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    Pour les yeux de personne »

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    Poète, traducteur du suédois, du danois et du norvégien, Pierre Grouix dirige deux collections hébergées par Paul Sanda aux éditions Rafael de Surtis, où l’on cultive la discrétion au plus près du ciel. Il y offre à qui s’en saisira quelques voix essentielles venues du Nord

    Appelé à disparaître

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    Nous nous retrouverons au rendez-vous des rivières, sur un sable qui ignore le goût de sang, à l’amitié d’arbres qui ne connaissent ni la hache ni la foudre.Yves Elléouët sans nous appartenir le moins du monde, le monde nous dormions nus dans le lit des rivières le feu, nous aperçûmes ce feu qui montait au ciel, cette lumière, l’espace alentour, les étendues ciselées, aplat de neige de la sève des arbres au sang des veines, comme un dialogue, une sorte de langue au cœur de bois épais du tronc..

    Il n’y avait pas beaucoup de livres, mais il y en avait un : rayonnement de L’Étranger dans Cette aveuglante absence de lumière de Tahar Ben Jelloun

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    J’écris pour ne plus avoir de visage. J’écris pour dire la différence. La différence qui me rapproche de tous ceux qui ne sont pas moi, de ceux qui composent la foule qui m’obsède et me trahit. Je n’écris pas pour mais en et avec eux. Je me jette dans le cortège de leur aliénation. Je me précipite sur l’écran de leur solitude. La parole acérée. Le vide plus un fragment de vie ramassée miette par miette.T.B. J Marqués de passion, les rapports entre Camus, l’œuvre camusienne et l’Algérie maghré..

    La poésie, entre vers et prose

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    Étymologiquement, le vers (de vertere, tourner), qui va à la ligne, s’oppose à la prose qui, elle, va tout droit (prorsum). Cette définition paraît simple. Et de fait pendant longtemps, non seulement vers et prose ont évolué de façon singulière, mais ils ont aussi dialogué dans le cadre du prosimètre, qui s’est développé de l’Antiquité au xviie siècle. Or, depuis Rousseau, les frontières entre la prose et la poésie sont devenues beaucoup plus incertaines. On a assisté à la naissance de la prose poétique, du poème en prose, du vers libre. En même temps, à la fin du xxe siècle, semble s’être opéré un certain retour au vers régulier. Quels sont les enjeux de ces mutations essentielles ? Une bonne partie des études présentées dans ce livre porte sur le xxe siècle, avec pour soubassement de solides références à l’Antiquité, au Moyen Âge et au xviie siècle. On voit que dans la prose se fait jour levers, comme inversement le vers va vers la prose : il y a, pour reprendre la formule de Michel Collot, « hybridation de la prose et du vers ». Sans prétendre à l’exhaustivité, ce livre pose des balises claires pour mieux appréhender le phénomène contemporain du dialogue de la prose et des vers

    Albert Camus et les écritures du xxe siècle

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    Jacqueline Lévi-Valensi note que le colloque dont ce volume est la mémoire, Camus et les écritures du xxe siècle, est à la fois continuité et ouverture. « Continuité, parce qu’il se situe dans le prolongement des travaux menés depuis le Colloque de Cerisy-la-Salle qui, en 1982, était le premier à se tenir en France et a vu naître la Société des études camusiennes » ; continuité aussi par l’origine, l’âge et la diversité des intervenants. Ouverture parce que « les oeuvres de Camus sont ici abordées dans leur relation à l’autre, au Maghreb, en particulier, mais également à d’autres mondes européens, à d’autres continents, à d’autres écrivains, à d’autres écritures, sous le signe, bien camusien, du dialogue. C’est peut-être pourquoi son oeuvre est à la fois singulière et universelle, classique et pourtant si moderne, tenant un “langage clair” et gardant ses énigmes, née “dans la chair et la chaleur des jours” et porteuse d’une véritable mythologie, qui nous parle, simultanément de la tragédie de la vie et du bonheur de vivre, qui nous apprend l’émerveillement et la lucidité. Une oeuvre ancrée dans les fureurs de son temps, et qui reste d’une étonnante actualité ». Proposant de mettre cette trentaine de contributions sous l’éclairage du double pouvoir de l’écriture, sur l’écrivain et sur ses lecteurs, elle conclut : « Camus ne cesse de nous dire qu’il y a en l’homme quelque chose qui échappe aux violences de l’histoire et qui refuse de mourir, et que ce sont les artistes qui témoignent de cette part irréductible. Peut-être pouvons-nous alors placer ce dialogue entre les œuvres sous l’égide d’une phrase qui résume le bonheur grave de la création : Écrire, ma joie profonde »
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