58 research outputs found

    Is there such thing as a ‘Decadent Translator’?: The case of Georges Hérelle (1848–1935)

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    One never reads the biography of a translator. Translators do not seem to have a biography, their lives are of no interest to the general public and no-one seems to really care for them. Except, of course, if they are creators themselves, poets in their own right, who have endeavoured, here and there, and always for a great writer, to become translators. This is why Georges Hérelle’s personality seems so unique: he is a translator with a biography – and, moreover, his biography has largely determined his first steps in translation. Not that it is necessary to linger too much on his actual life, which has already been written about at length by Professor Clive Thomson. I shall touch only briefly on Hérelle’s biography, but the links between his life and his work as a translator and essayist (for he has also written a short essay on his own work as a translator), are still worth examining. Our intuition – or rather our initial intuition – is that his case offers a wonderful opportunity to explore what exactly translating decadence is, particularly in French, and what the possible definition of a decadent translator could be. Initial intuition, for this hypothesis of a decadent translator has become progressively questionable as Hérelle’s familiarity to us has increased. He has certainly translated decadent writers with commitment and passion: but was he a decadent himself? Our newborn doubts will be addressed here in five short sections. &nbsp

    "Ne me touchez pas!": Transgressions décadentes d’une parole biblique

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    By following the use made by playwrights and writers around 1900 of a famous biblical sentence (John XX, 16-17), this essay hopes to outline some major features of the decadent imagination and poetics in Europe. From Balzac onwards, Jesus' sentence to Mary Magdalene after his resurrection ("Do not touch me") is used on stage (Ibsen, Maeterlinck, Lorrain, Sardou, D'Annunzio) or by novelists (Rachilde) in the context of an encounter between the living and the dead. The famous sentenceis now very often pronounced by women on the stage - and thus reflects the threatening aggression of men, in the context of violence between the sexes. Far from conveying the Bible's message of hope and resurrection, the considered texts lead it astray on the paths of pessimism and despair. Yet their issue is not only philosophical. They also reveal the poetics of Decadence: pronounced only once in the Bible, the phrase becomes almost a leitmotif in the productions of 1900 and reveals a deep mistrust in the power of language. Profanation of the holy message, distortion of the Word, stammering pronunciation - some of Decadence's poetics and aesthetics are illuminated through the uses (and misuses) of this one single, but famous, sentence

    "Ne me touchez pas!": Transgressions décadentes d’une parole biblique

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    By following the use made by playwrights and writers around 1900 of a famous biblical sentence (John XX, 16-17), this essay hopes to outline some major features of the decadent imagination and poetics in Europe. From Balzac onwards, Jesus' sentence to Mary Magdalene after his resurrection ("Do not touch me") is used on stage (Ibsen, Maeterlinck, Lorrain, Sardou, D'Annunzio) or by novelists (Rachilde) in the context of an encounter between the living and the dead. The famous sentence is now very often pronounced by women on the stage - and thus reflects the threatening aggression of men, in the context of violence between the sexes. Far from conveying the Bible's message of hope and resurrection, the considered texts lead it astray on the paths of pessimism and despair. Yet their issue is not only philosophical. They also reveal the poetics of Decadence: pronounced only once in the Bible, the phrase becomes almost a leitmotif in the productions of 1900 and reveals a deep mistrust in the power of language. Profanation of the holy message, distortion of the Word, stammering pronunciation - some of Decadence's poetics and aesthetics are illuminated through the uses (and misuses) of this one single, but famous, sentence

    Haine du journalisme

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    Cocteau journaliste ? Pour un lecteur que les volumes du Passé défini accompagnent au quotidien – tout ensemble comme recueils de préceptes moraux, comme exempla de conduite à tenir, leçon de distanciation critique, potion consolatrice contre les agacements de la vie moderne, mais aussi comme introduction à la poésie de Cocteau et même à la poésie tout court – la formule est choquante, et presque douloureuse à lire. Quoi ? Le poète aurait lutté des années contre le journalisme, contre ses séi..

    Heimweh Belle Époque

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    Publié par Georges Eekhoud d’abord à tirage limité en 1895, puis, pour un plus large public deux ans plus tard au Mercure de France, le recueil Mes communions demeure, à quelque cent vingt ans de distance, l’un des plus saisissants, sinon le plus connu, de l’écrivain. Celui où s’entrelacent aussi, de la plus étroite façon, les deux fils qui font la singularité de l’auteur lorsqu’on le rétablit dans la vaste constellation du romanesque fin de siècle : d’une part, un naturalisme vigoureux, qui ..

    Le Louvre des objets fantastiques. À propos de Jean Fanfare de Paul d'Ivoi (1897)

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    International audienceThe Louvre is the site of a threefold challenge in Paul d’Ivoi’s novel Jean Fanfare (1897): pedagogical (a question of portraying it in a pleasing way for an adolescent audience); narrative (how to release a girl locked in a statue exhibited at the museum?); poetic (how to exploit the nineteenth-century fantastic to usher readers into the realm of modern museography?). From this threefold well of inspiration is born a thrilling narrative, which perhaps foreshadows Cocteau’s poetic imagination.Le Louvre est le lieu d’un triple enjeu dans le roman de Paul d’Ivoi Jean Fanfare (1897) : pédagogique (il s’agit de l’évoquer plaisamment pour un public adolescent) ; narratif (comment libérer une jeune fille enfermée dans une statue exposée au musée ?) ; poétique (comment exploiter le fantastique du XIXe siècle pour entraîner un lectorat sur les chemins de la muséographie moderne ?). De cette triple inspiration naît un récit palpitant, qui annonce peut-être l’imagination poétique de Cocteau

    Victorien Sardou, un siècle plus tard

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    Dans la deuxième moitié du xixe siècle, Victorien Sardou (1831-1908) fut l'ambassadeur officieux de la culture française à l'étranger, grâce notamment à sa muse Sarah Bernhardt, pour qui il écrivit sept pièces. En quarante ans de carrière, il parvint à déployer des talents variés : tour à tour, ou simultanément, auteur de féeries, de vaudevilles, de comédies de mœurs, de satires sociales, de drames historiques ou psychologiques, il fut aussi metteur en scène, décorateur à ses heures, agent littéraire et promoteur de spectacles. Un homme de théâtre, dans l'acception plurielle que l'expression recouvrait au xixe siècle, et jusqu'à Cocteau. Mais cet éclectisme, et plus encore le suffrage du grand public, valurent à l'auteur de solides inimitiés, et un mépris persistant. Ce n'est pas le moindre intérêt de son œuvre que d'avoir servi de repoussoir aux poètes et dramaturges de l'avant-garde, notamment symboliste. Aujourd'hui que l'on commémore le centenaire de la disparition de l'auteur, il est possible de jeter un regard renouvelé sur son œuvre - sur des spectacles qui marquèrent à maints égards l'apogée du xixe siècle au théâtre, mais qui, peu avant l'arrivée du cinéma, semblaient aussi annoncer le siècle à venir. Comment considérer, à un siècle de distance, la production de Sardou ? Et son travail de mise en scène ? Comment les articuler surtout avec la création théâtrale du xixe siècle finissant ? Et avec celle d'un xxe siècle que Sardou connut à peine ? Telles sont les questions développées par ce livre - le premier à projeter des feux croisés sur celui qui s'était tenu, durant un demi-siècle, au centre de la scène théâtrale européenne

    Dante mélodramatisé

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    Cet article poursuit et complète une réflexion sur Dante à la scène amorcée lors du colloque de Gargnano del Garda (12-15 juin 2013) : Guy Ducrey, « Entendre ou voir. L’Enfer sur scène autour de 1900 », in Les lieux de l’Enfer dans les lettres françaises, éd. par Liana Nissim et Alessandra Preda, Milan, LED Edizioni, 2014, p. 207-216. Qu’il s’agisse de sa biographie ou de son œuvre, mais peut-être plus encore des légendes qui les ont entourées toutes deux, Dante travaille les imaginations lit..

    Note sur le texte, son établissement et sur la datation des lettres

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    Composé par le prince d’origine roumaine Georges Greciano (1906-1976) dans les mois qui suivirent la mort de Cocteau en octobre 1963, Cocteau, l’opium aux trousses avait pour but de présenter l’origine, le développement et la brutale interruption d’une amitié épistolaire qui l’avait lié, l’espace d’une année, de septembre 1928 au début septembre 1929, avec le poète français. Établi à Bucarest, puis à Bratislava, il avait alors 22 ans, tandis que Cocteau atteignait une quarantaine douloureuse ..

    Le Mystère en devenir

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    Ill. 1 – Eugène Grasset, Un Mystère, dessin pour Paris illustré, no 43 : Le Théâtre à travers les âges, 1er mars 1886, p. 40. © akg-images – 89933. Le 1er mars 1886, la revue Paris illustré consacrait un numéro spécial au théâtre à travers les âges. Pour montrer les mystères médiévaux, auxquels deux pages étaient dédiées, elle s’adjoignait la collaboration du dessinateur et graveur suisse Eugène Grasset. Celui-ci offrait ici aux lecteurs, sous le sobre titre Un Mystère, [Ill. 1] une admirable..
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