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    La coopération transpyrénéenne : un modÚle de gouvernance de proximité ?

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    Dans le cadre de sa politique rĂ©gionale, l’Union EuropĂ©enne a rĂ©cemment appelĂ© Ă  une coopĂ©ration entre acteurs de proximitĂ© par son rĂšglement de 2006, parallĂšlement Ă  la crĂ©ation du GECT (Groupement EuropĂ©en de CoopĂ©ration Territoriale). L’objectif de cet article est de construire un modĂšle de reprĂ©sentation et d’évaluation de la gouvernance d’une frontiĂšre, en l’occurrence la partie orientale de la frontiĂšre transpyrĂ©nĂ©enne. Il s’agit aussi d’analyser la problĂ©matique du voisinage ou de la contigĂŒitĂ© entre espaces frontaliers avec la rhĂ©torique de la coopĂ©ration de proximité : comment se structurent ou non ces dynamiques ? Cet article s’articule en trois principaux points : une contextualisation et des Ă©lĂ©ments mĂ©thodologiques, complĂ©tĂ©s par une prĂ©sentation du pĂ©rimĂštre d’étude, ensuite les rĂ©sultats obtenus sur les types de frontiĂšres et les axes de coopĂ©ration.In the framework of its regional policy, the European Union has recently encouraged cooperation between local actors with the Regulation of 2006 on the creation of the EGTCs (European Groupings of Territorial Cooperation). The objective of this paper is to build a model of representation of a boundary (in this case the border crossing the Eastern Pyrenees) and of evaluation of its governance. It is also aims to examine the issue of neighbourhood or contiguity between border areas with the rhetoric of proximity cooperation: how are these processes structured (or not). The paper is divided into three main parts: contextualization and methodological elements, presentation of the study area, results on the types of borders and areas of cooperation

    La coopĂ©ration de proximitĂ© Ă  travers les rĂ©seaux interrĂ©gionaux : la LGV franco-espagnole, outil de l’émergence d’une gouvernance transfrontaliĂšre ?

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    International audienceHSR is effective between Barcelona and Perpignan since December 15, 2013, over twenty years after the Barcelona Olympics. Differentiated expectations between stakeholders on both sides of the border explain geopolitical tensions visible on the opening day of the line, between authorities from Madrid and Barcelona. However, this line is very symbolic, because the actual crossing of the Pyrenees, also allowing interconnectivity of the Franco-Spanish railway network. This paper aims at showing the actual and potential innovation in terms of coordination between stakeholders from various States for the implementation of a structuring device. In addition, there is the question of LGV as a tool for cooperation between border areas, both from the network cooperation impacts on the cooperation of "proximity". In the first part, the history and implementation of the LGV, particularly its border section between Perpignan and Barcelona, are explained. The second part returns to the concept of cross-border governance through lighting in terms of proximity. The third part analyzes the role of LGV as a tool of ‘proximities’ (in various ways) in cross-border governance.La LGV est effective entre Barcelone et Perpignan depuis le 15 dĂ©cembre 2013, une vingtaine d’annĂ©es aprĂšs les JO de Barcelone. Des attentes diffĂ©renciĂ©es des acteurs de part et d’autre de la frontiĂšre expliquent des tensions gĂ©opolitiques assez visibles le jour de l’inauguration de cette nouvelle infrastructure, entre autoritĂ©s de Madrid et gouvernement catalan. Toutefois, cette ligne est trĂšs symbolique non seulement du fait de la traversĂ©e actuelle de la chaine pyrĂ©nĂ©enne, mais Ă©galement en permettant une inter-connectivitĂ© entre deux systĂšmes ferroviaires jusqu’ici distincts. L’objectif de l’article est de montrer l’innovation effective et potentielle en termes de coordination entre acteurs de divers Etats pour la rĂ©alisation d’un Ă©quipement structurant. De surcroit, se pose la question de la LGV en tant qu’outil de la coopĂ©ration dite de proximitĂ©. Une premiĂšre partie de l’analyse porte sur l’historique et la mise en Ɠuvre de cette ligne, notamment sur le tronçon entre Barcelone et Perpignan. Une seconde partie de l’article est consacrĂ©e Ă  la notion de gouvernance transfrontaliĂšre par un Ă©claircissement en termes de proximitĂ©. La derniĂšre partie de l’analyse permettra d’évoquer le rĂŽle de la LGV en tant qu’outil des « proximitĂ©s » (selon plusieurs acceptions) dans le cadre d’une gouvernance multi scalaire

    Grande infrastructure de transport, coopĂ©ration transfrontaliĂšre et conflits : le cas de la LGV Perpignan – Barcelone

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    AprĂšs deux dĂ©cennies de discussions, le tronçon transnational de la LGV entre Paris et Barcelone a Ă©tĂ© inaugurĂ© en dĂ©cembre 2013. Il connecte l’Espagne au reste de l’Europe en permettant de dĂ©passer l'incongruitĂ© du diffĂ©rentiel historique d’écartement des voies. Cette section, au-delĂ  des obstacles topographique, technique et financier, a soulevĂ© des conflits. Les attentes diffĂ©renciĂ©es des acteurs nationaux, rĂ©gionaux et urbains, de l’espace transfrontalier catalan, expliqueraient le climat de tensions gĂ©opolitiques entre les autoritĂ©s de Madrid et de Barcelone, questionnant le rĂŽle de la dimension circulatoire dans la territorialisation d’une aire transfrontaliĂšre naissante. Ces conflits sont peut-ĂȘtre Ă©galement rĂ©vĂ©lateurs de l'articulation difficile de diffĂ©rentes logiques de gouvernance.After two decades of talks, the Trans Pyrenean section of a new high-speed line between Paris and Barcelona was officially opened in December 2013. Spain has from then been directly connected to the other European nations, bypassing the incongruous legacy of its specific gauge. Building the section proved difficult no only because of financial, technical or topographical problems, but also because it triggered conflicts. Geopolitical tensions arose between authorities in Madrid and Barcelona, since transport is deemed a key issue for the territorial framing of the nascent trans-border area, and expectations were vastly different for the actors operating at different levels, from city and region to the whole country. It also might be said that such conflicts put to light how difficult it is to combine different governing frameworks.Tras veinte años de negociaciones, el tramo transnacional de la LGV entre ParĂ­s y Barcelona se inaugurĂł en diciembre de 2013. Conecta España al resto de Europa al eliminar la diferencia histĂłrica en lo que concierne a la anchura de las vĂ­as de un paĂ­s a otro. MĂĄs allĂĄ de los obstĂĄculos que representan la topografĂ­a, las cuestiones tĂ©cnicas y las preocupaciones financieras, esta secciĂłn ha sido fuente de conflictos. Las expectativas diferenciadas de los actores nacionales, regionales y urbanos y del espacio transfronterizo catalĂĄn, podrĂ­an explicar el clima de tensiones geopolĂ­ticas entre las autoridades de Madrid y las de Barcelona, que ponen en tela de juicio el papel de la dimensiĂłn circulatoria en la territorializaciĂłn de una zona transfronteriza naciente. Los conflictos revelan quizĂĄ tambiĂ©n la difĂ­cil articulaciĂłn de las lĂłgicas de gobernaciĂłn divergentes

    Infrastructures de transports et conflits

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    Au dĂ©veloppement des infrastructures de transports s’attache un paradoxe qui, sans ĂȘtre nouveau, semble aller croissant : alors que les besoins d’une sociĂ©tĂ© d’hypermobilitĂ© appellent Ă  une amĂ©lioration constante, leur remise en cause n’a jamais Ă©tĂ© aussi systĂ©matique. L’actualitĂ© donne le tĂ©moignage rĂ©current des oppositions, parfois violentes, Ă  tel projet d’aĂ©roport, de tunnel, d’autoroute ou de LGV. Certes, les projets d’infrastructures de transport ne sont pas les seuls Ă  ĂȘtre le thĂ©Ăątre de telles manifestations. C’est le lot plus large de nombreux Ă©quipements du territoire dans le domaine de l’amĂ©nagement rural, de l’énergie ou du tourisme. Ceci Ă©tant, les infrastructures de transport cristallisent de fortes oppositions. On Ă©voque alors rapidement le phĂ©nomĂšne bien connu de nimby (Not In My BackYard ou « pas derriĂšre chez moi »). Sans doute est-ce vrai et sans doute ne doit-on pas toujours balayer d’une accusation d’égoĂŻsme socio-territorial cette rĂ©activitĂ© citoyenne. Mais les projets d’infrastructures de transport posent aussi des questions plus larges que celles d’un simple localisme paysager. Leur rejet interroge la pertinence d’une mobilitĂ© sans limite, faisant fi d’impacts environnementaux allant bien au-delĂ  de la sauvegarde d’un scarabĂ©e ou d’une grenouille, Ă©rigĂ©s comme autant de nouveaux totems d’une « nature » sacralisĂ©e. On pense Ă  la qualitĂ© de l’air notamment. À l’inverse, ces oppositions perdent de vue ­parfois la dimension Ă©conomique plus large de tel ou tel Ă©quipement, oubliant en outre que celui-ci peut Ă©galement ĂȘtre l’occasion de reposer les termes modaux de certaines mobilitĂ©s. La conflictualitĂ©, loin de n’ĂȘtre qu’une Ă©tape dilatoire, n’est-elle pas aussi un moment indispensable Ă  l’acceptabilitĂ© du projet voire Ă  son amĂ©lioration ? Ce numĂ©ro ne peut avoir la prĂ©tention d’embrasser la totalitĂ© de cette thĂ©matique. Par exemple, point de contributions autour des ports maritimes et des aĂ©roports. L’approche dominante par les infrastructures routiĂšres et ferroviaires permet nĂ©anmoins d’envisager le fond de la conflictualitĂ©. Dans la ligne Ă©ditoriale de la revue, les exemples dĂ©veloppĂ©s le sont dans le Sud-Ouest français et la pĂ©ninsule IbĂ©rique, laissant une place Ă  la question pyrĂ©nĂ©enne. Au fil de la dizaine d’articles sont ainsi envisagĂ©s plusieurs points de controverses ­autour du dĂ©ploiement du ferroviaire, qu’il s’agisse de LGV, au Pays basque, entre Perpignan et Barcelone, entre ­Bordeaux et Toulouse, ou de lignes plus classiques mais relançant l’hypothĂšse polĂ©mique d’un franchissement des ­PyrĂ©nĂ©es. Ce numĂ©ro est aussi l’occasion d’une mise au point sur la politique des infrastructures de transport, pour le moins surprenante, menĂ©e par les autoritĂ©s espagnoles. À une autre Ă©chelle, sont abordĂ©es des problĂ©matiques plus urbaines, qu’il s’agisse des hĂ©sitations entourant le dĂ©veloppement du vĂ©lo Ă  Saragosse, du dĂ©ploiement d’une nouvelle ligne de bus Ă  Toulouse ou, pour sortir du seul dĂ©placement de voyageurs, d’une rĂ©flexion autour de la logistique urbaine dans le centre-ville toulousain. Deux articles nous font quitter le ­Sud-Ouest europĂ©en, l’un abordant les dĂ©bats autour de l’agrandissement de la gare ferroviaire de GenĂšve, tandis que l’autre, trouvant un Ă©cho particulier avec les PyrĂ©nĂ©es proches, Ă©voque les contestations nĂ©es du projet du tunnel de base du Brenner dans les Alpes
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