33 research outputs found

    Des femmes et des livres

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    RenĂ© Magritte, dessin prĂ©paratoire Ă  l’encre de chine pour La Lectrice soumise (s. d. ; 1928 ?) (Coll. MusĂ©es royaux des Beaux-Arts de Belgique) © MusĂ©es royaux des Beaux-Arts de Belgique, Bruxelles / photo : J. Geleyns – Ro scan. © ADAGP, Paris, 2016 « Des livres, des livres, des livres
 De nouveaux livres encore ! Qu’est-ce qu’on peut bien trouver lĂ -dedans ? » Virginia Woolf Des femmes qui lisent, dans l’art ? On ne les compte plus, elles sont aussi nombreuses que les lectrices des biblio..

    Jules Romains' Vision of a United Europe in Interwar France: Legacy and Ambiguities

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    The interwar period in Europe was characterised by a multi-faceted movement in favour of European integration. After the slaughter of the First World War, many intellectuals, writers, industrialists and politicians brought the idea of European unity to the fore and engaged in various actions, from setting up organisations to lobbying governments, to promote the unification of Europe. Much research has been carried out on the leading figures of these pro-European activities but amongst the wealth of this period other actors have tended to be forgotten. Such is the case with the French writer Jules Romains, who not only coined “Europeanism”, the word that would define the whole movement in favour of Europe, but who also actively participated in promoting a united Europe. This article seeks to introduce and discuss Romains’ ideas on Europe. It will demonstrate that his vision was very coherent within the framework of his Unanimist philosophy but was undermined by serious ambiguities. It will also demonstrate that his ideas are of great interest for what they reveal about the interwar period in France and Europe, what they bring to the genealogy of the European project, as set up after the Second World War, and for the ambiguities at the core of his concept of Europe, which are still very much at the heart of many of today’s debates about the European Union

    Prologue. Claudel et l’origine de l’Europe en littĂ©rature ou De l’art de devenir un grand EuropĂ©en

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    Maintenant, sur une immense terrasse d'Elsinore, qui va de BĂąle Ă  Cologne, qui touche aux sables de Nieuport, aux marais de la Somme, aux craies de Champagne, aux granits d'Alsace, l’Hamlet europĂ©en regarde des millions de spectres. Mais il est un Hamlet intellectuel. Il mĂ©dite sur la vie et la mort des vĂ©ritĂ©s. Il a pour fantĂŽmes tous les objets de nos controverses ; il a pour remords tous les titres de notre gloire ; il est accablĂ© sous le poids des dĂ©couvertes, des connaissances, incapable..

    Chapitre IV. Le songe d’une aprĂšs-midi de printemps ou Vers la fin du mythe europĂ©en ?

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    Nous sommes allĂ©s dans leur petit thĂ©Ăątre : nos auteurs dramatiques Ă©laborent pour l'Europe un nouvel art. Joyce : Ulysse. Toute la magie d'exister aura passĂ© dans une seule poitrine quand les temps se seront refermĂ©s. Et cela sera tout prĂšs d'un grand cri, d'une source de voix humaine. Qu'est-ce qui m'empĂȘcherait de croire au rĂȘve du thĂ©Ăątre quand je crois au rĂȘve de la rĂ©alité ? Et je veux avec l'hiĂ©roglyphe d'un souffle retrouver une idĂ©e du thĂ©Ăątre sacrĂ©. Artaud : Le ThĂ©Ăątre de SĂ©raphin. ..

    Chapitre I. Claudel, un poĂšte au cƓur de l’Europe ou Le drame claudĂ©lien comme invention littĂ©raire de l’Europe

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    Les hommes blancs ne connaissaient plus le bonheur, ils Ă©taient uniquement poussĂ©s par une grande inquiĂ©tude intĂ©rieure et incapables de se dĂ©couvrir un but, ils s'entre-dĂ©chiraient sans cesse dans de nouvelles guerres. C'Ă©tait grande dĂ©tresse parmi les peuples blancs qui submergeaient le monde de leurs victoires et de leurs dĂ©couvertes. D'oĂč viendraient la paix, l’amitiĂ©, l'amour ? Döblin : Le Tigre bleu. "Mais qu'est-ce que toute cette ancienne splendeur", fit-il, transportĂ© dans une obscur..

    « La joyeuse apocalypse » selon Hermann Broch : Les Somnambules, La Mort de Virgile et Les Irresponsables

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    Dethurens Pascal. « La joyeuse apocalypse » selon Hermann Broch : Les Somnambules, La Mort de Virgile et Les Irresponsables. In: Littératures 34, printemps 1996. pp. 145-170

    Une source mĂ©connue de Belle du Seigneur d’Albert Cohen : Spiritisme de Sardou

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    La littĂ©rature comparĂ©e est dĂ©cidĂ©ment la science de toutes les surprises. Alors que rien ne semble disposer certaines rencontres Ă  se faire entre les textes, le bonheur de la coĂŻncidence convie le lecteur Ă  un aveu de faiblesse qui est en mĂȘme temps une reconnaissance infinie envers ses lectures. Comment, la comparaison d’une Ɠuvre et d’une autre ne serait lĂ©gitime qu’à la condition d’une rĂ©fĂ©rence intertextuelle explicite, et valable qu’au prix d’un laborieux repĂ©rage d’indices ? Sans doute..

    Le valet maßtre du jeu : une démiurgie scénique

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    Dethurens Pascal. Le valet maßtre du jeu : une démiurgie scénique. In: Littératures 39, automne 1998. pp. 129-151

    Claudel et l’avĂšnement de la modernitĂ©

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    Ce livre est une Ă©tude de l’Ɠuvre poĂ©tique et dramatique de Paul Claudel tout au long de la recherche, qu’il a menĂ©e de l’aube du xxe siĂšcle Ă  l’explosion de la Seconde Guerre mondiale, d’une approche et d’une dĂ©finition de la modernitĂ©. Aujourd’hui que cette interrogation paraĂźt (dit-on) caduque, le champ de l’exploration et de la dĂ©couverte – celui, infini, de la lecture – peut d’autant mieux se parcourir et s’offrir, comme le dramaturge l’a souhaitĂ©, Ă  la façon d’un inĂ©puisable spectacle. Ce spectacle de la modernitĂ©, Claudel lui a donnĂ© pour nom Europe. À l’ñge oĂč le glorieux mythe baudelairien et rimbaldien du nouveau a perdu de ses splendeurs et oĂč. Ă  la suite de la thĂ©orie spenglerienne du dĂ©clin de l’Occident, la plupart des contemporains du dramaturge ont cru voir et voulu dire les "derniers feux" et les "pĂąles scintillements" (S. Zweig) de la culture europĂ©enne, Claudel seul ou presque a exaltĂ© la vocation du vieux continent en proie au doute et d’oĂč le sacrĂ© s’est enfui. "Je serai le premier grand poĂšte EuropĂ©en", a-t-il Ă©crit au faĂźte de ses rĂ©flexions sur la poĂ©sie et alors qu’il inventait, avec sa somme thĂ©Ăątrale Le Soulier de satin, une dramaturgie inouĂŻe. InouĂŻe en ceci qu’elle a rĂ©pondu, non Ă  la grĂące de l’arbitraire ainsi que l’ont fait de leur cĂŽtĂ©, eux aussi issus du symbolisme, Hofmannsthal, T.S. Eliot, Maeterlinck. Pessoa, Rilke, W.B. Yeats ou ValĂ©ry, mais Ă  la faveur du texte littĂ©raire, Ă  la grande Ă©nigme de notre sphynx moderne : Ă  quoi bon Ă©crire quand le monde croule ? L’Europe a incarnĂ© la modernitĂ© claudĂ©lienne : le mythe des temps modernes sera supranational, sous le triple rapport de l’art, de la mĂ©taphysique et de la religion, ou ne sera pas. À la lumiĂšre du grand thĂ©Ăątre du monde tel que le dramaturge en a fixĂ© les structures, une nouvelle culture a trouvĂ© de quoi advenir, qui a reçu la fraĂźcheur et l’immĂ©morial en partage. Car il faut croire avec Claudel Ă  la culture europĂ©enne. Par elle la crĂ©ation (celle d’un poĂšme, d’une route ou d’une cathĂ©drale) pourra faire partie pour toujours des archives indestructibles de l’humanitĂ©, la pensĂ©e (celle de saint Augustin, de Dante ou de Briand) sera sans cesse relancĂ©e, et le sens ne fera jamais dĂ©faut. VoilĂ  la scĂšne : celle de l’homme enfin soustrait au hasard
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