11 research outputs found

    Les forĂŞts de Cassini. Analyse quantitative et comparaison avec les forĂŞts actuelles

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    En 1747, Louis XV confie à Cassini de Thury la réalisation de la « Carte générale et particulière de la France ». L’objectif est alors d'achever la mesure du Royaume et de déterminer la position des innombrables bourgs, villes, lignes principales constituées par les rivières et par les grands chemins. En 42 ans, 96% de la France actuelle mais aussi 1,8 millions d’ha en position frontalière ont ainsi été cartographiés. Les forêts y sont représentées sous différents figurés. Utilisée régulièrement par les forestiers pour avoir une idée de l’histoire d’une région forestière, cette carte n’a jamais été analysée dans son ensemble avec l’aide d’un système d’information géographique (SIG). La présente étude cherche à combler cette lacune, notamment dans le but d’explorer et de préciser son intérêt et ses limites pour les utilisations possibles (identification des noyaux forestiers anciens, étude de l’évolution des paysages, analyse des conséquences de l’ancienneté sur la biodiversité, la dynamique ou la fertilité…). Sur les parties du territoire français actuel représentées par la carte de Cassini (52,6 millions d’ha), seuls 6,6 millions d’ha sont des forêts, soit un taux de boisement égal à 12,6%. Ce rapport et son CD-Rom, qui contient libre de droit les couches SIG redressées à l’échelle nationale, ne constituent qu’un début des analyses de l’ancienneté des boisements de France et présentent de nombreuses perspectives en termes scientifiques (histoire, sciences de la nature) ou de gestion et conservation des forêts

    Digitalisation et géoréférencement des cartes minutes de l'état major du Parc National des Pyrénées pour une analyse des forêts anciennes

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    Le but de ce rapport est de compléter la couche des occupations du sol des cartes minutes de l’état major afin de pouvoir l’utiliser en ayant conscience à la fois de ces limites et des difficultés de l’étude des forêts anciennes. Nous verrons donc dans une première partie la méthode de digitalisation et de géoréférencement ainsi que les analyses préalables aux croisements. Dans une seconde partie, nous discuterons les résultats ainsi obtenus

    Notice de la carte des forêts anciennes du Parc Naturel Régional du Luberon (1:40 000), avec référence aux autres usages du sol

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    Les paysages ont vécu une révolution durant ces 150 dernières années. La connaissance de ces transformations est utile à la gestion des paysages aujourd’hui. Dans le cadre d’un partenariat entre le PNRL et le WWF relatif à l’inventaire des forêts anciennes, la digitalisation des 7 feuilles des minutes de la carte d’État-major (1860, 1 : 40 000) couvrant le territoire a été réalisée. Ceci donne une image des paysages vers 1860 : ils se répartissent entre les labours (43%), les forêts (27%), les pâquis (17%), les vignobles (6%) et les prairies (3%). Les milieux très artificialisés représentent seulement 2% du territoire. Le taux de boisement vers 1860 est de 27%, contre 51% aujourd’hui, soit respectivement 51 852 ha contre 99 670 ha. Beaucoup des forêts actuelles sont récentes, installées sur des terres antérieurement labourées ou pâturées. En comparant les forêts de 1860 et celles de 2003 (IFN), il est possible d’isoler les forêts anciennes, dont le couvert boisé est continu depuis plus de 150 ans, soit 46 776 ha. Leur part dans la forêt actuelle (47%) est importante par rapport à la moyenne régionale. Le massif du Luberon et les Monts du Vaucluse comportent la plus grande proportion de forêts anciennes. Dans le Pays d’Apt et le Luberon oriental, en revanche, le boisement a été multiplié par plus de 3 entre 1860 et 2003. L’écologie forestière a montré les conséquences des usages historiques sur la productivité des sols, le stock de carbone ou la biodiversité associée. Celles-ci restent à préciser sur le territoire du PNR du Luberon

    Cartographie des forĂŞts anciennes de France : objectifs, bilan et perspectives

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    Il y a dix ans démarraient les premiers travaux de vectorisation, à l'échelle régionale, des forêts de la carte d'Etat-Major, en vue de l'établissement d'une carte nationale des forêts à longue continuité de l'état boisé. Où en est-on aujourd'hui ? Nous faisons le point de l'avancement des travaux et en tirons les premiers enseignements, en répondant aux questions suivantes : Quels sont les définitions et concepts sous-jacents à ces travaux ? Pourquoi cartographier les forêts dites "anciennes" ou "récentes" ? L'analyse des institutions ayant réalisé le travail montre que ce sont principalement les milieux de la conservation qui ont été moteurs dans ces travaux. Mais la production et la qualité des produits bois sont aussi concernés par cette cartographie. Le rôle actuel de puits de carbone des forêts françaises ne peut par exemple se comprendre qu'au travers de cette dynamique forestière ancienne. Pourquoi une focalisation sur la première moitié du XIXe siècle comme date de référence ? Que signifie la notion de minimum forestier ? Quelles en sont les limites ? Quels sont les supports de données les plus intéressantes pour cette cartographie ? Pourquoi la carte d'Etat-Major est une source particulière d'information, dans l'objectif de la cartographie des forêts anciennes, parmi la multitude de cartes ou statistiques disponibles à différentes dates et échelles ? Quelles sont les méthodes d'acquisition de la donnée ? Quelle est la précision spatiale des cartes d'occupation du sol obtenues ? Les principaux problèmes posés par l'utilisation de la carte d'Etat-Major seront présentés, ainsi que la façon dont différents projets y ont répondu. Quels résultats ont été obtenus ? Nous reviendrons entre autres sur l'estimation de la surface forestière française à la date de son minimum. Les cartes déjà réalisées, sur 33% du territoire, permettent de dessiner avec précision et de comparer les changements d'occupation du sol dans différentes régions de France, en termes de pourcentage de déboisement, reboisement et taux de forêt ancienne dans la forêt actuelle. Les évolutions du couvert forestier issues d'autres sources non cartographiques sont-elles confirmées ? Le lien avec le type de propriété foncière est particulièrement intéressant à analyser. Dans plusieurs zones de France (Pyrénées, Luberon, Alpes, Lorraine, Nord-Pas-de-Calais...) ont été réalisés des croisements entre ces cartes et les bases de données régionales de relevés floristiques (Inventaire forestier national, conservatoires botaniques). Ce nouveau type d'analyse permet d'identifier rapidement les espèces végétales liées à la continuité de l'état boisé, dites espèces de forêts anciennes, et les traits de vie qui leur sont associés. Nous présenterons une synthèse de ces résultats. Dans la moitié des zones déjà cartographiées, ce sont toutes les occupations du sol anciennes qui ont été numérisées et non seulement les forêts. Nous évoquerons l'intérêt de ce cadastre ancien, au-delà des seules questions forestières, pour le suivi de la dynamique à long terme des prairies, des milieux humides, des vignes ou des milieux urbanisés. Les techniques de vectorisation des occupations anciennes du sol évoluent vers une simplification et une accélération qui laisse présager une fin du travail plus rapide que prévue initialement, parfois au détriment de la qualité. L'extension à la France entière permettra une vision à la fois à petite échelle mais localement précise des mouvements des masses forestières. Nous discuterons les perspectives de recherche et les développements en cours, ouverts par ces progrès

    Cartographie historique : outil clé pour caractériser la continuité temporelle: Application à des travaux en écologie forestière

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    National audienceLes faibles capacités de dispersion de certaines espèces végétales ou animales conduisent à penser que l’ancienneté de l’état boisé est un facteur déterminant pour expliquer la structure actuelle des communautés d’espèces forestières. C’est ce que veut vérifier le projet de recherche Distrafor dans lequel les outils de la géomatique sont mis en œuvre sur des données cartographiques représentant la couverture forestière aux XIX et XXI siècles. Nous proposons d’identifier et cartographier les polygones de forêts à ces deux périodes. Puis par croisement spatial et application d’une analyse multicritère, nous soumettons aux écologues un plan d’échantillonnage stratifié sur les forêts tenant compte de la dépendance temporelle et spatiale et sur lequel des mesures de biodiversité seront effectuées

    Long Term Changes in Forest Landscapes in Five National Parks in Metropolitan France and the Future Champagne and Bourgogne National Forest Park

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    Les parcs nationaux métropolitains, qui ont connu une forte progression de leur surface forestière depuis le milieu du XIXe siècle, s’intéressent depuis plusieurs années aux forêts anciennes. Après les avoir identifiées, ils souhaitent mieux connaître leurs spécificités pour pouvoir les préserver et proposer des mesures de gestion adaptées. La comparaison des six territoires étudiés a montré une forte progression de la surface forestière, de 5 % dans le coeur du parc national de Port-Cros à près de 100 ou 200% dans les parcs nationaux de haute montagne et 340% dans les Cévennes. La distribution des situations topographiques, propriétés foncières et essences dominantes en forêt ancienne ou récente reflète également l’histoire des territoires. Les forêts anciennes sont en effet localisées plus fréquemment dans des zones pentues et en versant froid en montagne, espaces moins favorables à l’agriculture. À l’inverse, les forêts récentes apparaissent issues de recolonisation naturelle (essences pionnières sur des terrains plus accessibles) ou de reboisements (forêts domaniales RTM sur pentes par exemple). Ces résultats mettent en avant la déprise agricole, les politiques successives de reboisement ou encore les changements de pratiques pastorales comme dynamiques communes principales de l’évolution des espaces boisés. Ils sont directement valorisables par chacun des territoires. Pour aller plus loin, il est important de mieux connaître la biodiversité liée à l’ancienneté de l’état boisé et l’effet des modes de gestion, passés et actuels, sur cette biodiversité. Un travail complémentaire pourrait aussi être mené sur l’agencement spatial des forêts et le degré de connectivité entre forêt ancienne et récente.In national parks in metropolitan France, where the forest area has grown considerably since the middle of the 19th century, interest in the ancient forests they accommodate has been growing in recent years. Having identified them, national park authorities now wish to gain more knowledge about their specificities so as to better preserve them and offer suitable management methods. A comparison between the six territories surveyed showed up a strong increase in forest area —from 5 % in the heart of the Port-Cros National Park to nearly 100 or 200 % in the mountain national parks and 340 % in the Cévennes Park. The history of the territories is also reflected in the distribution of topographic features, estates and dominant species in both ancient and recent forests. Indeed, ancient forests tend to be located in mountain areas on the steep slopes and on the cold side, i.e. places that are less suitable for farming. Conversely, recent forests appear to be the outcome of natural recolonisation (pioneer species on more readily accessible land) or of reforestation (e.g. state forests under the RTM scheme on slopes). These results show that abandonment of farmland, successive reforestation policies or even changes in pastoral practices are major drivers common to woodland changes. They can be applied directly in all of these territories. To go further, it is important to gain knowledge about the biodiversity associated with the continuity of woodland status and the effect of management methods, both past and present, on that biodiversity. Furthermore, it would be useful to study the spatial layout of forests and the degree of interconnection between ancient and recent forests

    Cartographie de l’occupation des sols des Pyrénées en 1850 et identification des plantes vasculaires indicatrices de l’ancienneté de l’état boisé

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    sous presseCartographie de l’occupation des sols des Pyrénées en 1850 et identification des plantes vasculaires indicatrices de l’ancienneté de l’état boisé. 10. Colloque international de botanique pyrénéo-cantabriqu

    Cartographie de l’occupation des sols des Pyrénées en 1850 et identification des plantes vasculaires indicatrices de l’ancienneté de l’état boisé

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    sous presseCartographie de l’occupation des sols des Pyrénées en 1850 et identification des plantes vasculaires indicatrices de l’ancienneté de l’état boisé. 10. Colloque international de botanique pyrénéo-cantabriqu

    What Mapping Sources Should be Used for Defining Ancient Land Uses in France?

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    La délimitation de forêts dites anciennes, caractérisées par une longue continuité temporelle de l’état boisé, impose le recours à des sources cartographiques. Quand un tel travail est entrepris sur une vaste surface, l’examen systématique de toute la documentation existante est exclu, et il faut alors définir un unique corpus cartographique qui puisse faire référence sur la totalité du territoire étudié. Deux sources s’imposent alors comme étant les plus adaptées : le cadastre dit napoléonien, et la carte d’état-major, tous deux en général réalisés à une date proche du minimum historique forestier français. Les travaux ici présentés confrontent ces deux sources pour en évaluer les avantages et inconvénients réciproques, non seulement pour la cartographie des forêts anciennes mais aussi, plus largement, pour la construction de la carte de l’ensemble des occupations passées du sol, incluant forêts, pâtures, prairies, cultures, vignes et bâti.Delineating ancient woodlands, characterised as woodlands that have subsisted continuously for a long period, requires the use of maps. When such a study is undertaken over a large area, a comprehensive examination of all existing documentation is not feasible. A single cartographic collection should be chosen for the whole area. Two sources are clearly the most suitable in France: the Napoleonic Cadastre [Land Registry], and the Etat-Major [Ordnance Survey] maps, both of which were implemented at a date close to that of the French historical minimum forest area. The work presented here compares the two sources in order to evaluate their respective advantages and disadvantages not only for mapping ancient woodlands but also, more broadly, for establishing a comprehensive historical land-cover map, including forests, pastures, meadows, croplands, vineyards and built areas
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