6 research outputs found

    Pilule et préservatif, substitution ou association? Une analyse des biographies contraceptives des jeunes femmes en France de 1978 à 2000

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    La pratique contraceptive des jeunes (15-29 ans) a connu deux évolutions importantes au cours des dernières décennies en France. Tout d'abord, et dès la fin des années 1960, l'utilisation de la pilule s'est généralisée dans cette classe d'âges. Sa diffusion n'était cependant pas terminée lorsque surgit l'épidémie du sida, à la fin des années 1980. À la suite des campagnes de prévention du VIH, les jeunes ont massivement adopté le préservatif comme première méthode contraceptive, avec deux conséquences : une extension de la couverture contraceptive (à la fin des années 1990, presque tous les premiers rapports étaient protégés), et un report de l'âge à la première utilisation de la pilule. Dans ce contexte, on peut penser que l'introduction du préservatif a pu détourner une partie des jeunes de la pilule. En utilisant à la fois les données transversales des quatre dernières enquêtes nationales sur la contraception (Ined-Inserm), et les biographies contraceptives complètes collectées dans la dernière d'entre elles (Cocon), nous montrons que la proportion d'utilisatrices de la pilule n'a diminué - au milieu des années 1980 - qu'au premier rapport, et que l'utilisation beaucoup plus fréquente du préservatif au moment de ce rapport a finalement conduit les jeunes à utiliser ensuite rapidement la pilule

    The Pill and the Condom, Substitution or Association? An Analysis of the Contraceptive Histories of Young Women in France, 1978-2000

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    La pratique contraceptive des jeunes (15-29 ans) a connu deux évolutions importantes au cours des dernières décennies en France. Tout d'abord, et dès la fin des années 1960, l'utilisation de la pilule s'est généralisée dans cette classe d'âges. Sa diffusion n'était cependant pas terminée lorsque surgit l'épidémie du sida, à la fin des années 1980. À la suite des campagnes de prévention du VIH, les jeunes ont massivement adopté le préservatif comme première méthode contraceptive, avec deux conséquences : une extension de la couverture contraceptive (à la fin des années 1990, presque tous les premiers rapports étaient protégés), et un report de l'âge à la première utilisation de la pilule. Dans ce contexte, on peut penser que l'introduction du préservatif a pu détourner une partie des jeunes de la pilule. En utilisant à la fois les données transversales des quatre dernières enquêtes nationales sur la contraception (Ined-Inserm), et les biographies contraceptives complètes collectées dans la dernière d'entre elles (Cocon), nous montrons que la proportion d'utilisatrices de la pilule n'a diminué - au milieu des années 1980 - qu'au premier rapport, et que l'utilisation beaucoup plus fréquente du préservatif au moment de ce rapport a finalement conduit les jeunes à utiliser ensuite rapidement la pilule

    The growing medicalization of contraception in France

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    There is surprising evidence that the number of unwanted pregnancies ending in abortions has held relatively constant in France for the past twenty years, notwithstanding the spread of modern contraceptive methods which can be assumed to be highly effective. We first review the circumstances of modern contraceptive prevalence, then attempt to identify whether it has been consistent across all social status groups. We shall also examine whether some women are not contracepting despite having no desire for pregnancy. Only women capable of having experienced unwanted pregnancy are considered: this therefore excludes women who are sterile or sterilized, pregnant or seeking pregnancy, and without a sexual partner; all these categories are constant over time, and account in all for between 25% and 30% of women aged 20-44

    La médicalisation croissante de la contraception en France

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    On peut être surpris de constater que le nombre des grossesses non voulues et donnant lieu à une IVG ne diminue guère en France depuis vingt ans, alors que l’usage des méthodes contraceptives modernes, dont l’efficacité est a priori élevée, s’est largement répandu. Nous rappellerons d’abord les conditions de cette diffusion avant de chercher à voir si elle s’est faite de la même façon dans les différents groupes sociaux. Par ailleurs, nous tenterons de déterminer si des femmes demeurent à l’écart de toute contraception alors qu’elles ne souhaitent pas être enceintes

    Social Inequalities in Access to Contraception in France

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    Bajos Nathalie, Oustry Pascale, Leridon Henri, Bouyer Jean, Job-Spira Nadine, Hassoun Danielle and the COCON group.- Social Inequalities in Access to Contraception in France Since contraception was legalized in France in 1967, there has been a sustained increase in use of medical contraception, notably third generation contraceptive pills that are not reimbursed by the social security. This change in contraceptive behaviour may well have generated new forms of inequality. This article shows that social inequalities in contraceptive use in France have changed in recent decades. At the beginning of the 1980s, access to the pill and the intrauterine device (IUD) was characterized by large inequalities. These inequalities subsequently declined sharply, for the pill in the 1990s and for the IUD at the end of the 1990s. COCON data show for the first time that such inequalities now affect access to third generation oral contraceptives. In addition to the financial obstacle of high price, the inequalities in access to these non-refundable products seem to result from women's expectations, which are related to their social class, and from the behaviour of the prescribing doctors, which also varies with the woman's social class. However, women seem not to prefer these new products.Bajos Nathalie, Oustry Pascale, Leridon Henri, Bouyer Jean, Job-Spira Nadine, Hassoun Danielle et l'équipe Cocon.- Les inégalités sociales d'accès à la contraception en France Depuis la légalisation de la contraception en 1967, le recours à la contraception médicalisée, et notamment aux pilules de troisième génération non remboursées, ne cesse d'augmenter. Cette modification du paysage contraceptif a pu générer de nouvelles formes d'inégalités. L'article montre que les inégalités sociales en matière de contraception en France se sont déplacées de décennie en décennie. Au début des années 1980, l'accès à la pilule et au stérilet était marqué par de fortes disparités. Ces disparités se sont par la suite fortement réduites, pour la pilule dans les années 1990, puis pour le stérilet à la fin des années 1990. Pour la première fois, les données de l'enquête Cocon montrent qu'elles concernent désormais l'accès aux pilules de troisième génération. Ces inégalités d'accès à des produits non remboursés par la Sécurité sociale semblent résulter, outre du frein financier que représente leur prix élevé, d'attentes différentes des femmes, liées à leur appartenance sociale, ainsi que des comportements des prescripteurs qui varient aussi selon l'appartenance sociale des femmes. Ces nouveaux produits ne semblent toutefois pas être plus appréciés des femmes.Bajos Nathalie, Oustry Pascale, Leridon Henri, Bouyer Jean, Job-Spira Nadine, Hassoun Danielle y el equipo Cocon.- Las desigualdades sociales en el acceso a la anticoncepción en Francia Desde que se legisló el uso de anticonceptivos, en 1967, el acceso médico a éstos, y en particular a las pildoras no reembolsables de tercera generación, sigue aumentando. Es posible que taies cambios en el paisaje anticonceptivo hayan generado nuevas formas de desigualdad. Este articulo muestra que las desigualdades sociales en el uso de anticonceptivos en Francia se han ido desplazando década tras década. A principios de los aňos ochenta había fuertes dis- paridades de acceso a la píldora y al DIU. Estas disparidades se fueron reduciendo durante los aňos noventa, en el caso de la píldora, y hacia finales de los noventa, en el caso del DIU. Por primera vez, los datos de la encuesta Cocon muestran que taies desigualdades se manifiestan actualmente en el uso de las pildoras de tercera generación. Además del obstáculo financiero que supone el precio elevado de estas pildoras, tales desigualdades de acceso a productos no reembolsables por la Seguridad Social parecen derivarse de diferentes expectativas por parte de las mujeres según su nivel social y a comportamientos también variables según nivel social de la mujer por parte de quienes las prescriben. Sin embargo, estos nuevos productos no parecen gozar de mayor apreciación entre las mujeres.Bajos N., Oustry P., Leridon Henri, Bouyer J., Job-Spira N., Hassoun D. Social Inequalities in Access to Contraception in France. In: Population (English edition), 59ᵉ année, n°3-4, 2004. pp. 415-437
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