999 research outputs found

    Ingénieurs et société au Maghreb

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    Cet article présente une synthèse des travaux de la réunion de lancement du programme de recherche de l'IRMC, “ ingénieurs et société au Maghreb ”, qui s'est déroulée les 15 et 16 octobre 1999 et se propose dans le même temps de délimiter un champ de recherche à partir d'un inventaire de thèmes relatifs à la profession d'ingénieur au Maghreb

    Al-Jazira et le voile : un espace médiatique arabe du débat français

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    Le développement des chaînes satellitaires arabes, depuis le milieu des années 1990, a révolutionné l'espace audiovisuel et médiatique dans les pays arabes. Une observatrice telle que la politologue égyptienne Dina El-Khawaga y voit le symptôme de l'émergence d'un « espace tribunitien » que les acteurs sociaux des pays arabes ne sont pas parvenus à instituer dans leur champ politique respectifs en raison des contraintes sécuritaires qui leur sont imposés . Dans cet espace de mise en débat des intérêts populaires, Al-Jazira est certainement la chaîne qui a bouleversé de la manière la plus conséquente le champ audiovisuel arabe. Produisant une « représentation des tensions internationales plus proches de la sensibilité des téléspectateurs arabes que celle des chaînes occidentales » , la chaîne née en 1996 à Doha au Qatar a transformé un espace médiatique satellitaire arabe qui était jusque là largement dominé par l'Arabie Saoudite. Donnant la parole aux acteurs de l'opposition politique (islamiste et de gauche), elle a inscrit dans sa grille une série de débats politiques et de talk-shows qui se veulent explicitement des tribunes politiques. Ce faisant, même si aujourd'hui elle est de plus en plus concurrencée par les autres chaînes arabes, qui tendent désormais à s'aligner sur sa grille de programmes, elle demeure avec ses 350 journalistes et ses 50 correspondants travaillant dans 31 pays, certainement l'une des chaînes satellitaires d'informations en continu les plus regardées dans le monde arabe . Comme les autres télévisions satellitaires arabes, Al-Jazira s'est saisie de la question du voile en France. Pendant la période qui va de la remise de la remise du rapport Stasi au président de la République le 11 décembre 2003 au vote en première lecture par l'Assemblée nationale du texte de loi sur les signes religieux ostensibles (période sur laquelle nous avons fait un visionnement systématique des programmes), la laïcité et la perspective de l'interdiction du voile à l'école ont été largement abordées dans les bulletins d'informations et dans les émissions de débats religieux ou politiques, en direct ou en différé, de la chaîne qatarie. Globalement, Al-Jazira a fait de l'affaire française un révélateur de la tentation impériale et coloniale d'un Occident allergique à l'islam

    Al-Jazira et le voile : un espace médiatique arabe du débat français

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    Le développement des chaînes satellitaires arabes, depuis le milieu des années 1990, a révolutionné l'espace audiovisuel et médiatique dans les pays arabes. Une observatrice telle que la politologue égyptienne Dina El-Khawaga y voit le symptôme de l'émergence d'un « espace tribunitien » que les acteurs sociaux des pays arabes ne sont pas parvenus à instituer dans leur champ politique respectifs en raison des contraintes sécuritaires qui leur sont imposés . Dans cet espace de mise en débat des intérêts populaires, Al-Jazira est certainement la chaîne qui a bouleversé de la manière la plus conséquente le champ audiovisuel arabe. Produisant une « représentation des tensions internationales plus proches de la sensibilité des téléspectateurs arabes que celle des chaînes occidentales » , la chaîne née en 1996 à Doha au Qatar a transformé un espace médiatique satellitaire arabe qui était jusque là largement dominé par l'Arabie Saoudite. Donnant la parole aux acteurs de l'opposition politique (islamiste et de gauche), elle a inscrit dans sa grille une série de débats politiques et de talk-shows qui se veulent explicitement des tribunes politiques. Ce faisant, même si aujourd'hui elle est de plus en plus concurrencée par les autres chaînes arabes, qui tendent désormais à s'aligner sur sa grille de programmes, elle demeure avec ses 350 journalistes et ses 50 correspondants travaillant dans 31 pays, certainement l'une des chaînes satellitaires d'informations en continu les plus regardées dans le monde arabe . Comme les autres télévisions satellitaires arabes, Al-Jazira s'est saisie de la question du voile en France. Pendant la période qui va de la remise de la remise du rapport Stasi au président de la République le 11 décembre 2003 au vote en première lecture par l'Assemblée nationale du texte de loi sur les signes religieux ostensibles (période sur laquelle nous avons fait un visionnement systématique des programmes), la laïcité et la perspective de l'interdiction du voile à l'école ont été largement abordées dans les bulletins d'informations et dans les émissions de débats religieux ou politiques, en direct ou en différé, de la chaîne qatarie. Globalement, Al-Jazira a fait de l'affaire française un révélateur de la tentation impériale et coloniale d'un Occident allergique à l'islam

    Ingénieurs et société au Maghreb

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    Cet article présente une synthèse des travaux de la réunion de lancement du programme de recherche de l'IRMC, “ ingénieurs et société au Maghreb ”, qui s'est déroulée les 15 et 16 octobre 1999 et se propose dans le même temps de délimiter un champ de recherche à partir d'un inventaire de thèmes relatifs à la profession d'ingénieur au Maghreb

    L'organisation de la profession d'avocat en Tunisie : du modèle français et de son adaptation aux contextes colonial et post-colonial

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    International audienceDans le contexte tunisien qui a vu succéder l’État autoritaire à l’État colonial, les gouvernants ont joué un rôle fondamental dans la structuration sociale de la profession d’avocat. Par leur action, les autorités coloniales ont créé, pour reprendre la formulation de l’« institutionnalisme historique », une « dépendance au sentier » . Il existe ainsi une continuité entre la Tunisie du protectorat français et celle de l’indépendance. La colonisation a contribué à importer un modèle professionnel complètement étranger à la société tunisienne précoloniale, alors que le législateur tunisien, au moment de l’indépendance, a largement reconduit les modes d’organisation de la profession, tels qu’ils ont été mis en place par le protectorat.La colonisation a été ainsi la matrice de la constitution de professions libérales sur le modèle français. Dit autrement, l’État colonial a enclenché une professionnalisation par le haut de pans entiers de la vie socio-économique tunisienne restructurant largement l’organisation et la division du travail de la période précoloniale.Pourtant au départ, les autorités coloniales, en introduisant la justice française sur le territoire tunisien, n’envisageaient pas d’autoriser la mise en place d’une profession d’avocat près la justice française sur le modèle hexagonal. Elles ont, dans un premier temps, importé de la colonie algérienne, un corps judiciaire dont les membres étaient nommés par le gouvernement français. Ce corps professionnel d’officiers ministériels, dit des avocats-défenseurs, concentrait les fonctions d’avoués et d’avocats. Mais la formule coloniale du protectorat (rendre acceptable la colonisation française au regard des notables de la régence), les contextes politique (les ambitions coloniales italiennes et anglaises, la présence d'une forte communauté italienne en Tunisie...) et judiciaire (le manque de magistrats) ont poussé les autorités coloniales à accepter la constitution de barreaux plurinationaux largement calqués, mais pas complètement, sur le modèle français. Deux spécificités principales ont marqué les barreaux de la Tunisie du protectorat : la première, conséquence de leur caractère international, a conduit les autorités françaises à produire des textes juridiques consacrant la prépondérance française au sein des instances ordinales. La seconde, liée à la quasi-absence de professions juridiques concurrentes (à l’exception des avocats-défenseurs), a permis à l’avocature de Tunisie de bénéficier d’un périmètre d’exercice beaucoup plus large qu’en France. Si la décolonisation a bien évidemment rendu caduque la première spécificité, elle a largement reconduit la seconde. In fine, les gouvernants tunisiens, la plupart avocats formés dans les facultés française, ont reproduit à l’indépendance le modèle d’organisation des barreaux du protectorat en donnant aux instances ordinales des prérogatives de puissance publique. Aussi le nouvel État tunisien, en énonçant des normes et des règles consacrant l’autonomie de la profession et l’héritage libéral de l’avocature française, a-t-il pérennisé un modèle professionnel dont certains éléments se sont révélés antinomiques de sa logique de fonctionnement autoritaire

    Les ingénieurs tunisiens et leur "Ordre" : une crise de représentativité ?

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    During its first years, the "Ordre des ingénieurs tunisiens" (Board of Tunisian Engineers) was characterized both by its strong dependance towards the State, the "ingénieur d'Etat" being its main protagonist, and the attempt to escape the trade union's influence. In the 1990s, the "Ordre" became a puppet of the authoritarian tunisian government, thus loosing its representative role. Young engineers, mostly working for the private sector, failed to see the interest of joining in a professional association, which lacked in ambition and only represented the interests of a small group of engineers/civil servants.L'Ordre des ingénieurs a été marqué pendant sa jeune existence par la figure de l'ingénieur d'Etat et par une revendication d'autonomie à l'égard du mouvement syndical. Or, depuis le début des années 1990, devenue simple courroie de transmission de l'Etat autoritaire tunisien, cette organisation souffre d'une crise de représentativité: les jeunes ingénieurs diplômés qui s'orientent de plus en plus vers le secteur privé ne voient plus l'utilité d'adhérer à une institution largement vidée de toute substance revendicative et se contentant d'être le porte-parole de la fraction la plus mal lotie des ingénieurs de la fonction publique

    Secteur privé et pouvoir politique en Égypte : entre réformes économiques, logiques rentières et autoritarisme néo-patrimonial

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    Depuis 20 ans et la mise en place des premiers programmes d'ajustement structurel dans le monde arabe, la science politique américaine (plus précisément « l'économie politique » qui dans son acception anglo-saxonne est la discipline qui s'intéresse au croisement des champs politique et économique), se pose la question de savoir dans quelle mesure la croissance du secteur privé est de nature à affecter le mode de fonctionnement de régimes caractérisés par une primauté du politique et à correspondre à la montée en puissance, d'une « bourgeoisie » capable de peser dans un rapport de forces avec les bureaucraties étatiques. Pour ce faire, elle s'est interrogée sur la manière dont les réformes économiques ont affecté les relations entre les gouvernants et les élites économiques, ainsi que la distribution des ressources économiques au sein des « coalitions gouvernantes ». D'aucuns, dans leurs premiers travaux, ont vu dans le développement du secteur privé l'émergence d'un acteur autonome susceptible de pousser les États arabes, dont l'Égypte, premier pays à avoir lancé une politique d'ouverture économique (infitah), à se démocratiser. Ainsi les « États néo-patrimoniaux » de la région soumis aux pressions internationales de la nouvelle orthodoxie du développement contiendraient en leur sein les germes de leur destruction parce que le processus de réforme créerait de manière mécanique un acteur social nouveau – un groupe d'hommes d'affaires autonomes – remettant en cause les fondements patrimoniaux du pouvoir . Cet espoir a été rapidement déçu. La crise du modèle nassérien qui a conduit l'Égypte de Sadate à proclamer l'ouverture économique et à reconnaître une nouvelle légitimité au secteur privé n'a pas permis l'émergence d'une bourgeoisie capable d'avoir une action politique représentant et servant les « intérêts » du groupe dans un espace public. La nature particulière des relations entre la bureaucratie et les hommes d'affaires aurait ainsi poussé ces derniers à concentrer leur énergie sur leurs liens avec l'appareil d'État – au détriment de la recherche de rentabilité de leurs affaires – afin d'obtenir des ressources pour leurs sociétés ou d'assurer des marchés à leurs produits. D'aucuns appellent la forme de capitalisme dans lequel s'inscrit ce type de relations entre hommes d'affaires et bureaucratie, le crony capitalism (le « capitalisme des copains »

    Les syndicalismes arabes au prisme de l'autoritarisme et du corporatisme

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    Du corporatisme d'État des régimes arabes autoritaires populistes des années 1960 et 1970, il ne reste plus que la dimension répressive. Concernant les organisations syndicales, il existe, bien sûr, des différences entre la Fédération tunisienne et ses homologues syrienne et égyptienne complètement subordonnées au pouvoir politique sans interruption depuis les années 1960. En Égypte, comme dans la Syrie de Hafez al-Assad, et encore sous son héritier Bachar, on a des exemples extrêmes de mise sous tutelle de syndicats centralisés et complètement déconnectés des mouvements sociaux . Mais par delà les divergences des trajectoires historiques de ces trois pays, les centrales syndicales ne semblent fonctionner que pour empêcher l'émergence d'une capacité revendicative susceptible de remettre en cause non seulement une politique économique, mais aussi des privilèges et des pratiques de corruption

    Penser les relations avocats-magistratsdans la Tunisie indépendante : conflictualité professionnelle et dynamique politique

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    International audienceUnder the authoritarian regimes of Habib Bourguiba and Bel Ali, the objective ofthe government was to make sure that demands formulated by legal professionalswere not politicised and would not lead to collective actions against the regime. Inso doing, Tunisian rulers tried, based on strategies of de-politicisation, to fosterrelations of loyalty between the regime, lawyers and judges. The political andprofessional roles that were fashioned in the process − lawyers unwilling to submitand mostly in opposition while judges remained dependant of an authoritarianregime – help understand collective action on the part of lawyers and judges duringthe fluid and open-ended phase that started with the popular uprising of December2010-January 2011.Dans le cadre des régimes autoritaires d’Habib Bourguiba et de Ben Ali, l’objectif des gouvernants était d’éviter la politisation des revendications exprimées par les professions judiciaires et leur métabolisation en actions collectives contre le régime. Ce faisant, les gouvernants tunisiens ont tenté, par la mise en œuvre de dispositifs de dépolitisation, de créer les conditions d’une relation de loyauté entre les gouvernants, le corps des avocats et la magistrature. Les rôles professionnels et politiques ainsi façonnés, avec des avocats rétifs à se soumettre et plutôt inscrits dans l’opposition et des magistrats dépendant du régime autoritaire, donnent des clés de compréhension de l’action collective des avocats et des magistrats lors de la phase de conjoncture fluide ouverte parla soulèvement populaire de décembre 2010-janvier 2011

    Le secteur privé égyptien et l'action publique : associations d'hommes d'affaires et démocratisation dans l'Égypte de l'infitah

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    L'affirmation et la croissance du secteur privé en Egypte avec l'ouverture (infitah) de l'économie égyptienne en 1974 soulèvent la question des modalités de son organisation et de sa représentation auprès de l'Etat. Dès la fin des années 1970, les hommes d'affaires égyptiens les plus importants ont commencé à s'organiser en se regroupant dans des associations. Lors de la décennie 1980, cette propension à constituer des groupements s'est accentuée et les organisations visant à représenter les intérêts des chefs d'entreprises se sont multipliées. Aussi, le développement du secteur associatif patronal nous conduit-il à nous interroger sur la capacité du secteur privé égyptien à peser dans un rapport de forces avec la bureaucratie étatique.En fait, on peut prétendre d'emblée que la crise de l'Etat distributeur ou redistributeur, qui a conduit les autorités égyptiennes à reconnaître une nouvelle légitimité au secteur privé, n'a pas permis l'émergence d'un groupe social capable d'avoir une action politique représentant et servant les « intérêts » du groupe dans un espace public, qui lui-même serait le symptôme de l'autonomie politique de la bourgeoisie égyptienne vis-à-vis de l'Etat.Comme le rappelle Jean Leca, « l'idée qu'une structure de classe abstraite, du seul fait de son existence dans la société politique, pourrait déstabiliser des régimes autoritaires, est liée au paradigme d'une société bourgeoise où les relations économiques et sociales sont médiatisées par la citoyenneté et représentées par des relations politiques » .De manière plus générale, c'est l'échec du « modèle stalino-rostovien de développement », pour reprendre l'expression de Michel Chatelus, qui a poussé les régimes arabes à se rallier de manière plus ou moins sélective à certains tenants du libéralisme économique. L'Egypte n'a pas échappé à cette pente.Cependant, les gouvernants n'ont pas tenté de promouvoir des réformes de structures substantielles au travers d'une ouverture démocratique réelle. Ils ont, au contraire, développé des stratégies de survie qui sont destinées à répondre au niveau le plus bas possible, aux pressions de changements économiques et politiques, tout en maintenant l'hégémonie des élites gouvernantes . Aussi le marché et le secteur privé ont-ils uniquement un caractère instrumental, leur réémergence n'étant pas accompagnée par le développement de l'Etat de droit.C'est, bien évidemment, dans ce cadre qu'il convient d'aborder la question de la signification du développement des associations d'hommes d'affaires. La signification de l'existence des associations d'hommes d'affaires
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