74 research outputs found

    Du sens perdu de l’Autre et du Semblable

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    Depuis l’émergence du projet présidentiel des « arts premiers » en 1995, on assiste à une totale reconfiguration de l’ensemble des musées nationaux dits de « civilisations ». Ce qui n’aurait dû rester que l’entrée au Louvre des « arts premiers » associée au rassemblement au Palais de Chaillot des collections du musée national des Arts africains et océaniens (mnaao) avec celles du Laboratoire d’ethnologie du Musée de l’Homme (devant donner lieu à un « Musée de l’Homme et des arts premiers »), ..

    De Bansimba à “Monsieur Sourire”

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    Alphonse-Marie Toukas (1935-2008) fait partie des “pionniers” de la Cité nationale de l'histoire de l'immigration, comptant parmi les premières personnes à avoir accepté de présenter son parcours et ses objets personnels en vue de la constitution des galeries permanentes. Le 10 octobre 2007, jour de son anniversaire, Alphonse-Marie Toukas, déjà atteint par la maladie, ne peut être présent pour l’ouverture de la Cité. Les vitrines, où figurent notamment la photographie de sa mère et le siège d..

    De la malle familiale au musée national

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    “J’étais curieuse de voir la Cité nationale de l’histoire de l’immigration parce que c’est un thème qui m’intéresse à double titre. Tout d’abord vis-à-vis de ma famille, mais aussi parce que j’ai moi-même émigré, si l’on peut dire, par mariage. Bien entendu, ce n’est pas la même immigration. Cependant, on ne se rend pas réellement compte de ce que c’est que d’arriver dans un pays étranger. Je suis partie en Allemagne de manière volontaire, ce n’était pas quelque chose de subi. Cela dit, en Allemagne, rien n’était évident. Je ne parlais pas la langue, je perdais mes références, mes critères de jugement, mes certitudes et mon humour. Et puis, vu mes origines, je ne pouvais écarter l´histoire du Troisième Reich. Mais je ne suis pas venue vous raconter mon histoire mais celle de la famille.” Christine H., arrière-petite-fille de Dorothée et Paul Dulberger

    Les mémoires d’un père en héritage

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    “Avec mon faible vocabulaire, je ne peux décrire toutes les atrocités que j’ai vécues, d’ailleurs cela serait trop long. Et puis quel Arménien de mon pays n’a pas son histoire atroce ? Pourtant le récit des évènements que je raconterai est tellement imprégné dans ma mémoire et mon âme que je m’en souviens après soixante-trois ans. Et l’émotion m’étrangle toujours.” Extrait des Mémoires de Melkon Bedrossian, le récit mouvementé de notre déportation de notre village en Turquie, 1905-1918

    Quand une mémoire familiale devient patrimoine national

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    “Depuis toujours, j’ai été intéressée par tout ce qui touche à mes racines. Lorsque j’ai pris connaissance de l’ouverture d’un musée dédié à l’histoire de l’immigration, je me suis rendue sur son site Internet. Il m’a donné envie de visiter ce musée lors d’une visite à Paris. Ce voyage s’est déroulé début octobre 2008. Avant de partir, je suis retournée sur le site et j’ai poussé – virtuellement – la porte de la galerie des dons. Cela m’a convaincue de participer à cette mémoire. D’apporter ce témoignage, peut-être inconsciemment pour mes petits-enfants, Amaury, Maëlys, Nils et Allegra, mais aussi pour rendre hommage à mes parents.” Marie-Louise Savoy, fille d’Ettore et Giuseppina Pozzera

    Objets de musée, n’avez-vous donc qu’une vie ?

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    Après avoir été pensés, fabriqués, utilisés dans une société lointaine, tout porte à croire que les objets dits « ethnographiques » prennent leur retraite dans les musées. Pourtant leur départ du Trocadéro pour le musée du quai Branly en 2003 et leur métamorphose en « arts premiers montrent qu’il n’en est rien. Les objets extra-européens » ne finissent pas leur existence au musée, mais au contraire la recommencent. Collecté puis inventorié par l’ethnologue, l’objet, tel un nouveau-né, entre dans le patrimoine français. En vieillissant, il s’émancipe peu à peu de ses deux premiers parents adoptifs, le musée ethnographique et l’ethnologue, pour rejoindre le nouveau musée des Arts premiers et ses conservateurs du patrimoine. Mais que devient la collecte des objets extra-européens d’aujourd’hui ? L’objet ethnographique contemporain est-il en train de disparaître en France, faute d’institution d’accueil ?After having been thought up, made and used by a far-off society, ethnographic objects appear to be destined to end their life in museums. However, as is shown by their transfer from the Trocadéro to the quai Branly museum in 2003 and reclassification as «non-Western art», this is by no means the case. The museum is not the end of the road for these non-Western artefacts but, on the contrary, the beginning. These artefacts are collected and listed by ethnologists and then, like a new born baby, become part of the French heritage. As it grows older, the artefact gradually grows away from the ethnography museum and the ethnologist, its first parents, and becomes part of the new museum of non-Western Art and its curators. What is happening to the collection of non-Western artefacts today? Is collecting ethnographic objects disappearing in France because there is no host institution

    Devenir français et rester russe

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    Après avoir appris l’ouverture de la Cité nationale de l'histoire de l'immigration, Alexis Vorontzoff se rend à la Porte Dorée en novembre 2007. À la suite de sa visite, il décide de rechercher différents documents et objets qui permettraient d’évoquer le parcours de ses parents – Nicolas et Adèle – réfugiés russes venus s’installer dans le Paris des années vingt : “Je n’ai pas d’enfant et ma filleule n’a pas connu mes parents. Elle ne s’intéresse pas trop à ces histoires et comme j’avance en âge, j’aimerais que tout cela ne disparaisse pas complètement avec moi.

    Le violon d’un horticulteur mélomane venu de Bohême

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    “Jusqu’à la guerre, ma mère retournait tous les ans dans sa famille et nous ramenait de merveilleux livres de contes et d’histoires tchèques qu’elle nous lisait le soir. Mon père, quant à lui, ne s’est rendu qu’une seule fois dans la sienne, en 1956, pour une demi-journée. Se sentant si misérablement étranger, il remonta dans sa voiture… Pour la France, chez lui.”Édith Salzman, fille de François et Angèle Stursa. Édith Salzman découvre la Cité nationale de l’histoire de l’immigration au momen..

    Les Dossiers de la Recherche, 2006, 401 : La science et les races

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    Dans son numéro d’octobre 2006, La Recherche revient, avec un dossier spécial de dix-huit pages composé de quatre articles, sur un thème récurrent de ce mensuel scientifique grand public : le concept de race et sa validité scientifique. Si l’on pensait l’inexistence des races admise sur le plan scientifique depuis les Déclarations de l’Unesco (1950, 1951, 1964, 1967, 1978), l’éditorial précise l’enjeu actuel de la question : « Que cela plaise ou pas, le discours racial est de retour. Aux État..

    Faire connaître et reconnaître le parcours de ceux qui ont choisi la France

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    “Enfant dans la Russie des pogroms, mon père est venu, en forçant un peu la porte, dans le pays qui représentait ses idéaux, la France qui avait rendu justice à Dreyfus. Lui, le tailleur juif étranger qui y avait fondé une famille, n’a pas hésité, alors que rien ne l’y obligeait, à s’engager volontairement, dès 1939 et avec des dizaines de milliers de ses camarades, dans la guerre contre le fascisme et le nazisme. Son attachement au souffle romantique de la Révolution avec une foi immense en la démocratie, ses récits de ces moments d’histoire vécue et de ces moments de danger et de fraternité dans la lutte, ses silences terribles sur la tragédie de la déportation de sa première épouse et de leur fils, son immense discrétion qui laissait parfois deviner la flamme qui veillait en lui quand il évoquait sa fierté pour les siens, symbole d’un enracinement sans oubli dans sa nouvelle terre, ont marqué mon existence et forgé mes idéaux.” Arnold Bac, fils d’Ovche (Serge)
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