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    Les agents de sécurité privée doivent-ils respecter les droits conférés par la Charte canadienne des droits et libertés ?

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    De plus en plus nombreux, les agents de sécurité privée accomplissent de nos jours des tâches variées dans un éventail d’endroits : patrouille de sécurité dans les centres commerciaux, contrôle des accès dans les complexes résidentiels, transport de détenus au palais de justice et ainsi de suite. Malgré l’étendue de leurs actions, les agents de sécurité privée travaillent dans un quasi-vide juridique. Non seulement la loi provinciale supposée régir leurs activités professionnelles est désuète, mais, de surcroît, la qualification juridique de leurs fonctions est marquée par l’ambiguïté. Car s’ils agissent pour le compte d’un employeur privé, il reste qu’en pratique les agents de sécurité participent au maintien de l’ordre social, noyau dur de l’action étatique publique. Les chevauchement entre les secteurs public et privé sont multiples et le travail effectué par les agents de sécurité pour un employeur privé est toujours susceptible de verser dans la sphère publique, au soutien d’une accusation criminelle. Dans ce contexte, faut-il astreindre les agents de sécurité privée au respect de la Charte canadienne des droits et libertés ? La jurisprudence a connu bien des tergiversations à cet égard. Au commencement, les tribunaux ont eu tendance à affirmer les droits constitutionnels du citoyen dès son arrestation, peu importe si la personne ayant procédé à l’arrestation était un agent public ou privé. Cependant, la jurisprudence récente de la Cour suprême du Canada rappelle que la Charte ne s’intéresse qu’aux actions étatiques, tant et si bien que son application demeure tributaire de l’intervention policière.In ever increasing numbers, today’s private security agents are performing varied tasks in a wide variety of places : security patrols in shopping malls, monitoring access to residential complexes, transporting prisoners to and from courthouses, etc. Despite the scope of their activities, private security agents work in a near-legal vacuum. Not only is the provincial statute obsolete that is supposed to govern their professional activities, but by stretching the point even further, the legal qualification of their duties is loaded with ambiguity. They act on behalf of a private employer, yet in practice, security agents are participating in the maintaining of social order, the very core of public State activity. Overlaps between the public and private sectors are numerous and the work performed by security agents is always likely to fall within the public domain, supported by a criminal accusation. Within this context, must private security agents be made to comply with the Canadian Charter of Rights and Freedoms ? Court decisions have, in this respect, shifted back and forth over the years. At the outset, courts tended to assert the citizen’s constitutional rights upon arrest, regardless if the person who made the arrest was a public or a private agent. In recent decisions, the Supreme Court of Canada has, however, called attention to the fact that the Charter is only interested in State actions, to such extent that its application remains subject to police actions

    Sexe, adolescence et populisme pénal… ou comment la différence d’âge est devenue un crime

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    La hausse de l’âge du consentement sexuel a été présentée comme une mesure de protection des jeunes. Pourtant, ceux-ci étaient déjà protégés contre les abus et l’exploitation sexuels. L’effet concret de la modification législative est ailleurs : désormais, les contacts sexuels consentis entre adultes et adolescents sont interdits. Or les données publiées sur le sujet démontrent que les jeunes ont une vie sexuelle active et que leurs relations intimes avec des adultes, dans un contexte de relative égalité, peuvent s’avérer positives. La criminalisation de la sexualité adolescente est un risque réel. La hausse de l’âge du consentement permet toutefois au législateur d’affirmer à peu de frais une action politique contre les « prédateurs sexuels ». Selon les auteures, cette action s’inscrit clairement dans une perspective populiste.In recent amendments to the Criminal Code, raising the age of sexual consent was presented as a means for protecting adolescents. Yet adolescents were already protected from abuse and sexual exploitation. The real effect of the legislative amendments is to be found elsewhere : namely that consensual sexual contacts between adults and adolescents are forbidden. Data published on this subject show that teenagers have an active sexual life and that their intimate relations with adults within a context of relative equality sometimes prove to be positive. The criminalization of adolescent sexuality presents a genuine risk. Meanwhile, by raising the age of consent, the legislator claims — at little cost — to be taking political action against “sexual predators.” The authors demonstrate that this represents a clear example of “penal populism.

    Les mesures privatives de liberté dans les centres de réadaptation pour jeunes : un urgent besoin d'examen des pratiques et des politiques en fonction du respect des droits

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    La réalité de l'enfermement des jeunes est multiple. Lorsqu'un jeune est hébergé dans un centre fermé de réadaptation, il subit une première forme de privation de liberté. Sa liberté pourra par la suite être réduite davantage par l'application de différentes mesures disciplinaires ou cliniques: par exemple, programme d'encadrement intensif, arrêt d'agir, isolement, mise en retrait. Nous nous proposons d'explorer dans le présent texte ces différentes formes de privation de liberté et de voir dans quelle mesure les jeunes jouissent des droits fondamentaux reconnus à toute personne privée de liberté, garantis dans les instruments internationaux des droits de la personne et dans les chartes canadienne et québécoise. L'analyse des textes juridiques et des politiques pertinentes nous porte à croire que les droits des mineurs détenus, pour ce qui est des mesures privatives de liberté, disciplinaires ou éducatives, ne sont pas respectés dans les centres de réadaptation. Les mesures disciplinaires se confondent avec les mesures dites « cliniques ». À ce titre, elles échappent à toutes les garanties procédurales entourant le processus disciplinaire pour être laissées à la discrétion quasi absolue des autorités. La notion de « droits » semble perçue comme étant antinomique par rapport à l'objectif de réhabilitation lié à la détention des mineurs.The reality underlying the detention of young people is a multifarious one. When a young person is admitted to a closed rehabilitation centre, he or she experiences a first level of constrained liberty. Thereafter, his or her freedom can be further restricted by applying various disciplinary or clinical measures such as intensive supervision programs, time-out, isolation. In this paper, we attempt to document these various forms of limited freedom and observe to what extent young people continue benefiting from the basic rights that are recognized for all people whose freedom is controlled yet guaranteed by international conventions and by the Canadian and Quebec charters protecting human rights. The analysis of relevant legal and political texts leads us to believe that the rights of detained minors as regards measures restraining freedom or imposing disciplinary or educational actions, are not respected in rehabilitation centers. The line separating disciplinary from so-called clinical measures becomes blurred. In these circumstances, the procedural guarantees that underpin the disciplinary process are overridden by the near absolute discretionary powers of authorities. The concept of« rights » would seem to be perceived as contrary to the objective of rehabilitation linked to young people's detention

    Conservation Evaluation of Pacific Rhododendron, Rhododendron macrophyllum, in Canada

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    In Canada, Pacific Rhododendron (Rhododendron macrophyllum) is restricted to the Skagit River drainage and southeastern Vancouver Island in southwestern British Columbia. These populations represent the northern limits of the species, which ranges south to northern California. In British Columbia, Rhododendron macrophyllum is usually associated with coniferous forests. Until recently this species was considered to be rare. Results of this study indicate that the populations in the Skagit River watershed are large, extensive and mostly contained in protected areas, thus the species is not considered to be at risk in Canada at this time
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