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    « Si tu le sais, alors c’est une catastrophe… ». La commémoration : pourquoi, pour qui ?

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    Pourquoi les Français veulent-ils changer le nom de la célèbre station londonienne « Waterloo » ? Et si les Égyptiens leur demandaient de changer le nom des rues d’Aboukir, des Pyramides, et autres défaites égyptiennes ? Et si on leur demandait pourquoi ils n’ont pas fêté le centenaire de 1870, ou le cinquantenaire de 1940 ? « Hénaurme », aurait répondu le bon Flaubert… pour ne pas dire plus. Alors, peut-on demander aux Égyptiens pourquoi ils refusent de commémorer le bicentenaire de 1798 de ..

    L’Égyptien de Nerval : la voix de l’autre dans le voyage en Orient

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    L’Égyptien qui lira Le Voyage en Orient, et surtout ses « Femmes du Caire », se sentira, toujours, en pays ami. Faut-il s’en étonner quand « l’Introduction » elle-même, en indiquant le chemin à parcourir « Vers l’Orient » (p. 173), souligne que l’écriture est adressée « A un Ami », et ce, dès les premiers mots ? Tout lecteur devient ainsi, forcément, le privilégié auquel s’adresse notre narrateur. Mais il ne s’agit pas seulement de cette amitié de récepteur forcé que devient tout lecteur d’un..

    La fuite en Égypte

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    Le domaine oriental est devenu peu à peu spécifique depuis le début du XIXe siècle. Ses misères lui appartiennent comme ses splendeurs, ses façons d'être hostile à l'étranger et violent vis-à-vis de l'ennemi comme d'accueillir le visiteur ou de recevoir l'hôte sont uniques. On n'y connaît point l'art de peindre mais celui de bâtir et d'enjoliver. Le roman y est moins pratiqué que le conte. Les hommes s'y montrent ombrageux et les femmes se cachent... Ainsi se sont élaborées les multiples catégories de la double différenciation : essentielle et fonctionnelle, avec son système du sérail, sa structure sultanale et son organisation hiérarchisée et communautaire... Dans ce contexte, il n'est pas extraordinaire que le voyage en Orient ait participé des mêmes visions. D'autant qu'à l'extériorité s'est ajouté l'exotisme. Avec des effets pervers, notamment de faire passer l'Orient du statut d'objectif à celui d'objet. Explorateurs, découvreurs, "traverseurs" ont d'abord ramené plans, notes, relations et récits, destinés à éclaircir ou amuser ceux qui n'avaient pu se déplacer. Aux transports, en vue de descriptions et d'études, ont ensuite succédé les déplacements, les croisières, les traversées, les visites de lieux où l'éloignement, le dépaysement, le délassement, tenaient une part grandissante. Le voyageur s'est plus préoccupé de satisfaire son plaisir et de préparer son trajet que des pays visités, des gens rencontrés. Carnets et souvenirs se sont fait plus légers. L'auteur du voyage préoccupé de lui-même plus que de ce qu'il trouvait sur son chemin, est devenu transitaire, passager, avant de s'imposer comme touriste. Voyager en Orient, à notre époque, n'est plus explorer pour découvrir, mais passer pour voir, avoir vu en réalité. Et passer vite : plus question de remonter le Nil à la voile, en dahabiyah ou en felouque, jusqu'à Assouan ; de là, Abu Simbel se visite entre deux avions, en une heure de temps. L'Orient, on s'y rend moins qu'on en revient

    L’expédition de Bonaparte vue d’Égypte

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    Fallait-il commémorer l’expédition d’Égypte ? Français et Égyptiens pouvaient-il s’associer dans le souvenir d’un épisode qui les opposa ? Telles sont les inévitables questions laissées en suspens par les polémiques ayant accompagné les manifestations de l’année franco-égyptienne, célébrée à Paris et au Caire en 1998. Sans revenir sur les détail de controverses au contenu souvent plus politique que scientifique, Égypte/Monde arabe a pris le parti d’inverser la perspective et d’inviter à une relecture moins préoccupée de polémiques que soucieuse du regard des intéressés, jaugeant l’événement à l’aune de l’histoire. Dans ce numéro, la parole a donc été donnée aux historiens égyptiens, avec un double souci : celui de restituer dans toute sa polyvalence la perception égyptienne de l’expédition, dans une « Tribune » animée par les directeurs des principaux départements d’histoire moderne des universités égyptiennes ; et celui de rendre compte des orientations les plus récentes de la recherche historique, dans une rubrique « Recherches en cours » qui recueille les premiers travaux de quatre jeunes chercheurs égyptiens
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