22 research outputs found
Ségolène Le Men, Monet, Paris, Citadelles & Mazenod, 2010
Comment apprécier la complexité de l’impressionnisme à sa juste valeur ? Telle est la question posée autour de l’Impressionnisme aujourd’hui. Certainement en lisant le livre que Ségolène Le Men consacre à Monet. Cette question parcourt en effet le texte, en parallèle à celle que pose explicitement l’auteur : comment dire sans redire, tant il est vrai que l’on a trop souvent l’impression que « tout a été dit » sur de tels artistes ? À ces questions, Le Men apporte une multitude de réponses, en..
Ă€ propos du Retif
L’Institut national d’histoire de l’art a entrepris depuis 2001 (sous la direction de Michel Laclotte et, depuis 2010 sous la responsabilité de Nathalie Volle, conservateur général du patrimoine, pensionnaire à l’INHA) de répertorier les tableaux italiens conservés en France dans les musées et les institutions publiques (préfectures, mairies, églises, hôpitaux...). Ce recensement recouvre les œuvres réalisées entre le XIIIe siècle et 1914. Il s’agit uniquement des peintures de chevalet. Les e..
Ségolène Le Men, Monet, Paris, Citadelles & Mazenod, 2010
Comment apprécier la complexité de l’impressionnisme à sa juste valeur ? Telle est la question posée autour de l’Impressionnisme aujourd’hui. Certainement en lisant le livre que Ségolène Le Men consacre à Monet. Cette question parcourt en effet le texte, en parallèle à celle que pose explicitement l’auteur : comment dire sans redire, tant il est vrai que l’on a trop souvent l’impression que « tout a été dit » sur de tels artistes ? À ces questions, Le Men apporte une multitude de réponses, en..
La forêt de Fontainebleau : une nature monumentale, un monument naturel ?
La forĂŞt de Fontainebleau, domaine de chasse des souverains pendant huit siècles, « dessinĂ©e » pour leurs « plaisirs », offre l’exemple parfait et rare d’un paysage largement construit , d’abord par les mots du poète et de l’écrivain, du botaniste et du gĂ©ologue, qui, dès la fin du xviiie siècle imposent au regard de tous un paysage sauvage et vide, un paysage de roches et de sables, puis par les centaines de peintres et photographes qui l’envahissent, se l’approprient, en imposent la prĂ©servation, permettant ainsi Ă cette nature monumentale d’être le premier site naturel protĂ©gĂ© au monde, en 1861, et de devenir, dans un inconscient collectif qui perdure jusqu’à aujourd’hui, un monument national dans lequel culture et nature se trouvent fondamentalement imbriquĂ©s.The forest of Fontainebleau, for eight centuries a hunting ground of the sovereigns and “designed” for their “pleasures”, offers the perfect and rare example of a largely constructed landscape, originally in the words of poets and writers, botanists, and geologists, who – from the end of the eighteenth century – introduced a wild and empty landscape of rocks and sands to the public gaze, then by hundreds of painters and photographers who invaded it, appropriated it, and compelled its preservation, thus ensuring that this monumental nature became the world’s first ever protected natural site in 1861 and, in a collective unconscious that continues to this day, became a national monument in which culture and nature are essentially intertwined.Der Wald von Fontainebleau – acht Jahrhunderte lang Jagdgrund der Souverains, zu deren „VergnĂĽgen“ er „entworfen“ worden war –, bietet das perfekte wie auch seltene Beispiel einer umfassend konstruierten Landschaft. Zunächst erschaffen durch die Worte der Dichter und Schriftsteller, der Botaniker und Geologen, die dem öffentlichen Blick seit Ende des 18. Jahrhunderts eine ebenso wilde wie entleerte Landschaft aus Stein und Sand auferlegten, nahmen sich ihrer schlieĂźlich hunderte Maler und Fotografen an, die in sie eindrangen, sie sich zu Eigen machten, mit Nachdruck ihre Erhaltung bewirken und der monumentalen Landschaft auf diese Weise 1861 den Status als weltweit erstes geschĂĽtztes Naturgebiet ermöglichten. In einem bis heute anhaltenden kollektive Unbewussten wurde der Wald so zu einem nationalen Denkmal, in dem Kultur und Natur grundlegend miteinander verknĂĽpft sind.La foresta di Fontainebleau, dominio di caccia dei sovrani per otto secoli, “disegnata” per i loro “piaceri”, offre l’esempio perfetto e raro di un paesaggio ampiamente costruito, prima dalle parole del poeta e dello scrittore, del botanico e del geologo che, a partire dalla fine del xviii secolo, impongono allo sguardo di tutti un paesaggio selvaggio e vuoto, un paesaggio di rocce e di sabbia, e, in seguito, dalle centinaia di pittori e fotografi che lo invadono, se ne appropriano, ne impongono la preservazione, permettendo così a questa natura monumentale di essere il primo sito naturale protetto al mondo, nel 1861, e di divenire, in un inconscio collettivo che persiste fino ad oggi, un monumento nazionale nel quale cultura e natura si trovano fondamentalmente connesse.El bosque de Fontainebleau, lugar de caza de soberanos durante ocho siglos, “dibujado” para sus “placeres”, constituye un ejemplo perfecto y raro de un paisaje construido con acopio. Primero, a travĂ©s de las palabras de los poetas y de los escritores, de los botanistas y de los geĂłlogos, que, desde el final del siglo xviii imponen a la mirada de todos un paisaje salvaje y vacĂo, un paisaje de rocas y de arenas. Luego, los centenares de pintores y de fotĂłgrafos que lo invaden y se lo apropian imponen la necesidad de su preservaciĂłn y permiten asĂ que esta naturaleza monumental sea en 1861 el primer sitio natural protegido en el mundo. A travĂ©s de estas imágenes el bosque entra además a un inconsciente colectivo que perdura hasta hoy. Se trata de un monumento nacional en el que la cultura y la naturaleza se encuentran fuertemente imbricadas
Luce Abeles (1953-2015)
Luce Abélès a quitté le musée d’Orsay en 2003, en un temps où, sous l’impulsion d’un nouveau président, l’institution se recentrait autour des « beaux-arts », au prix d’un rétrécissement disciplinaire et intellectuel. Pourtant Luce semblait n’en être jamais partie. Son bureau restait et resta longtemps « le bureau de Luce », celui où l’on entrait toujours un peu inquiets – n’allions-nous pas déranger ? Luce souhaiterait-elle nous parler ? –, certains de l’y trouver, ou plongée dans une lectur..
O colecionador e o museu, ou como mudar a histĂłria da arte?
O colecionador e o museu, ou como mudar a histĂłria da arte
Introduction
En 1810, la ville de Nantes achetait la collection des frères Pierre et François Cacault. Pour la première fois en France, une ville se portait acquéreur d’une collection destinée à devenir publique. Cette collection constitue aujourd’hui encore le noyau des peintures anciennes du musée des Beaux-arts de Nantes. Cet achat, acte symbolique fort, méritait d’être célébré. Les 21 et 22 octobre 2010, un colloque, à l’initiative de la directrice du musée, Blandine Chavanne,  réunissant universitair..
La Collection Cacault
Le musée des Beaux-Arts de Nantes a fêté en 2010 le bicentenaire de l’achat de la collection de François Cacault (1743-1805), fondatrice du musée. Une exposition-dossier (19 juin - 15 novembre 2010) et un colloque ont permis de revenir sur la collection de ce Nantais qui eut une carrière diplomatique à la longévité étonnante, traversant les régimes politiques de la monarchie à l’Empire. Ses nombreux voyages et missions (Naples, Rome, Florence, Gênes…) lui offrirent la possibilité d’amasser une imposante collection de chefs-d’œuvre (dont les trois La Tour entrés sous des noms différents), avec une prédilection marquée pour la peinture de la Péninsule, du XIIIe au XVIIe siècle. Il était donc particulièrement intéressant de comparer le collectionnisme de François Cacault – et son goût pour les Primitifs, par exemple – avec celui de ses contemporains, qui ont fait l’objet d’études importantes ces dernières années (Fesch, Fabre, Wicar). La constitution de la collection a également été replacée dans le contexte des marchés de l’art italien et français, alors en pleine mutation. François Cacault et son frère, Pierre, avaient fondé un musée-école à Clisson, à partir de ces peintures, mais également de 64 albums factices rassemblant plus de 7 000 gravures, offrant un panorama complet de l’histoire de la peinture européenne, classée par écoles (florentine, lombarde, allemande, flamande, hollandaise, française…). Là encore, il était intéressant de comparer la démarche des deux frères avec celle de leurs contemporains alors que se développaient les écoles d’art en province depuis le XVIIIe siècle et que commençaient à apparaître les musées en France
Emblèmes de la liberté, l'image de la République dans l'art du XVIe au XXe siècle. Publication dirigée par Dario Gamboni et Georg Germann en collaboration avec François de Capitani. Catalogue d'une exposition au Musée d'histoire et Musée des Beaux-Arts de Berne. 1er juin-15 septembre 1991. Ed. Staempfli et Cie, 1991, XXIV et 762 p., nb ill. en n. et bl.
Georgel Chantal. Emblèmes de la liberté, l'image de la République dans l'art du XVIe au XXe siècle. Publication dirigée par Dario Gamboni et Georg Germann en collaboration avec François de Capitani. Catalogue d'une exposition au Musée d'histoire et Musée des Beaux-Arts de Berne. 1er juin-15 septembre 1991. Ed. Staempfli et Cie, 1991, XXIV et 762 p., nb ill. en n. et bl.. In: Revue de l'Art, 1993, n°99. p. 86
Choisir Paris
La Ville de Paris est l’un des premiers collectionneurs de France. Ses quatorze musées, réunis depuis 2013 au sein de l’établissement public Paris Musées, conservent une part importante de ce patrimoine. Nées de l’intérêt porté par la Ville à sa propre mémoire et à sa vie artistique, ces collections sont aussi le fruit du rapport passionné que de nombreux amateurs et collectionneurs ont entretenu avec la capitale, qu’ils ont choisie pour conserver leurs trésors patiemment assemblés. Ce « choix de Paris » répond à des motifs qui, pour divers qu’ils soient, font sens et écrivent une manière d’histoire de l’art. Hommage aux donateurs, le colloque dont sont issus ces actes s’est donné pour objectif de mieux faire connaître cette histoire, d’éclairer la genèse des collections des musées de la Ville de Paris et de témoigner de l’actualité de la recherche sur les grandes donations qui les ont enrichis. Ces essais témoignent aussi du souhait de Paris Musées de renforcer la recherche au sein de ses différentes activités