5 research outputs found

    « Dans la nuit tamoule... » : le poète, la mort et l'ordre sacral des signes

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    « Où s'accumule l'ombreOurdir une nuit où nous couler » « Élégie pour Georges Pompidou » s'inscrit dans la tradition des grands textes sur l'amitié que nous ont laissés des écrivains comme Aristote, Cicéron, saint Bernard, saint Augustin, Montaigne, ou Mauriac. Et, dans la strophe VII, Senghor, ainsi qu'il le reconnaît, choisit involontairement l'Inde comme lieu de composition du poème. La strophe présente une situation particulière : torturé par l'insomnie, le sujet parlant se trouve dans la..

    Atelier béant : écriture et représentation dans La Poubelle de Pape Pathé Diop

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    Pourquoi, dans le cadre d’une civilisation de la pudeur, de la politesse exquise et du raffinement, choisir une poubelle comme objet de création littéraire ? S’il faut en croire le narrateur, « il suffit d’avoir de l’imagination ». Mais la réalité textuelle est beaucoup plus complexe... Dans ce roman, qui semble fonctionner comme un reportage sociologique, on peut légitimement réfléchir sur les significations philosophiques et symboliques de la poubelle. Mais, à travers cette contribution, no..

    Les langues du roman

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    Cet ouvrage s’interroge sur les faits et effets de langue dans le roman et sur les stratégies d’écriture mises en œuvre pour y intégrer le plurilinguisme. La cohabitation des langues et des niveaux de langue – ou, si l’on préfère, l’hétérogénéité langagière – apparaît en effet comme un enjeu esthétique fondamental du roman, dans sa volonté de rendre compte de la diversité du réel. Les études rassemblées ici par Lise Gauvin, dans le cadre des travaux du Groupe de recherche interuniversitaire sur les interactions langues/littératures, font souvent référence aux concepts élaborés par Mikhaïl Bakhtine et Édouard Glissant, à la forme polyphonique du roman et à la créolisation du monde. Elles s’intéressent à des auteurs, comme Joyce, Derrida ou Semprun, dont la langue d’écriture ne correspond pas toujours à leur langue maternelle. Elles traitent de littératures francophones - belge, sénégalaise, québécoise, acadienne et guadeloupéenne -, et du rapport variable qu’elles entretiennent avec leur particularisme langagier. Les Langues du roman constitue un recueil passionnant où les questions de littérature renvoient constamment à la situation d’un monde plurilingue, creuset des cultures et des langues ou nouvelle tour de Babel

    L’écriture et le sacré

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    Ce livre prolonge et approfondit les Collectifs Un autre Senghor (1999) et Sony Labou Tansi, le sens du désordre (2001) publiés dans la même collection de l'Axe francophone et méditerranéen du Centre d'étude du XXe siècle. Réunir des écrivains africains et antillais dans un même livre, c'est prendre au sérieux ce que Patrick Chamoiseau a souvent affirmé: il y a, entre eux, à la fois d'incontestables filiations en même temps que des problématiques culturelles et des poétiques très différentes. Le thème de l'écriture et du sacré permet de bien comprendre ces ressemblances et ces variations. Un premier contraste, classique, oppose Senghor à Césaire, le poète nostalgique du mythe et de l'épopée à celui des arrachements et des ruptures qui déchiffre le Sacré dans le cœur noir de la langue, dans les syncopes et les abruptions du rythme. Édouard Glissant et Patrick Chamoiseau, quant à eux, s'ils ne renient pas l'héritage de la négritude, leur part africaine, comme ils disent, font face à un danger plus contemporain et, au fond, plus difficile à combattre : celui d'un tarissement possible de la « diversalité » du monde, d'un désenchantement (qui œuvre au cœur même du symbolique et de la langue). L'écrivain retrouve alors une vocation fondamentalement romantique, dans une attention constante à la poïesis du monde et des mots: expérience d'un Sacré que l'œuvre, sans cesse, réinvente, en une nouvelle alchimie rimbaldienne du Verbe
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