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    Attitudes et pratiques religieuses en Suisse - 1988

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    Religion has greatly contributed to the constitution of a Swiss identity. To speak of religion today, it is therefore essential to put the current data in historical perspective. Compliance with this requirement is difficult. For we have excellent studies on the relationship between religious institutions and Swiss society, but we lack data to make comparisons over time with regard to the religiosity of individuals. This is often reconstructed from partial or individual documents, or even from impressions. This procedure is not unrelated to the diffusion of the notion of secularisation. However, if, for example, we can observe a decreasing influence of religion with regards to the status and role of the churches in Switzerland, such a judgment appears fragile when it comes to discussing the relationship of individuals to religion. The study carried out within the NRP 21 "Cultural Pluralism and National Identity" of the SNSF therefore pursues the following two main objectives: - to give, for the first time, a precise and ample picture of the religious situation in Switzerland; - to contribute to the theoretical discussion of the sociology of religion, polarized on the concepts of secularisation, individualisation, and recomposition of religion. In addition, the study compares the religious evolution in Switzerland with that seen elsewhere in Europe. By posing the problem within this broader framework, it is possible to better understand the change that is taking place and to measure the specificity of the Swiss case. For Switzerland is not immune to the broad process of recomposition of religion that is currently under way, even though the Christian tradition has retained a dominant position in this country. The theoretical basis of the research was influenced by the fact that the latter was carried out by a team of sociologists attached to two institutions rooted in distinct cultural traditions (language, confession, sociological theory). Thus the collaborators of the Swiss Institute of Pastoral Sociology (SPI), inspired by the functionalist theory of society developed by N. Luhmann, emphasized the processes of social differentiation and structural individualization that influence religion today. More concerned with a cultural approach to social reality, the collaborators of the Institute of Social Ethics (IES) of the FSPC and the University of Lausanne have endeavored to identify religious change by taking less account of the system than the actors who dispute the religious field. The collaboration of the two teams resulted in a rich and fruitful discussion around the theoretical concept of individualization.La religion a fortement contribué à la constitution d'une identité Suisse. Pour parler de la religion aujourd'hui, il est donc indispensable de mettre les données actuelles en perspective historique. Le respect de cette exigence est difficile. Car, si nous disposons d'excellents travaux sur les rapports entre institutions religieuses et société suisse, nous manquons de données pour opérer des comparaisons dans le temps en ce qui concerne la religiosité des individus. Celle-ci est souvent reconstruite à partir de documents partiels ou individuels, voire d'impressions. Cette procédure n'est pas étrangère à la diffusion de la notion de sécularisation. Or si une perte d'influence de la religion peut s'observer en ce qui concerne par exemple le statut et le rôle des Eglises en Suisse, un tel jugement paraît fragile quand il s'agit d'aborder les rapports qu'entretient l'individu avec la religion. La recherche réalisée dans le cadre du PNR 21 "Pluralisme culturel et identité nationale" du FNRS poursuit par conséquent les deux objectifs principaux suivants: - donner, pour la première fois, une image précise et ample de la situation religieuse en Suisse; - contribuer à la discussion théorique de la sociologie de la religion, polarisée sur les concepts de sécularisation, individualisation ou encore recomposition de la religion. Par ailleurs la recherche permet de comparer l'évolution religieuse en Suisse avec celle que l'on repère ailleurs en Europe. En posant la problématique dans ce cadre élargi, il est possible de mieux cerner le changement qui s'opère et de mesurer la spécificité du cas helvétique. Car la Suisse n'échappe pas au large processus de recomposition de la religion qui est en cours actuellement, même si dans ce pays la tradition chrétienne a conservé une position dominante. L'ancrage théorique de la recherche a été influencé par le fait que cette dernière a été menée par une équipe formée de sociologues rattachés à deux institutions enracinées dans des traditions culturelles (langue, confession, théorie sociologique) distinctes. Ainsi les collaborateurs de l'Institut suisse de sociologie pastorale (SPI), s'inspirant de la théorie fonctionnaliste de la société développée par N. Luhmann, ont mis l'accent sur les processus de différenciation sociale et d'individualisation structurelle qui influent sur la religion aujourd'hui. Plus attachés à une approche culturelle de la réalité sociale, les collaborateurs de l'Institut d'éthique sociale (IES) de la FEPS et de l'Université de Lausanne se sont efforcés de cerner le changement religieux en prenant en compte moins le système que les acteurs qui se disputent le champ religieux. La collaboration des deux équipes s'est traduite par une discussion nourrie et fructueuse autour du concept théorique d'individualisation
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