Les Asilidae des Petites Antilles (Diptera)

Asilidae from Lesser Antilles (Diptera). An annotated list of Asilidae from French West Indies (Martinique, Guadeloupe and Saint-Barthelemy) is proposed ; 4 species are mentioned. As a result of surveys in Martinique, 2 species are newly recorded for this island : Efferia nigrimystacea (Macquart, 1847) and Cerotainia melanosoma Scarbrough & Knutson, 1989. The examination of Pinchon‘ s insects collection allows to mention for the first time Ommatius dignus Scarbrough, 2000, and an unidentified species of Proctachanthus from Saint-Barthelemy Island. The field observations of predation behavior of both Efferia nigrimystacea and Ommatius dignus shows a “ sit-and-wait predator” strategy already known in many species of robber flies. The biogeographic analysis of Asilidae from Lesser Antilles shows that 8 of 11 species known from this archipelago have only an insular distribution. Most of them are only endemic to a single or few islands.Une liste commentée des Asilidae des Antilles françaises (Martinique, Guadeloupe et Saint-Barthélemy) est présentée dans laquelle 4 espèces au total sont mentionnées. Suite à plusieurs recherches spécifiques menées en Martinique, 2 espèces sont nouvellement signalées pour l’île : Efferia nigrimystacea (Macquart, 1847) et Cerotainia melanosoma Scarbrough & Knutson, 1989. La consultation de la collection entomologique du Père Pinchon permet de citer pour la première fois Ommatius dignus Scarbrough, 2000, et une espèce du genre Proctachanthus pour l’île de Saint-Barthélemy. L’observation du comportement de prédation des espèces Efferia nigrimystacea et Ommatius dignus montre qu’elles adoptent une stratégie d’immobilité et d’attente similaire à celle de nombreuses autres espèces. L’analyse biogéographique des Asilidae des Petites Antilles montre que 8 des 11 espèces connues de cet archipel ont une répartition exclusivement insulaire tout en présentant un endémisme strict ou régional pour plusieurs d’entre-elles.Dumbardon-Martial Eddy. Les Asilidae des Petites Antilles (Diptera). In: Bulletin de la Société entomologique de France, volume 120 (4),2015. pp. 465-472

Les études entomologiques menées depuis 1950 : description des particularités de la faune entomologique de Martinique et étude comparative faunistique avec les autres îles des Petites Antilles

Francis DEKNUYDT et Eddy DUMBARDON-MARTIAL, entomologistes (Martinique Entomologie) ouvrent la réflexion sur la faune entomologique de la Martinique et des Petites Antilles en soulignant que les insectes sont les éternels oubliés dans nos institutions et dans les classements des espaces protégés. Il insiste sur le manque de données qui reposent sur des études relativement récentes. Du recensement des espèces à l\u27identification d\u27espaces d\u27intérêts pour les insectes, ils insistent sur la richesse de la faune entomologique de la Martinique

Pollen feeding in the larva of Toxomerus pulchellus (Diptera, Syrphidae)

The biology and morphology of the larva of Toxomerus pulchellus (Macquart, 1846) are described. The larvae were observed feeding on pollen of seven grasses species in the Lesser Antilles (Martinique, Guadeloupe) and French Guiana. In Martinique, feeding behaviour of adults and larvae on Para grass [ Brachiaria purpurascens (Raddi) Henr.] took place from 5 : 00 to 9 : 00 am. These hours coincide with the period of maximum pollen availability. During the rest of the day and night, larvae stay in the superior leaf sheaths. The larva of T. pulchellus is compared with those larvae of known pollen-feeding species, Toxomerus politus (Say, 1823) and Toxomerus apegiensis (Harbach, 1974). The cephalopharyngeal skeleton of T. pulchellus has features similar to that in T. politus and T. apegiensis.Palynophagie chez la larve de Toxomerus pulchellus (Diptera, Syrphidae). La biologie et la morphologie des larves de Toxomerus pulchellus (Macquart, 1846) sont décrites. Des larves visitant les fleurs de sept espèces de graminées et se nourrissant de leur pollen ont été observées dans les Petites Antilles (Martinique, Guadeloupe) et en Guyane française. En Martinique, l’activité alimentaire des adultes et des larves sur l’herbe de Para [ Brachiaria purpurascens (Raddi) Henr.] a lieu entre 5 h 00 et 9 h 00, coïncidant avec la période durant laquelle un maximum de pollen est disponible. Durant le reste de la journée, les larves restent cachées dans les gaines foliaires supérieures. La larve de T. pulchellus est comparée avec celles des espèces dont l’activité palynophage est connue, Toxomerus politus (Say, 1823) et Toxomerus apegiensis (Harbach, 1974). Le squelette céphalopharyngien de T. pulchellus présente des caractéristiques morphologiques similaires à ceux de T. politus et T. apegiensis.Dumbardon-Martial Eddy. Pollen feeding in the larva of Toxomerus pulchellus (Diptera, Syrphidae). In: Bulletin de la Société entomologique de France, volume 121 (4),2016. pp. 413-420

Découverte en Guadeloupe de la Dexiine Beskia aelops (Walker, 1849) (Diptera, Tachinidae, Dexiinae)

Discovery of Beskia aelops (Walker, 1849) in Guadeloupe (Diptera, Tachinidae, Dexiinae). Three specimens of Beskia aelops were found in Guadeloupe. This is the first record of this species for this island and for the Lesser Antilles.Dumbardon-Martial Eddy. Découverte en Guadeloupe de la Dexiine Beskia aelops (Walker, 1849) (Diptera, Tachinidae, Dexiinae). In: Bulletin de la Société entomologique de France, volume 122 (3),2017. pp. 357-358

Quadrastichus erythrinae Kim : un redoutable ravageur pour les érythrines de Guadeloupe et de Martinique (Hymenoptera, Eulophidae, Tetrastichinae)

Quadrastichus erythrinae Kim, 2004, est signalé pour la première fois en Guadeloupe et en Martinique. Les dégâts sont considérables principalement sur Erythrina variegata var. fastigiata introduit il y a une trentaine d’années dans ces deux îles pour l’établissement des haies de protection en zones bananières. Les études menées à Hawaii ont montré que seule la lutte biologique pouvait contrôler cet Eulophidae. Dans l’immédiat la réutilisation de Dracaena fragrans en remplacement des érythrines est préconisée pour la mise en place des nouvelles haies.Quadrastichus erythrinae Kim, 2004, is reported for the first time in Guadeloupe and Martinique. Damages are particularly considerable to Erythrina variegata var. fastigiata introduced 30 years ago on these two Islands for the establishment of protection hedges in banana zone. The studies led to Hawaii showed that only the biological control could control this Eulophidae. At this time, replacing Erythrina by Dracaena fragrans is recommended for the establishment of new hedgerows

New records and behavioral observations for Grallipeza Rondani from Guadeloupe and Martinique (Diptera, Micropezidae, Taeniapterinae)

The genus Grallipeza Rondani, 1850, is recognized for the first time from French West Indies with the discovery of the Caribbean endemic species Grallipeza spinuliger (Cresson, 1926) from Guadeloupe and G. placidoides (Cresson, 1926) from Martinique. Males of both species are recorded as holding territories in male aggregation sites on low vegetation, and male-male agonistic interactions are described and illustrated by photographs.Nouvelles citations et observations comportementales de Grallipeza Rondani en Guadeloupe et en Martinique (Diptera, Micropezidae, Taeniapterinae). Le genre Grallipeza Rondani, 1850, est signalé pour la première fois aux Antilles françaises suite à la découverte de deux espèces endémiques de la région Caraïbe, Grallipeza spinuliger (Cresson, 1926) en Guadeloupe et G. placidoides (Cresson, 1926) en Martinique. La délimitation de territoires chez les mâles des deux espèces a été observée au sein de la végétation basse. Les relations agonistiques entre mâles sont décrites et illustrées à l’aide de photographies.Dumbardon-Martial Eddy, Marshall Stephen A. New records and behavioral observations for Grallipeza Rondani from Guadeloupe and Martinique (Diptera, Micropezidae, Taeniapterinae). In: Bulletin de la Société entomologique de France, volume 120 (1),2015. pp. 79-82

New records and behavioral observations for Grallipeza Rondani from Guadeloupe and Martinique (Diptera, Micropezidae, Taeniapterinae)

The genus Grallipeza Rondani, 1850, is recognized for the first time from French West Indies with the discovery of the Caribbean endemic species Grallipeza spinuliger (Cresson, 1926) from Guadeloupe and G. placidoides (Cresson, 1926) from Martinique. Males of both species are recorded as holding territories in male aggregation sites on low vegetation, and male-male agonistic interactions are described and illustrated by photographs.Nouvelles citations et observations comportementales de Grallipeza Rondani en Guadeloupe et en Martinique (Diptera, Micropezidae, Taeniapterinae). Le genre Grallipeza Rondani, 1850, est signalé pour la première fois aux Antilles françaises suite à la découverte de deux espèces endémiques de la région Caraïbe, Grallipeza spinuliger (Cresson, 1926) en Guadeloupe et G. placidoides (Cresson, 1926) en Martinique. La délimitation de territoires chez les mâles des deux espèces a été observée au sein de la végétation basse. Les relations agonistiques entre mâles sont décrites et illustrées à l’aide de photographies.Dumbardon-Martial Eddy, Marshall Stephen A. New records and behavioral observations for Grallipeza Rondani from Guadeloupe and Martinique (Diptera, Micropezidae, Taeniapterinae). In: Bulletin de la Société entomologique de France, volume 120 (1),2015. pp. 79-82

Les volailles pour un contrôle biologique des adventices dans les vergers

Introduction. Du fait des conditions tropicales humides, le contrôle des adventices est un poste important et permanent dans les dépenses d’un producteur de fruits aux Antilles. La pratique du désherbage chimique est à ce jour la plus économique, mais l’utilisation récurrente d’herbicides dans les vergers de la Martinique conduit à une érosion des sols et à une pollution des eaux. Pour pallier l’usage d’herbicides, nous avons testé l’association de volailles à un verger productif afin d’en contrôler l’enherbement. Matériel et méthodes. Le dispositif a été installé sur une parcelle de 700 m2 subdivisée en sept placettes de 100 m 2. Deux placettes ont constitué les traitements témoins ; elles ont été fauchées à la débroussailleuse. Chacune des cinq autres placettes a été soumise au pâturage de 5 oies pendant une semaine, puis au pâturage de 20 poulets pendant la semaine suivante, puis laissée sans volailles pendant trois autres semaines. Trois cycles de telles rotations ont été observés. La production de biomasse par groupe botanique (poacées, cypéracées et autres) dans les placettes expérimentales a été mesurée chaque semaine pendant les trois cycles (4 mois). Une fois par mois l’indice de recouvrement par groupe botanique a été relevé. Résultats. La biomasse totale de la strate herbacée a diminué sur les placettes pâturées, ce qui a permis le contrôle biologique des adventices pendant quatre mois. La diversité floristique a diminué à cause de la sélection opérée par les volailles pour leur alimentation et le couvert s’est homogénéisé par l’augmentation du pourcentage de la biomasse des cypéracées dans la biomasse totale. Cette famille peu appétible pour les volailles s’est ainsi étendue sur toutes les placettes pâturées. Discussion. Le pâturage des volailles, des oies en particulier, s’est révélé être une méthode efficace pour la maîtrise de l’enherbement en verger. Cependant, dans le cas d’une forte proportion d’espèces non appétibles dans la strate herbacée, d’autres méthodes de désherbage devront être combinées. L’installation d’une couverture herbacée composée d’un mélange de plantes de couverture adaptées à l’association verger et volailles ainsi qu’une meilleure gestion de la rotation des animaux devront être envisagées pour optimiser cette technique

Premier signalement de Chloronia antilliensis (Flint, 1970) en Martinique (Megaloptera, Corydalidae)

First record of Chloronia antilliensis (Flint, 1970) in Martinique (Megaloptera, Corydalidae). Only known from Dominica and Saint Lucia islands, Chloronia antilliensis (Flint, 1970) is reported for the first time in Martinique where it was collected during an entomological survey carried out in the Biological Reserve of Pitons du Carbet. This Lesser Antillean endemic species is related to the natural aquatic environments of mountain areas.Connue uniquement de la Dominique et de Sainte-Lucie, Chloronia antilliensis (Flint, 1970) est citée pour la première fois de la Martinique où elle a été collectée lors du programme d’inventaire entomologique de la Réserve biologique intégrale des Pitons du Carbet. Cette espèce endémique des Petites Antilles est inféodée aux milieux naturels aquatiques des massifs montagneux d’altitude.Dumbardon-Martial Eddy, Deknuydt Francis, Delvalée Jean-Paul. Premier signalement de Chloronia antilliensis (Flint, 1970) en Martinique (Megaloptera, Corydalidae). In: Bulletin de la Société entomologique de France, volume 123 (1),2018. pp. 73-75