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    Sgraffito, zwischgold et brocart appliqué. La dorure dans tous ses états au sein de quelques peintures murales (XIe-XVIe siècle) du Sud-Ouest de la France

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    La mise en œuvre d’un certain nombre de techniques d’observation et d’analyse (imagerie sous UV, MEB/EDS, spectrométrie Raman, IRTF, spectrofluorimétrie…) a permis de montrer que les dorures à la feuille d’or, d’argent et d’étain étaient très présentes dans les peintures murales médiévales du Sud-Ouest de la France. Ces dorures souvent localisées sur les auréoles des personnages, notamment celle du Christ ou de la Vierge, vont s’étendre à de nombreux motifs, formes et objets au cours des siècles. En effet si, entre le xiie et le xive siècle, la dorure à la feuille reste discrète, pour les xve et xvie siècles, les techniques d’applications se diversifient et se multiplient.Une étude archéométrique a été menée plus précisément sur trois types de décors métalliques : le sgraffito, le zwischgold et le brocart appliqué, du point de vue des matériaux employés, des techniques d’application, de leur organisation et de leur localisation au sein des peintures.Les analyses ont montré que le zwischgold (or sur étain ou argent sur étain) était préféré pour des motifs en reliefs (étoiles, broches, soleils). La cire était utilisée pour les modeler et de leur donner du relief. Le sgraffito et le brocart appliqué permettaient de simuler de riches étoffes en imitant les motifs des tissus à l’aide de feuilles d’or appliquées ou non sur des feuilles d’étain, parfois recouvertes de glacis ou de pigments. L’emploi de ces métaux et techniques s’explique par des raisons techniques, économiques, symboliques ou par souci de réalisme. La feuille d’or, déposée selon différentes techniques, enrichissait les scènes iconographiques.The implementation of some number of observation and analysis techniques (UV imaging, MEB/EDXS, Raman spectrometry, IRTF, spectrofluorimetry) allowed to show that gold leaf gildings, silver leaf and tin leaf were very present in the medieval mural paintings of the Southwest of France. Often these gildings localized on the characters haloes, in particular that of the Christ or the Virgin, are going to extend in numerous motives, forms and objects during the centuries. Indeed if, between the 12th and the 14th century, the leaf gilding remains discreet, for 15th and 16th centuries, the applications techniques diversify and multiply.An archaeometric study was led more exactly on three metallic decorations types: the sgraffito, the zwischgold and the applied brocade, from the point of view of the used materials, the application techniques, their organization and their location within paintings.Analyses showed that the zwischgold (gold on tin or silver on tin) was preferred for reliefs motives (stars, brooches, suns). The wax was used to model them and give them relief. The sgraffito and the applied brocade allowed to feign rich materials by imitating the motives for fabrics by means of gold leaves applied or not on tin foils, sometimes covered with glaze or with pigments.The use of these metals and techniques explains by technical, economic, symbolic reasons or by realism concern. The gold leaf, deposited according to various techniques, enriched the iconographic scenes

    L’illusion de l’or

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    Au Moyen Âge, les métaux et en particulier l’or, associés dans les peintures murales à certaines couleurs, outre leur rôle iconographique et esthétique, sont porteurs d’une forte charge symbolique en fonction de leur localisation dans l’image. Or, les études récentes de vestiges de dorures dans les peintures murales des édifices religieux ont montré que des feuilles d’étain, à la place d’or, sont identifiées sur la plupart des sites. Une couche de vernis sur la surface de l’étain permettait de lui donner un aspect doré et cette « fausse dorure » était connue de tous les ateliers. Ces techniques sont décrites dans les traités anciens (Théophile, xiie siècle ; Cennini, xive siècle ; Denys, xie siècle). La grande difficulté aujourd’hui est de détecter la présence de ces dorures qui ont disparu lorsque les conditions de conservation ont été défavorables. Grâce à la fluorescence des liants, l’examen sous lumière UV permet de retrouver les zones originellement dorées. Des dorures sur les peintures murales de la chapelle de l’ancien logis abbatial de Moissac (xiie siècle), de l’église de Nogaro (xie siècle) et de la cathédrale de Cahors (xiiie siècle) ont été découvertes (Mounier et al., 2008). L’analyse des prélèvements (stratigraphies, analyses élémentaires par MEB/EDS, des pigments par spectrométrie Raman et les liants par IRTF) réalisés dans ces vestiges de dorure informe sur la technique et les types de métaux utilisés. Pour les historiens d’art, c’est toute une partie de l’interprétation iconographique qui peut être précisée puisque l’application d’une dorure est l’indice d’une hiérarchisation des personnages et/ou d’une volonté de valoriser certains éléments de l’image. Par ailleurs, élargi à l’organisation de l’atelier et la société, l’emploi d’une « fausse dorure » s’explique par des raisons économiques ; autant de facteurs déterminants qui doivent être pris en considération.In the Middle Ages, metals, and gold in particular, associated in wall paintings with certain pigments and colours, in addition to their iconographic and aesthetic function, also had a strong symbolic meaning related to their localization in the image. Recent studies of traces of mediaeval gildings still present in mural paintings have shown that tin leaves, instead of gold, can be identified in most of the sites. A varnish layer allowed giving them a gold aspect. The use of this ‘false gilding’ was common and well-known by workshops. The techniques pertaining to it are described in ancient treatises. Today, the main issue at stake is to detect traces of gildings which have disappeared when conservation conditions were unfavourable. Examination under UV light allows detection of the originally gilded areas. The gildings in the mural paintings of the chapel in the ancient abbey home of Moissac (12th century AD), the paintings in Nogaro Church (11th century), and on the Cahors Cathedral (13th century) have been discovered according to this procedure. The analyses of samples collected from these gildings provide valuable information about the techniques and the types of metals used. The analyses of micro-samples (stratigraphy, SEM/EDXS, Raman spectrometry for the analysis of pigments and FTIR for the binders) show that a gilding or ‘false gilding’, no longer visible today, was often originally applied. For art historians, this allows clarifying part of the iconographic interpretation, as the application of gilding provides information about the hierarchy of the characters and/or the desire to emphasize certain elements of the representation. Moreover, from the point of view of workshop organization, the use of ‘false gilding’ can be related to economic considerations (or supplying facilities)

    Le pigment d’aérinite dans deux peintures murales romanes du Sud-Ouest de la France

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    L’inventaire des peintures murales où le pigment d’aérinite a été employé, correspond chronologiquement à la période de l’art roman et géographiquement, jusqu’ici, à une zone, au sud des Pyrénées, qui coïncide avec les gisements locaux de ce minéral argileux en Catalogne et en Aragon. La découverte en France, pour la première fois, de ce pigment dans les peintures de la chapelle de l’ancien logis abbatial de Moissac (xiie siècle, Tarn-et-Garonne) et dans celles de l’église Saint-Nicolas de Nogaro (fin xie siècle, Gers), ainsi que les relations iconographiques et stylistiques de ces sites avec les sites espagnols, sont des indices de la circulation des ateliers et/ou des matières premières entre le nord de l’Espagne et le sud de la France à l’époque médiévale. De plus, ce pigment apparaît sous des nuances variant du bleu profond au vert, comme c’est le cas à Saint-Nicolas de Nogaro, ce qui entraîne souvent une confusion avec l’emploi de terres vertes. Plusieurs facteurs peuvent expliquer ces différences de ton : l’origine du minéral, la granulométrie, l’état d’oxydation du fer constitutif de cette argile, l’état de déshydratation… Nous avons d’une part, comparé et analysé par différentes méthodes physico-chimiques des échantillons issus de gisements en France, Espagne et Maroc. Cette caractérisation, notamment par micro-spectrométrie Raman, a servi de référence pour l’identification de ce pigment dans les deux peintures murales médiévales françaises. D’autre part, des mesures de couleur après chauffage de l’aérinite en atmosphère oxydante ont mis en évidence que le processus de déshydratation entraîne les variations de couleur du minéral. Il s’avère que la couleur verte ou « verdâtre » de l’aérinite peut être soit d’origine naturelle (et dépendant du gisement), soit provoquée par la chauffe volontaire du minéral à 400°C.The inventory of the mural paintings where the pigment of aerinite was employed, corresponds chronologically to the period of the Romanesque art, and geographically, to a zone of the south of the Pyrenees, which coincides with the local layers of this argillaceous mineral in Catalonia and Aragon. The discovery in France, for the first time, of this pigment in paintings of the vault of the old abbey home of Moissac (12th Century, Tarn-et-Garonne, France), and in those of the church Saint-Nicolas of Nogaro (end 11th Century, Gers, France), as well as the iconographic relations and stylistics of these sites with the Spanish sites, are strong indices of the circulation of the workshops and/or raw materials between the north of Spain and the south of France at the medieval time. Moreover, this pigment appears under nuances varying from major blue to green, as in the case of Saint-Nicolas of Nogaro, which often leads to a confusion with the use of green earths. Several factors can explain these differences in hue : the origin of mineral, the granulometry, the state of oxidation of the constitutive iron of this clay, the state of dehydration… We, on the one hand, compared and analyzed by various physicochemical methods the samples resulting from geological layers in France, Spain and Morocco. This characterization, in particular by Raman micro-spectrometry, was used as reference for the identification of this pigment in the two French medieval mural paintings. In addition, measurements of color after heating the aerinite in oxidizing atmosphere highlighted that the process of dehydration involves the variations of color of this mineral. It proves that the green or greenish color of the aerinite can be either of natural origin (and depend on the layer), or caused by the voluntary heating of the mineral to 400°C

    Fluorescence UV des liants employés dans les dorures sur peintures murales médiévales

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    Les peintures de la chapelle de l’ancien logis abbatial de Moissac ont été examinées in situ sous éclairage UV. La présence de fluorescences jaunes sur les auréoles de certains personnages s’est révélée être l’indicateur de l’existence d’une ancienne dorure. Des fluorescences de ce type, caractéristiques d’un liant organique, ont déjà été observées dans d’autres sites où des traces de dorure sont également présentes. Une étude par spectrofluorimétrie montre que les spectres de fluorescence des deux types chimiques de liants les plus couramment employés dans la technique de la dorure sont différents. Pour se rapprocher de l’état d’altération des liants anciens, une étude de l’évolution de la fluorescence après vieillissement accéléré, a également été conduite.Paintings of the vault of the old abbey home of Moissac were examined using a UV source. The presence of yellow fluorescence on the halos figures is an indicator of the presence of historical gilding. Fluorescence of this type, characteristic of an organic binder, was already observed in other sites where traces of gilding are also present. A spectrofluorimetric study shows that the fluorescence spectra of the two chemical types of binders most usually used in the technique of gilding are different. To better understand the condition of aged binders, a study of the fluorescence evolution following accelerated ageing was also carried out

    Datation par thermoluminescence d’une structure de combustion granitique à Javols (Lozère) : quelques considérations sur la microdosimétrie des irradiations naturelles

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    Une structure de combustion creusée dans le granite sur les hauteurs dominant la ville romaine d’Anderitum, sur la commune de Javols (Lozère) a été datée par thermoluminescence. Pour cela, des grains de quartz de granulométrie comprise entre 80 et 315 µm ont été extraits d’échantillons de la roche chauffée et analysés par thermoluminescence afin de déterminer la dose archéologique. Des mesures de spectrométrie gamma à bas bruit de fond au laboratoire et de spectrométrie gamma (NaI:Tl) sur site ont permis de déterminer la dose annuelle d’irradiation. En raison de l’hétérogénéité de la roche à l’échelle millimétrique, une étude spécifique de la répartition du potassium a été mise en œuvre, par spectrométrie X sous faisceau électronique d’un microscope électronique à balayage. Destinée à tester la représentativité de mesures globales de radioactivité par spectrométrie gamma vis-à-vis de l’irradiation bêta locale des grains de quartz retenus pour la TL, elle a montré que mesures globales et locales étaient en bon accord. L’âge moyen établi sur trois échantillons de roche est de 5825±280 ans (1) par rapport à 2004. La structure de combustion peut donc être rattachée à la période recouvrant le Néolithique final et le début du Chalcolithique.Thermoluminescence-dating has been applied to a fired pit dug into a granitic rock, on the hills at the vicinity of Anderitum, a gallo-roman city situated at Javols (Lozère, South of Massif Central, France). 80-315 µm size quartz grains were selected from samples of heated rock for equivalent dose determination. The annual dose was evaluated using low background gamma spectrometry (Ge detector) and on site NaI:Tl spectrometry measurements. At the millimetric size scale, Javols’ granite is heterogeneous on the point of view of radioactive minerals and thus beta radiation field. It is the reason why a potassium distribution study (by Scanning electron microscopy- energy dispersive X ray spectrometry) was carried out in order to check for the appropriateness of global measures by gamma spectrometry compared to local beta irradiation given to quartz grains, the size of which is similar to that of the crystals studied by TL. We found that global and local measurements of potassium agree. The averaged age from three samples is 5825280 years (1) before 2004. Then, the fired structure can be chronologically linked to the late Neolithic and early Chalcolithic periods

    Hyperspectral imaging for the non-invasive study of a collection of mediaeval miniatures

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    La désacidification de masse

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    Daniel Floréal. La désacidification de masse. In: La Gazette des archives, n°155, 1991. Préservation et restauration des documents sur papier (actes de la journée d’études de l’AAF, Paris, 24 janvier 1991) pp. 275-279

    Examen sous UV des sentences peintes de la tour du Château de Montaigne

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    Hyperspectral imaging for the non-invasive study of a collection of mediaeval miniatures

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