O. Külpe, Grundriss des Psychologie

C’est dans la troisième partie de son ouvrage que Külpe reprend de façon synthétique et thématique tous les fragments où il a été question de l’attention de façon marginale pour produire une conception synthétique de l’attention. Après une définition du phénomène, il examine successivement : 1) les effets, 2) les phénomènes accompagnateurs, 3) les conditions, 4) le caractère volontaire ou non, 5) la liaison au rêve et à l’hypnose, de l’attention. Nous laisserons de côté les points 4 et 5 qui ..

E.B. Titchener, Lectures on the Elementary Psychology of Feeling and Attention

Les Conférences sur la psychologie élémentaire du sentiment et de l’attention furent tenues par E.B. Titchener (1867-1927) à l’Université de Columbia en février 1908 et publiées en juillet de la même année à New York (The Macmillan Company). Dans ces conférences, qui traitent successivement de la sensation, du sentiment, et enfin de l’attention, Titchener (1867-1927) fait un point méticuleux de l’état de la question dans la psychologie de l’époque avant d’avancer ses propres hypothèses. Il pu..

Esquisse d'une phénoménologie de l'œuvre littéraire

Avec les considérables travaux de P. Ricœur consacrés à l’œuvre littéraire — en particulier La métaphore vive (1975) et les trois volumes de Temps et récit (1982-1986), mais aussi les très nombreux articles et communications plus brèves —, l’élucidation de l’œuvre sous horizon herméneutique semble s’être imposée au détriment d’une approche plus strictement phénoménologique. En effet, la philosophie de Ricœur accomplit un tournant, au milieu des années soixante dix, d’une phénoménologie post-husserlienne (bien représentée par Le volontaire et l’involontaire ainsi que par de nombreux articles sur Husserl) à une herméneutique de l’existence humaine finie et facticielle qui allait interroger de manière constante la littérature. Ce tournant est antérieur aux travaux sur l’œuvre littéraire — il s’esquisse dans l’essai sur Freud de 1969 —, mais il a permis d’ouvrir la voie à une interprétation des textes assumant le point de vue herméneutique. Nous voudrions montrer ici qu’une élucidation plus purement phénoménologique était — et reste — possible. Cette voie, R. Ingarden l’avait ouverte dès 1931 dans son livre capital : L’œuvre d’art littéraire et cet ouvrage servira de fil conducteur à notre esquisse d’une possible phénoménologie de l’œuvre

Intentionnalité et métaphysique de la durée

Der Aufstieg des Themas der ursprünglichen Zeitigung inmitten der phänomenologischen Bewegung von Husserl zu Heidegger, die ebenso von Sartre zu Merleau-Ponty verläuft - führt zu der Frage über die Verbingung, die der Initiator dieser Denkströmung mit dem Bergsonismus unterhalten hat. Jenseits oberflächlicher Angrenzungen, die Husserl selbst anerkannte, bringt uns die analytische Methode der frühen Werke, ebenso auf dem Niveau ihrer anvisierten Bezüge wie ihrer Entwicklungen und Felder, die sie erforscht, zu der Anerkennung der Kluft in dem Verständnis, der die Bergsonsche Ontologie der bloßen Dauer von den Husserlschen Vorlesungen von 1904-1905 über das innere Zeitbewußtsein trennt. Der Weg ist also offen für eine Konfrontation - hier nur als Skizze - die die spätere Entwicklung der beiden Denker berücksichtigt und die Unterschiedlichkeit ihrer philosophischen Ziele bestätigt.Moving the theme of original temporalisation to the heart of the phenomenological movement (from Husserl to Heidegger, by way of Sartre and Merleau-Ponty) leads to an examination of the relations that the initiator of this current of thought had with Bergsonism. Beyond a number of superficial convergences recognised by Husserl himself, a methodical analysis of the initial writings (both at the level of their respective intentions and theirapproaches and the fields they explore) brings one to acknowledge the abyss of meaning separating Bergsonian ontology on pure duration from the Husserlian Lessons of 1904-1905 on the intimate awareness of time. The path is therefore paved for a confrontation (only adumbrated here) that, taking into account the subsequent evolution of the two thinkers, confirms the heterogeneity of their philosophical projects.La promotion au sein du mouvement phénoménologique, du thème de la temporalisation originaire — de Husserl à Heidegger, en passant par Sartre et Merleau-Ponty — conduit à s’interroger sur les rapports que l'initiateur de ce courant de pensée à entretenu avec le bergsonisme. Au delà de certaines convergences superficielles, reconnues par Husserl lui-même, l'analyse méthodique des premières œuvres, tant au niveau de leurs visées respectives que de leurs démarches et des champs qu'elles explorent, amène à reconnaître l'abîme de sens séparant l'ontologie bergsonienne de la durée pure, des Leçons husserliennes de 1904-1905 sur la conscience intime du temps. Le chemin est alors ouvert pour une confrontation — ici seulement esquissée — qui, prenant en compte l'évolution ultérieure des deux penseurs, confirme l'hétérogénéité de leurs projets philosophiques.La promoción en el seno del movimiento fenomenològico del tema de la temporalización originaria (de Husserl a Heidegger, pasando por Sartre y Merleau-Ponty) conduce a interrogarse sobre las relaciones que el iniciador de esta corriente de pensamiento ha establecido con el bergsonianismo. Más allá de ciertas convergencias superficiales, reconocidas por el mismo Husserl, el análisis metódico de las primeras obras, tanto por lo que respecta a sus respectivas intenciones como a sus desarrollos y los campos que ellos exploran, lleva a reconocer el abismo de sentido que separan a la ontologia bergsoniana de la duración pura, de las Lecciones husserlianas de 1904-1905 sobre la conciencia íntima del tiempo. El camino queda entonces abierto a una confrontación -aquí apenas esbozada- que, tomando en cuenta la evolución ulterior de ambos pensadores, confirma la heterogeneidad de sus proyectos filosóficos.Flajoliet Alain. Intentionnalité et métaphysique de la durée. In: Scepticisme et exégèse. Hommage à Camille Pernot

Sartre. Conscience et liberté

En l’honneur du centenaire de la naissance de Sartre, six philosophes des deux côtés du Rhin interrogent sa pensée dans ses fondements ontologiques et ses perspectives morales. La théorie sartrienne de la conscience, éclairée dans sa singularité à l’aide des traditions allemande et anglo-saxonne, les résistances à la thèse sartrienne de la liberté ainsi que la signification du projet d’une psychanalyse existentielle, font l’objet des trois premiers articles. Les trois suivants explorent les champs ouverts par les « conclusions » de L’Être et le Néant : la possibilité d’une approche métaphysique des phénomènes naturels et le questionnement moral. Ainsi, ces analyses visent à éclairer de manière critique le nœud de la pensée de Sartre, par lequel il demeure philosophiquement notre contemporain : l’articulation entre ontologie et morale

L'Attention

Les textes rassemblés dans ce numéro témoignent de la fécondité et de la vivacité des discussions phénoménologiques autour de la question de l’attention. Une actualité éditoriale récente a montré toute l’importance accordée par Husserl à cette question, sous la perspective structurante du rapport à la perception et dans le contexte de la psychologie empirique de l’époque. D’autres contributions phénoménologiques, dans le sillage des travaux de B. Waldenfels en particulier, ont depuis prolongé ces premières analyses. Une phénoménologie de l’attention se trouve également sollicitée dans le cadres des débats anthropologiques et psychologiques relatifs à l’attention conjointe, avec la reproblématisation du rapport entre attention et intersubjectivité qu’elle implique. Enfin, ce sont les rapports complexes entre attention et conscience (phénomènes de la conscience de soi, de la prise de conscience, de la veille et de l’éveil, etc.) qui justifient l’intérêt accordé à cette thématique