement cristallisées par les notions de soi et de sujet. L’auteur se demande alors si en parlant de sujet (subject), les géographes qui font ce choix ne font pas aussi celui d’une conception appauvrissante de la subjectivité.Drawing on elements from the history and epistemology of geography and the social sciences, the author poses and clarifies issues surrounding the current tendency among many Anglophone geographers to favor the use of the term “the subject” over that of “the self”. Earlier generations of geographers demonstrated only limited interest in matters of subjectivity when compared with the perceived need today among geographers to explore more fully the subjective to better understant territorial transformations. The author stresses, however, how much this new emphasis has taken different directions related to diverging interpretations of the autonomy of the individual, and how these different directions have been crystallized in the current usages of the self and the subject. The author questions if the current favoring the subject over the self by geographers may not lead to a limited, and to some extent impoverished, sense of the subjective in geography.A partir de los elementos históricos y epistemológicos de la Geografía y de las Ciencias Sociales, el autor expone y aclara la cuestión de la elección de los actuales geógrafos anglófonos de preferir (mayoritariamente) la noción de sujeto (subject) a la de sí mismo (self). El autor evoca el interés relativamente antiguo de la subjetividad por una parte de la Geografía y la necesidad, hoy generalmente admitida, de tomarla en cuenta para comprender mejor las transformaciones territoriales. El autor hace notar como la autonomía del individuo ha provocado concepciones divergentes, cristalizadas en las nociones de sí mismo y del sujeto. El autor se pregunta si los geógrafos, cuando hablan del sujeto (subject), no empobrecen la concepción de la subjetividad

‘Lieu’ 2.

Lieu. Une condition de l’expérience humaine. Les humains vivent leurs existences dans un lieu et ainsi développent simultanément un sens d’être dans un lieu et hors d’un lieu. L’expérience du lieu implique donc pour une personne à la fois la capacité subjective de participer d’un environnement et la capacité objective de pouvoir observer un environnement comme étant externe et séparé de soi. Cette tension crée une certaine ambiguïté dans les usages multiples du lieu ..

Book Review: Geography and the art of life

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