Profil de la néphropathie diabétique à l’Hôpital Général de Référence Nationale de N'Djamena (Tchad)

Introduction: Le diabète sucré constitue un véritable problème de santé et ses complications touchent plusieurs organes dont les reins. Un diagnostic précoce de la néphropathie diabétique permet de prendre en charge les patients plus efficacement et de façon multidisciplinaire, de retarder sa progression vers l'insuffisance rénale chronique. Peu d'études ont été faites en Afrique dans ce domaine. Au Tchad, nous ne disposons pas de données statistiques sur l'atteinte rénale liée au diabète. C'est pourquoi nous nous proposons d'étudier la néphropathie diabétique avec pour objectifs d'analyser le profil de la néphropathie diabétique des patients de l'hôpital général de référence nationale de N'Djamena. Méthodes: Nous avions mené une étude transversale descriptive à l'Hôpital Générale de Référence Nationale de N'Djamena d'avril à septembre 2012. Etaient inclus dans l'étude tous les patients diabétiques hospitalisés ou suivis dans les services de néphrologie et d'endocrinologie. Résultats: Il y avait 54 cas de néphropathie diabétique sur 181 patients soit 29,80%. L'âge de plus de 50 ans représentait 87%, le sexe masculin dominait avec 67%, la durée d'évolution du diabète au moment de la découverte de la néphropathie était de 10,25 ans, la pression artérielle moyenne était de 138 mm Hg, l'HbA1C était supérieur à 6,5% dans 74,5%, l'insuffisance rénale terminale était retrouvée dans 26,90%, une protéinurie à 2,65 g/24 h était détectée dans 60,30%. 57,4% des patients avaient une rétinopathie diabétique au stade III. Conclusion: Au Tchad, la fréquence de la néphropathie diabétique est de l'ordre de 29,83%. C'est une affection qui touche les hommes avec une moyenne d'âge de 58,7 ans. Le diabète de type 2 est le plus fréquent avec 90,7% des cas. Les facteurs de risque mal contrôlés pouvaient conduire la néphropathie diabétique vers une altération de la fonction rénale notamment l'HTA (70,8%), un déséquilibre glycémique (66,7%) et une protéinurie (62,5%).Pan African Medical Journal 2016; 2

Compliance of hypertensive patients with antihypertensive drug therapy at the Renaissance Hospital of N’Djamena, Chad

Introduction: High blood pressure is a major cardiovascular risk factor. In hypertension, non-compliance is frequent. The objective of this work is to evaluate the therapeutic observances and to identify the predictive factors of poor compliances in Chadian hypertensive patients. Patients and Methods: It was a prospective cross-sectional study over a six-month period from January 15 to July 15, 2019. This was performed in the outpatient Cardiology and Nephrology units at the Renaissance Hospital of N’Djamena. We included all follow-up patients who had hypertension who consulted during the study period. However, dialysis patients and children were excluded from this study. The parameters studied were demographic characteristics, economic and therapeutic data and the rate of therapeutic compliance. Results: Eighty-seven patients were included. The average age was 50 years old. The sex ratio was 2.5. Sixty-seven percent (n = 58) of the patients were from urban areas. The predominant cardiovascular risk factors were smoking in 25% (n = 22) and diabetes in 23% (n = 20). Hypertension was uncontrolled in 76% (n = 66) patients. Adherence was poor in 66% (n = 57) of patients. The monthly cost of treatment was respectively 10,000 and 20,000 FCFA in 52% (n = 45) of cases. Combination therapy was observed in 70% of cases (n = 61) and 56% (n = 49) of patients had more than one drug intake. The adherence rate was 93% (n = 28) in the urban population (p < 0.001). All patients (n = 30) who were observing their treatment were educated (p < 0.001). The adherence rate was 20% (n = 6) in patients who had a monthly income less than 100,000 FCFA (p = 0.004). The adherence rate was 60% (n = 18) when the monthly cost was less than FCFA 10,000 (p = 0.003). The adherence rate was 77% (n = 23) in patients receiving monotherapy (p < 0.001). Conclusion: This study showed a low level of adherence in Chadian hypertensive patients. The complexity and cost of antihypertensive therapy, poor knowledge of hypertension, and ignorance of its severity have been the main factors of poor compliance