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Les montures des Néréides
International audienceMoyen de communication, source de richesses mais aussi de dangers à affronter, la mer était à la fois redoutable et attirante, peuplée d'êtres tantôt dangereux, tantôt bienveillants, par l'imagination des marins de l'antiquité gréco-romaine. Les artistes ont évoqué cette ambiguïté du monde marin en représentant non seulement la faune marine qui leur était familière, mais aussi une multitude d'êtres, plus ou moins divins, à l'apparence souvent fantastique, parfois entièrement animale, parfois à demi anthropomorphe, d'autres fois encore complètement anthropomorphe. Parmi les êtres anthropomorphes nous trouvons les Néréides, filles du « Vieux de la Mer », toujours figurées comme de jeunes et jolies femmes, quelquefois à pied, notamment au VIe siècle av. J.-C., mais le plus souvent accompagnées d'un être marin sur le dos duquel elles sont assises en amazone, ou contre le flanc duquel elles nagent. L'image de la Néréide cavalière apparaît vers le milieu du Ve siècle av. J.-C. dans un contexte mythologique, celui du transport des armes d'Achille , mais elle s'en détache très rapidement, dès la fin du siècle. Les artistes ont particulièrement apprécié ce type qui se retrouve jusque dans l'iconographie byzantine ou copte ; ils ont su éviter la monotonie en dotant les Néréides de montures diverses dont les types évoluent au fil des siècles
Chapitre VII. Protée ou l’iconographie impossible
Au chant IV de l’Odyssée, Homère nous raconte comment Ménélas, retenu en Égypte par une mer trop calme et bientôt à bout de ressources, reçoit l’aide d’une divinité marine, Eidothéa, fille de Protée. celle-ci lui conseille de se saisir de son père lorsqu’il sortira des flots pour se reposer parmi ses phoques et de ne pas le lâcher, quelle que soit la forme qu’il prenne, afin qu’il lui révèle la raison qui l’empêche de reprendre la mer. Ce récit nous apprend plusieurs choses sur Protée : il es..
Monstres marins de l'antiquité grecque et romaine
International audienceLa mythologie comme l’iconographie mettent en évidence le rôle important joué par la mer dans le développement des civilisations de l’Antiquité qui se sont épanouies près de la Méditerranée. Dès l’époque néolithique, les hommes en ont tiré une partie de leur subsistance et se sont déplacés pour commercer, malgré les dangers qu’ils devaient affronter. Prendre la mer permettait de résoudre les difficultés de communications intérieures, de chercher de nouvelles terres lorsque la pression démographique se faisait trop forte, mais aussi d’échanger des denrées et de se procurer des produits aussi nécessaires à la vie antique que du grain, des métaux ou des esclaves. Chaque voyage, au cours duquel on pouvait apercevoir des animaux étranges, était une aventure qui nécessitait l’assistance d’êtres divins
Skylla I
Etude de l'iconographie de la créature hybride monstrueuse Skylla / Scylla sur les oeuvres visuelles de l'Antiquité (cultures grecque, romaine
Nereides
Etude de l'iconographie des Néréides, divinités marines, sur les oeuvres visuelles de l'Antiquité (cultures grecque, étrusque, romaine
Rites et activités relatifs aux images de culte : Agressions, déprédations diverses
International audienceDestruction des images de culte dans l'Antiquité classiqu
Le poisson dans la Grèce ancienne : un aliment déconsidéré ?
Actes des congrès des sociétés historiques et scientifiques), 2014.International audienceL'étude de la documentation iconographique, archéologique et textuelle, abondante mais néanmoins lacunaire, révèle une image paradoxale de la consommation de poisson dans l'antiquité grecque. Une grande partie de ces documents nous donnent l'impression, certainement proche de la réalité, que le poisson était un aliment très répandu et plutôt prisé, même s'il existait des exceptions. Consommé dans la vie quotidienne mais aussi dans un contexte cultuel, parfois même offert aux dieux, cet aliment particulier a cependant été rejeté par certains. Pour diverses raisons, le poisson et sa consommation pouvaient avoir une connotation négative. Nous tenterons de présenter des modalités de la consommation de poisson dans la Grèce antique en faisant ressortir ce paradoxe
Le poisson dans la Grèce ancienne : un aliment déconsidéré ?
L’étude de la documentation archéologique, iconographique et textuelle révèle une image paradoxale de la consommation de poisson dans l’antiquité grecque. S’il apparaît que la pêche offrait une ressource alimentaire non négligeable et jouait un rôle important dans l’économie des cités côtières ou des sanctuaires, la tradition littéraire fait du poisson une nourriture de survie, liée à la pauvreté, voire à la barbarie, en opposition au régime des héros composé de viande et de pain, deux aliments liés au sacrifice et à la civilisation. Plusieurs philosophes, notamment les Pythagoriciens, répugnent à la consommation de poisson, parce qu’impur ou trop proche de l’homme. Des motifs religieux ont aussi mené à l’interdiction ou à la règlementation de la consommation d’espèces aquatiques en raison du lien qu’elles avaient avec des divinités telles Hécate ou Artémis. Les notions de poissons « sacrés » et « consacrés » sont en effet répandues tout autour de la Méditerranée. À ces interdictions souvent locales s’ajoutent des limitations imposées au personnel de culte ou des abstinences temporaires comme à Délos.Icard Noëlle, Szabados Anne-Violaine. Le poisson dans la Grèce ancienne : un aliment déconsidéré ?. In: Histoire de l’alimentation humaine : entre choix et contraintes. Actes du 138e Congrès national des sociétés historiques et scientifiques, « Se nourrir : pratiques et stratégies alimentaires », Rennes, 2013. Paris : Editions du CTHS, 2014. pp. 250-264. (Actes des congrès nationaux des sociétés historiques et scientifiques, 138-2
Monstres marins étrusques et romains : analyse et filiation
International audienceLes représentations de monstres et hybrides marins dans l'Antiquité, dans les cultures étrusque et romain