Peut-on parler de gouvernance urbaine des réseaux ?: Application à l'alimentation en eau potable des agglomérations françaises.

Dans cette communication, nous interrogeons la réalité du glissement de la "gestion" à une "gouvernance" des réseaux d'Alimentation en Eau Potable, en mesurant en particulier les effets de deux paramètres. Le premier paramètre concerne la délégation de service public de l'eau, spécificité française au sein de dispositifs européens globalement marqués par la primauté de gestion publique directe. Le deuxième paramètre, le cadre renouvelé des périmètres de l'intercommunalité généraliste, produit plus ou moins une refonte territoriale de l'intercommunalité des services d'eau selon les cas. Notre propos porte sur l'évolution d'ensemble des agglomérations françaises et argumente l'analyse à partir de deux exemples privilégiés, les agglomérations de Dijon et de Rennes

La capacité politique de l’intercommunalité urbaine au prisme de la gouvernance des services d’eau. Les enseignements d’une analyse territorialisée

International audienceDans un contexte de rationalisation économique et de modernisation technique des services urbains, la gestion des services d’eau est un enjeu politique non négligeable tant il met en œuvre des processus d’arbitrages entre acteurs différenciés issus des sphères politiques, des services techniques des collectivités, comme du monde économique et de la société civile. A l’échelle des agglomérations, les processus actuellement à l’œuvre peuvent être interprétés sous l’angle des régimes urbains dans lesquels des intérêts différents et dispersés trouvent à s’entendre dans une gouvernance hybride et par le biais d’échanges de ressources. L’article s’intéresse ainsi aux services d’eau comme levier de capacité politique en ciblant les Communautés urbaines et d’agglomération en France. Ces Communautés constituent en effet des terrains d’investigation et des scènes d’émergence de la capacité politique locale. Mais cette émergence s’opère dans des configurations plurielles plus ou moins stabilisées, pour lesquelles les outils stratégiques de planification et les effets du leadership institutionnel peuvent constituer des leviers de cohésion

Vers des regional communities des services d’eau ? Entre trajectoires nationales et principes européens (France, Italie, Roumanie)

International audienceEn Europe, la problématique de la rationalisation technique des services d’eau s’accompagne de la construction de territoires de gestion de plus en plus larges et intégrés. Cette construction politico-administrative s’opère à partir d’un substrat communal. Qu’elle soit conduite via des échelons infranationaux ou par des coopérations intercommunales, elle interroge la constitution d’une capacité politique à une échelle supra-locale. Pour penser ces transformations en cours, l’article s’appuie sur la notion de regional community et sur le processus de convergence tarifaire. L’analyse s’empare de trois systèmes nationaux (France, Italie et Roumanie), dans lesquels elle explore trois études de cas. Il ressort que la figure de la regional community peut se décliner sous deux formes, l’intermunicipalité et l’intercommunalité, dont la capacité politique différenciée est moins liée à l’exploitation des services d’eau par un opérateur unique qu’aux trajectoires d’intégration et de coopération politiques entre communes.In Europe, the technical rationalization of water utilities is growing, while the territories of water utilities management become broader and more integrated. This political and administrative process is based on municipal units. Supported by a subnational level or municipalities partnership, the process questions the policy ability of supra local instances. To approach the topic, the article considers these evolutions as of the regional community concept and the uniform pricing. The empirical review focuses on three national systems (France, Italy and Romania), in which three study cases are investigated. The results identify two patterns, the intermunicipality and the supra municipality, and underline a major item : the policy ability links less with a single water utilities operator than trends of political cooperation and integration between municipalities

Gestions de l’eau et du développement urbain dans l’espace dijonnais : quels modes d’intégration territoriale ?

Fortement articulé autour des réseaux techniques, le développement urbain contribue à la pression anthropique sur la ressource en eau. Dans le même temps, la politique européenne de l’eau place la gestion de ce développement urbain à l’échelle des bassins-versants et des fonctionnements hydrologiques. Cela nécessite, pour des structures communales et intercommunales fondées sur des logiques socio-économiques et politiques, d’intégrer des cadres territoriaux et des systèmes d’action différents. Le cas de l’agglomération dijonnaise, située à la convergence de trois bassins et au-dessus d’un vaste aquifère, montre que la gestion urbaine de l’eau tient compte de plus en plus du caractère fragile et collectif de la ressource, tout en privilégiant les réponses institutionnelles axées sur la régulation de l’urbanisme.Strongly integrated with technical networks, urban growth contributes to human pressure on water resources. At the same time, European water policy relates management of urban development to catchments and their hydro-dynamics. That requires districts and inter-municipal groupings, founded on socio-economic and political logic, to adopt new areas and different operating systems. The case of urban Dijon, located at the convergence of three catchments and above an immense aquifer, shows that urban water management gives greater weight to the fragile and collective nature of the resource, even though institutional responses concern mainly town planning regulation.Die städtische Entwicklung, deutlich verbunden mit dem technischen Netzwerk, trägt zum anthropogenen Druck auf die Ressource Wasser bei. Zu gleicher Zeit regelt die europäische Wasserpolitik das Management dieser städtischen Entwicklung nach Maßgabe der Staubecken und hydrologischen Funktionen. Dies erfordert für kommunale und interkommunale Strukturen, begründet auf sozioökonomischen und politischen Logismen, die Integration der territorialen Kader und verschiedenen Aktionssysteme. Das Bespiel der Agglomeration von Dijon, gelegen an der Konvergenz von drei Becken und über einem mächtigen Grundwasserkörper, zeigt, dass das städtische Wassermanagement immer mehr den fragilen und kollektiven Charakter dieser Ressource berücksichtigt, wobei die institutionalisierten, auf den Regeln des Urbanismus beruhenden Lösungen bevorzugt werden

Gestions de l’eau et du développement urbain dans l’espace dijonnais : quels modes d’intégration territoriale ?

Fortement articulé autour des réseaux techniques, le développement urbain contribue à la pression anthropique sur la ressource en eau. Dans le même temps, la politique européenne de l’eau place la gestion de ce développement urbain à l’échelle des bassins-versants et des fonctionnements hydrologiques. Cela nécessite, pour des structures communales et intercommunales fondées sur des logiques socio-économiques et politiques, d’intégrer des cadres territoriaux et des systèmes d’action différents. Le cas de l’agglomération dijonnaise, située à la convergence de trois bassins et au-dessus d’un vaste aquifère, montre que la gestion urbaine de l’eau tient compte de plus en plus du caractère fragile et collectif de la ressource, tout en privilégiant les réponses institutionnelles axées sur la régulation de l’urbanisme.Strongly integrated with technical networks, urban growth contributes to human pressure on water resources. At the same time, European water policy relates management of urban development to catchments and their hydro-dynamics. That requires districts and inter-municipal groupings, founded on socio-economic and political logic, to adopt new areas and different operating systems. The case of urban Dijon, located at the convergence of three catchments and above an immense aquifer, shows that urban water management gives greater weight to the fragile and collective nature of the resource, even though institutional responses concern mainly town planning regulation.Die städtische Entwicklung, deutlich verbunden mit dem technischen Netzwerk, trägt zum anthropogenen Druck auf die Ressource Wasser bei. Zu gleicher Zeit regelt die europäische Wasserpolitik das Management dieser städtischen Entwicklung nach Maßgabe der Staubecken und hydrologischen Funktionen. Dies erfordert für kommunale und interkommunale Strukturen, begründet auf sozioökonomischen und politischen Logismen, die Integration der territorialen Kader und verschiedenen Aktionssysteme. Das Bespiel der Agglomeration von Dijon, gelegen an der Konvergenz von drei Becken und über einem mächtigen Grundwasserkörper, zeigt, dass das städtische Wassermanagement immer mehr den fragilen und kollektiven Charakter dieser Ressource berücksichtigt, wobei die institutionalisierten, auf den Regeln des Urbanismus beruhenden Lösungen bevorzugt werden

La gestion urbaine des services d'eau potable est-elle durable?: Réflexion sur le "modèle français" et pistes de recherche sur le terrain rennais

Revue produite par l'UMR ESO 6590 CNRSInternational audienceCette position de recherche interroge la manière dont le mode de gestion des services d'eau en France peut participer à un développement équitable des territoires. La durabilité est envisagée ici sous un angle social et socio-économique (équité et solidarité territoriale). On envisage la gestion des services d'eau comme un élément de la gouvernance urbaine qui se déploie à trois échelles (la Ville, l'agglomération, le réseau urbain) et comme une entrée analytique de lecture des rapports entre espaces urbains et espaces ruraux

La dynamique urbaine en région sous-métropolisée : le cas de la région Poitou-Charentes

Competition and what is requiered as regards accessibility have ofien led to concentrating particular facilities and services in a single town, the « metropolis ». In fact, in the Poitou-Charentes region, with neither a metropolis nor a definite network, the urban configuration is arranged around three cities of about 100 000 inhabitants - Poitiers Angoulême, La Rochelle - and one of 65 000 inhabitants, Niort. The economic and geopolitical past of the region partly accounts for this configuration that was started in the XVIIth and XVIIIth centuries, then maintained. Now, two large urban areas can be identified, based on daily migrations and on a population and services settled along a nearly uninterrupted zone : Poitiers-Châtellerault and La Rochelle-Rochefort. Geographically speaking, the town of Poitiers is better situated than La Rochelle, insofar as it is a stop between Paris and the region ; it is more influential in its department and less afar in the region than La Rochelle. However, the latest changes as well as the present don't make the network tend to a single metropolis but the scheme for a metropolis with services in the four towns is not carried out either.Très souvent, le jeu de la concurrence et les exigences d'accessiblité ont entraîné la concentration des services et équipements rares dans une agglomération unique, la « métropole ». Or, la région Poitou-Charentes présente une configuration urbaine sans métropole ni réseau évident, articulée autour de trois agglomérations d'environ 100 000 habitants chacune - Angoulême, La Rochelle et Poitiers - auxquelles s'ajoute Niort (65 000 habitants). L'histoire économique et géopolitique explique en partie cette configuration apparue aux XVIIe et XVIIIe siècles et consolidée par la suite. Aujourd'hui, deux vastes aires urbaines se distinguent, animées par des migrations alternantes et par la quasicontinuité du peuplement et des activités : Poitiers-Châtellerault et La Rochelle-Rochefort. L'avantage en termes géographiques revient à Poitiers, relais entre Paris et la région, ville plus influente dans son département et moins excentrée que La Rochelle dans la région. Pourtant, les dynamiques récentes et actuelles n'obéissent pas à des logiques de métropolisation unique, pas plus que ne se réalise dans la région l'hypothèse de la « métropole polycentrique ».Hellier Emmanuelle. La dynamique urbaine en région sous-métropolisée : le cas de la région Poitou-Charentes. In: Norois, n°188, 2001-4. pp. 55-74

Quoi de neuf dans la gouvernance de l'eau?: Nouveaux regards en sciences sociales.

International audienceCe chapitre d’ouvrage, d’une nature particulière puisqu’il s’agit d’une postface, tente de tirer les fils de contributions réalisées par de jeunes chercheurs et chercheuses dans le domaine des « sciences sociales de l’eau ». Loin de se limiter aux transformations contemporaines de la gouvernance de l’eau, les contributions issues de plusieurs disciplines (histoire, sociologie, anthropologie, géographie…) et s’appuyant sur plusieurs dispositifs méthodologiques permettent de replacer dans le temps long et dans des espaces variés la question du changement dans les systèmes sociaux, culturels, politiques et techniques. Les concepts de modernisation, de résistances et de démocratie y sont particulièrement interrogés, systématiquement à l’aune de cas empiriques montrant que les arrangements territoriaux locaux continuent à jouer un rôle déterminant dans la gouvernance de l’eau

Collectivités urbaines et gouvernance de l'eau. Retour sur une expérience intellectuelle singulière.

National audienceLe papier présente de manière synthétique deux grands volets de la démarche d'habilitation à diriger les recherches en Aménagement de l'espace et urbanisme. Tout d'abord, sont dégagés le positionnement et les paradigmes d'une recherche sur la gouvernance de l'eau via l'intercommunalité urbaine des services d'eau. Ensuite, est adoptée une posture plus réflexive sur la place du chercheur dans sa sphère académique et vis-à-vis de l'ancrage social de ses travaux