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Time, memory and alterity in prehistoric lithic technology: Synthesis and perspectives of the French technogenetic approach
The technogenetic approach in the field of prehistoric lithic technology studies originated in the late 1980s. Traditional approaches, such as typology and production technology, have tended to approach prehistoric lithic objects through their socio-cultural and economic dimensions, without really considering the existence of a technogenesis prior to these contingencies. The apprehension of this technogenetic dimension in prehistory will call upon both the philosophy and the anthropology of techniques to lead to a double approach of the artefacts: a technogenetic approach of the lithic object according to the technical criteria of its genesis; and a psychosocial approach of the object according to the criteria proper to its artisanal production within a major technical system. The objective of this article is to identify two fundamental existences constituting the technical object, one internal (technogenetic) with technical lineages and the other external (psychosocial) with technical trajectories. The spatio-temporal distribution of prehistoric technical otherness on different continents has logically led to new questions, findings and new criteria of analysis. On this basis, our approach will aim to revisit the main conceptual axes of the foundations of the technological approach, to clarify old questions while developing new expertise. Through the application of key concepts such as time, memory and otherness, an overall methodology will also be discussed and will help proposing its epistemological line
Temps, mémoire et altérité en technologie lithique: synthèse et perspectives de l’approche technogénétique française
L'approche technogénétique dans le domaine des études en technologie lithique préhistorique trouve son origine à la fin des années 1980. Les approches traditionnelles comme de la typologie à la technologie productionnelle ont eu tendance à aborder les objets de la préhistoire à travers leurs dimensions socioculturelle et économique, sans vraiment considérer l’existence d’une technogenèse antérieure à ces contingences. L’appréhension de cette dimension technogénétique en préhistoire convoquera à la fois la philosophie et l’anthropologie des techniques pour amener à une double approche des artefacts: une approche technogénétique de l’objet lithique selon les critères techniques de sa genèse; et une approche psychosociale de l’objet selon les critères propres à sa production artisanale au sein d’un système technique majeur. L’objectif de cet article est d’identifier deux existences fondamentales constituantes de l’objet technique, l’une interne (technogénétique) avec des lignées techniques et l’autre externe (psychosociale) avec des trajectoires techniques. La distribution spatio-temporelle de l’altérité technique préhistorique sur différents continents a logiquement amené à de nouvelles questions, constats et de nouveaux critères d’analyse. Sur cette base, notre démarche visera à revisiter les principaux axes conceptuels des fondements de l’approche technologique, à préciser les anciennes questions tout en développant de nouvelles expertises. À travers l’application de concepts clés comme celui de temps, de mémoire et d’altérité, une méthodologie d’ensemble sera également rediscutée et proposera une ligne de fuite épistémologique
Tiempo, memoria y alteridad en tecnologĂa lĂtica: sĂntesis y perspectivas del enfoque tecnogenĂ©tico francĂ©s
En el campo de los estudios en tecnologĂa lĂtica prehistĂłrica, el enfoque tecnogenĂ©tico tiene su origen a fines de los años 1980. Los enfoques tradicionales, de la tipologĂa a la tecnologĂa de producciĂłn, tienden a abordar los objetos lĂticos de la prehistoria a travĂ©s de sus dimensiones sociocultural y econĂłmica, sin realmente considerar la existencia de una tecnogĂ©nesis anterior a estas contingencias. La aprehensiĂłn de esta dimensiĂłn tecnogenĂ©tica en prehistoria requerirá tanto de la filosofĂa como de la antropologĂa de las tĂ©cnicas para conducir a un enfoque dual de los artefactos: un enfoque tecnogenĂ©tico del objeto lĂtico segĂşn los criterios tĂ©cnicos relativos a su gĂ©nesis; y un enfoque psicosocial del objeto segĂşn los criterios propios de su producciĂłn artesanal, en el seno de un sistema tĂ©cnico mayor. El objetivo de este artĂculo es identificar dos existencias fundamentales constituyentes del objeto tĂ©cnico, una interna (tecnogenĂ©tica) con linajes tĂ©cnicos y otra externa (psicosocial) con trayectorias tĂ©cnicas. La distribuciĂłn espacio-temporal de la alteridad tĂ©cnica prehistĂłrica en diferentes continentes ha conducido lĂłgicamente a nuevas preguntas, constataciones y nuevos criterios de análisis. Sobre esta base, nuestro trabajo tendrá como objetivo revisar los principales ejes conceptuales de los fundamentos del enfoque tecnolĂłgico, asĂ como aclarar viejas preguntas y desarrollar nuevos criterios de estudio. Mediante la aplicaciĂłn de conceptos clave como tiempo, memoria y alteridad, se volverá tambiĂ©n a discutir una metodologĂa global que propondrá una lĂnea de fuga epistemolĂłgica
Phenotype Presentation and Molecular Diagnostic Yield in Non-5q Spinal Muscular Atrophy
BACKGROUND AND OBJECTIVES: Spinal muscular atrophy (SMA) is mainly caused by homozygous SMN1 gene deletions on 5q13. Non-5q SMA patients' series are lacking, and the diagnostic yield of next-generation sequencing (NGS) is largely unknown. The aim of this study was to describe the clinical and genetic landscape of non-5q SMA and evaluate the performance of neuropathy gene panels in these disorders. METHODS: Description of patients with non-5q SMA followed in the different neuromuscular reference centers in France as well as in London, United Kingdom. Patients without a genetic diagnosis had undergone at least a neuropathy or large neuromuscular gene panel. RESULTS: Seventy-one patients from 65 different families were included, mostly sporadic cases (60.6%). At presentation, 21 patients (29.6%) showed exclusive proximal weakness (P-SMA), 35 (49.3%) showed associated distal weakness (PD-SMA), and 15 (21.1%) a scapuloperoneal phenotype (SP-SMA). Thirty-two patients (45.1%) had a genetic diagnosis: BICD2 (n = 9), DYNC1H1 (n = 7), TRPV4 (n = 4), VCP, HSBP1, AR (n = 2), VRK1, DNAJB2, MORC2, ASAH1, HEXB, and unexpectedly, COL6A3 (n = 1). The genetic diagnostic yield was lowest in P-SMA (6/21, 28.6%) compared with PD-SMA (16/35, 45.7%) and SP-SMA (10/15, 66.7%). An earlier disease onset and a family history of the disease or consanguinity were independent predictors of a positive genetic diagnosis. Neuropathy gene panels were performed in 59 patients with a 32.2% diagnostic yield (19/59). In 13 additional patients, a genetic diagnosis was achieved through individual gene sequencing or an alternative neuromuscular NGS. DISCUSSION: Non-5q SMA is genetically heterogeneous, and neuropathy gene panels achieve a molecular diagnosis in one-third of the patients. The diagnostic yield can be increased by sequencing of other neuromuscular and neurometabolic genes. Nevertheless, there is an unmet need to cluster these patients to aid in the identification of new genes
Chasse et imaginaire dans les contes de Maupassant
Maupassant's personal taste, the combined influence of Flaubert and Turgueniev, may account for the large number of shooting scencs in his work, although they almost completely disappear from his novels. Shooting mostly affords the subject-matter for short stories between 1882 and 1884, allowing tbe writer to deal with social and moral problems which will later
be treated severally in Maupassant's output as a whole. Maupassant ' s interest does not lie in
the picturesque. The literary treatment of shooting occasionally borders ou mystery and
abnormality, reveals the bestial side ofman, emphasizes sexual undertones, draws the picture of au ominous modem huntress. lt lays stress, on one hand, on freedom in nature from a
primitivislic point of view; and, on the other hand, cruelty and bloodshed. Shooting thus
becomes a metaphor of the ways ofthe world: humanity seen as a battlefield and the occasion for slaughter.Un goût personnel, la lecture de Flaubert et plus encore de Tourgueniev peuvent expliquer l'abondance des histoires de chasse dans l'oeuvre de Maupassant. Particuliè ¬
rement bien représentées dans les contes et nouvelles, elles sont à peu près absentes des
romans. Le sujet est surtout abordé entre 1SS2 et 1884, comme s'il servait à dégager et préciser quelques uns des grands problèmes sociaux et moraux dont l'illustration s'épar ¬
pillera ensuite à travers l'ensemble des contes. Dans le traitement de ces récits, Maupas ¬ sant ne cherche pas à séduire son lecteur par un réalisme de la chasse. Chez lui, l'histoire de chasse se situe bien souvent aux limites de l'anormal. Elle lait apparaître les
[ luisions de la bête humaine, débusque la sexualité et trace le portrait d'une nouvelle femme chasseresse dont les Décadents leront leur douleur et leurs délices. Un double imaginaire se distingue alors: le premier, d'une ampleur limitée, est celui qui célèbre la
vie libre et primitive du chasseur; l'autre est fait de la cruauté, du sang, de l'angoisse et
de l'impuissance qu'entraîne la chasse. Ce «divertissement» est clairement à limage du
monde: un champ de mort où s'aflrontent des lorces inégales.Forestier Louis. Chasse et imaginaire dans les contes de Maupassant. In: Romantisme, 2005, n°129. L'imaginaire de la chasse dans le second XIXe siècle. pp. 41-60
Sur deux poèmes de Charles Cros et deux œuvres de Manet
Forestier Louis. Sur deux poèmes de Charles Cros et deux œuvres de Manet. In: Littératures 22, printemps 1990. pp. 171-178
RĂ©flexions sur la ville chez Maupassant
Pour un observateur un peu rapide ou inattentif, il semble naturel de supposer que plus la création de Maupassant progresse vers son terme, plus la ville y tient une place de choix. Et d'invoquer, en particulier, les romans qui, une fois passées les échappées campagnardes d'Une Vie, font la part de plus en plus belle à la ville : Le Havre, Mont-Oriol et, surtout, Paris. Raisonner ainsi, c'est oublier le rôle que tient la capitale dès la première œuvre romanesque et avec quelle force la campag..
Guy de Maupassant et le salon de 1886
A la fin du dernier siècle, chaque année l’approche du mois de mai provoque l’exaltation des feuilletonnistes et des critiques : on s'apprête à parler du Salon. De son côté, chaque 30 avril, Goncourt célèbre le vernissage par un déjeuner chez Ledoyen en compagnie de Daudet, Zola et Charpentier. S’il note fidèlement dans son Journal en 1882, 1883, 1884, 1885, cette cérémonie anniversaire, il ne souffle mot de l’Exposition elle-même. Pas la moindre allusion ou impression et cela reflète peut-êt..
«Bref, c'est mon disciple», le cas Flaubert-Maupassant
Not many artists must have experienced such a self-evident, close, fully granted master to disciple relationship as Flaubert and Maupassant have. It was a passionate relationship which led both characters to acceptance, tensions, attraction and hatred. It is not easy to define clearly as it is based on conversations and on the memory of Alfred Le Poittevin, whose part cannot be defined precisely. On the contrary, it has been made quite clear that Laure de Maupassant, in 1867, wittingly initiated a friendship between her son and Flaubert. This relationship slowly asserted itself and was fully accepted by both as master to disciple in 1876 only. Flaubert did not make a show of his status, being modest, hiding his feelings; a detailed study of the correspondence proves how he hid himself and how he asserted himself though. This allegiance-protection relationship can be explained by common preferences, opinions or attitudes (teaching, help when needed) which made Flaubert become an entrancing presence for Maupassant. It was so until the exhilarating moment of publication of Boule de Suif occurred and that the master recognised his disciple as an equal. This recent relationship was soon broken by the death of Flaubert. Maupassant remained at the same time disciple and master, battling with an unexpected though acknowledged by all, succession. He faced a nearly filial inheritance he had to inherit and make flourish, with all the risks it could represent — starting with repetition — against which he protected himself by showing a latent antiflaubertism.On ne voit guère, en littérature, de relation de maître à disciple aussi évidente, aussi proche, aussi étroitement consentie de part et d'autre que celle qui unit Flaubert et Maupassant. C'est une relation passionnelle, faite d'acceptations et de tensions, d'attirance et de haine. Elle est difficile à cerner en ce qu'elle est d'abord essentiellement orale et passe par un souvenir dont on ne mesure pas bien le rôle, celui d'Alfred Le Poittevin. On voit très bien, en revanche, comment Laure de Maupassant contribue sciemment à provoquer entre son fils et Flaubert une sympathie qui débute en 1867, s'affirme lentement et ne devient une relation consentie de maître à disciple qu'en 1876. Par pudeur, par modestie, Flaubert ne fait pas étalage de ce statut: l'étude détaillée de la correspondance montre comment celui-ci se cache et s'affirme cependant. Ce rapport d'allégeance et de protection s'explique par des goûts, des opinions, des attitudes communes (enseignement, services rendus) à travers lesquels Flaubert acquiert une présence envoûtante pour Maupassant, jusqu'au moment grisant où, après «Boule de suif», le maître reconnaît le disciple comme un égal. Relation nouvelle aussitôt brisée par la mort de Flaubert. Maupassant demeure, à la fois disciple et maître, aux prises avec une succession inattendue, mais reconnue de toute part. Il est en présence d'un héritage quasi filial qu'il se doit de recueillir et de faire fructifier, avec les risques que cela représente, à commencer par celui de la répétition, contre lesquels Maupassant se prémunit par un antiflaubertisme latent.Forestier Louis. «Bref, c'est mon disciple», le cas Flaubert-Maupassant. In: Romantisme, 2003, n°122. Maîtres et disciples. pp. 93-105
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