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    Pour une traduction comme risque et désir : potentialisations de l’original

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    Cet article propose des pistes pour penser le rapport entre l’original et ses traductions, en s’interrogeant d’abord sur la notion de potentialisation, afin de la détacher de la vision idéaliste du romantisme allemand, et de la rapprocher d’une forme de manifestation de parts de l’original enfouies dans sa lettre. L’article postule que seule une traduction comme risque et désir – au sens où la traduction comme résultat laisse désirer l’original – permet au lecteur d’entendre et d’imaginer l’original, dont la mutabilité est infinie, à travers la traduction. La réflexion est étayée par une présentation de l’Outranspo (Ouvroir de translation potencial), qui pratique la traduction créative, collective et à contrainte, et met ainsi en place un nouveau rapport « potentialisant » entre l’original et ses traductions, ainsi que par une comparaison du rôle du traducteur avec celui de l’arrangeur musical, notamment à travers l’exemple de Liszt, dont certains choix pourraient se révéler inspirants pour la traduction.This article proposes reflections about the relationship between the original and its translations, first examinating the notion of potentialisation in order to detach it from the idealist vision of German Romanticism and to bring it closer to a form of manifestation of parts of the original hidden in its letter. The article postulates that only a translation as risk and desire—in the sense that translation as result leaves the original desired—allows the reader to hear and imagine the original, whose mutability is infinite, through translation. The reflection is supported by a presentation of the Outranspo (Ouvroir de translation potencial), which practices creative, collective and constrained translation, and thus creates a new “potentialising” relationship between the original and its translations, as well as by a comparison of the role of the translator with that of the musical arranger, notably through Liszt’s example, some of which choices could be inspiring for translation

    Orphic Songs in Europe : Valéry, Rilke, Trakl, Apollinaire, Campana and Goll, between Myth and Poetics

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    Cette thèse interroge le sens du mythe orphique dans la poésie de six auteurs européens du début du XXe siècle (Valéry, Rilke, Trakl, Apollinaire, Campana, Goll), et le sens de la poésie orphique dans la modernité. En partant du double constat d’une crise de la Weltanschauung signant la désertion de la transcendance et du sens, et d’une crise du langage héritée de Mallarmé, cette thèse définit la poésie orphique comme une tentative de ré-enchantement visant à refonder la place de l’être dans le monde, le sens de la mort et la profondeur ontologique de la poésie. La thèse pose la question de l’unité ou de l’éclatement d’un lyrisme orphique moderne. Elle propose une mise au point historique sur les sources de l’orphisme jusqu’au début du XXe siècle, puis un parcours analysant le passage de la mythologie à des poétiques orphiques parfois opposées dans leur aboutissement (réharmonisation de soi et du monde, catabase sans fin, démembrement du sujet, incarnation par l’orphisme de l’idée d’une poésie parfaitement composée). Cette thèse s’attache aussi à définir l’orphisme dans ses dimensions musicales et picturales, interroge les liens entre orphisme et union des arts, et étudie la langue musicalisée et picturalisée des poètes, ainsi que plusieurs œuvres vocales et plastiques (Honegger, Poulenc, Webern, Weill, Delaunay, Dufy, Klee, De Chirico). Enfin, considérant le mythe selon sa dimension fondatrice d’une manière d’être au monde, cette thèse envisage la poésie orphique du début du XXe siècle comme le signe et le moyen d’un désir de retour à une forme de rapport mythique au monde où l’être, dans le chant, coïnciderait avec le sacré et avec le dicible.This thesis examines the meaning of the myth of Orpheus in the poetical works of six early twentieth century European poets, and the meaning of Orphic poetry within a context of modernity. Having taken into account a twofold crisis, both of the Weltanschauung – revealing that any sense, or transcendent reference, is missing – and of language (Mallarmé’s legacy), this thesis defines Orphic poetry as an attempt to re-enchant the world, in order to give new roots to the being, a new meaning to death, and a new ground to settle poetry’s ontological depth. The thesis tries to determine if such a lyricism is unique or manifold. It makes a historical mise au point from the sources of Orphism up to the twentieth century; then, it tries to describe the transformation of mythological elements into poetical principles – from which may even have issued contradictory achievements (setting back harmonious links between the world and the self; endless katabasis; dismemberment of the I; Orphic embodiment of a perfect poetry). Our thesis also tries to describe how Orphism is conveyed through music and painting: it questions the link between Orphism and the union of the arts, and studies the poet’s music-like and picture-like language, as well as some vocal or painted works (Honegger, Poulenc, Webern, Weill, Delaunay, Dufy, Klee, De Chirico). At last, as it considers myth as the settling of a new way of being-in-the-world, this thesis pictures early 20th century Orphic poetry both as the symptom and the way of a desire to get back some kind of mythical relationship to the world, in which the being, the sacred and the sayable, through the poetical song, would prove coextensive

    Chants orphiques européens (Valéry, Rilke, Trakl, Apollinaire, Campana et Goll, entre mythe et poétique)

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    Cette thèse interroge le sens du mythe orphique dans la poésie de six auteurs européens du début du XXe siècle (Valéry, Rilke, Trakl, Apollinaire, Campana, Goll), et le sens de la poésie orphique dans la modernité. En partant du double constat d une crise de la Weltanschauung signant la désertion de la transcendance et du sens, et d une crise du langage héritée de Mallarmé, cette thèse définit la poésie orphique comme une tentative de ré-enchantement visant à refonder la place de l être dans le monde, le sens de la mort et la profondeur ontologique de la poésie. La thèse pose la question de l unité ou de l éclatement d un lyrisme orphique moderne. Elle propose une mise au point historique sur les sources de l orphisme jusqu au début du XXe siècle, puis un parcours analysant le passage de la mythologie à des poétiques orphiques parfois opposées dans leur aboutissement (réharmonisation de soi et du monde, catabase sans fin, démembrement du sujet, incarnation par l orphisme de l idée d une poésie parfaitement composée). Cette thèse s attache aussi à définir l orphisme dans ses dimensions musicales et picturales, interroge les liens entre orphisme et union des arts, et étudie la langue musicalisée et picturalisée des poètes, ainsi que plusieurs œuvres vocales et plastiques (Honegger, Poulenc, Webern, Weill, Delaunay, Dufy, Klee, De Chirico). Enfin, considérant le mythe selon sa dimension fondatrice d une manière d être au monde, cette thèse envisage la poésie orphique du début du XXe siècle comme le signe et le moyen d un désir de retour à une forme de rapport mythique au monde où l être, dans le chant, coïnciderait avec le sacré et avec le dicible.This thesis examines the meaning of the myth of Orpheus in the poetical works of six early twentieth century European poets, and the meaning of Orphic poetry within a context of modernity. Having taken into account a twofold crisis, both of the Weltanschauung revealing that any sense, or transcendent reference, is missing and of language (Mallarmé s legacy), this thesis defines Orphic poetry as an attempt to re-enchant the world, in order to give new roots to the being, a new meaning to death, and a new ground to settle poetry s ontological depth. The thesis tries to determine if such a lyricism is unique or manifold. It makes a historical mise au point from the sources of Orphism up to the twentieth century; then, it tries to describe the transformation of mythological elements into poetical principles from which may even have issued contradictory achievements (setting back harmonious links between the world and the self; endless katabasis; dismemberment of the I; Orphic embodiment of a perfect poetry). Our thesis also tries to describe how Orphism is conveyed through music and painting: it questions the link between Orphism and the union of the arts, and studies the poet s music-like and picture-like language, as well as some vocal or painted works (Honegger, Poulenc, Webern, Weill, Delaunay, Dufy, Klee, De Chirico). At last, as it considers myth as the settling of a new way of being-in-the-world, this thesis pictures early 20th century Orphic poetry both as the symptom and the way of a desire to get back some kind of mythical relationship to the world, in which the being, the sacred and the sayable, through the poetical song, would prove coextensive.PARIS4-Bib. électronique (751059905) / SudocSudocFranceF

    Chants Orphiques et autres poèmes

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    Poésie et langue : aspects théoriques et didactiques

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    Cette livraison renoue avec l’histoire un peu compliquée de la revue Pratiques et de la poésie, jadis au cœur de son projet politique et didactique de rénovation de l’enseignement du français. Mais au fil du temps, les numéros consacrés à la poésie, ou, mieux encore, l’intégrant dans ses problématiques (syntaxe, sémantique, lexicologie, genre, récit, écrit-oral, ponctuation entre autres) étaient devenus rares et de plus en plus pessimistes. Car la poésie, transgenre, trans-régime (linguistique) et peut-être transdisciplinaire, peut opérer, sur la langue et sur l’enseignement, un triple effet, de stimulation, de loupe et de questionnement. Les poètes et les linguistes renouent ici les fils qu’on avait laissés s’effilocher, malgré les travaux sur la poésie de Saussure, réintégrés dans une leçon moins structuraliste, et ceux mis au jour plus récemment de Benveniste, de Coseriu (sans oublier ceux de Jakobson et Meschonnic) qui nous montrent qu’il y a bien une tradition (indo)européenne et francophone de lien entre poésie et théories de la langue – largement réassurée par Humboldt et Mallarmé au XIXe siècle – qu’il faut faire fructifier, loin d’une théorie de l’écart poétique, qui exclut la poésie de la langue et de la didactique du français. Les didacticiens de FLM et de FLE (soutenus par les poètes), avec leurs manuels, leurs genres d’activités et leurs gestes professionnels, peuvent-ils rester à la traine, au moment où la psychologie cognitive, les théories de la réception littéraire subjective, de la communication empirique et consumériste et de l’ergonomie du travail semblent occuper tout l’espace scientifique et professionnel, et conduire la main des politiques ? C’est au contraire le bon moment où la poésie, la linguistique et l’écologie de l’apprentissage doivent s’inviter au débat public pour faire en sorte qu’imaginaires singuliers, imaginaires collectifs, configurations littéraires et textuelles d’un côté, et réflexivité raisonnée sur la langue et les œuvres de l’autre épaulent, complètent ou contredisent les précédentes dans « Le Grand Combat » de demain – celui de Michaux et de nous tous – de la lutte contre l’échec scolaire et la marginalisation sociale, et pour l’humanisation démocratique toujours à reconstruire. Demain, à nouveau, la poésie pourra répondre : présente
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