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Comment peut-on être parvenue? Écriture et féminisme chez quelques romancières du XVIIIe siècle
Pour ou contre la lecture. L’affrontement de la nature et de la culture dans l’éducation des filles
Est-il important qu’une femme apprenne à lire ? Deux ans après le succès de l’Émile, dans Lettres du marquis de Roselle (1764) de Mme Élie de Beaumont, Mlle de Ferval prononce un vibrant plaidoyer en faveur du droit des femmes à la lecture. En 1799, Mme de Charrière publie un énigmatique petit roman, Sainte Anne, où une protagoniste analphabète devient l’épouse du héros lettré qui l’a préférée à deux rivales instruites. Rien de plus opposé, au départ, que ces deux textes, où chaque romanc..
Surprises et leçons d'un inventaire : la prose féminine non-fictionnelle au 18e siècle
Officially, in the Academy's terms, a specialist in the painting of animals and fruits (still life), Chardin was clearly interested in animals. His pictures display a very coherent treatment of the theme which culminated in the celebrated Raie, his academic reception piece, herald of his future career. This enigmatic painting fascinated his contemporaries, probably owing to its subject and most particular mode of representation with its unexpected inherent violence. The article attempts further to elucidate the nature and power of this effect and to link it to the new current of sensibility to the living which began in the 18th century.Girou-Swiderski Marie-Laure. Surprises et leçons d'un inventaire : la prose féminine non-fictionnelle au 18e siècle. In: Dix-huitième Siècle, n°36, 2004. Femmes des Lumières. pp. 171-187
Lectrices d'Ancien RĂ©gime
La lecture et le lectorat ont fait, depuis une vingtaine d’années, l’objet de nombreuses études, qui ont mis en évidence des disparités importantes entre un lectorat masculin et féminin. La lecture est un lieu socialement construit de la différence des sexes. Se manifeste, dès le XIVe siècle, un processus de sécularisation dans les pratiques de lecture à mettre en relation avec un phénomène de désacralisation du livre. La lecture au féminin est l’enjeu de débats moraux où s’y affirme sa dangerosité. Dans le même temps apparaissent des prises de position en faveur du contrôle des lectures féminines qui s’inscrivent dans une conception du partage des pouvoirs de l’écrit en corrélation avec un partage hiérarchique des savoirs. Parce qu’elle est transgression, séduction, perversion, la lecture et la lectrice se déploient en un imaginaire dont la littérature s’est emparée pour en proposer des représentations multiples et protéiformes. Territoires de l’historien et espaces littéraires ont été dans cet ouvrage confrontés en une approche transséculaire, transdisciplinaire, à partir de l’étude de documents multiples, bibliothèques, correspondances, manuels, iconographie et de textes littéraires. Il constitue une contribution importante à la construction d’une histoire sociale et culturelle de la lecture féminine. Il propose un bilan des savoirs de ces dernières décennies et de nouveaux jalons pour les études à venir