15 research outputs found

    Monuments publics au XXIe siĂšcle

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    Le monument n’est pas un objet simple tant il est comme protĂ©gĂ© par son Ă©vidence. Il tient son caractĂšre trĂšs particulier du fait d’ĂȘtre toujours situĂ© au carrefour : entre plusieurs formes, entre plusieurs intentions, entre plusieurs rĂ©ceptions (Fabre 2016 : 196). Ce numĂ©ro thĂ©matique est consacrĂ© Ă  l’étude de la monumentalitĂ© contemporaine en Afrique subsaharienne. Il invite Ă  rĂ©flĂ©chir de façon concomitante aux intentions commĂ©moratives des gouvernements commanditaires de monuments et aux ..

    Biennale d’Art Bantu Contemporain : passeport ethnique et circulations artistiques en Afrique sub-sahĂ©lienne

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    Hosted by four African capitals and designed as a turn-over by Africans of « their » history, the Biennale of Contemporary Bantu Art created in 1985 is an emblematic example of transnational artistic exchanges not dominated by the colonial powers. Each of its seven editions were based on a simple premise, yet subject to controversy: the existence of a common culture between the Bantu. This article studies this event focusing to highlight the historical and political context in which it occurs. Through the analysis of various aspects of the Bantu Biennale, we will identify the extent of the identity (or the identification) of Bantu acts as a passport or, conversely, a yoke under the artistic circulations in sub-Saharan Africa

    Le fond de l'art Ă©tait rouge

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    PremiĂšre RĂ©publique populaire d'Afrique, le Congo-Brazzaville se caractĂ©rise durant prĂšs de trois dĂ©cennies par une production artistique originale, au service de l'Ă©dification de l'État socialiste. L'esthĂ©tique socialiste et les nouvelles modalitĂ©s d'organisation de la sphĂšre culturelle sont sous-tendues par divers transferts artistiques rĂ©sultant de logiques politico-diplomatiques propres Ă  la pĂ©riode de la Guerre froide : formation des artistes congolais Ă  l'Est, circulation des images de propagande ou encore mise en place d'une organisation de masse propre aux artistes. Tenus d'assurer la propagande du rĂ©gime, plusieurs artistes participent activement Ă  la structuration de l'État, en Ă©laborant par exemple le drapeau national. Cet article pose un premier regard sur le courant artistique socialiste congolais et questionne l'influence de l'URSS, de Cuba ou de la Chine populaire, sur la mise en place d'un art prolĂ©tarien « à la congolaise ».The first People's Republic of Africa, Congo-Brazzaville, produced original art in service to the building of the Socialist State for nearly three decades.  Different artistic transfers, resulting from the political and diplomatic logic proper to the Cold War, underpin Socialist aesthetics and new modes of organization in the cultural sphere: the training of Congolese artists in Eastern Europe, the circulation of propaganda images, and the establishment of a collective (mass) organization especially for artists.  Responsible for ensuring the regime's propaganda, several artists actively participate in structuring the State, including, for example designing the national flag.  This article takes an initial look at the Congolese socialist artistic movement and investigates the influence of the USSR, Cuba and China on the creation of “Congolese-style” proletarian art

    Les monuments du septennat Ă  Brazzaville

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    Les Monuments du septennat constituent une rĂ©cente commande Ă©tatique passĂ©e Ă  une compagnie d’exploitation nord-corĂ©enne en vue du rĂ©amĂ©nagement et de la modernisation de la RĂ©publique du Congo. ÉdifiĂ©s sur les grandes places publiques de la capitale, Brazzaville, dans le cadre des festivitĂ©s du cinquantenaire de l’indĂ©pendance, ces monuments se composent d’un obĂ©lisque, d’une colonne de l’indĂ©pendance, d’une statue de la libertĂ©, d’une colombe de la paix et des statues de Fulbert Youlou et de Jacques Opangault (respectivement prĂ©sident et vice-prĂ©sident de la RĂ©publique de 1960 Ă  1963). La connotation politique de cet ensemble de monuments est forte, leur dĂ©nomination se rĂ©fĂ©rant explicitement au mandat prĂ©sidentiel de Denis Sassou N’Guesso de 2002 Ă  2009. Cet article se propose d’étudier cet ensemble statuaire en tant que mise en scĂšne de l’État et de ses nouveaux symboles, au travers de sa vocation Ă  promouvoir une « renaissance nationale » et plus largement Ă  construire la lĂ©gitimitĂ© des Ă©lites actuelles.“Les Monuments du septennat” are a recent state commission given to a North Korean company, aiming at the modernization of the Republic of Congo. Built in the main squares of the capital, Brazzaville, as part of the festivities of the fiftieth anniversary of independence, these monuments include an obelisk, a column of independence, a statue of liberty, a peace dove and the statues of Fulbert Youlou and Jacques Opangault (respectively President and Vice-President of the Republic from 1960 to 1963). The political connotation of these monuments is strong, their denomination referring explicitly to the presidential mandate of Denis Sassou N'Guesso from 2002 to 2009. This article proposes to study these monuments as a staging of the State and its new symbols, through its vocation to promote a “national renaissance” and, more broadly, to reinforce the legitimacy of the current elites

    Introduction

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    Art et Archives. Dans l’entre-deux-guerres, un tel rapprochement insuffla un nouvel Ă©lan de crĂ©ativitĂ© dans le monde de l’art visuel occidental. RĂ©putĂ©es rĂ©servĂ©es aux historiens et aux documentalistes, les archives furent peu Ă  peu saisies par les artistes et intĂ©grĂ©es dans leurs Ɠuvres. Ces « passages Ă  l’art » de l’archive (Heinich et Shapiro 2012) autorisaient de nouveaux discours historiques et mĂ©moriels. L’historien de l’art allemand Aby Warburg contribua Ă  initier ce brouillage entre a..

    Entretien avec Philippe ArtiĂšres

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    Historien spĂ©cialiste des Ă©critures ordinaires contemporaines, ancien pensionnaire de l’AcadĂ©mie de France Ă  Rome et actuellement directeur de recherche au CNRS, Philippe ArtiĂšres a contribuĂ© Ă  renouveler l’approche traditionnelle des archives. Par ses diverses collaborations avec des artistes, il offre un regard original sur la rencontre entre art et archives. Alice Aterianus-Owanga et Nora Greani — Dans votre parcours de chercheur, vous vous ĂȘtes intĂ©ressĂ© Ă  des objets et des formes d’écri..

    Peindre le politique

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    Au moment des indĂ©pendances jusqu’à la fin des annĂ©es 1980, deux pays sĂ©parĂ©s par une simple bande de fleuve, les deux Congos, empruntent des trajectoires diamĂ©tralement opposĂ©es : l’une communiste, l’autre anticommuniste. Cette pĂ©riode de l’histoire a laissĂ© en hĂ©ritage une production artistique (fresques, timbres, peintures sur toile, affiches, etc.) mĂ©connue et encore jamais explorĂ©e dans une perspective comparative. Notre article analyse les imageries politiques congolaises en s’attachant Ă  la circulation transnationale de motifs iconographiques. Il rĂ©vĂšle qu’au-delĂ  des discours et des positionnements politiques officiels propres Ă  l’ùre monopartite, l’art visuel des deux Congos laisse souvent entrapercevoir une rĂ©alitĂ© des pratiques ambiguĂ« et contradictoire. Au travers de cette comparaison binationale, l’article se propose de contribuer Ă  la connaissance des liens entre art et politique, par un biais gĂ©ographique inĂ©dit.From independence until the late 1980s, two countries separated by a section of one river, the two Congos, went diametrically separate ways: Communist and anti-Communist. That historical period has left an overlooked legacy of artistic production (wall-painting, postage stamps, canvases, posters, etc.) that has never been investigated in a comparative fashion. This article analyses Congolese political imageries with particular emphasis on the cross-border circulation of iconographical motifs. It shows that outside the official discourses and positions of single-party rule, the visual art of the two Congos often provides glimpses of a reality that is in practice ambiguous and contradictory. Using this binational comparison, it seeks to contribute to the knowledge of the links between art and politics along unexplored geographical lines

    Soixante ans de crĂ©ation Ă  l’École de peinture de Poto Poto (Congo-Brazzaville)

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    RĂ©sumĂ©Cet article retrace les temps forts de l’émergence d’une Ă©cole d’art congolaise appelĂ©e « École de peinture de Poto Poto » depuis sa fondation Ă  Brazzaville dans les annĂ©es 1950 durant la colonisation jusqu’à son actuel succĂšs national et international. Il propose de considĂ©rer l’histoire de cette Ă©cole comme reposant sur un « mythe fondateur », son crĂ©ateur le Français Pierre Lods ayant tentĂ© de faire ressortir des peintres une supposĂ©e essence purement africaine. L’étude des sources de financement et de l’évolution gĂ©nĂ©rale de l’esthĂ©tique de cette École, basĂ©e sur des enquĂȘtes de terrain, permettra de mieux saisir sa place au sein de la vie culturelle congolaise. Par ailleurs, l’article interroge les limites de la production artistique actuelle des membres.AbstractThis article traces the highlights of the emergence of a congolese art school named “École de peinture de Poto Poto” from its creation in Brazzaville in the fifties during the colonisation to its current national and international success. It proposes to consider the story of this school as rested on a “founder myth”, its creator the French Pierre Lods having tried to bringht out the painters a supposed puraly african essence. The study, based on field research, of the funding sources and the general esthetic evolution of this school will help to understand its position in the congolese cultural life. Futhermore, this article questions the weaknesse of the current artistic production of the members
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