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    Communiquer l’accord : rĂ©flexions juridiques romaines et pratiques provinciales concernant l’établissement des contrats et accords commerciaux dans un Empire plurilingue

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    La rĂ©flexion romaine sur les contrats d’affaires (prĂȘts, mandats, louage, achat-vente) montre combien les juristes d’époque impĂ©riale Ă©taient soucieux d’offrir aux Romains et aux provinciaux un cadre lĂ©gal large et souple favorisant des accords commerciaux : les contractants pouvaient en effet ne pas parler les mĂȘmes langues, ne pas dĂ©pendre des mĂȘmes droits, mais cela ne les empĂȘchait pas de souhaiter entrer en accord pour rĂ©gler des affaires communes. En crĂ©ant la catĂ©gorie du ius gentium, les juristes romains firent entrer ces contrats dans le genre des contrats dits « consensuels », dont la forme n’était prĂ©cisĂ©ment pas dĂ©terminĂ©e : les juristes estimaient mĂȘme, Ă  l’encontre du formalisme romain traditionnel, que ces contrats pouvaient ĂȘtre bilingues (latin/grec) pour favoriser la communication entre contractants.En interrogeant les actes de la pratique, ces contrats grecs et latins sur papyrus et tablettes qui nous sont parvenus d’Italie et des provinces grecques et latines de l’Empire, nous confrontons ici les principes jurisprudentiels aux usages courants. Cette recherche sur les actes de la pratique montre que jusqu’à la concession de la citoyennetĂ© romaine Ă  tous, en 212 ap. J.-C., bien des contrats locaux, qui n’étaient pas de grands accords commerciaux mais de petites transactions fonciĂšres ou mobiliĂšres, sont restĂ©s, surtout en Égypte, hors du cadre du ius gentium et des contrats consensuels. Quelques pĂ©rĂ©grins orientaux adoptĂšrent nĂ©anmoins les principes romains pour les besoins de leurs affaires, en intĂ©grant des formules romaines Ă  leurs contrats grecs. Ces actes orientaux Ă©taient en effet Ă©crits essentiellement en grec, les Romains imposant cette langue comme langue vĂ©hiculaire au dĂ©triment des langues locales qui disparurent en quelques gĂ©nĂ©rations de tous les contrats, en Égypte, en JudĂ©e ou ailleurs. En revanche, dans la grande zone portuaire et cosmopolite de Pouzzoles, une quittance de prĂȘt rappelle davantage les textes des juristes romains, par son bilinguisme latin/grec et par une certaine adĂ©quation au droit romain. On voit donc que l’adaptation aux principes romains des contrats a Ă©tĂ© trĂšs irrĂ©guliĂšre gĂ©ographiquement et chronologiquement, jusqu’à ce que l’édit de Caracalla romanise dĂ©finitivement les contrats de tous les provinciaux

    Who’s Afraid of Wage Labour? Analyzing some Texts of the Second Sophistic

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    Children as pignora in antichretic loans in Roman and Late Antique times

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    Écrire l’histoire du travail aujourd’hui : le cas de l’Empire romain (note critique)

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    Trois livres rĂ©cents questionnent la maniĂšre d’aborder le travail sous l’Empire romain et d’en Ă©crire l’histoire : les sources que privilĂ©gient les historiens, l’échelle d’observation Ă  laquelle ils se situent et les prĂ©supposĂ©s thĂ©oriques qui les guident. Ces rĂ©flexions montrent qu’il existe bien des maniĂšres d’écrire l’histoire du travail, un domaine dĂ©sormais Ă©clatĂ© en multiples sous-champs qui ne dialoguent pas forcĂ©ment entre eux. GrĂące Ă  la relecture de sources traditionnelles, littĂ©raires et Ă©pigraphiques, ainsi qu’à l’apport dĂ©cisif de l’archĂ©ologie et des papyrus, l’histoire traditionnelle du travail et des mĂ©tiers s’est considĂ©rablement renouvelĂ©e. On s’interroge maintenant sur les causes de la spĂ©cialisation poussĂ©e des mĂ©tiers Ă  Rome et sur l’existence d’une vĂ©ritable division du travail. Par ailleurs, la recherche archĂ©ologique aide Ă  amĂ©liorer la comprĂ©hension des techniques et des processus productifs, et, par lĂ , Ă  dresser une typologie des identitĂ©s socio-professionnelles des patrons et de leurs employĂ©s dans les boutiques et les ateliers romains. Dans une tout autre direction, le travail est considĂ©rĂ©, d’un point de vue macro-Ă©conomique, comme une force Ă  mobiliser par l’entrepreneur : les questions sur la productivitĂ© comparĂ©e des esclaves et de la main-d’Ɠuvre libre ont Ă©tĂ© remplacĂ©es par celles sur les coĂ»ts de transaction du travail salariĂ© et du travail dĂ©pendant. Le dĂ©bat demeure vif entre les historiens qui estiment que le marchĂ© du travail n’est pas dĂ©veloppĂ©, du fait du poids toujours important des rĂ©seaux clientĂ©laires et du travail dĂ©pendant, et ceux qui dĂ©crivent une Ă©conomie de marchĂ© libre, oĂč le travail est devenu une marchandiseThree recently published books raise the question of labor in the Roman Empire. The present article aims to investigate the sources privileged by historians, the scale of observation on which their analysis is situated, and the theoretical assumptions that guide them. These reflections show that there are multiple ways of writing labor history, currently divided into different subfields which do not always communicate with one another. Thanks to new readings of ancient literature and epigraphy, and to the contribution of papyri and archaeology, the traditional history of work and trades has been widely renewed. An important line of questioning examines the reasons for the high degree of trade specialization in the Roman Empire, as well as the existence of a true division of labor. Archaeology helps us understand the technologies and processes of production, making it possible to establish a typology of the socioprofessional identities, from employers to employees, that existed in the shops and workshops of the Roman world. A quite different approach investigates the organization of labor from a macroeconomic perspective, seeing it as a force mobilized by employers: comparisons between the productivity of slaves and that of free workers have been replaced by analyses of the transaction costs of free hired labor versus servile manpower. Finally, debate continues between historians who consider that the labor market of the Roman Empire was limited by clientelist networks and servile labor, and those who describe a free-market economy where labor had become a commodity

    Les figures du pauvre dans les sources italiennes de l’AntiquitĂ© tardive

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    Lucien à la lumiùre des papyrus : un philosophe en apprentissage dans l’Hermotimos 80-82

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    ÏƒÎżÏ†ÎżÏ„áœ±Ï„áżł ÎŽÎčΎασÎșáœ±Î»áżł La mentalitĂ© aristocratique des Ă©lites de l’Empire romain a toujours cherchĂ© Ă  distinguer soigneusement les membres des mĂ©tiers manuels des reprĂ©sentants des professions libĂ©rales (liberalia studia 
 quae Graeci áŒÎ»Î”Ï…ÎžáœłÏÎčα appellant) qui, mĂ©decins, grammairiens, rhĂ©teurs ou philosophes, bĂ©nĂ©ficiaient, pour les plus illustres d’entre eux, de privilĂšges importants. La considĂ©ration qu’on avait Ă  l’égard des arts libĂ©raux Ă©tait le reflet symĂ©trique du mĂ©pris de l’élite concerna..

    Valorisation : compte rendu de l'exposition "Pompéi, une ville romaine"

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    L’exposition encore en cours au MusĂ©e des Beaux-Arts de MontrĂ©al est une rĂ©alisation conjointe du MusĂ©e royal de l’Ontario Ă  Toronto (sous la direction de Paul Denis, commissaire principal, aidĂ© de la conservatrice et chercheuse Kate Cooper) et du musĂ©e de MontrĂ©al (Laura Vigo, archĂ©ologue italienne et co-commissaire), avec l’aide et la collaboration de la Soprintendenza de Campanie et de celle de PompĂ©i. Ce sont quelques 220 Ɠuvres qui ont Ă©tĂ© exposĂ©es Ă  Toronto puis Ă  MontrĂ©al, selon une or..

    Compte rendu de F. De Romanis, The Indo-Roman Pepper Trade and the Muziris Papyrus, Oxford 2020

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