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    Extractivisme minier dans l'Est-Cameroun et controverses socio-environnementales : quelles perspectives pour un développement paisible des communautés locales ?

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    Le sous-sol camerounais intéresse les compagnies minières dans un contexte où le pays a fait de l’exploitation minière un pilier de son développement. La Région de l’Est, la plus pourvue en minerais, connait ainsi une intensification des activités minières alors que les externalités de ces dernières alimentent des controverses entre compagnies, autorités et communautés locales. Les enjeux de développement local sont questionnés dans un contexte de gouvernance marqué par la corruption, l’opacité des activités minières et des abus d’autorité. Quels sont donc les déterminants des controverses dans le sillage de l’extractivisme minier dans l'Est-Cameroun ? Cet article est construit autour des théories de la political ecology et de la gouvernance. Il analyse les déterminants des controverses socio-environnementales liées à l’exploitation minière dans l'Est-Cameroun. L’état de l’art et les enquêtes de terrain révèlent que les nocivités environnementales et les manquements sociaux des activités minières attisent les revendications des populations locales dans un contexte où les autorités sont étiquetées comme corrompues.The Cameroonian subsoil is of interest to mining companies in a context where the country has made mining a pillar of its development. The Eastern Region, the most endowed with minerals, is thus experiencing an intensification of mining activities while their externalities are fueling controversies between companies, authorities and local communities. Local development issues are questioned in a governance context marked by corruption, the opacity of mining activities and abuse of authority. So what are the determinants of the controversies in the wake of mining extractivism in East Cameroon? This article is built around the theories of political ecology and governance. It analyzes the determinants of socio-environmental controversies related to mining in East Cameroon. State of the art and field surveys reveal that the environmental harmfulness and social failures of mining activities are fueling the demands of local populations in a context where the authorities are labeled as corrupt

    Entre risques naturels et environnementaux : la nécessité d’une justice environnementale pour les populations côtières camerounaises

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    Le concept de justice environnementale a émergé aux Etats Unis au début des années 1980 en lien avec la lutte pour l’égalité raciale. C’est ainsi qu’il va embraser le monde en prenant en compte les différentes formes d’inégalités environnementaux qui existent. Au Cameroun, les populations littorales se trouvent comme piégées entre les risques environnementaux dus aux facteurs naturels (érosion côtière, inondations, vents violents, volcanisme, salinisation…) mais aussi aux actions anthropiques (pollution marine, agroindustrielle à la montée des maladies épidémiques et autres). Pour une meilleure maîtrise de ces bouleversements environnementaux infligeant, il faut une intervention au niveau local (Duru-Bellat, 2015). Dans ce contexte marqué par de grands maux environnementaux (pollution de l’air, de l’eau, raréfaction des ressources naturelles…), il faut un mécanisme de justice réparatrice, pour le salut de l’humanité (Delvrève & candau, 2015). Les populations côtières camerounaises, qui ne sont en aucun cas responsables de ces bouleversements environnementaux, vivent sous leurs menaces permanentes. La nécessité de mettre sur pied un mécanisme de justice susceptible de rétablir la paix entre ces populations et leur environnement s’impose, afin limiter les conséquences de ces phénomènes et profiter de ses opportunités. Le schème d’acteurs doit être établi pour cette écojustice (Renouard, 2015). Actuellement, les autorités locales mènent des actions notoires pour régler les litiges liés à l’accès aux ressources, à leur contrôle et à leur utilisation. À Cap Cameroun par exemple, chaque samedi, le chef de Canton règle les litiges opposant les membres de la communauté (Mbevo, 2016). L’objectif de cette recherche est de proposer les mécanismes à envisager pour établir cette justice environnementale en faveur des populations vivant sur le territoire littoral camerounais. Pour y parvenir, une analyse et caractérisation de ces différents risques à l’œuvre sur cet espace est faite à la lumière de la littérature existante, des outils d’analyse spatiale et des enquêtes de terrain. Des entretiens sont menés avec les populations pour comprendre leurs attentes

    Les villes sahéliennes faces aux défis des changements climatiques : analyse par télédétection de la dynamique de l’occupation du sol et les stratégies locales d’adaptation dans la ville de Maroua (Extrême-Nord Cameroun)

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    Au moment où les changements climatiques affectent les territoires spécifiquement en fonction de leurs caractéristiques géographiques, le milieu sahélien présente à cet effet un niveau de vulnérabilité considérable. Son degré de proximité avec le désert du Sahara fait en sorte que les conditions climatiques qui y règnent soient l’une des plus rudes au monde. L’avènement des changements climatiques apparait dont comme un facteur amplificateur. La ville de Maroua, Capitale de la région de l’Extrême-Nord Cameroun, appartient de ces catégories de villes. La hausse des températures, la chute des précipitions et l’assèchement de certains cours d’eau (Mayo) sont autant de bouleversements environnementaux constatés. L’objectif de cette recherche est d’analyser l’évolution des paramètres climatiques dans et autour de la ville de Maroua, son incidence sur l’occupation du sol et les stratégies locales d’adaptation. La démarche méthodologique consiste à la collecte des données climatiques auprès des stations météorologiques, la modélisation des températures de surface à partir des images satellites. La dynamique de l’occupation du sol à travers les images Landsat des années 1975, 1995, 2005 et 2017 est appréciée. Une classification à l’aide des outils SIG et télédétection (Erdas Imagine® et ArcGis®) est faite. Une descente de terrain est effectuée afin d’apprécier les stratégies d’adaptation. À terme, ce travail permettra d’avoir un aperçu de l’évolution des températures de surface et des précipitations dans la ville de Maroua. Une modélisation de l’occupation du sol est faite, les stratégies d’adaptation connues. Des recommandations sont faites pour une ville de Maroua plus résiliente aux changements climatiques

    Environmental Impacts of the Oil Palm Cultivation in Cameroon

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    Since 1990, oil palm cultivation, because nibbling large zones in dense forest areas of Cameroon, becomes the main driver of deforestation. It leads to the loss of plant and animal biodiversity as well as engaging soils and water pollution, which raises questions about its sustainability. Nowadays, palm plantations occupy almost 400 000 ha shared between agro-industries, elites and small farmers while annual palm oil production increased from 150, 000 tons in 2000 to 413,000 tons in 2018 against a demand that peaked at 1.179 million tons in 2018. This would assess the impacts of the oil palm exploitation in Cameroon. The objective of this article is to analyze the four dimensions of impacts closely linked to sustainability dimensions (ecological, sociocultural, economical and institutional) dimensions of sustainability of the oil palm sector in Cameroon. The approach is based on field surveys carried out in various production basins, particularly in the South-West, Littoral and Central regions. They also take into account the resolutions of various workshops bringing together stakeholders on the matter of sustainability in the oil palm sector in Cameroon. Satellite images were also used to map the spatial evolution of oil palm in the production basins. The result is a boom and a considerable expansion of the oil palm to which we can note a lack of adequate policy due to the constraints and hesitations of the Cameroonian administrations. Such a situation requires a better articulation of the tensions between development and environmental issues in Cameroon

    Déficits hydro pluviométriques et implications sur l'activité agricole en zone Soudano-Sahélienne au Cameroun: Cas de Maroua et Yagoua (1948-2013

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    peer reviewedLe climat soudano-sahélien règne sur la région de l'Extrême Nord du Cameroun. Cette région présente le plus grand retard socioéconomique du pays (INS, 2015). La faible productivité du milieu et la forte croissance démographique sont entre autres les facteurs explicatifs de cette situation. Cette région se raccorde à la bande sahélienne du continent africain caractérisée par une longue saison sèche (Pieri, 1989). Durant les deux dernières décennies, l’Afrique sahélienne a connu un foisonnement d’études hydroclimatiques mettant en exergue une longue période de sècheresse dominée par d’importants déficits pluviométriques avec un impact sur toutes les autres composantes du milieu naturel et humain. Cette étude s’appuie sur une série chronologique de données pluviométriques disponibles pour les stations de Maroua et Yagoua pour identifier les risques liés à la répartition journalière, mensuelle, annuelle et décadaire des précipitations sur l’activité agricole en zone soudano-sahélienne au Cameroun. Il en ressort qu’avant 1969 date de la première rupture de stationnarité, la pluviométrie de la zone était forte avec une prédominance d’années humides. À partir de 1970, commence une longue période sèche marquée par une faible pluviométrie. Les données présentent une reprise de l’humidité dès le début de la décennie 1990 sans toutefois atteindre la situation d’avant 1970. Pendant la période sèche, l’agriculture pluviale fut profondément éprouvée et les populations avaient redoublé d’efforts dans les cultures de contre saison notamment le sorgho (Fotsing, 2009). L’instabilité de la saison des pluies avec des retours tardifs et les fins précoces menace aussi bien l’agriculture pluviale que l’agriculture inondée, de décrue et même de contre saison. Les pauses pluviométriques de plus en plus nombreuses et longues renforcent le caractère aléatoire de l’agriculture pluviale. La recrudescence des fortes pluies est à l’origine d’inondations causant des pertes catastrophiques sur l’ensemble du système de production

    Mapping of the dilemma of mining against forest and conservation in the Lom and Djérem Division, Cameroon

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    peer reviewedMining practices in Cameroon began since the colonial period. The artisanal mining sector before independence contributed to 11-20% of GDP. From 2000, the rich potential of the Cameroonian subsoil attract many foreign investors with over 600 research and mining permits already granted during the last decade. But, Cameroonian forests also have a long history from the colonial period to the pre-sent. However, mining activities in forest environments are governed by two different legal frameworks, including mining code i.e. Law No. 001 of 16 April 2001 organizing the mining industry and Law No. 94-01 of 20 January 1994 governing forests, wildlife and fisheries. Therefore, in the absence of detailed studies of these laws, there are conflicts of interests, rights and obligations that overlap, requiring research needs and taking appropriate decisions. The objective of this research in the Lom and Djérem division is to study, apart from the proliferation of mining li-censes and actors, the dilemma as well as the impact of the extension of mining activities on the degradation of forest cover. Using geospatial tools through multitemporal and multisensory satellite images (Landsat from 1976 to 2015, IKONOS, GEOEYE, Google Earth) coupled with field investigations; we mapped the dynamic of different forms of land use (mining permits, FMU and protected areas of permanent forest estate) and highlighted paradoxically the conflict of land use. We came to the conclusion that the rhythm of issuing mining permits and authorizations in this forestall zone is so fast that one can wonder whether we still find a patch of forest within 50 years

    Changements climatiques, dynamique environnementale, mutations paysagères et socio-économique autour du Lac Tchad (1987-2017)

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    Les préoccupations liées aux changements climatiques prennent le devant des débats et politiques internationales. Le Sahel est particulièrement vulnérable, eu égard à sa proximité avec le désert du Sahara. Les marques de ces changements sont entre autres le rétrécissement des berges (Doudje et al, 2014) et la baisse drastique du débit des cours. Le lac Tchad, qui fait l’objet d’une convoitise interé- tatique, perd de ce fait le volume de ses eaux. On y note une chute des activités économiques telles la pêche, l’élevage et l’agriculture. Certains auteurs se sont d’ailleurs demandé si ce lac était condamné à disparaitre (Olivry et al. 1996). Cette situation désastreuse entraine des conséquences. On y observe une transformation profonde du paysage qui s’est progressivement réduit à des bangs de sable parsemés de quelques touffes d’herbes. Le lac aurait perdu 90% de sa superfiie (Eberschweiler, 2011). Cette situation expose les pays limitrophes à l’insécurité alimentaire (Heinrigs, 2010). Ce travail cherche à modéliser la dynamique du paysage, avec un accent sur l’évolution du volume d’eau. Son impact sur le paysage sahélien est analysé, prenant en compte les enjeux socio-économiques et environnementaux qui s’y greffent. Il semble utile de s’appuyer sur la télédétection, mais aussi sur les enquêtes socio-économiques. Ce travail permettra d’apprécier l’évolution du volume d’eau du Lac au cours de la période observée, et son incidence sur l’environnement socio- économique, vues sous l’angle de la crise alimentaire, de la baisse des activités économiques

    Analyse par télédétection de la dynamique des eaux du lac Tchad entre 1987 et 2015, dans un contexte de changements climatiques et insécurité alimentaire au Sahel

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    Les impacts des changements climatiques prennent de nos jours le devant des débats et politiques internationales, nationales et locales. Le milieu sahélien est particulièrement vulnérable, eu égard son degré de proximité avec le désert du Sahara et ses conditions climatiques rudes. Le Lac Tchad qui fait l’objet d’une convoitise interétatique perd de ce fait ses eaux de façon progressive. Cette situation désastreuse ne va pas sans entrainer des conséquences indésirables. Avec la monté récente du terrorisme, de l’insécurité alimentaire, les changements climatiques constituent un facteur majeur dans la fragilisation que vit ce milieu. Cette situation fait en sorte que, les quatre pays qui partagent ce lac (l’extrême-nord du Cameroun, le Nord-Est du Nigéria avec l’État de Borno, le Sud-Est du Niger et le Tchad) vivent sous la menace permanente de l’insécurité et la mal nutrition ; mais aussi de l’instabilité orchestrée entre autre par la secte islamiste « Boko Haram ». L’objectif de ce travail est de mobiliser les outils de la télédétection pour appréhender la dynamique spatiotemporelle des eaux du Lac Tchad entre 1987 et 2015, afin d’identifier son impact sur la sécurité alimentaire au Sahel. Pour atteindre cet objectif, il nous semble utile de s’appuyer sur la télédétection, en tant que science et technologie de l’espace. Cet outil est efficace dans la compréhension et la visualisation de cette dynamique (régressive). Il est question de traiter et de classifier les images satellites Landsat (TM et ETM+) à partir des outils de traitement comme Erdas Imagine® et ArcGis®. À terme, ce travail permettra d’apprécier l’évolution du volume d’eau du Lac Tchad au cours de la période observée, et son incidence sur la sécurité alimentaire. La nécessité de prendre des mesures de gestion durables de ce Lac s’impose, même si les études récentes font état de sa timide ré-humidification

    Restructuration urbaine et recomposition paysagère dans la ville de Yaoundé

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    Yaoundé est l’une des principales villes du Cameroun. Dans les années 1990, la crise économique a frappé le pays et les Programmes d’ajustement structurel ont présidé au désengagement de l’État dans la planification urbaine. Dès lors, se sont développés, une urbanisation non contrôlée et un paysage urbain atypique. Depuis les années 2010, l’État à travers le ministère du Développement urbain et de l’Habitat et la Communauté urbaine de Yaoundé a entrepris un processus de restructuration urbaine à Yaoundé suivant les Schémas directeurs d’aménagement urbain de 1982 et le Plan directeur d’urbanisme de 2008. Cette restructuration induit une recomposition du paysage urbain dont les perceptions, individuelle et collective, trahissent différentes sensibilités. Cette étude analyse les dimensions sensorielles du paysage résultant de la restructuration urbaine à Yaoundé. L’approche géographique et sociologique intègre : l’exploitation documentaire, les enquêtes de terrain, les prises de vue et la cartographie du paysage urbain. Il se révèle que la restructuration urbaine en cours à Yaoundé modifie l’environnement urbain. Le paysage qui en résulte s’appréhende à partir des logiques individuelles, collectives et sociales, selon le sens privilégié par les acteurs.Yaoundé is one of the main cities of Cameroon. In the 1990s, the economic crisis hit the country and Structural Adjustment Programs led to the State disengagement from urban planning. Since then, uncontrolled urbanization and an atypical urban landscape have developed. Since 2010, the State through the Ministry of Urban Development and Housing and the Urban Community of Yaoundé, has undertaken a process of urban restructuring in Yaoundé following the Urban Development Master Plans of 1982 and the Master Plan This restructuring induces a recomposition of the urban landscape whose perceptions, individual and collective, betray different sensitivities. This study analyzes the sensory dimensions of the landscape resulting from urban restructuring in Yaoundé. The geographical and sociological approach integrates : documentary exploitation, field surveys, shooting and mapping of the urban landscape. It turns out that the ongoing urban restructuring in Yaoundé is changing the urban environment. The resulting landscape is apprehended from individual, collective and social logics, according to the preferred meaning of the actors

    Restructuration urbaine et recomposition paysagère dans la ville de Yaoundé

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    Yaoundé est l’une des principales villes du Cameroun. Dans les années 1990, la crise économique a frappé le pays et les Programmes d’ajustement structurel ont présidé au désengagement de l’État dans la planification urbaine. Dès lors, se sont développés, une urbanisation non contrôlée et un paysage urbain atypique. Depuis les années 2010, l’État à travers le ministère du Développement urbain et de l’Habitat et la Communauté urbaine de Yaoundé a entrepris un processus de restructuration urbaine à Yaoundé suivant les Schémas directeurs d’aménagement urbain de 1982 et le Plan directeur d’urbanisme de 2008. Cette restructuration induit une recomposition du paysage urbain dont les perceptions, individuelle et collective, trahissent différentes sensibilités. Cette étude analyse les dimensions sensorielles du paysage résultant de la restructuration urbaine à Yaoundé. L’approche géographique et sociologique intègre : l’exploitation documentaire, les enquêtes de terrain, les prises de vue et la cartographie du paysage urbain. Il se révèle que la restructuration urbaine en cours à Yaoundé modifie l’environnement urbain. Le paysage qui en résulte s’appréhende à partir des logiques individuelles, collectives et sociales, selon le sens privilégié par les acteurs.Yaoundé is one of the main cities of Cameroon. In the 1990s, the economic crisis hit the country and Structural Adjustment Programs led to the State disengagement from urban planning. Since then, uncontrolled urbanization and an atypical urban landscape have developed. Since 2010, the State through the Ministry of Urban Development and Housing and the Urban Community of Yaoundé, has undertaken a process of urban restructuring in Yaoundé following the Urban Development Master Plans of 1982 and the Master Plan This restructuring induces a recomposition of the urban landscape whose perceptions, individual and collective, betray different sensitivities. This study analyzes the sensory dimensions of the landscape resulting from urban restructuring in Yaoundé. The geographical and sociological approach integrates: documentary exploitation, field surveys, shooting and mapping of the urban landscape. It turns out that the ongoing urban restructuring in Yaoundé is changing the urban environment. The resulting landscape is apprehended from individual, collective and social logics, according to the preferred meaning of the actors
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