17 research outputs found

    Des femmes au louterion. À la croisée d’une esthétique masculine et féminine au travers des objets

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    Au travers d’objets emblématiques et d’une iconographie particulière, il s’agit ici d’entrevoir un nouveau pan de la construction de la beauté féminine à Athènes au Ve siècle. A une époque où leur représentation se multiplie sur les vases, on assiste à l’apparition d’images de femmes nues qui se rassemblent autour d’un bassin alors que jusque-là cette mise en image était réservée aux jeunes athlètes — la nudité de ces derniers exprimant leur beauté et son corollaire, la jeunesse, alors que la beauté des femmes provenait de leur parure, de leur vêtement et de leur vertu. Ainsi par le biais des images et des moyens qui lui sont propres, les peintres attribuent aux femmes le type de beauté et d’érotisme propre aux éphèbes. Pourtant, progressivement, on assiste à un revirement où les signifiants reprennent leur place et l’on revient à des codes plus « traditionnels » : les femmes nues sont alors remplacées par des femmes habillées et les paquetages athlétiques par des miroirs

    Des femmes au louterion. À la croisée d’une esthétique masculine et féminine au travers des objets

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    Au travers d’objets emblématiques et d’une iconographie particulière, il s’agit ici d’entrevoir un nouveau pan de la construction de la beauté féminine à Athènes au Ve siècle. A une époque où leur représentation se multiplie sur les vases, on assiste à l’apparition d’images de femmes nues qui se rassemblent autour d’un bassin alors que jusque-là cette mise en image était réservée aux jeunes athlètes — la nudité de ces derniers exprimant leur beauté et son corollaire, la jeunesse, alors que la beauté des femmes provenait de leur parure, de leur vêtement et de leur vertu. Ainsi par le biais des images et des moyens qui lui sont propres, les peintres attribuent aux femmes le type de beauté et d’érotisme propre aux éphèbes. Pourtant, progressivement, on assiste à un revirement où les signifiants reprennent leur place et l’on revient à des codes plus « traditionnels » : les femmes nues sont alors remplacées par des femmes habillées et les paquetages athlétiques par des miroirs

    Objets de l’offrande : représentations funéraires sur les lécythes attiques du ve siècle avant J.‑C.

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    Au ve siècle, pour représenter le rituel funéraire, le choix des peintres se porte massivement sur le moment de l’offrande à la stèle : le moment où les objets interviennent. Ces images sont représentées sur des lécythes à fond blanc, qui sont eux-mêmes dédiés au défunt. Une double mise en abyme s’opère dans cette série, celle de l’image de l’offrande sur un objet d’offrande, et celle de lécythes représentés sur des lécythes. Par ce jeu d’imbrication, le geste de l’offrande se voit doublement signifié, le défunt doublement honoré, et le produit du travail des artisans potiers s’en trouve exalté. Mais autour de la stèle d’autres objets que les vases sont offerts, ils qualifient le défunt et fixent son image dans un portrait idéalisé, tout en ouvrant des voies vers d’autres espaces.In the 5th century, when depicting the funerary ritual, the most frequent choice of painters was the moment of the stele offering: the moment when objects are engaged. These images are represented on white lekythoi, which are dedicated to the deceased. A double mise en abyme is observed in this series, the image of an offering depicted on an offering object and lekythoi featured on lekythoi. With this imbrication effect, the gesture of offering is doubly signified, the deceased doubly honoured, and the potters’ work becomes exalted. However, around the stele, objects other than vases are offered, and these qualify the deceased and set his image in an idealistic portrait, as they open paths toward other iconographies, other spaces

    Éditorial

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    « L'objet » : un thème dans l'air du temps, si l'on en juge par le nombre d'articles que nous avons reçus pour ce numéro. Sans doute cet engouement s'explique-t-il par le surplus d'informations, d'images et d'objets générés par notre société : un débordement général qui investit nos vies. Plus que jamais, donc, le regard sur l'objet se doit d'être central. Roland Barthes, précurseur, analysait dans les années 60 ce phénomène qui en était à ses premiers balbutiements. Mais la littérature avait..

    Image et pensée chez les Grecs passées aux filtres des catégories modernes

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    Comment la pensée moderne a-t-elle catégorisé la civilisation grecque ancienne ? Le morcellement qui dissocie société, mythe, religion, politique, littérature, art, est-il encore viable? Et plus précisément quels ont été découpages opérés pour parler de la peinture sur vase ? Un livre, La cité des images : religion et société en Grèce antique, a de ce point de vue fait date dans les études iconographiques. Une nouvelle approche, celle de l’anthropologie voit le jour avec cet ouvrage et autour des chercheurs qui ont collaboré à ce projet car ils proposent une autre façon de percevoir l’imagerie attique. L’idée de questionner François Lissarrague et Alain Schnapp, trente ans après la parution de la Cité des Images, nous est parue nécessaire pour faire un point aujourd’hui sur l’anthropologie des images grecques. La discussion a donné lieu à un dialogue libre qui a porté aussi sur les différents modes d’approche du passé, sur l’archéologie, la transmission, la nécessité ou pas d’un classement, sur Jean-Pierre Vernant et Pierre Vidal-Naquet. Elle a aussi été l’occasion de parler, tout en ayant comme visée les catégories, de projets achevés, comme la sortie du dernier livre de François Lissarrague, la cité des satyres, ou en cours comme celui d’organiser une exposition consacrée à la Nature dans l’Art grec. Enfin, tout au long de cet entretien, la question, celle des catégories comme un mal peut-être nécessaire, pour embrasser un domaine de recherche, est restée présente.How did modern thought categorise ancient Greek civilisation? Is the academic separation of history, society, myth, religion, politics, literature and art still viable? More precisely, which of these divisions were observed in vase painting? A book, La Cité des Images: Religion et Société en Grèce Antique, went down in history on iconographical studies. Thanks to the publication and a group of researchers who collaborated on this project, which proposes a new way of perceiving Attic imagery, a new anthropological viewpoint saw the light of day. An interview with François Lissarrague and Alain Schnapp 30 years after the publication of the City of Images was essential for bringing the anthropological approach of Greek images up to date. The discussion led to an open dialogue that explored different approaches of the past, in archaeology, transmission, the necessity of ordering, Jean-Pierre Vernant and Pierre Vidal-Naquet. Focusing on categories, the interview also gave us the opportunity to discuss accomplished projects, such as François Lissarrague’s most recent publication, La Cité des Satyres, as well as work in progress, such as the upcoming exhibition on nature in Greek art. Lastly, the question of categories as a necessary evil to comprehend a research field was present throughout the interview

    Éditorial

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    Des femmes au louterion. À la croisée d’une esthétique masculine et féminine au travers des objets

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    Au travers d’objets emblématiques et d’une iconographie particulière, il s’agit ici d’entrevoir un nouveau pan de la construction de la beauté féminine à Athènes au Ve siècle. A une époque où leur représentation se multiplie sur les vases, on assiste à l’apparition d’images de femmes nues qui se rassemblent autour d’un bassin alors que jusque-là cette mise en image était réservée aux jeunes athlètes — la nudité de ces derniers exprimant leur beauté et son corollaire, la jeunesse, alors que la beauté des femmes provenait de leur parure, de leur vêtement et de leur vertu. Ainsi par le biais des images et des moyens qui lui sont propres, les peintres attribuent aux femmes le type de beauté et d’érotisme propre aux éphèbes. Pourtant, progressivement, on assiste à un revirement où les signifiants reprennent leur place et l’on revient à des codes plus « traditionnels » : les femmes nues sont alors remplacées par des femmes habillées et les paquetages athlétiques par des miroirs

    Vases en ronde: Ornements figuratifs et objets décoratifs dans la céramique attique du Ve siècle av. J.-C.

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    International audienceDuring the first half of the fifth century, on approximately thirty vases, especially on cups representing banquets, an organized system of figurative decoration, called predella, was developed: friezes of vases painted in black silhouette that are placed under the main representation. Through analyzing some of the vases from this corpus, it appears that not only the ornament must be considered as a structural part of the image, but also that the presumed opposition which separates it from the figure must be reconsidered under the perspective of connivance.Au cours de la première moitié du Ve siècle, sur une trentaine de vases environ, surtout des coupes représentant le banquet, se développe un système d’organisation du décor figuré qu’on appelle prédelle. Il s’agit de frises de vases peints en silhouette qui se situent sous la représentation principale. À travers l’analyse de quelques vases de ce corpus, il apparaîtra non seulement que l’ornement doit être considéré comme partie structurelle de l’image, mais que le rapport d’opposition présumé qui le sépare de la figure doit, lui, être reconsidéré sous l’angle de la connivence

    Vases en ronde

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    Au cours de la première moitié du Ve siècle, sur une trentaine de vases environ, surtout des coupes représentant le banquet, se développe un système d’organisation du décor figuré qu’on appelle prédelle. Il s’agit de frises de vases peints en silhouette qui se situent sous la représentation principale. À travers l’analyse de quelques vases de ce corpus, il apparaîtra non seulement que l’ornement doit être considéré comme partie structurelle de l’image, mais que le rapport d’opposition présumé qui le sépare de la figure doit, lui, être reconsidéré sous l’angle de la connivence.During the first half of the fifth century, on approximately thirty vases, especially on cups representing banquets, an organized system of figurative decoration, called predella, was developed: friezes of vases painted in black silhouette that are placed under the main representation. Through analyzing some of the vases from this corpus, it appears that not only the ornament must be considered as a structural part of the image, but also that the presumed opposition which separates it from the figure must be reconsidered under the perspective of connivance

    Avant-propos

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