15 research outputs found

    The organic content of the bronze vases of the heroon of Paestum: new data for a new interpretation

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    The famous hypogaeum of the Greek city of Poseidonia (Paestum), excavated in 1954 and dated from the end of the VIth c. BCE, has been interpreted as a heroon based on the archaeological material retrieved. It encompassed 5 iron rods (obeloi) wrapped in a thick wool cloth, deposited on a wood table (trapeza) in the center, of 8 bronze vases (6 hydria; 2 amphoras) and of an Attic amphora with black figures, set along the north and south walls of the structure. The walls and the bottom of the bronze hydria and amphora revealed a thick and paste-like yellow-brown organic substance. Many researchers still interpret this substance as honey or the remains of honeycombs, which would have been offered as part of a heroic cult to the founder of the city. Yet, the different sets of analyses performed during the 1950s and 1980s, although they could not identify the nature of the fatty substance, had allowed to reject the honey hypothesis. New analyses took place recently within a research program led by the Jean BĂ©rard Centre in Napoli. The pollen analysis and organic analysis by GC-MS have brought concordant data. The chemical analyses did not reveal any wax or animal fat, nor oleoresin or plant pitch, but rather the markers of a siccative oil. The extracted pollen was dominantly that of Cannabaceae (eg. Cannabis / Humulus type). The interpretation of these intriguing findings is discussed.Il famoso ipogeo della cittĂ  greca di Poseidonia (Paestum), scavato nel 1954 e datato alla fine del VI sec. a.C., è stato interpretato come un heroon sulla base del materiale archeologico recuperato. Comprendeva cinque barre di ferro (obeloi) avvolti in uno spesso telo di lana, deposti su una tavola di legno (trapeza) al centro, otto vasi in bronzo (sei hydriai; due anfore) e un'anfora attica a figure nere, disposti lungo le pareti nord e sud della struttura. Le pareti e il fondo dell'idria e dell'anfora di bronzo rivelavano una sostanza organica densa e pastosa giallo-marrone. Molti ricercatori interpretano ancora questa sostanza come miele o resti di favi, che sarebbero stati offerti come parte di un culto eroico al fondatore della cittĂ . Tuttavia, le diverse serie di analisi effettuate negli anni '50 e '80, pur non potendo identificare la natura della sostanza grassa, avevano consentito di respingere l'ipotesi del miele. Nuove analisi sono avvenute di recente nell'ambito di un programma di ricerca guidato dal Centro Jean BĂ©rard di Napoli. L'analisi del polline e l'analisi organica mediante GC-MS hanno portato dati concordanti. Le analisi chimiche non hanno rivelato cera o grasso animale, nĂ© oleoresina o pece vegetale, ma piuttosto i marcatori di un olio siccativo. Il polline estratto era prevalentemente quello di Cannabaceae (es. tipo Cannabis/Humulus). L'interpretazione di questi intriganti risultati è discussa

    Une offrande de ciste dans une tombe carthaginoise (VIe-Ve s. av. J.-C.). Une approche interdisciplinaire alliant archéo-ethnobotanique et chimie organique analytique

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    Dans les collections du musée Fragonard à Grasse, un bloc de résine noire fortement odorant provenant d’une tombe carthaginoise du vie-ve s. av. J.-C., était étiqueté « labdanum » (résine de ciste), mais sans aucune documentation pour soutenir l’identification. L’absence de macrorestes végétaux obligeait à rechercher chimiquement les marqueurs conservés. Les lacunes et le manque d’exhaustivité de la littérature sur la chimie du genre, issue essentiellement de la parfumerie et de la pharmacognosie, conduisirent à échantillonner différentes résines de Cistus spp. La forte présomption, tirée de la littérature antique, de l’utilisation de plusieurs espèces en Méditerranée pour la période et la localisation de la trouvaille dictèrent le choix des espèces candidates analysées à partir de spécimens authentifiés botaniquement.Plus de 300 constituants chimiques, fractionnés suivant leur polarité puis analysés par chromatographie en phase gazeuse couplée à la spectrométrie de masse (GC-MS), ont été identifiés dans la résine archéologique, relevant essentiellement des sesquiterpènes, diterpènes et cires végétales. La comparaison chimique de sept résines fraîchement récoltées sur différentes espèces permit de définir les marqueurs communs spécifiques au genre Cistus. La confrontation des profils a permis de confirmer l’identification de Cistus ladanifer, fournissant ainsi, grâce à la collaboration entre chimistes et (ethno-)botanistes, la plus ancienne attestation d’utilisation de résine de ciste en Méditerranée.In the collections of the Fragonard Museum (Grasse, France), an odorous fragment of resin issued from a tomb in Carthago (6th-5th c. BC) was labelled labdanum (resin of Cistus), but without any documentation that sustained the identification. Because of the absence of plant macrorests, only the chemical research of molecular markers could yield new information. The lack of exhaustive and accurate data on the chemistry of the genus, the available information being based on perfumery and pharmacognosy research, led us to conduct new chemical studies on contemporary specimens. The high presumption based on ancient literature of the use of several species in the Mediterranean area for the period, as much as the localisation of the find, guided the selection of the Cistus spp. sampled among the candidates; all the botanical material was properly identified by local experts.More than 300 chemical constituents, purified according to their polarity and analysed by gas chromatography-mass spectrometry, were identified in the archaeological resin, mainly within sesqui- and diterpenoids, and vegetal waxes. The chemical comparison of seven resins within from different species allowed to define chemotaxonomical markers specific to the Cistus genus. The confrontation with the data obtained from the archaeological fragment confirmed it to be from Cistus ladanifer. The close collaboration between (ethno)botanists and chemists has led to confirm the use of Cistus resin in Mediterranean area, for the first time

    L’étude interdisciplinaire des parfums anciens au prisme de l’archéologie, la chimie et la botanique : l’exemple de contenus de vases en verre sur noyau d'argile (Sardaigne, vie-ive siècle av. J.-C.)

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    Les analyses de contenus organiques ne sont pas encore systématiques, mais sont de plus en plus sollicitées dans le cadre de problématiques liées aux activités de production, de transformation de matières premières, aux méthodes et pratiques de stockage, de transport, de conservation, de consommation, et aux rituels d’offrandes faites aux divinités et aux défunts. Cependant, l’intérêt et la fiabilité des données issues de ces analyses chimiques dépendent de nombreux facteurs qui tiennent autant au choix, au nombre, à la conservation des objets et structures à échantillonner, qu’aux protocoles de prélèvements et d’analyses qui doivent être définis en fonction de la problématique proposée par les archéologues. Les données obtenues se présentent sous la forme de marqueurs chimiques partiellement conservés qui permettent de proposer des identifications plus ou moins précises de matières d’origine animale et végétale, posant souvent des problèmes d’interprétation et invitant à reconsidérer certaines des hypothèses issues d’autres sources. Cette problématique sera éclairée par un exemple portant sur le camphre et tiré du programme Perhamo (Produits et Résidus Huileux Antiques de la Méditerranée Occidentale), qui a permis d’analyser plus de 200 prélèvements de contenus de vases et de structures que l’on considérait comme liés à la production, au stockage et à l’utilisation d’huile et de parfums. Les contenus de sept vases en verre sur noyau d’argile ont fait l’objet d’analyses chimiques et d’interprétations botaniques.The analyses of organic contents are not yet systematic but are increasingly used in order to document the production, transformation, transportation, conservation and consumption, especially funerary offerings and rituals, practices of antique organic materials. However, the relevance and accuracy of the data obtained depends upon the choices and the representativeness of the materials samples, as much as upon the conservation conditions of the vessels and the methodologies selected, which need to be designed according to the set of questions formulated by archaeologists. The results obtained are degraded chemical markers allowing more or less trustworthy interpretations of the vegetal and/or animal organic components. The steps involved and the issues raised will be analysed through two examples taken form the Perhamo (Products and Oily Residues of the Western Mediterranean) program. This research program has allowed for the analysis of more than 200 samples of organic contents of vases and structures, considered linked to the production, stocking and utilisation of oil and perfume in the Mediterranean. The contents of seven glass vases were the object of chemical analyses and botanical interpretations

    L’encens antique, un singulier à mettre au pluriel ?

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    L’encens est aujourd’hui un terme générique qui désigne divers produits aromatiques souvent commercialisés sous forme de poudres, cônes ou bâtonnets, parfois simples, plus souvent composés, destinés à être brûlés. Il peut être un support de méditation, un parfum d’ambiance ou destiné à chasser les mauvaises odeurs. Est-ce si moderne ? Existait-il de même dans l’Antiquité un ensemble composite « encens » également défini par sa fonction (matière à brûler) et regroupant en fait plusieurs matièr..

    L’huile de ben identifiée dans quatre amphores africaines de type Ostia LIX provenant d’Arles : difficultés d’interprétation

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    Analyses on four African amphorae of Ostia LIX type found in the Rhône river indicated the disparate presence of Ben oil, wine and milk. According to ancient texts, Ben oil is part of ointments and flavours structural composition, which flavouring compounds are fixed on vegetable oils. Presence on four samples of a dominant biomarker suite from this oil gives reason to consider it as a primary content. However, the natural range of Moringa sp. oil tree in Africa does not cover the area where amphora production is supposed to be located (Africa Proconsularis and more specifically the north western region of current Tunisia) and the hypothesis of extensive cultivation of the species at the time in the area would be far stretched. This paradoxical analysis, linked to the interpretation of Pompeii painted inscriptions (see Bonifay M. et al., in this volume), leads us to consider that the primary contents of Ostia LIX could be olives preserved in brine. The impossibility to identify the biomarkers of olives wholly preserved yields the hypothesis of Ben oil as secondary contents. In order to understand the zone where the amphorae were reused, the research was focused on areas within the natural range of Moringa sp. and, among those, particularly Egypt where the presence of Ostia LIX amphorae is significant and where the use of Ben oil is documented in the period. We have, thus, contemplated that, leaving from Thabraca, these amphorae which were in all probability redistributed from Rome, could be recycled in Egypt with Ben oil. Further chemical analyses from different contexts are needed to allow us to strengthen these temporary conclusions.Les analyses pratiquées sur quatre amphores africaines de type Ostia LIX trouvées dans le Rhône ont révélé la présence contrastée d’huile de ben, de vin et de lait. D’après les textes antiques, l’huile de ben entre dans la composition structurelle des onguents et parfums dont les substances aromatiques sont toujours fixées sur des huiles végétales. La présence, sur les quatre échantillons, d’une série de biomarqueurs dominants de cette huile ont conduit à envisager l’hypothèse d’un contenu primaire. Néanmoins, la répartition du Moringa sp., arbre à l’origine de cette huile, ne couvre pas le territoire où l’on situe actuellement la production de ces amphores (Afrique proconsulaire et plus spécialement la région nord-ouest de la Tunisie actuelle). Ce constat paradoxal, associé à l’interprétation des inscriptions peintes de Pompéi (cf. Bonifay M. et al., dans ce volume), nous a conduits à envisager que le contenu primaire des Ostia LIX pouvait être des olives conservées dans de la saumure. L’impossibilité d’identifier les biomarqueurs des olives, conservées entières, permettait alors de considérer l’huile de ben comme un contenu secondaire. Pour appréhender la zone de réutilisation de ces amphores, la recherche s’est concentrée sur les zones d’implantation du Moringa sp., et plus particulièrement en Égypte, où la présence des amphores de type Ostia LIX est significative. Nous avons envisagé qu’en partance de Thabraca, ces amphores, vraisemblablement redistribuées à partir de Rome, pouvaient être recyclées en Égypte avec de l’huile de ben. Seules des analyses chimiques complémentaires, issues de contextes différents, permettront de conforter ces conclusions provisoires.Djaoui David, Garnier Nicolas, Dodinet Elisabeth. L’huile de ben identifiée dans quatre amphores africaines de type Ostia LIX provenant d’Arles : difficultés d’interprétation. In: Antiquités africaines, 51,2015. pp. 179-187

    L’étude interdisciplinaire des parfums anciens au prisme de l’archéologie, la chimie et la botanique : l’exemple de contenus de vases en verre sur noyau d’argile (Sardaigne, VIe-IVe s. av. J.-C.)

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    International audienceLes analyses de contenus organiques ne sont pas encore systématiques, mais sont de plus en plus sollicitées dans le cadre de problématiques liées aux activités de production, de transformation de matières premières, aux méthodes et pratiques de stockage, de transport, de conservation, de consommation, et aux rituels d’offrandes faites aux divinités et aux défunts. Cependant, l’intérêt et la fiabilité des données issues de ces analyses chimiques dépendent de nombreux facteurs qui tiennent autant au choix, au nombre, à la conservation des objets et structures à échantillonner, qu’aux protocoles de prélèvements et d’analyses qui doivent être définis en fonction de la problématique proposée par les archéologues. Les données obtenues se présentent sous la forme de marqueurs chimiques partiellement conservés qui permettent de proposer des identifications plus ou moins précises de matières d’origine animale et végétale, posant souvent des problèmes d’interprétation et invitant à reconsidérer certaines des hypothèses issues d’autres sources. Cette problématique sera éclairée par un exemple portant sur le camphre et tiré du programme Perhamo (Produits et Résidus Huileux Antiques de la Méditerranée Occidentale), qui a permis d’analyser plus de 200 prélèvements de contenus de vases et de structures que l’on considérait comme liés à la production, au stockage et à l’utilisation d’huile et de parfums. Les contenus de sept vases en verre sur noyau d’argile ont fait l’objet d’analyses chimiques et d’interprétations botaniques

    Le divin encens du turibulum du magicien de Chartres (fin Ier-début IIe s. de notre ère)

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    International audienceThe bio-chemical analysis of the impregnation of the Chartres magician's turibulum provides access to the substances burned in the context of benevolent magical practices at the end of the 1st /beginning of the 2nd century AD in the capital Carnute. The joint presence of Boswellia sacra Flueck markers, the source of incense-oliban originating from the southern Arabian Peninsula or the Horn of Africa, associated with a wine libation, archaeologically illustrates the practice of praefatio in this type of context. At the same time, the detection of castor oil, which is more incongruous here, makes it possible to establish a link with Greco-Egyptian magical practices.L’analyse bio-chimique de l’imprégnation du turibulum du magicien de Chartres permet d’accéder aux substances brûlées dans le cadre de pratiques magiques bienveillantes à la fin du Ier /début IIe s. ap. J.-C. dans la capitale Carnute. La présence conjointe des marqueurs de Boswellia sacra Flueck, source de l’encens-oliban originaire du sud de la Péninsule Arabique ou de la corne de l’Afrique, associé à une libation de vin, illustre archéologiquement la pratique de la praefatio dans ce type de contexte. En parallèle, la détection d’huile de ricin, plus incongrue ici, permet de tisser un lien avec des pratiques magiques gréco-égyptiennes
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