5 research outputs found

    II. Le cinéma taiwanais : repenser la marginalité comme centralité

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    Le cinéma taiwanais interroge notre propre vision du cinéma chinois et de la construction identitaire. Il nous met effectivement face à nos habitudes de pensée euro-centrées qui considèrent l’Autre comme un bloc. Notre présent article vise ainsi à dégager Taiwan de sa sphère d’analyse purement chinoise, comme branche ou vassale de la « Chine », cette dernière étant souvent considérée comme un concept qui englobe à la fois un territoire et une culture dont Rey Chow condamne le caractère univoq..

    Film and National Identity : the Case of of Taiwan, 1895-nowadays

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    Le cinéma taiwanais est connu grâce à quelques réalisateurs récompensés dans les festivals occidentaux : Hou Hsiao-hsien, Edward Yang, Ang Lee et Tsai Ming-liang. Ces réalisateurs se distinguent par leurs spécificités esthétiques et leur interrogation sur l’identité taiwanaise. Ces réalisateurs qui ont commencé leur carrière dans les années 1980-1990 sont-ils cependant les premiers ? En quoi ces réalisateurs de ce que l’on a appelé le Nouveau Cinéma diffèrent-ils de leurs aînés ? Cette présente étude se propose de retourner aux origines du cinéma à Taiwan : depuis son introduction par les colons alors que l’île vient d’être cédée au Japon en 1985, jusqu’à nos jours où le cinéma, après une période de crise, semble connaître un regain de succès local alors que le rapprochement avec la République Populaire de Chine se fait de plus en plus concret. Cette étude s’interroge sur le processus de construction d’un cinéma national quand ce dernier a d’abord été contrôlé par les colons japonais de 1895 à 1945, puis est passé sous l’autorité du parti nationaliste chinois (KMT). Malgré cette industrie sous surveillance, un cinéma dissonant et populaire – en particulier le cinéma en hoklo dans les années 1960 – s’est développé et a instillé un discours contredisant le discours dominant du KMT. A travers l’étude de l’écriture de l’histoire du cinéma, de la représentation dans les films du territoire, de l’Histoire et de la société, il s’agit de comprendre comment prend forme une identité non pas unique mais plurielle et en évolution constante.Taiwan cinema is famous thanks to a small and select group of directors, including Hou Hsiao-hsien, Edward Yang, Ang Lee and Tsai Ming-liang, who had been and are still awarded in Western festivals. But how different from the older generation are these directors who started their career during the 1980-1990 amid the New Cinema movement? This study aims to return to the origins of cinema in Taiwan: since its introduction by the Japanese shortly after the island was conceded by the Chinese Empire to Japan, until today, when Taiwan cinema has regained success after years of crisis at a time when a closer relationship with the People’s Republic of China seems to threaten Taiwan’s position. This study questions the process of a national cinema building momentum, firstly from 1895 to 1945, when the Japanese colonial government controlled the film industry, and in subsequent years under the scrutiny of the Chinese Nationalist Party (KMT). Despite being under heavy censorship and control during this period, a dissonant cinema developed, most notably the Hoklo language cinema of the 1960s, and instilled a counter-discourse opposed to the dominant KMT narrative. This study focuses on the writing of film history and on the representation of territory, history and society through films. It seeks to understand the processes by which Taiwan has built its identity through film; an identity defined by its plurality, its competitive views and its dynamic nature

    Exils et voyages : de la nostalgie à la reconquête du passé dans le cinéma taïwanais

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    Taïwan, une terre d’exils Taïwan, petite île au sud-est de la Chine, peuplée en premier lieu par plusieurs tribus aborigènes, a été une terre de refuge pour les populations chinoises du sud fuyant la misère ou l’autorité impériale. Longtemps considérée comme une terre sauvage, elle est cédée au Japon par l’Empire mandchou, en 1895, et devient une colonie moderne et modèle, lieu de villégiature exotique, grâce à son climat tropical et à la présence de « sauvages », vantée par les documentaires..

    Voyages et exils au cinéma

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    Voyages et exils au cinéma, rencontres de l'altérité s’intéresse aux phénomènes d’hybridation entre cultures tels qu’ils se traduisent à l’écran, sans restriction géographique (cinémas américain, italien, africain, libanais, indien, taïwanais, japonais etc.). Si le voyage et l’exil des cinéastes sont sources de transferts culturels et esthétiques, le thème du voyage et de l’exil représenté au cinéma questionne la notion d’altérité en proposant une vision diversifiée de la rencontre entre autochtones et nouveaux arrivants. Dans un monde globalisé, mais qui continue de s’interroger à la fois sur la mixité culturelle et le sens de la nation, le cinéma reflète ainsi les cultures plurielles dans leur richesse et leur vivacité, mais aussi les replis communautaires, les phénomènes d’imprégnation et bien entendu de domination culturelle. La caméra se désigne alors comme acteur, témoin et exégète de ces processus qui, s’ils ont une longue histoire et se développent tout au long du xxe siècle, culminent dans notre temps présent.Travels and exiles in the movies, meeting alterityconcerns cultural hybridization, as translated through the screen, with no geographical restriction (American, Italian, African, Lebanese, Taiwanese, Japanese movies and so on). Beyond directors’ travels and exiles, as sources of cultural and esthetical transfers, travel and exile as a movies’ topic questions alterity and offers a diversified view on cultural encounters

    Les cinémas d’Asie

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    D’où vient l’engouement jamais démenti pour les cinémas d’Asie ? Quelles pistes de réflexion esthétiques, historiques ou théoriques posent-ils ? Quels en sont les problématiques et les enjeux principaux ? Tels sont les axes qui structurent cet ouvrage évoquant des cinématographies aussi riches que celles du Japon, de la Chine, de Taiwan ou encore de la Corée du Sud et du Nord, de la Malaisie ou des Philippines... Tout en questionnant la relation cinématographique entre l’Orient et l’Occident, et plus particulièrement les rapports des cinémas d’Asie entre eux, les spécialistes réunis dans cet ouvrage analysent les nombreuses interférences esthétiques qui se nouent par le cinéma. Qu’il s’agisse de repenser des notions cinématographiques telles que la perspective ou la profondeur de champ, de rejouer le conflit entre classicisme et modernité, ou de mettre en scène des mémoires et des événements historiques, les cinémas d’Asie continuent d’interroger notre regard. Enfin, au-delà des émotions et des réflexions esthétiques, ce sont aussi les mutations contemporaines qui sont disséquées avec force
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