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Variations sur les vertus de la ville proche : La métropole montréalaise à l’épreuve de la diversité
Cet article, volontiers polémique, cherche à poser sur la métropole contemporaine un regard réconciliant les fragmentations urbaines et les liens sociaux. Il prend, pour ce faire, fait et cause pour la ville proche, en repartant du partenariat cher à Simmel entre la proximité et la distance. Les différences culturelles, au coeur du paradigme de la société contemporaine, posent en effet un certain nombre de défis que la théorie de la transaction sociale, issue de cette tradition simmelienne, semble être en mesure d’aborder: comment faire des compromis de coexistence à propos de valeurs inconciliables? Mais la ville proche désigne aussi un échelon stratégique dans la construction du vivre ensemble dans la ville cosmopolite, ce qui impose une lecture particulière. En guise d’illustration, on reprendra une discussion amorcée dans les Cahiers de géographie du Québec en 2003 sur les controverses relatives à l’aménagement des lieux de culte dans la région montréalaise.The goal of this purposely controversial essay is to examine the contemporary metropolis with an eye to reconciling urban fragmentation and social links. In the process, it vigorously defends the nearby city, adopting as a starting point the partnership between proximity and distance so important to Simmel. In fact, cultural differences, which are at the heart of the paradigm of our contemporary society, provide a certain number of challenges that the social transaction theory (an outgrowth of this Simmelian tradition) seems able to address: how to make compromises of coexistence when irreconcilable values are involved? But the nearby city also refers to a strategic scale in the construction of coexistence in the cosmopolitan city, which, in turn, leads to a specific interpretation, most notably as concerns the development of religious premises in the Montreal region
La mixité sociale programmée en milieu résidentiel à l’épreuve des discours critiques internationaux : le cas de Hochelaga à Montréal
Le discours sur la mixité sociale programmée en milieu résidentiel a refait surface, notamment dans les programmes de revitalisation de quartiers anciens à forte concentration de pauvreté. En se basant sur une étude des discours des divers intervenants ayant contribué à la réalisation du projet Lavo dans le quartier Hochelaga à Montréal, dans le cadre d’une recherche comparative internationale sur les discours sur la mixité sociale, les multiples significations de la mixité sociale sont explorées plus particulièrement à Montréal. Compromis immobilier pragmatique typique d’un contexte de gouvernance néolibérale, reposant de plus en plus sur les acteurs communautaires et privés, la mixité sociale induite par une petite dose de gentrification fait partie d’une lutte contre la ghettoïsation mais est rarement présentée, à la différence de ce qui se dit ailleurs, comme une opportunité pour consolider la cohésion sociale.The debate on planned social mix in residential areas has surfaced again, notably with respect to programs designed to revitalize old neighbourhoods where there is significant poverty. On the basis of a study of the positions of the various players who were involved in the Lavo project in Montreal’s Hochelaga district, which was part of an international comparative study of views on social mix, the various meanings of this concept are explored with specific reference to Montreal. A typical pragmatic real estate compromise in a context of neoliberal governance, relying to an increasing extent on community-based and private-sector players, the social mix created by a small dose of gentrification is part of the struggle against ghettoization, but in Montreal, unlike other cities, it is rarely touted as an opportunity to strengthen social cohesion
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