436 research outputs found

    Quels espaces publics pour repenser le périurbain ?

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    National audienceLes espaces périurbains sont encore souvent considérés comme emblématiques de la crise des espaces publics. Ils seraient ainsi marqués à la fois par la fermeture des espaces résidentiels et par la privatisation des espaces publics. A rebours d’une recherche qui demeure majoritairement centrée sur la ville dense et en s’appuyant sur une définition renouvelée des espaces publics, cet article propose une lecture des territoires périurbains au prisme de l’espace public. Des enquêtes menées auprès d’habitants de l’Oise et du le Val d’Oise ont permis d’identifier, dans des contextes relativement contrastés, des pratiques qui définissent une grande variété d’espaces publics, aussi bien par leur forme que par leurs usages, ou encore par leur rôle symbolique. En définitive, cette confrontation de la catégorie d’espace public avec un terrain périurbain permet de contribuer à un changement de regard sur ces territoires, en sortant d’une définition par la dépendance et par le manque pour donner à voir le développement de pratiques de proximité et de processus d’ancrage dans des territoires marqués par une hybridation ville/campagne de plus en plus poussée

    Les rivages d'Istanbul : des espaces publics au cœur de la mégapole

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    Les rivages d'Istanbul sont aujourd'hui des espaces publics aux formes et aux pratiques multiples, qui occupent une place à part dans la mégapole. Actuellement émergent des espaces d'un nouveau genre, où se lisent à la fois les processus de marchandisation et la quête d'une urbanité renouvelée. Ces dynamiques ne peuvent se comprendre sans être replacées dans un contexte, celui d'une mégapole en mouvement, travaillée par la recomposition de ses centralités, celui d'une société urbaine marquée par de fortes inégalités. Plus généralement, le cas d'Istanbul donne à réfléchir sur ce qui fonde et transforme un espace public, sur le rôle à la fois concret et symbolique qu'il peut jouer dans la ville

    Potsdamer Platz : l'envers du décor

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    Article à destination d'un large publicLe Mensuel de l'universitéDe no man's land pendant la Guerre froide, la Potsdamer Platz est redevenue une centralité majeure dans l'espace berlinois. Mais derrière le symbole que la place représente, les objectifs qui ont présidé à l'aménagement du quartier et la façon dont ce dernier a été produit doivent être interrogés. En quoi ces choix pèsent-ils aujourd'hui sur les usages de l'espace public

    La mise en patrimoine des espaces publics. Regards croisés à Paris et à Berlin

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    Durant les Trente Glorieuses, l’aménagement des rues était principalement envisagé sous un angle technique et fonctionnel, l’objectif principal étant de régler la ville sur l’automobile. Leur aménagement ne commence à être considéré comme un enjeu urbain et social que dans les années 1970. Durant les décennies suivantes, l’espace public devient progressivement une composante des politiques urbaines et s’affirme comme une catégorie d’action à part entière. Au cours de cette période, la notion de patrimoine s’est en même temps profondément renouvelée, avec notamment une triple extension : typologique, chronologique et spatiale. C’est à la faveur de ce renouvellement que l’espace public est progressivement entré dans le champ du patrimoine. Les espaces publics sont désormais reconnus comme des formes urbaines à préserver, la ville étant considérée dans son ensemble, avec ses creux et ses pleins.C’est la manière dont l’action sur les espaces publics a intégré la référence au patrimoine qui est au cœur de ce chapitre. En effet, les espaces publics semblent être de plus en plus aménagés selon des formes faisant référence au passé et de manière plus globale, en prenant en compte à la fois la voirie, le mobilier urbain, les enseignes et les façades, en particulier dans les centres historiques. C’est l’un des aspects de ce que l’on peut appeler une mise en patrimoine des espaces publics. Ce chapitre se propose d’en évaluer l’ampleur et les modalités, en examinant la forme des aménagements, leur diffusion dans l’espace urbain et les stratégies d’acteurs – parfois contradictoires et conflictuelles – qui la sous-tendent. Il s’agit donc de s’intéresser à la place que prend la référence au patrimoine dans l’aménagement des espaces publics pris à la fois dans leurs dimensions formelle, spatiale et procédurale.Le chapitre s’intéresse à deux métropoles, Paris et Berlin, que tout semble opposer en dehors de leur statut de capitale. L’une est une métropole mondiale tandis que l’autre peine à retrouver son rang en Europe. Très différentes du point de vue des densités ou des systèmes de gouvernement, les deux villes diffèrent aussi fortement en termes de patrimoine et d’espaces publics. Pour autant, la référence au patrimoine semble aujourd’hui se généraliser, à Paris comme à Berlin. L’examen des processus qui ont conduit à cette mise en patrimoine dans des contextes urbains aussi différents apparaît d’autant plus intéressant pour la compréhension des sociétés urbaines européennes

    Aménager les rues pour changer la ville

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    Dans le sillage d'autres métropoles européennes, la Mairie de Paris s'est engagée dans la voie du réaménagement de ses espaces publics de voirie. L'objectif principal est de redistribuer l'espace entre les différents modes de déplacement, conformément à la politique des déplacements définie à l'échelon régional. Or, ce choix politique modifie les manières de faire des acteurs de l'espace public. C'est leur point de vue qui est au cœur de ce texte : les élus et leurs conseillers, à l'échelon de Paris et à celui des arrondissements, les services techniques et plus généralement les professionnels de la ville, ainsi que les acteurs locaux et associatifs. L'étude des discours de ces différents acteurs, et notamment des débats que ces transformations engendrent entre eux au sein des institutions ou dans les instances de concertation, permettent finalement de mieux comprendre le regard que chacun de ces acteurs pose sur les espaces publics et sur la ville, sur la manière d'y vivre ensemble

    Croiser les terrains en géographie

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    La méthode du croisement est devenue commune dans un certain nombre de sciences sociales. Elle a été récemment théorisée par M. Werner et B. Zimmermann dans l'ouvrage intitulé De la comparaison à l'histoire croisée qu'ils ont coordonné en 2004. Le croisement permet de dépasser la comparaison telle qu'elle est classiquement mise en œuvre. Celle-ci pose en effet un certain nombre de problèmes eu égard notamment à la position de l'observateur, au niveau de comparaison et au choix de l'objet de la comparaison. Avec la méthode du croisement, les entités ou les objets ne sont pas seulement considérés les uns par rapport aux autres, mais également les uns à travers les autres, en termes de relations et d'intersections. Le questionnement du chercheur se nourrit de la mise en regard des entités étudiées et son objet de recherche se construit dans le croisement des terrains et des perspectives qui leur sont associées, le point de vue du chercheur se situant finalement au croisement de tous les autres.Comment mener son terrain et construire son objet de recherche en géographe, selon la méthode du croisement ? Quel est l'apport et quelles sont les limites de cette démarche appliquée au champ de la géographie ? C'est à ces questions que ma communication tentera de répondre, en s'appuyant sur des recherches menées dans le cadre d'une thèse intitulée Les espaces publics dans les politiques métropolitaines. Réflexions au croisement de trois expériences : de Paris aux quartiers centraux de Berlin et Istanbul. Il conviendra tout d'abord de s'interroger sur l'apport théorique que constitue le croisement par rapport à la comparaison en géographie. Ensuite, il sera intéressant de voir comment cette méthode peut être appliquée dans cette discipline, et je me propose pour cela de revenir de manière réflexive sur la place qu'elle a occupée dans la construction de ma thèse. J'expliciterai dans un premier temps la manière dont j'ai envisagé le croisement des terrains dans mon travail d'investigation, ainsi que les difficultés concrètes que ce choix m'a posées. Je tenterai dans un second temps de présenter la manière dont j'ai construit, à partir de là, mon objet de recherche et mes questionnements : revendiquant mon ancrage dans le terrain parisien, je me suis en fait ingénié à croiser mon point de vue initial avec mon expérience des deux autres terrains, construisant mes questionnements dans un va-et-vient constant entre les villes et les problématiques qu'elles m'imposaient. Enfin, je tenterai dans un troisième temps de mettre en évidence les apports du croisement en évoquant brièvement les résultats qu'il m'a permis d'obtenir, tout en soulignant les inévitables limites de cette démarche.En définitive, il s'agit ici de contribuer aux débats en posant un regard renouvelé sur la comparaison en géographie, ce qui passe plus généralement par une double réflexion sur la place du chercheur par rapport à ses terrains d'une part, sur la place des terrains dans la construction de son objet de recherche d'autre part

    Les espaces publics parisiens à l'épreuve de la démocratie locale

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    International audienceIn den letzten zwanzig Jahren wurden öffentliche Räume zentrale Aspekte öffentlicher Stadtpolitik, und neue Stadtgestaltungsformen entstanden. Neue Akteure traten ins Kräftefeld städtebaulicher Planung, z.B. Nutzer- und Einwohnervereine sowie die Einwohner selbst. Diese Entwicklung fand in Paris relativ zögernd statt, wohl auf Grund der für die französische Hauptstadt charakteristischen politisch-institutionellen Konstellation. Heutzutage gibt es vielerlei Formen der Absprache zwischen Behörden und Bürgern: Sie reichen von der einfachen Information und Konsultation bis hin zur Abstimmung und Bürgerbeteiligung. Doch diese neuen Interaktionsformen bringen auch neue Probleme mit sich, die kritisch betrachtet werden müssen. Wenngleich die Gestaltung öffentlicher Räume nunmehr in der Öffentlichkeit diskutiert wird, unterliegt sie gleichzeitig den Einschränkungen der lokalen Demokratie. So haben Lokalinteressen - hauptsächlich diejenigen der besserverdienenden Einwohner - einen immer gewichtigeren Einfluss auf Gestaltungsentscheidungen. Für diese Einwohner entstehen somit regelrechte "public landscapes", die mit anderen Dimensionen der Stadt in Widerspruch stehen.En deux décennies, les espaces publics sont devenus l'un des éléments clés de l'action publique sur la ville. A mesure que de nouvelles formes d'aménagement ont émergé, de nouveaux modes de production ont aussi vu le jour. Les pouvoirs publics se sont ouverts à d'autres acteurs, que ce soient les associations d'usagers, les associations d'habitants ou les habitants eux-mêmes. Cette évolution a été relativement lente à Paris, dans un contexte politico-institutionnel très particulier. Aujourd'hui, il existe plusieurs modes d'association, de la simple information à la participation, en passant par la consultation de la population ou la concertation au moment des projets d'aménagement. Il convient cependant de poser un regard critique sur ce renouvellement. Certes l'aménagement des espaces publics, autrefois dominé par la logique administrative et technique, peut désormais être publiquement débattu. Mais ce nouveau mode de production demeure soumis aux limites intrinsèques de la démocratie locale. Les intérêts locaux pèsent fortement sur les choix d'aménagement. Or, ces intérêts sont principalement des intérêts de résidents, en particulier ceux qui sont issus des classes moyennes et supérieures. Ce faisant, les espaces publics se muent en "paysages publics", en contradiction avec ce qui fait la ville dans son ensemble

    Berlin/Istanbul : la rue au service de l'image des métropoles

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    National audienceIn the last twenty years, metropolisation revived the streets' function of representation, all the more in globalizing cities such as Berlin and Istanbul. Despite economical, social and cultural contrasts, prestige operations have been the first priority of public action on streets in these two cities. A specific form of "global street" has thus emerged, which is undergoing a process of "patrimonialisation" and integrating aesthetical innovations at a local level. Symbols of the city, these streets, however, lead to conflicts between actors who produce and/or use them.Ces deux dernières décennies, la fonction de représentation de la rue a été réactivée par la métropolisation. C'est d'autant plus le cas dans les métropoles en devenir que sont Berlin et Istanbul. Dans ces deux villes, malgré des contextes économique, social et culturel très différents, les aménagements de prestige ont constitué l'une des priorités de l'action publique sur les rues. Ils y ont fait émerger une forme bien particulière de " rue globale " à la fois travaillée par le processus de patrimonialisation et intégrant localement des innovations esthétiques. Vitrines des métropoles, ces rues peuvent aussi devenir le lieu de conflits entre les acteurs qui les produisent et/ou les fréquentent

    Vers une financiarisation de la production des espaces publics en Europe ?

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    Collage, Périodique d’urbanisme, d’aménagement et d’environnement / Zeitschrift für Planung, Umwelt und Städtebau, n°2/2014Depuis les années 1980, les marchés financiers et bancaires interviennent de plus en plus dans le financement, le développement et la gestion des espaces urbains. Plus récemment, la rationalité financière a commencé à se diffuser à l’ensemble des acteurs qui produisent et vivent la ville. Cette «financiarisation de la vie quotidienne» (Randy Martin) est notamment à l’œuvre chez les acteurs publics qui ont désormais largement recours à des partenariats public-privé pour construire ou gérer des équipements et des infrastructures, voire pour mener à bien de grands projets de renouvellement urbain

    Du quartier à la ville durable ? Les commerces de proximité dans l'action de la Mairie de Paris

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    Depuis les années 1960, le commerce francilien a été marqué par le développement des grandes surfaces, principalement en banlieue. Si, dans ce contexte, la centralité commerciale parisienne s'est maintenue, c'est au prix de profondes transformations du paysage commercial, souvent assimilées à une " crise " du commerce de proximité par la population et les élus. Il n'est donc pas étonnant que les pouvoirs publics aient placé le commerce de proximité au cœur de leur politique. L'objectif de cet article est de décrire les différents leviers d'action mis en place par la Mairie de Paris depuis 2001 pour revaloriser les commerces de proximité, tout en caractérisant leur insertion spatiale et les différents objectifs poursuivis. A partir de là, il s'agira de mesurer quelle est la part du développement durable dans les présupposés de cette action, tout en évaluant la durabilité effective des interventions
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