Aspects descriptifs du VIH/SIDA chez les sujets âgés de 50 ans et plus suivis au Centre de Traitement Agréé de Bafoussam - Cameroun

Introduction: La littérature scientifique dispose de très peu de données relatives à l’épidémiologie du VIH chez les sujets âgés en Afriquesubsaharienne. Au Cameroun, les caractéristiques épidémiologiques de l’infection par le VIH chez les sujets âgés de 50 ans et plus ne sont pasdocumentées.Méthodes: Dans une étude de cohorte rétrospective et une enquête transversale, nous avons comparé les caractéristiques clinicobiologiqueset la survie post thérapeutique des patients âgés de 50 ans et plus, sous traitement antirétroviral au Centre de Traitement Agrée de Bafoussam - Cameroun, aux adultes plus jeunes. Résultats: L’âge moyen était de 39 ans, les extrêmes étant 17 et 88 ans. Les sujets âgés de 50 ans et plus représentaient 14,1% des cas. Les plus âgés étaient moins bien informés sur les modes de transmission du virus (p=0,04). Leur séropositivité au VIH était le plus souvent découverte au décours d'une infection opportuniste (p=0,02). La fréquence de  comorbidité était significativement plus élevée chez les personnes âgées de 50 ans et plus (p<10-5). Nous n’avons pas retrouvé une association statistiquement significative entre l’observance thérapeutique et l’âge (p=0,83). La survie post-thérapeutique n’était pas significativement liée à l’âge (p=0,81).Conclusion: Les sujets âgés ne sont pas à l’abri du VIH. La promotion du dépistage et les programmes d’éducation sanitaire relatifs au VIH/SIDAdevraient être renforcés au sein de cette communauté déjà affaiblie par le poids de l’âge, afin de réduire l’incidence du SIDA et de leur assurerprise en charge précoce.Key words: VIH, sujets âgés, antirétroviraux, survie, Camerou

Asthme Infantile: Les facteurs de risque modifiables

Cette étude transversale avait pour objectif de déterminer les facteurs de risque modifiables de l’asthme infantile. En d’autres termes, il s’agit des facteurs pour lesquels l’on pourrait intervenir. Pour cela 145 enfants âgés de 3 mois à 5 ans ont été recrutés dans 10 hôpitaux en zone urbaine, sélectionnés au hasard dans 3 provinces du Cameroun (Centre, Littoral et Nord-Ouest). Un consentement éclairé verbal était obtenu des parents. La période de recrutement s’étendait du 1er Août au 31 Décembre 1999. L’enfant devrait avoir une difficulté respiratoire avec sifflement réversible aux bronchodilatateurs chez qui les antécédents révèlent au moins un épisode antérieur semblable ou alors connu asthmatique par un médecin. Les données démographiques ont été répertoriées. Les antécédents médicaux incluent : le nombre d’épisodes de difficulté respiratoire, l’histoire familiale d’asthme, de rhinite allergique ou d’eczéma et le mode d’allaitement. Les facteurs de l’environnement recensés incluent le contact avec la fumée de tabac, le type d’énergie utilisé pour la cuisson et le type de plancher et la présence d’animaux domestiques. En tenant compte de l’influence de l’allaitement maternel, il ressort qu’il existe une différence statistiquement significative entre les enfants nourris au lait maternel exclusif jusqu’à l’âge de 4 mois et leurs pairs mis sous limentation mixte pour ce qui est du faible niveau socioéconomique (

Impact du traitement antirétroviral sur le profil biologique des enfants VIH positifs suivis au Centre Hospitalier et Universitaire de Yaoundé au Cameroun

Introduction: L'objectif de ce travail était d'évaluer l'impact du traitement antirétroviral sur le profil biologique des enfants VIH positifs suivis auCentre Hospitalier et Universitaire de Yaoundé au Cameroun.Méthodes: Il s'agissait d'une étude rétrospective réalisée de Mai 2003 à Décembre 2012 au CHU de Yaoundé au Cameroun. Pour cette étude, nous avons obtenu une clairance éthique.Résultats: L'âge moyen était de 54.02±46.34 mois. The sexe ratio était de 0.96 en faveur des garçons. Le diagnostic s'était fait tardivement (74.2%) ainsi que la mise sous traitement (83.3%). Seuls 36 des 116 enfants (31%) avait pu avoir un bilan biologique à l'initiation du traitement antirétroviral et six mois après l'initiation du traitement antirétroviral. Après six mois de traitement, nous avons enregistrés une augmentation  significative des paramètres biologiques suivants : taux de glycémie de 0.09g/L (0.75-0.84; p= 0.007), pourcentage de CD4 chez les enfants de moins de 5 ans de 4.62% (20.12-24.75; p=0.022), valeur absolue de CD4 chez les enfants de plus de 5 ans de 294 cellules/mm3 (151.18-445.18; p=0.011), le rapport CD4/CD8 de 0.35 (0.55-0.90; p=0.000). Enfin, après six mois de traitement, on enregistrait une baisse significative de la charge virale du VIH de 3.90 log (5.85-1.95; p=0.006). Conclusion: Il ressort de cette étude que la restauration immunitaire et la suppression virologique peuvent être obtenus après six mois de traitement antirétroviral. Cependant, des efforts doivent encore être faits en ce qui concerne la prise en charge du suivi biologique, gage d'un bon suivi thérapeutique au Cameroun

HIV exposure and related newborn morbidity and mortality in the University Teaching Hospital of Yaoundé, Cameroon

Introduction: Few studies have established the role of maternal HIV infection on neonatal disease and death. In order to determine whether neonatal morbidity and mortality were associated to maternal HIV infection, a case-control study was conducted in the neonatal unit of the University Teaching Hospital of Yaoundé from July 2006 to December 2007. Methods: Babies born from HIV positive mothers were recruited as cases. For each case, two babies born from HIV negative mothers were selected as controls. Informed verbal consent was obtained from the mother before inclusion of the newborn in the study. Information on demographics, history of pregnancy, diseases and outcome of the newborns were extracted from patients’ files. The distribution of these parameters between cases and control was analyzed using chi-square. Association of demographics, clinical and paraclinical parameters with mortality was explored using univariate analysis and logistic regression. Data were analyzed using Epi Info version 3.5.1 Windows. Results: Out of 240 newborns enrolled, 80 were cases and were 160 controls. The mean age of cases was 1.69±2.73 days compared to 1.46±2.36 days for controls (p=0.26). Cases significantly differed from controls on mother’s marital status (p=0.02), level of education (p<0.001), number of prenatal consultations (p<0.001), anemia chemoprophylaxis (p=0.01) and drug abuse (p<0.001). Cases and controls were similar for prematurity, respiratory distress, sepsis, meningitis and urinary tract infection. The death rate was identical in both groups (p=0.52). Using Univariate analysis, risk factors associated to mortality in both groups were prematurity (p<0.001) and low birth weight (p<0.001). Conclusion: This study showed no statistical difference in morbidity and mortality between newborns from HIV positive and HIV negative mothers.Key words: HIV exposure, newborn, morbidity, mortality, Cameroo

Current approach in the management of diarrhea in children: from theory and research to practice and pragmatism

Diarrhea is the second leading cause of deaths in children under five - after pneumonia- with 1.5 million deaths per year. Several studies and meta-analysis, show that low osmolarity oral rehydration salts and zinc, significantly reduce morbidity and mortality in children with diarrhea. Since 2004, the World Health Organization (WHO) and the United Nations Children’s Fund (UNICEF) recommended their routine use in children with diarrhea alongside existing preventive measures. Since then, these recommendations are still not yet put into practice in many countries. This article highlights current available evidence of the efficacy of low osmolarity oral rehydration salts and zinc in the management of diarrhea in children. It is hoped this will raise awareness in policy makers and health personnel to adopt these recommendations so that morbidity and mortality from diarrhea in children could be curbed.KEY WORDS: Low osmolarity oral rehydration salts – Zinc – Diarrhea – Children

Distribution épidémiologique de l’infection à VIH chez les femmes enceintes dans les dix régions du Cameroun et implications stratégiques pour les programmes de prévention

Introduction: le Cameroun se situe dans un contexte d'épidémie  généralisée du VIH. La sous-population des femmes enceintes, facilementaccessible au sein de la population générale, représente une cible  robante pour mener la surveillance du VIH et estimer l'évolution épidémiologique. L'objectif de notre étude était d'évaluer la distribution épidémiologique du VIH chez les femmes enceintes.Méthodes: étude transversale menée en 2012 chez 6521 femmes  enceintes (49,3% âgées de 15-24 ans) en première consultation prénatale (CPN1) dans 60 sites des 10 régions Camerounaises. L'algorithme en série a été utilisé pour le sérodiagnostic du VIH.Résultats: la prévalence du VIH était de 7,8% (508/6521), avec une  différence non significative (p=0,297) entre milieu rural (7,4%) et milieu urbain (8,1%). En zone rurale, cette prévalence variait de 0,7% à  l'Extrême-Nord à 11,8% au Sud. Cependant, en zone urbaine elle variait de 4% à l'Ouest à 11,1% au Sud-Ouest. Suivant l'âge, la prévalence était plus élevée (11,3%) chez les femmes de 35-39 ans. Suivant le niveau de scolarisation, la prévalence du VIH était plus faible (4,4%) chez celles non-scolarisées, et plus élevée (9,3%) chez celles ayant un niveau  primaire. Selon la profession, l'infection était plus élevée chez les  coiffeuses (15,5%), secrétaires (14,8%), commerçantes (12,9%) et  institutrices/enseignantes (10,8%). Conclusion: la prévalence du VIH reste élevée chez les femmes enceintes au Cameroun, sans distinction entre milieux rural et urbain. Les stratégies de prévention devraient s'orienter préférentiellement chez les femmes enceintes âgées, celles du niveau d'instruction primaire, et celles du  secteur des petites et moyennes entreprises

Morbidite et mortalite des naissances intra-hospitalieres du centre hospitalier Universitaire de Yaounde, Cameroun

C'est une étude de cohorte de naissances intra-hospitalières au CHU de Yaoundé pour déterminer la mortalité néonatale et périnatale afin de cibler des interventions en vue d'améliorer la prise en charge du nouveau-né. 1131 accouchements ont été enregistrés de la période de Janvier 1997 à Juin 1998. Des critères cliniques définis au préalable ont été appliqués aux nouveaunés, et les données étaient collectées à partir du régistre de la maternité et du dossier du nouveau-né. 1022 naissances vivantes, parmi lesquels 145 (14%) étaient référées à l'unité de néonatalogie. 94 (65%) d'entre eux étaient de faible poids de naissance, 83 (57%) étaient des prématurés. La mortalité néonatale était de 35,8 o/oo, et la mortalité périnatale était de 92 o/oo. Des interventions efficaces sont à définir pour réduire cette mortalité surtout plus élevée chez les nouveau-nés prématurés.Clinics in Mother and Child Health Vol. 2(2) 2005: 355-35

Human immunodeficiency virus infection in a child revealed by a massive purulent pericarditis mistaken for a liver abscess due to Staphylococcus aureus

Massive purulent andacute pericarditis in children is a life-threatening disease associated with high mortality. It has been described tocomplicate usuallya bronchopulmonary infectionbut is currently uncommon in the era of antibiotics. Acute and massive purulent pericarditis has been rarely reported in children in association with human immunodeficiency virus (HIV) infection. This is a case of a10-year-old boy who presented with signs of sepsis and cardiac tamponade due to a massive staphylococcal purulent pericarditis complicating an unknown HIV infection.The child underwent pericardiectomy, intensive treatment, and survived this life-threatening disease

Menarche et sexualite chez l\'adolescente en milieu scolaire a Yaounde, Cameroun.

A cross sectional study was carried out in ten schools in Yaounde from September 1996 to February 1997. This study aimed at determining the age at menarche, knowledge, attitudes towards sexuality and sex practices of the adolescent girls. There were 779 girls aged 9 to 15 years enrolled in this study. A validated questionnaire was filled after a verbal informed consent. Information on demography, knowledge on HIV/AIDS, attitudes towards sexuality and sexual practices of adolescents were collected. In the sample, 693 (90 %) school girls were living in the same house with their parents. Menarche was noted in 384 (49 %) of the girls and 100 (13 %) were sexually active. The mean age at menarche was 12.75 ± 0.99 years. A total of 11 girls in the sample had never heard of HIV/AIDS. The main source of information on HIV/AIDS was television. We also noted that 369 (48%) girls did not know the routes of transmission of HIV/AIDS. Abstinence was cited second after condom use by 584 (76%) girls as the main ways of prevention of HIV/AIDS. Among the sexually active girls 98 (98 %) said they had more than one sexual partner and only 20 (20 %) requested their partners occasionally to use a condom during sex. We then concluded that there is lack of pertinent information on HIV/AIDS in these girls, and further more they are exposed to risky sexual intercourse. A program based on sensitization by providing information and communication for behavioural change on HIV/ AIDS needs to be implemented for youths in Yaounde. Parents should be sensitized and encouraged to have effective communication with their adolescent children.Une étude transversale a été réalisée dans dix écoles de Yaoundé pendant les mois de Septembre 1996 à Février 1997. Le but de l\'étude était de déterminer l\'âge la ménarche, les connaissances, attitudes vis-à-vis de la sexualité et les pratiques sexuelles des adolescentes. Nous avons recensé 779 filles âgées de 9 à 15 ans. Un consentement éclairé verbal a été obtenu avant le remplissage d\'un questionnaire recueillant des informations sur les aspects émographiques, les connaissances sur le VIH/ SIDA, les attitudes vis-à-vis de la sexualité et les pratiques sexuelles des adolescentes. Il résulte que parmi les filles enrôlées, 693 (90%) vivent avec leur parents sous le même toit, 384 (49%) avaient déjà leur menarche et 100 (13%) étaient sexuellement actives. La moyenne d\'âge à la menarche était de 12,75 ± 0,99 ans. De l\'échantillon, 11 filles n\'avaient jamais entendu parler du VIH/SIDA. La télévision est la principale source d\'information sur le VIH/SIDA. Il est à noter que 369 (48%) filles ne connaissent pas les modes de transmission du VIH. Le port du préservatif est cité avant l\'abstinence par 584 (76%) filles comme moyen de prévention du VIH/SIDA. Parmi les filles sexuellement actives 98 (98 %), disent avoir plus d\'un partenaire sexuel et seulement 20 (20%) filles font sporadiquement porter le préservatif à leur partenaire. Cette étude montre que les filles ont des lacunes sur des informations pertinentes en matière de VIH/SIDA et par ailleurs les comportements sexuels à risque sont pratiqués. Un programme basé sur la sensibilisation par l\'information et la communication pour le changement de comportement en matière de VIH/SIDA s\'avère nécessaire pour cette jeunesse scolaire à Yaoundé. Les parents doivent être sensibilisés et encouragés à avoir une communication effective avec leurs enfants adolescents. Keywords: Menarche - Sexuality - School girl - Adolescent.Clinics in Mother and Child Health Vol. 4 (1) 2007: pp. 659-66