8 research outputs found

    La construction des identités communicationnelles comme volonté de faire monde commun. Exemple des interactions conflictuelles dans l’émission On n’est pas couché.

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    This paper is based on a corpus of short videos taken from France  2's  "On n'est pas couché" and the objective is to describe the language interactions - argumentative  ones-  as a constitutive element of the social identity of the interlocutors. At the same time those interactions are formed by the subjects as they are interacting. It is based on the work drawn from interactional sociolinguistics and symbolic interactionism. The objective is to adopt an analytical approach considering the verbal "confrontation" as a surface fact (which appears in the transposition into words and the staging of interactions). By going beyond the classical paradigm of the work on argumentation (persuasive paradigm), the objective is to demonstrate how those conflictive interactions stem much more from a dynamics of identity negotiation and from a meaning co-construction process.This paper is based on a corpus of short videos taken from France  2's  "On n'est pas couché" and the objective is to describe the language interactions - argumentative  ones-  as a constitutive element of the social identity of the interlocutors. At the same time those interactions are formed by the subjects as they are interacting. It is based on the work drawn from interactional sociolinguistics and symbolic interactionism. The objective is to adopt an analytical approach considering the verbal "confrontation" as a surface fact (which appears in the transposition into words and the staging of interactions). By going beyond the classical paradigm of the work on argumentation (persuasive paradigm), the objective is to demonstrate how those conflictive interactions stem much more from a dynamics of identity negotiation and from a meaning co-construction process

    L'Argumentation dans les débats politiques télévisés. Négociations identitaires et co-construction d'un monde commun. D'une logique informationnelle à une sociolinguistique de l'action.

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    Updated on the agonistic mode, the broadcast political debate is stigmatized as much for its formal heavinesses as for its not authentic or deceitful character. It is a question here, without denying the conflicting dynamics, of adopting another perspective: consider that the confrontation is only a fact of surface and that it is more about a process of co-construction of the sense and about co-construction of a reality. To go out of the impasse into which plunged us the Platonic dichotomy (logos / doxa) - which appears historically as a line aiming at to discredit the speech of the sophists - I revisit the allegory of the Cave of Platon which builds, in the same movement, a certain idea of the Science (rational, neutral, objective) and a social and political world in the grip of the chaos. The effect of the truth does not result any more from the adequacy between the reality and the represented (theory of the sign and the informative logic) but of the co-incidence between two speeches which give shape to the reality, creates it (even retrospectively). The language is so envisaged as a political act: the instrument of the invention / negotiation of the world.Le débat politique télévisé, qui semble rester un élément attendu du discours politique, a paradoxalement mauvaise presse : actualisé sur le mode agonistique, il est stigmatisé autant pour ses lourdeurs formelles que pour son caractère inauthentique et mensonger. En s'appuyant sur un corpus constitué des quatre débats présidentiels (1974 à 1995) ainsi que de débats issus de l'émission 100 Minutes pour convaincre, ce travail vise à mettre à jour les enjeux et les conséquences de cette lecture du débat politique télévisé. Par une recherche fondée sur une méthodologie résolument socio-pragmatique et transdisciplinaire (depuis les travaux en ethnographie de la communication jusqu'aux science studies), il s'agit donc ici – sans nier la dynamique conflictuelle – d'adopter une autre perspective : considérer que l'affrontement n'est qu'un fait de surface et qu'il s'agit davantage d'un processus de co-construction du sens et de co-construction d'une réalité. Les débattants n'interagissent pas seulement l'un sur l'autre mais aussi l'un pour l'autre. Ils ont besoin l'un de l'autre pour s'affronter et faire exister la polémique, synonyme de pratique démocratique. Il y a donc une forme de coopération dans le discours conflictuel lui-même. Et cette dimension contractuelle des interactions n'est pas sans rapport non plus avec le caractère médiatique, télévisuel, des débats. L'homme politique, ainsi assimilé à un comédien, doit donc consentir à s'aligner sur l'image que sa propagande répand. L'essentiel, pour les débattants, consiste ainsi à endosser des rôles conversationnels et à dire qui ils sont. La dynamique interlocutoire s'articule en fait autour de négociations identitaires qui fonctionnent comme des situations argumentatives. Les théories modernes de l'argumentation – d'inspiration largement néo-platonicienne – s'ancrent dans une sorte d'anthropologie du convaincre : argumenter serait chercher à convaincre les interlocuteurs, directs ou indirects. C'est pourquoi – constatant que les hommes politiques visent davantage à séduire, à se conformer à l'image de ce qu'il sont censés être plutôt qu'à convaincre – les critiques « traditionnelles », savantes et communes, formulées à l'encontre de ces derniers sont aisément comparables à celles essuyées hier par les sophistes ; à tel point que la parole politique est assimilée à une sorte de nouvelle sophistique : celle-ci serait inauthentique, trompeuse, mensongère, etc. On assisterait au triomphe de la doxa sur le logos, de la séduction sur l'argumentation rationnelle. Cela témoigne du fait que l'ancien débat qui oppose Platon aux sophistes est toujours d'actualité et combien il a consacré notre rapport, en occident, du langage au politique. Afin de re-questionner la dichotomie platonicienne (logos/doxa) – qui émerge historiquement comme un trait visant à déconsidérer le discours des sophistes – on revisite l'allégorie de la Caverne de Platon qui construit, dans un même mouvement, une certaine idée de la Science (rationnelle, neutre, objective) et un monde social et politique en proie au chaos. Il s'agit de dé-construire l'ancienne opposition du logos et de la doxa et mettre en lumière qu'il n'y a pas qu'un seul monde (déjà là), mais des mondes à « négocier » par l'interaction langagière. Et que c'est donc la parole politique, qui construit le « réel », le monde dans lequel on dit vouloir vivre. L'effet de vérité ne résulte donc plus de l'adéquation entre le réel et le représenté (théorie du signe et logique informationnelle) mais de la co-incidence entre deux discours, deux identités socio-langagières, qui donnent forme au monde, le crée (même rétrospectivement). Les mots, les discours, les débats n'ont donc de signification, que dans un enlacement mutuel aux contextes et au monde. Rompant avec la linguistique structurale interne, et dans la perspective d'une sociolinguistique de l'action, on envisage ainsi le langage comme acte politique : l'instrument de l'invention/négociation du monde. Il sert, non plus seulement à communiquer ou à transmettre de l'information, mais à concrétiser un monde en devenir – et non un monde déjà là

    Pour une (socio)linguistique de l'action : le langage comme instrument de l'invention/négociation du monde.Exemple du débat télévisé

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    International audienceThe political debates on TV would be characterized by a set of practices andconflictual occurrences. The object of this article is to adopt another point ofview: considering the confrontation between the interlocutors as a surface fact andshowing that it is the result of a process of meaning co-construction as much as ofa process of reality co-construction. The political debate on TV would be more theexpression of interpersonal relationships within which, the interlocutors, in aconflictual interlocutory dynamics, co-build a common system of reference, that isto say, they build up a world that comes to life through the language and not a world that exists yet. The theoretical framework of this article is the work and tools developed by science studies, which then paves the way for a sociolinguistics of Action: the language considered as the instrument of theinvention, of the negotiation of the world. We'll rely on the work by Bruno Latour, and in particular, on his deconstruction of Plato's political epistemology to question again the place of reason and “technification” - in particular the role played by the experts - showing that it is fundamentally part of an undemocratic approach.Les débats politiques télévisés se caractériseraient par un ensemble de pratiques et d'occurrences conflictuelles. L'objet de cet article est d'adopter un autre point de vue : considérer l'affrontement des interlocuteurs comme un fait de surface et montrer qu'il procède d'un processus de co-construction de sens tout autant qu'un processus de co-construction du réel. Le débat politique télévisé serait davantage l'expression d'une relation interpersonnelle au coeur de laquelle les interlocuteurs, dans une dynamique interlocutoire conflictuelle, co-construisent un univers référentiel commun ; c'est-à-dire co-construisent un monde qui se dit et non un monde déjà là. L'article prend pour cadre théorique les travaux et outils développés par les science studies pour ouvrir à ce que nous avons appelé une sociolinguistique de l'Action : le langage envisagé comme instrument de l'invention/négociation du monde. Nous nous appuierons sur les travaux de Bruno Latour et en particulier sur sa déconstruction de l'épistémologie politique de Platon pour re-questionner la place de la Raison et de la « technicisation »en particulier le rôle joué par les experts-en montrant qu'elle participe d'une démarche fondamentalement antidémocratique

    L'Argumentation: genèse d'une anthropologie du convaincre

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    Il s'agit d'une réflexion sur les pratiques argumentatives dans les débats politiques télévisés. Un regard rétrospectif porté sur la co-émergence de la démocratie et de la rhétorique permet de dégager et d'expliciter quelques grands traits de notre rapport à la politique et à son expression télévisuelle

    « Une dérive néo-sophistique ? Les pratiques argumentatives dans les débats politiques télévisés. »

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    Il s'agit de construire une généalogie des théories de l'argumentation : c'est-à-dire décrire les conditions d'apparition des discours sur l'argumentation (paradigme persuasif) et cerner les contextes d'émergence d'une "anthropologie du convaincre" ; non pas s'interroger sur ce qu'est l'argumentation, mais bien plutôt observer les pratiques discursives tout en questionnant leurs modes de fonctionnement

    La construction des identités communicationnelles comme volonté de faire monde commun. Exemple des interactions conflictuelles dans l’émission On n’est pas couché.

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    This paper is based on a corpus of short videos taken from France  2's  "On n'est pas couché" and the objective is to describe the language interactions - argumentative  ones-  as a constitutive element of the social identity of the interlocutors. At the same time those interactions are formed by the subjects as they are interacting. It is based on the work drawn from interactional sociolinguistics and symbolic interactionism. The objective is to adopt an analytical approach considering the verbal "confrontation" as a surface fact (which appears in the transposition into words and the staging of interactions). By going beyond the classical paradigm of the work on argumentation (persuasive paradigm), the objective is to demonstrate how those conflictive interactions stem much more from a dynamics of identity negotiation and from a meaning co-construction process.S'appuyant sur un corpus constitué de séquences issues de l'émission de France 2 On n'est pas couché, il s'agit de décrire les interactions langagières - argumentatives - comme élément constitutif à la fois de l'identité sociale des interlocuteurs et en même temps constituées par les sujets en interaction.Fondé sur les travaux inspirés par la sociolinguistique interactionnelle et l'interactionnisme symbolique, il s'agit d'adopter une démarche analytique considérant « l'affrontement » verbal comme un fait de surface (qui apparaît dans la mise en mots et la mise en scène des interactions). En dépassant le paradigme classique des travaux sur l'argumentation (paradigme persuasif), il s'agit de montrer comment ces interactions conflictuelles procèdent bien davantage d'une dynamique de négociation identitaire et d'un processus de co-construction de sens

    Pour une (socio)linguistique de l'action : le langage comme instrument de l'invention/négociation du monde.Exemple du débat télévisé

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    International audienceThe political debates on TV would be characterized by a set of practices andconflictual occurrences. The object of this article is to adopt another point ofview: considering the confrontation between the interlocutors as a surface fact andshowing that it is the result of a process of meaning co-construction as much as ofa process of reality co-construction. The political debate on TV would be more theexpression of interpersonal relationships within which, the interlocutors, in aconflictual interlocutory dynamics, co-build a common system of reference, that isto say, they build up a world that comes to life through the language and not a world that exists yet. The theoretical framework of this article is the work and tools developed by science studies, which then paves the way for a sociolinguistics of Action: the language considered as the instrument of theinvention, of the negotiation of the world. We'll rely on the work by Bruno Latour, and in particular, on his deconstruction of Plato's political epistemology to question again the place of reason and “technification” - in particular the role played by the experts - showing that it is fundamentally part of an undemocratic approach.Les débats politiques télévisés se caractériseraient par un ensemble de pratiques et d'occurrences conflictuelles. L'objet de cet article est d'adopter un autre point de vue : considérer l'affrontement des interlocuteurs comme un fait de surface et montrer qu'il procède d'un processus de co-construction de sens tout autant qu'un processus de co-construction du réel. Le débat politique télévisé serait davantage l'expression d'une relation interpersonnelle au coeur de laquelle les interlocuteurs, dans une dynamique interlocutoire conflictuelle, co-construisent un univers référentiel commun ; c'est-à-dire co-construisent un monde qui se dit et non un monde déjà là. L'article prend pour cadre théorique les travaux et outils développés par les science studies pour ouvrir à ce que nous avons appelé une sociolinguistique de l'Action : le langage envisagé comme instrument de l'invention/négociation du monde. Nous nous appuierons sur les travaux de Bruno Latour et en particulier sur sa déconstruction de l'épistémologie politique de Platon pour re-questionner la place de la Raison et de la « technicisation »en particulier le rôle joué par les experts-en montrant qu'elle participe d'une démarche fondamentalement antidémocratique
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