77 research outputs found

    La consommation des indiennes à Marseille (fin XVIIIe-début XIXe siècle)

    Get PDF
    La consommation des indiennes à Marseille remonte au XVIe siècle avec les premières importations des Indes et du Levant. Lorsque cette industrie se développe en France dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, les Marseillais toujours aussi férus de ces toiles se tournent vers d’autres sources d’approvisionnements et notamment la célèbre manufacture de Jouy fondée par Oberkampf en 1760. L’étude de pièces de costumes conservées dans les collections régionales confrontées aux archives de la manufacture (lettres adressées par Oberkampf à ses correspondants marseillais, lettres de commandes accompagnées d’échantillons) permet de mieux saisir la consommation de ces toiles à Marseille dans les années 1790-1810 dont les motifs sont révélateurs d’un particularisme régional. Pour satisfaire le goût des Provençaux, Oberkampf imprime non seulement des dessins influencés par les véritables indiennes, mais développe également de nouveaux produits.The consumption of printed cotton in Marseilles dates back to the 16th century with the first imports from India and the Levant. When this industry start developing in France in the second half of the 18th century, people from Marseilles who are still obsessed with this type of linen turn to other sources of supply and particularly the famous Jouy factory founded by Oberkampf in 1760. Research on garment pieces preserved in the regional collections and compared to the factory’s archives (letters from Oberkampf to his pen friends in Marseilles, order letters enclosed with sam­ples) enables us to better understand the consumption in Marseilles in the 1790s-1810s of this linen, whose patterns reveal a regional originality. In order to satisfy the Provencal tastes, Oberkampf not only prints drawings influenced by genuine indiennes, but he also develops new products

    Des fleurs d’indiennes aux roses de Lyon, la production des manufactures provençales et la peinture de fleurs enseignée dans les académies

    Get PDF
    Les indiennes évoquent des toiles de coton imprimées de motifs orientaux. Les échantillons conservés dans le Manuscrit de Richelieu montrent que les fabriques de toiles peintes marseillaises ont repris ce vocabulaire, entre la fin du xviie siècle et la première moitié du xviiie siècle, pendant la prohibition (1686-1759). La levée de la prohibition entraîne la délocalisation des manufactures dans le reste de la Provence, la plus célèbre est la manufacture d’Orange qui aurait employée des artistes formés dans les académies. Les rares étoffes conservées posent la question de leur rôle dans la création de motifs et le renouvellement artistique des toiles peintes. L’ouverture de l’Académie de peinture à Marseille en 1752 et de l’école de dessin à Lyon en 1756, a-t-elle contribuée à l’évolution stylistique des motifs ? À partir des sources, quelques étoffes conservées de la manufacture d’Orange comparées aux échantillons marseillais, nous donnerons plusieurs éléments de réponse.Chintz fabrics recall cotton canvas printed with oriental patterns. The samples preserved in the Manuscrit de Richelieu show that the painted canvas factories of Marseille took up this vocabulary, between the end of eighteenth century and first half of the nineteenth century, when these articles were prohibited from 1686 to 1759. The end of this prohibition led to the relocation of the factories to other parts of Provence. The most famous of these was the Orange factory, which employed artists trained in academies. The rare fabrics preserved raise the question of their importance in the creation of patterns and the artistic renewal of painted canvas. Did the opening of the Marseille Academy of Painting and Sculpture in 1752 and the drawing school at Lyon in 1756 contribute to the stylistic evolution of patterns? Studying the fabrics preserved in the Orange factory and comparing them to the Marseille samples will provide us with some answers

    La représentation d’événements politiques et culturels dans le textile d’ameublement (XVIIIe-XIXe siècles)

    Get PDF
    Le développement de l’art de l’impression dans la seconde moitié du XVIIIe siècle en France favorise la création de toiles imprimées pour l’ameublement, notamment les camaïeux, toiles ornées de motifs figuratifs en une seule couleur. A la manufacture d’Oberkampf à Jouy-en-Josas entre 1760 et 1821, l’impression de ces grands dessins à personnages, ne forme qu’une petite partie de sa production. Néanmoins, Oberkampf accorde une grande importance à leur création destinée à orner les intérieurs. Les camaïeux représentent souvent la nature et la vie à la campagne ; mais certaines compositions s’inspirent de l’actualité qui devient source de thèmes décoratifs pour l’impression textile. Ces représentations d’événements populaires séduisent les consommateurs, mais elles sont risquées pour le fabricant car le dessin peut devenir obsolète avant même sa commercialisation. Oberkampf va alors multiplier les procédés pour maintenir ses dessins au goût du jour et satisfaire le désir de nouveauté des consommateurs. L’étude de ces motifs confrontés à leurs dessins, aux documents d’archives et aux sources d’inspiration permet de comprendre leur origine et leur place dans la production de la manufacture de Jouy, mais aussi dans le commerce des toiles peintes durant la seconde moitié du XVIIIe et le début du XIXe siècles. In France, the development of printed art in the second half of the 18th century favoured the creation of printed cloth for furniture; notably, monochromes, a single-coloured printed cloth with figurative patterns. Between 1760 and 1821, the Oberkampf factory in Jouy-en-Josas, devoted only a small part of its production to these large character designs, although it gave great importance to their creation destined for interior decorations. The monochromes often depicted nature and country life, but some compositions were inspired by current events, which became a source of decorative themes for cloth printing. These popular representations of events seduced the consumers, but they posed a risk for the manufacturer since the design could become obsolete before being marketed. Hence, Oberkampf increased the processes so as to keep the designs up to date and satisfy the consumers’ new desires. The study of these patterns compared to the designs, the archive documents and inspiration sources enable one to understand not only their origins and their place in the production at Jouy, but also in the painted fabrics trade during the second half of the 18th century and the beginning of the 19th century

    La représentation de l’architecture dans les arts industriels, une historicisation des décors (1800-1830)

    Get PDF
    Dans la première moitié du XIXe siècle, la représentation de l’architecture se répand dans les toiles imprimées et les papiers peints panoramiques. Les monuments deviennent des décors à la mode et forment de véritables thèmes iconographiques pour ces arts industriels. Au XVIIIe siècle, les motifs d’architecture se limitent à des édifices dans les jardins et chinoiseries ou à des formes pittoresques dans les compositions champêtres. Au début du XIXe siècle, la valeur accordée à l’architecture évolue pour aboutir à la représentation de véritables monuments qui dans certains exemples constituent le thème du dessin. Les dessinateurs donnent une place considérable aux motifs architecturaux dont la représentation se répand dans les arts décoratifs. Plus que le monument, c’est la place de l’architecture dans les compositions et les moyens graphiques mises en œuvre qui attestent d’une profonde évolution. Ce phénomène résulte-t-il d’un effet de mode ou bien d’un transfert entre différentes productions industrielles ? Quelle est la valeur accordée à ces représentations et comment les choix iconographiques ont-ils participé à la construction d’une histoire artistique ? Quelles sont les solutions formelles imaginées pour mettre en œuvre des motifs d’architectures sur des supports avec une fonction décorative. À partir d’un corpus varié, les choix des dessinateurs et des fabricants permettent de comprendre les processus qui ont contribué à l’essor du thème de l’architecture dans des productions d’arts industriels dont la finalité est de décorer les intérieurs.In the first half of the 19th century, architectural images started to appear on printed fabrics and scenic wallpapers. Landmark buildings became fashionable as they helped to form iconographic themes in interior decoration. In the 18th century, architectural motifs were limited to buildings in gardens, in Chinese-style landscapes or as picturesque structures in pastoral compositions. But at the beginning of the 19th century the value placed on architecture changed, and representation of existing monuments often became the theme of a design. The designers gave an important role to architectural motifs whose appearance spread in the decorative arts. More than the monument itself, it was the placing of architecture in compositions and the graphic means employed which demonstrate a profound development. Was this phenomenon the result of fashion or rather a transfer between different types of industrial production? What is the value given to these representations and how have the iconographic choices taken part in the construction of an artistic story? What were the formal solutions created to feature architectural motifs on supports with a decorative function? The choice of designers and producers from various sources allows us to understand the processes which contributed to the blossoming of an architectural theme in industrial art aimed at interior decoration.Während der ersten Hälfte des 19. Jahrhunderts verbreitet sich die Architekturdarstellung auf bedruckten Stoffen und auf Panoramatapeten. Bauten und Monumente kommen als Dekor in Mode und entwickeln sich zu ikonographischen Themen von industriell gefertigten Kunstgegenständen. Noch im 18. Jahrhundert beschränkten sich Architekturmotive zumeist auf Gartenpavillons, Chinoiserien oder pittoreske Gebilde in ländlichen Szenen. Mit beginnendem 19. Jahrhundert erfährt die Architektur jedoch eine große Aufwertung, die bis zur Darstellung ganzer Monumente führt, welche besonders die Zeichnung dominieren. Architektonische Motive werden dabei von den Zeichnern besonders in den Vordergrund gerückt und verbreiten sich daraufhin im gesamten Kunstgewerbe. Mehr noch als die Art der Darstellung einzelner Monumente entwickelt sich dabei grundsätzlich die Rolle der Architektur innerhalb der Kompositionen, wie auch deren graphische Darstellungsmittel sich verändern. Ist dieses Phänomen eher als eine Modeerscheinung zu betrachten oder resultiert es vielmehr aus den Wechselwirkungen unterschiedlicher industrieller Fertigungsweisen? Welcher Wert wird jeweils der Architekturdarstellung zugesprochen und inwiefern haben diese ikonographischen Vorlieben zur weiteren Entwicklung der Künste beigetragen? Welches sind schließlich auch die formalen Lösungen, um architektonische Motive auf einem Untergrund mit dekorativer Funktion umzusetzen? Auf Basis einer breitgefächerten Quellengrundlage wird in diesem Beitrag das Vorgehen von Zeichnern und Fabrikanten untersucht, um jene Prozesse nachzuvollziehen, die zum Aufschwung von Architekturmotiven in kunstgewerblicher Produktion für Inneneinrichtungen geführt haben

    Topical Themes from the Oberkampf Textile Manufactory, Jouy-en-Josas, France, 1760-1821

    Get PDF
    Translation of Aziza Gril-Mariotte\u27s article from French to English

    Muséifier les étoffes, la patrimonialisation des tissus en France au XIXe siècle

    No full text

    Des Indes au royaume de France, circulations et connaissances des techniques d’impression au XVIIIe siècle

    No full text
    À la fin des années de prohibition (1686-1759), la question des toiles peintes a fait l’objet d’un débat passionné entre économistes, mais loin de ces positionnements idéologiques de nombreux acteurs ont cherché à comprendre le phénomène de l’indiennage. Si aujourd’hui on connaît les principales sources d’informations (frères jésuites, commerçants des Compagnies des Indes), on ne s’est pas intéressé à la circulation de ces écrits et à leur incidence ou pas sur l’appropriation des techniques indiennes en France. À partir de sources variées, nous tenterons de retracer une chronologie de la circulation des écrits et nous verrons comment la question des drogues a été le principal enjeu de l’adaptation en Europe des techniques pratiquées aux Indes depuis l’Antiquité

    Artistes et dessinateurs pour l’industrie textile XVIIIe-XIXe siècle

    No full text
    • …
    corecore