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Une ou deux droites Ă Paris ? Les Ă©lections municipales de 1977 et la restructuration du bloc conservateur
Les élections municipales de mars 1977 ont revêtu à Paris un caractère spectaculaire en raison de la
rivalité des listes de la majorité conduites par l'ex-Premier ministre (RPR) et le ministre de l'Industrie
(RI). L'affrontement Chirac-d'Ornano n'est ni un affrontement de tendances (gaullisme contre droite
centriste) ni un affrontement de partis (l'amalgame partisan caractérise les deux listes) mais une
rébellion de notables locaux RPR contre un candidat RI à la mairie de Paris, soutenu officieusement par
le président de la République. Les résultats obtenus par chacune des listes traduisent le partage de
l'électoral majoritaire défini à l'occasion de l'élection de V. Giscard d'Estaing en 1974. Il confirme
l'analyse que l'on pouvait faire au lendemain de l'élection présidentielle d'une restructuration du
conservatisme parisien autour de sa composante centriste et au délaiement du gaullisme au terme d'un
processus de réunification des droites amorcé il y a huit ans par le président Pompidou
L’électorat présidentiel de Ségolène Royal:premiers éléments d’analyse
Pour la troisième fois consécutive, la gauche vient de perdre l’élection présidentielle. A partir de deux enquêtes du Panel électoral français 2007 du CEVIPOF (pré- et post-présidentielles), cet article défend la thèse selon laquelle la défaite de la gauche s’est jouée dès le premier tour en raison des fragilités de l’électorat de la candidate socialiste. Ségolène Royal a réussi dès le 22 avril un redéploiement social réel, mais limité de l’électorat socialiste de 2002. Elle a réuni sur son nom des électeurs unis par une forte identité politique de gauche, mais manifestant par ailleurs une relative tiédeur vis-à -vis des propositions concrètes de campagne de leur candidate, un désenchantement à l’égard de la politique et une confiance limitée dans les chances de victoire de la gauche. Ces fragilités ont bridé la mobilisation de second tour face à un adversaire UMP soutenu par des électeurs plus confiants.For the third consecutive time, the left-wing has just lost the presidential election. Based on two surveys of the Panel électoral français 2007 of Cevipof (pre-and post-presidential), this article defends the thesis according to which the defeat of the left-wing deceived from the first ballot because of the weakness of the socialist candidate’s electorate. This April 22, Ségolène Royal made a success of a real, but limited social redeployment of the socialist electorate of 2002. She joined together on its name of the voters linked by a strong left-wing policy identity, but in addition expressing a relative half-heartedness with respect to the specific proposals of their candidate, a disenchantment with regard to the politics and a limited confidence in the chances of the left’s victory. This weakness restrained the mobilization of second ballot, opposite an UMP adversary supported by more trustful voters
La régionalisation des élections régionales ? Un modèle d’interprétation des élections régionales en France
Pour mieux comprendre la place occupée par les élections régionales dans le système politique français et leur degré de régionalisation, cet article dresse d’abord un panorama européen des modèles d’articulation des comportements électoraux entre élections à enjeux institutionnels différents. Il distingue ensuite, en France, deux approches du phénomène de régionalisation : la première s’intéresse aux relations entre élections régionales et élections de rang national et conclut à une interdépendance des deux niveaux de représentation dont permet de rendre compte la notion de " multilevel electoral competition ", tandis que la seconde cherche à apprécier au niveau des régions le phénomène de régionalisation à partir du processus de différenciation électorale entre unités territoriales et démontre leur inégal engagement dans ce processus
L'Institut de Ciences Politiques i Socials de Barcelone (ICPS) : 20 ans de participation active au rayonnement international de la recherche en sciences sociales
L'Institut de Ciencies Politiques i Socials (ICPS) a été crée en 1988 par l’Université Autonome de Barcelone (des relations entre UAB) et la Communauté Autonome de Catalogne à l’initiative du professeur de Droit Constitutionnel et Science politique Isidre Molas (UAB) qui préside toujours aujourd’hui le Conseil scientifique de l’Insitut. Juridiquement, l’ICPS est un consortium géré par un conseil de 15 membres choisis par les deux institutions fondatrices avec à sa tête un exécutif de trois personnalités présidé par le Recteur de l’Université Autonome de Barcelone (UAB). Il est actuellement dirigé par le Professeur Joan Marcet de UAB assisté d’un conseil scientifique et d’une structure légère de 12 membres permanents dont certains à temps partiel (...)
Une identité politique affirmée
Les classes moyennes ont un comportement et des convictions politiques assez homogènes qui se traduisent, depuis plus de quarante ans, par leur vote majoritairement en faveur de la gauche. Le renforcement du poids des salariés du privé par rapport à ceux du secteur public pourrait toutefois changer la donne
Où en est l’ancrage territorial des principaux candidats ?
La plupart des candidats n’ont pas encore de structure territoriale stable. Il est toutefois possible d’esquisser à partir de certaines régularités du potentiel électoral des principaux candidats l’amorce d’implantations géographiques (...)
Le vote en faveur de Ségolène Royal
Le premier tour de scrutin de l’élection présidentielle est l’occasion pour Ségolène Royal de signer un double événement. Le premier est un score record pour un candidat socialiste de « l’après Mitterrand » : avec 25,5% des suffrages exprimés elle s’approche fort près du score de François Mitterrand de 1981 (26,1%). Le second événement est la qualification pour la première fois d’une candidate pour le second tour d’une élection présidentielle. La première vague du Panel Electoral Français a permis de recueillir durant quatre semaines et jusqu’à la veille du scrutin du 22 avril les dispositions de 4000 électeurs à l’égard de l’élection et d’apprécier leurs humeurs, attentes et espoirs à l’égard des candidats. L’analyse des résultats de ce sondage1 apporte aujourd’hui des éclairages inédits sur les points de force et de faiblesse de la candidate qui veut incarner le rassemblement de la gauche pour le second tour. On verra que le vote Royal renoue avec les bases sociologiques de la gauche, que la candidate a fait bougé les lignes à son profit au sein de la gauche, qu’elle a attiré un électorat qui se sent à l’aise dans le jeu politique et confiant dans l’avenir, qu’enfin elle aborde la campagne de second tour avec un certain nombre d’atouts mais aussi de contraintes
Deux lectures pour un 'Que sais-je' ?
Si l'ambition de cette célèbre "collection encyclopédique" des "Que sais-je ?" est seulement de livrer au lecteur une synthèse d'accès facile, sur des connaissances académiquement reçues, alors il est permis de dire qu'avec l'étude de Michel Offerlé les lois du genre sont allègrement violées. Et ce dès la première page, qui affiche d'emblée sa distance avec la tradition d'analyse longtemps dominante - du moins en France (...)
Une nouvelle étape dans le déclin du du « social-centrisme »
Les gains et les pertes enregistrés par M. Mitterrand par rapport aux résultats des formations de gauche
en 1973 correspondent à des reclassements qui affectent à la fois l'électorat de la gauche non communiste et l'électorat centriste. La fraction la plus anticommuniste de l'électorat socialiste — celle qui refusait d'appliquer la « discipline de gauche » aux élections législatives et soutenait des alliances municipales de « troisième force » — tend à abandonner le vote de gauche et fait en partie défaut à M. Mitterrand. Il en va de même de la majorité des électeurs centristes qui, en 1967 notamment, apportaient leur appui aux candidats de gauche aux élections législatives, et qui rejoignent le regroupement conservateur englobant gaullistes et modérés. Seule une minorité d'électeurs centristes refuse cette évolution et semble s'engager dans la voie d'un re-classement à gauche en votant pour M. Mitterrand dès le premier tour de l'élection présidentielle. L'ensemble de ces mouvements traduit un recul du « social-centrisme » défini comme la propension d'une fraction de la gauche non communiste et de l'électorat modéré à voter pour des candidats socialistes et à soutenir des alliances de « troisième force » dans une perspective anticommuniste
Paris, le combat de dames
Paris fait partie des villes où les élections municipales se dérouleront dans un
jeu politique ouvert par le retrait de son maire sortant Bertrand Delanoë au
terme de deux mandats. Dans cette situation d’ouverture, les profils politiques
très différents des deux principaux concurrents qui s’affrontent dans «
un
combat de dames
» prennent tout leur intérêt. D’un côté, Anne Hidalgo,
candidate PS au fauteuil de maire de Paris, est Ă la tĂŞte des listes de
rassemblement PS-PC-PRG, pimentées par la présence de quelques conseillers
sortants du MoDem. Elle peut faire état d’une expérience de cabinets
ministériels qui se conjugue avec une carrière d’élue locale comme 1
ère
adjointe
de l’équipe du maire sortant depuis 2001 puis de conseillère régionale
d’Île-de-France depuis 2004. Elle est enfin soutenue par Bertrand Delanoë.
De l’autre côté, Nathalie Kosciusko-Morizet, candidate UMP à la tête des listes
de rassemblement UMP-MoDem-UDI cumule des expériences politiques
d’envergure nationale – députée de l’Essonne depuis 2002, plusieurs fois
ministre sous la présidence Sarkozy – avec une expérience locale de maire de
Longjumeau (Essonne) depuis 2008. Toutes deux ont été adoubées par leurs
partis pour présenter leur candidature au fauteuil de maire de Paris au terme
d’élections primaires. Dans ces conditions, la reconduction de la gauche
sera-t-elle plus ou moins aisée que la reconquête de Paris par la droite
?Note publiée sur le site du Cevipof "Elections 2014" In "Le recueil des notes du Cevipof - Les enjeux
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