125 research outputs found

    Systèmes culturels et technologie : histoire de la machine à laver

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    Les politiques linguistiques en Alsace et la régression du dialecte

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    La langue majoritairement parlée en Alsace depuis les invasions barbares est un dialecte germanique et la frontière linguistique avec les langues romanes n’a pas varié depuis un millénaire. Mais, depuis trois siècles, les vicissitudes historiques ont imposé aux Alsaciens tantôt le français, tantôt l’allemand comme langue officielle. Cette instrumentalisation de la langue, devenue enjeu politique, date en France de la Révolution et, du côté allemand, de 1848. Sous l’Ancien Régime l’Alsace, rattachée à la France lors des traités de Westphalie (1648), se voit imposer le français dans l’administration. C’est la langue de l’armée, des fonctionnaires immigrés et de l’aristocratie. Le peuple continue de parler le dialecte, surtout en milieu rural. La Révolution, par souci d’égalité nationale et méfiance pour la « langue de l’ennemi », impose sans succès l’usage du français à l’école primaire. Notre idiome restera la « langue des riches ». Il faudra attendre l’annexion à l’Empire Allemand (1870-1918) pour voir apparaître une politique linguistique plus coercitive. L’allemand est imposé dans l’administration, dans l’enseignement, et dans tous les aspects de la vie publique (état civil, nom des localités, nom des rues, enseignes, presse, édition…). Cette germanisation s’impose rapidement du fait de la proximité linguistique du dialecte (Elsässerditsch) et de l’allemand standard (Hochdeutsch). Lors du retour de l’Alsace à la France, le gouvernement imposa l’usage du français, surtout dans l’enseignement, politique interrompue pendant la période nazie (1940-1944), où l’allemand fut de nouveau la seule langue tolérée. Après 1944 se mit en place, à nouveau, une politique brutale de francisation. Le dialecte et l’allemand furent frappés d’indignité nationale et il devint « chic de parler français ». Les enquêtes linguistiques récentes de l’INSEE (Nicole Seligman) et du CNRS (Marie- Noële Denis et Calvin Veltman) ont constaté que le français avait gagné peu à peu toutes les zones géographiques et toutes les couches sociales. Les adolescents, garants de l’avenir de la langue régionale, ne parlent plus aujourd’hui que très peu le dialecte entre eux. L’heure est maintenant venue, pour les responsables politiques, de protéger cet élément fondamental de l’identité alsacienne

    The evolution of regional language maintenance in Southern Alsace and Northern Catalonia: A longitudinal study of two regional communities

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    This chapter revisits two regional language situations that were examined by the authors in the early 1990s: Catalan and Alsatian. Questionnaire surveys were conducted in Alsace and Roussillon, to gauge usage of and attitudes towards the two languages. The findings were analysed in terms of ethnolinguistic vitality and of Fishman’s 1991 model of Reversing Language Shift, concluding that the future was cautiously optimistic, largely due to changing attitudes across Europe. Nearly a quarter of a century later, a longitudinal study of the two communities seeks to evaluate how the situation has changed. Using recent quantitative data, combined with a review of the linguistic landscape, the chapter reassesses the situation and offers a balanced and comparative analysis of the way in which the two linguistic areas have evolved over the last 25 years

    Arnold Van Gennep, Les jeux et les sports populaires de France

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    Le texte reproduit ici témoigne de l’ancienneté de la réflexion des anthropologues sur un sujet, à une époque où l’on parlait plus volontiers de folklore que d’anthropologie sociale et culturelle. Ce petit livre devait être proposé aux éditions Stock en 1925 sous la forme d’un ouvrage grand public. La publication n’a pas abouti et le manuscrit est resté inachevé dans les archives de l’auteur, où il fut redécouvert en 2012. Arnold Vaan Gennep « ne traite là que les jeux de plein air français… ..

    La cuisine alsacienne

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    Denis Marie-Noële. La cuisine alsacienne. In: Revue des sciences sociales de la France de l'Est, N°4, 1975. pp. 31-32

    La famille aujourd’hui et demain

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    Die Familie wird heute noch von vielen Soziologen als Kernstück und Lern-grundlage des sozialen Lebens betrachtet. Die größten Pessimisten sagen seit über 100 Jahren das Ende der Familie voraus, während die größten Optimisten ihre Veränderungen und wieder-holten Anpassungen an die Modernität als Zeichen von Lebendigkeit interpretieren. Die herkömmliche Form von Ehe und Familie werden ernshaft in Frage gestellt. Doch die sinkende Zahl der Eheschließungen bedeutet nicht das Ende der Zweisamkeit. Die Ehe-Schließung als amtlicher Vertrag und soziale Handlung hat ihre Notwendigkeit verloren, doch ist das gemeinsame Leben noch nicht aufs Spiel gesetzt und bleibt die Grundlage des idealen Familientypus.The family is still considered by numerous sociologists as the basic unit for an initiation into social life. For more than a century the most pessimistic people have been foreseeing ; the disappearance of the family structure whereas the optimistic take its drifts and successive adaptations to modernity for a sign of vitality. Marriage and family, in their traditional forms, are seriously jeopardised. But the decrease in the number of marriages is not synonymous with the end of life in couple. Marriage, as a judicial and social act, has lost its necessity. So life in couple is not at stake and it is still considered as the basic element of the ideal family modelLa famille est encore considérée par de nombreux sociologues comme la cellule de base et d’apprentissage de la vie sociale. Les plus pessimistes prédisent depuis plus d’un siècle la fin de la famille alors que les plus optimistes interprètent comme un signe de vitalité ses dérives et adaptations successives à la modernité. Le mariage et la famille, dans leur forme traditionnelle, sont sérieusement remis en question. Mais la baisse de la nuptialité ne signifie pas la fin de la vie à deux. Le mariage, en tant qu’acte juridique et social, a perdu sa nécessité mais la vie en couple n’est pas encore remise en cause et reste à la base du modèle de la famille idéale.Denis Marie-Noële. La famille aujourd’hui et demain. In: Revue des sciences sociales, N°28, 2001. Nouve@aux mondes ? pp. 117-122

    Les étrangers en France : données chiffrées et cas de l’Alsace

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    Ausländer in Frankreich : Zahlendaten im Fall Elsass Die Tatsache, dass Fremde in Frankreich leben, ist das Ergebnis einer langen Geschichte, deren sichtbarste und prestigereichste Seite die Touristen und Studenten darstellen. Andererseits gibt es die „Gastarbeiter“ oder «Einwanderer» , die 2004 4.310.000 Menschen zählen, das sind 7,4 % der Inlandsbevölkerung. Im Zuge des 1974 erfolgten Anwerbestopps und der Erfordernisse der Familienzusammenführung wurde die Migrantenbevölkerung zunehmend weiblicher und jünger. Aber ihre Arbeitsbedingungen bleiben schwierig, sie übernehmen die schlechter bezahlten Arbeiten und haben mit höherer Arbeitslosigkeit zu kämpfen als die restliche Bevölkerung. Das Elsass hat im Verhältnis mehr Ausländer aufgenommen als andere französische Regionen. Diese konzentrieren sich zwar im Wesentlichen auf die drei großen Städte Strasbourg, Mulhouse und Colmar, sind aber auch in den übrigen Teilen des Elsass anzutreffen. Die große türkische Gemeinde stellt auch eine regionale Besonderheit dar.Foreigners in France : data and the case of Alsace The presence of foreigners in France stems from a long history where tourists and students represent the most prestigious facet. On the flip side of the coin, the so-called “immigrant population” must be taken into account, representing 4,310,000 individuals in 2004, i. e. 7.4% of the population in mainland France. With the end of immigration for labour purposes in 1974 and the need to reunite families, the result is that this population has become younger and more feminine. Yet working conditions remain hard, for jobs of lesser standing, and unemployment is higher than in the rest of the population. Alsace is one of the French regions that opened its doors to a high number of immigrants. One marked feature is that although they are mainly concentrated in the 3 large towns of Strasbourg, Mulhouse and Colmar, they are nonetheless also widespread throughout the territory. The presence of a large Turkish community is another regional feature.La présence des étrangers en France est le résultat d’une longue histoire où les touristes et les étudiants représentent la face la plus prestigieuse. Au revers, il faut compter avec ce que l’on appelle «la population immigrée» qui représentait en 2004 4 310 000 individus, c’est à dire 7,4 % de la population métropolitaine. L’arrêt de l’immigration de main d’œuvre en 1974, et les nécessités du regroupement familial, ont entraîné la féminisation de cette population et son rajeunissement. Mais ses conditions de travail restent difficiles, dans les emplois les moins valorisés, et le chômage plus élevé que dans le reste de la population. L’Alsace est l’une des régions françaises qui a accueilli le plus d’immigrés. Ils se distinguent par leur forte concentration dans les trois grandes villes de Strasbourg, Mulhouse et Colmar, mais aussi par leur dispersion sur tout le territoire. La présence d’une importante communauté turque constitue aussi une particularité régionale.Denis Marie-Noële. Les étrangers en France : données chiffrées et cas de l’Alsace. In: Revue des sciences sociales, N°42, 2009. Étrange étranger. pp. 12-17

    Vincent Lemire, Jérusalem 1900, la ville sainte à l’âge des possibles

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    Vincent Lemire, qui dirige le projet européen « Open Jérusalem », visant à rassembler et organiser les archives municipales disponibles dans toutes les langues sur l’histoire contemporaine de Jérusalem, a eu accès à des documents qui lui ont permis de renouveler l’historiographie de cette ville, au cœur des conflits actuels. Ces pages oubliées renouvellent la vision commune que les historiens ont développée jusqu’à présent sur la ville sainte, à la fin du xixe et au début du xxe siècle. Lion ..

    L’émigration alsacienne au Canada

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    Jamais très importante, mais continue depuis le XVIIIe siècle, l’émigration des Alsaciens au Canada est due à des causes à la fois religieuses, politiques et économiques, sans oublier l’extrême mobilité d’une population qui vit dans une région de passage. Il s’agit d’une émigration rurale, de familles modestes mais non pauvres, qui acceptent des conditions de transport souvent pénibles, d’abord par bateau sur le Rhin, vers les ports de la Mer du Nord, puis par chariot et par chemin de fer jusqu’au Havre qui devient, au milieu du XIXe siècle, le grand port d’émigration vers le Nouveau Monde. Une fois sur place, les émigrants alsaciens s’installent dans des lieux bien déterminés. De plus, cette émigration présente des caractères spécifiques. La religion y joue un rôle important à divers titres. La présence, surtout dans les villes, d’anciens soldats des guerres inter-coloniales entre les États-Unis, la France et l’Angleterre est une autre originalité. Enfin, depuis la fin du XIXe siècle, il s’agit, dans bien des cas, d’une 2e ou 3e émigration de populations d’origine alsacienne installées depuis plus ou moins longtemps aux États-Unis, ou bien dans les provinces austro-hongroises voire en Ukraine.Denis Marie-Noële. L’émigration alsacienne au Canada. In: Le peuplement européen des Amériques (XVIIe-XXe siècle). Actes du 133e Congrès national des sociétés historiques et scientifiques, « Migrations, transferts et échanges de part et d’autre de l’Atlantique », Québec, 2008. Paris : Editions du CTHS, 2012. pp. 134-148. (Actes des congrès nationaux des sociétés historiques et scientifiques, 133-6

    Les souvenirs de conscription en Alsace : images dĘĽun culte patriotique et domestique

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    Depuis l’institution du service militaire obligatoire (loi Jourdan 1798) et du tirage au sort (1804) jusqu’à sa suppression en 1871, se développe en Alsace la coutume qui consiste à suspendre dans la salle commune de la maison familiale, parmi les images pieuses, un « souvenir de conscription » où le numéro tiré au sort par le conscrit, lors du conseil de révision, compose l’élément central d’un tableau naïf, d’inspiration populaire. Les souvenirs de conscription utilisent toutes les techniques de l’imagerie populaire. La plupart sont peints à la main sur papier, à la gouache ou à l’aquarelle. D’autres, moins nombreux, sont gravés dans une plaque de bois ou marquetés. D’autres encore, décorés de lettres dorées sur fond teinté au noir de fumée, reprennent la technique du verre églomisé. Enfin les premiers décors lithographiés apparaissent dès 1844. Les compositions décoratives qui encadrent le numéro de conscrit comportent des représentations patriotiques et militaires. L’urne du tirage au sort y est souvent représentée, de même que les bouquets qui ornent les chapeaux de conscrits. D’autres motifs s’inspirent des images populaires et des images pieuses telles que les vœux de baptême. L’ensemble s’organise en une composition symétrique autour du numéro. L’espace libre en bas de l’image est orné d’une scène représentant la vie professionnelle du conscrit ou ses outils de travail. Bien que ces tableaux soient rarement signés, on reconnaît pour certains, à travers un modèle maintes fois répété, la manière d’un même peintre. Par la position qu’ils occupent dans la maison, ces souvenirs de conscription constituent l’un des éléments du culte familial. Au cœur de la salle commune, ils prennent place dans le « coin du Bon Dieu » où sont disposées les images qui témoignent des rites de passage, essentiellement religieux, qui rythment la vie de la famille. Vient s’y ajouter, au XIXe siècle, cette illustration d’un nouveau rite laïque et patriotique qui marque, dans la sphère privée, le passage de l’adolescence à l’âge adulte.Denis Marie-Noële. Les souvenirs de conscription en Alsace : images dʼun culte patriotique et domestique. In: Le pouvoir de l’image. Actes du 132e Congrès national des sociétés historiques et scientifiques, « Images et imagerie », Arles, 2007. Paris : Editions du CTHS, 2012. pp. 173-179. (Actes des congrès nationaux des sociétés historiques et scientifiques, 132-10
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