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    Explorer les relations trophiques des punaises du genre Macrolophus : optimiser la régulation naturelle des ravageurs en cultures maraîchères sous abri

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    National audienceMacrolophus pygmaeus (Hemiptera, Miridae) est une punaise prédatrice polyphage, largement utilisée en lutte biologique. Elle est à présent le principal auxiliaire pour lutter contre divers ravageurs en maraichage sous abris (aleurodes, acariens tétranyques, pucerons, Tuta absoluta…). Les producteurs utilisent de manière croissante le souci (Calendula officinalis) comme plante refuge pour maintenir et même accroitre les populations de M. pygmaeus pendant l’hiver. Cette punaise est capable de se nourrir de sa plante hôte, mais ses performances sont généralement améliorées lorsqu’elle dispose de proies. La compréhension des relations trophiques à l’œuvre sur souci est donc essentielle pour optimiser son efficacité. Cependant, l’étude des réseaux trophiques impliquant des espèces de Macrolophus rencontre plusieurs obstacles in natura. La première difficulté provient de la proximité morphologique entre les espèces de Macrolophus, qu’il est impossible de distinguer pour les non spécialistes ; le second obstacle réside dans la difficulté d’observer directement les relations proies-prédateurs sur ces organismes de taille réduite, notamment en hiver lorsque la ressource est limitée. Pour contourner ces verrous techniques, une approche de métabarcoding a été employée pour étudier les réseaux trophiques à l’œuvre sur des plants de soucis cultivés sous-abris à Alénya (Pyrénées-Orientales, France). Dans un premier temps, une base de données moléculaire a été construite pour l’ensemble des espèces d’arthropodes rencontrées sur soucis, dans le milieu étudié. Les traces d’ADN de ces espèces ont ensuite été recherchées dans le contenu digestif de 80 adultes et 80 juvéniles de Macrolophus prélevés sur les soucis. Cette étude a permis de mettre en évidence (1) la coexistence de plusieurs espèces de Macrolophus sur souci, (2) d’identifier les relations proies-prédateurs sur l’ensemble du système, avec un focus particulier sur la gamme de proies des Macrolophus durant l’hiver. Le succès de cette approche ouvre des perspectives prometteuses pour optimiser l’emploi d’agents de lutte biologique en culture sous abri
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