Trajectoires socioéconomiques de campus numériques

L’article s’attache aux trajectoires de campus numériques français et aux indications qu’elles fournissent sur les modèles socioéconomiques d’enseignement supérieur. Ces indications participent au développement d’une lecture néo-servicielle de la numérisation de l’enseignement supérieur (évolution des conditions de la qualité avec le rôle renforcé des interactions enseignants-étudiants et la complémentarité entre ces interactions et des ressources numérisées muables, obstacles à la mise en œuvre des conditions actuelles de la qualité...). Elles conduisent à formuler la thèse d’une phase initiale de numérisation pédagogique engagée il y a une dizaine d’années et non close à ce jour. Dans cette phase, la numérisation progresse, de façon encore modeste, en s’inscrivant dans les cadres socioéconomiques familiers de l’enseignement supérieur, avec simultanément des contradictions, des indices, ou des amorces, signalant des éventualités de futurs changements plus profonds. L’article souligne que ces futurs changements dépendent de transformations beaucoup plus générales liées aux tensions d’ensemble qui affectent l’enseignement supérieur, notamment en termes de gestion et de financement face aux conditions actuelles de la qualité.This article examines the various directions found in French virtual campuses and the potential indicators they reveal with regard to higher education socioeconomic models. The collected data contribute to developing a « neo-servicial » understanding of digitization in higher education (teaching quality being dependent on reinforced live interactions between teachers and students, possibilities offered by digitised « muable » resources being used in conjunction with, and not instead of, interpersonal exchanges, obstacles to implementation of theses conditions of effectiveness of learning, etc.). Within framework, the analysis of campuses leads the author to the thesis that an initial phase of teaching digitization exists. This stage started ten years ago and is still incomplete. In this stage digitization has been slowly increasing within the existing socioeconomic framework of higher education in France and is marked by simultaneous contradictions, and beginnings that can signal potential deeper future changes. The article underlines that these future changes are dependent on much broader modifications, linked to financing and management issues in French higher education, in particular in view of present quality conditions

Informationnalisme, gratuité et modes de gestion des coûts fixes dans la formation

Cette communication propose un cadre d'analyse partiel des formations continues et supérieures initiales utilisant le numérique. Un premier point porte sur des notions inscrites dans une approche informationnelle. En se servant de ces notions, un second point présente une typologie des modes d'entrée du numérique dans la formation

Présentation des résultats 2005 de l'ERTe

International audienceCette brève présentation vient en introduction d'une publication collective de l'ERTe (Équipe de Recherche Technologique éducation) "Modèles économiques et enjeux organisationnels des campus numériques". L'ensemble de la publication est consultable sur le site de l'IFRESI à Lille à http://www.ifresi.univ-lille1.fr/SITE/2_Recherche/22_Programmes/ERTe/ERTe.htm ou sur un site dédié de la MSH Paris Nord à http://erte.mshparisnord.org

L'intégration du numérique dans les formations du supérieur

Études de communication édite ce numéro spécial consacré aux analyses d’un ensemble de chercheurs sur la problématique de l’intégration du numérique – pris au sens large de l’informatique, des réseaux et de la médiatisation – dans les formations du supérieur et plus particulièrement dans les projets de campus numériques français mis en place sous forme de consortiums d’établissements au début des années 2000. Différentes dimensions du processus sont abordées à travers les contributions : son archéologie en tant qu’initiative ministérielle ; une dimension socio-économique concernant les trajectoires du numérique dans l’enseignement supérieur ; une dimension « ressources virtuelles » rapportée à différentes problématiques (la logique en émergence du « courtage », la figure d’« éditeur de ressources hors marché », la relation entre ressources numérisées et logiques d’innovation, le rapport des ressources au travail relationnel « vivant ») ; une dimension liée aux usages des dispositifs et enfin une dimension évaluative ouvrant un questionnement sur les notions de « succès » ou d’« échec » des campus numériques