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Gratia Adami, gratia Christi. La nature, la Loi et la grâce dans le premier augustinisme
La question de la Loi, rapportée à la nature et à la grâce, fut l’une des principales préoccupations de ceux qui, après sa mort, défendirent Augustin contre les « semipélagiens », de Cassien à Fauste de Riez. Une analyse des probables filiations entre les textes d’Augustin et ceux de ses défenseurs, Prosper d’Aquitaine et Fulgence de Ruspe, permet d’observer les modalités et les motivations de l’émergence d’un augustinisme, entendu au sens d’un durcissement, conscient ou non, de la doctrine originelle. Si les termes et les développements restent en apparence identiques et profondément ancrés dans la théologie d’Augustin, leur application à des objets variés et leur insertion dans des contextes inédits contribuent à donner de la pensée d’Augustin une représentation biaisée.The question of the Law as related to nature and grace was one of the main concerns of those who, after Augustine’s death, defended him against the so-called “Semipelagians”, from Cassian to Faustus of Riez. An analysis of the probable filiations between the texts by Augustine and those of his defenders, Prosper of Aquitaine and Fulgentius of Ruspe, allows us to observe the terms and reasons for the emergence of Augustinianism, in the sense of a partly conscious and partly unconscious hardening of the original doctrine. Although the terms and developments are identical in appearance and deeply rooted in Augustine’s theology, their application to various objects and their integration into new contexts help to give a distorted representation of Augustine’s thought
Prosper d’Aquitaine, De vocatione omnium gentium
Déjà en 1900, L. Valentin, vantant dans sa thèse sur Prosper d’Aquitaine les travaux de l’Académie de Vienne, attendait avec impatience la publication dans le Corpus des œuvres de son cher auteur (Saint Prosper d’Aquitaine. Étude sur la littérature latine ecclésiastique au cinquième siècle en Gaule, Paris-Toulouse 1900, p. 210 et 220). Il aura donc fallu plus d’un siècle pour que paraisse enfin le premier tome des Opera, grâce aux soins conjugués de deux universitaires, l’un américain, l’autr..
Daniel Gricourt et Dominique Hollard, Les saints jumeaux héritiers des dioscures celtiques. Lugle et Luglien et autres frères apparentés, 2e édition revue et augmentée
L’hagiographie médiévale nous a laissé maint exemple de couples de saints jumeaux (ou trijumeaux), dont la gémellité transparaît dans leurs noms mêmes : Crépin et Crépinien, Ache et Acheul, Ferréol et Ferjeux, Donatien et Rogatien, Speusippe, Éleusippe et Méleusippe, et d’autres encore. D. Gricourt et D. Hollard, auteurs, depuis vingt ans, de nombreuses publications consacrées aux deux grandes figures dioscuriques du panthéon celtique – ils ont écrit plus d’une dizaine d’articles sur Lug, et ..
Sara Matteoli, Alle origini della teologia di Pelagio. Tematiche e fonti delle Expositiones XIII epistularum Pauli
« Pélage, réformateur et novateur » : c’est sous ce titre que G. de Plinval, dans une thèse qui a fait date (Pélage. Ses écrits, sa vie et sa réforme, Lausanne 1943), étudiait l’influence déterminante de Pélage sur les penseurs de son temps et ceux qui allaient suivre. Cette image, incontestable, d’innovation ne doit pourtant pas occulter la signification première de « réforme » et les différentes dettes que le moine breton a contractées auprès de ses devanciers. Cela est d’autant plus vrai p..
Leggere i Padri tra passato e presente. Atti del Convegno internazionale di studi (Cremona, 21‑22 novembre 2008), a cura di Mariarosa Cortesi
Poursuivant une série d’investigations consacrées à la réception des Pères de l’Église (publiées dans les volumes 17, 35, 51 et 62 de la même collection), la Società Internazionale per lo Studio del Medioevo Latino a organisé à la fin de l’année 2008 un séminaire destiné à étendre l’enquête en-deçà de la période de l’humanisme ou du Moyen Âge tardif. Les champs d’étude eux-mêmes se sont fortement élargis puisque, comme le souligne l’éditrice dans sa « Premessa », l’originalité du nouveau recu..
Alan Mugridge, Copying Early Christian Texts: A Study of Scribal Practice
L’objectif de ce livre est de vérifier l’idée généralement admise que les chrétiens des premiers siècles ont recouru, pour la diffusion de leurs textes – comprendre : les textes scripturaires, apocryphes, patristiques, liturgiques –, à des copies privées, des productions maison réalisées par des chrétiens qui, s’improvisant copistes, manquaient du savoir-faire des scribes professionnels (cf. p. 1 et 144). Les sources littéraires faisant largement défaut pour la période antérieure au milieu du..
Prosper of Aquitaine against John Cassian : Introduction, critical edition and annotated translation of the Liber contra collatorem
Le Liber contra collatorem est un traité composé par Prosper d’Aquitaine en 432-433, qui réfute les positions d’un certain « conférencier », c’est-à -dire l’auteur des Conférences, Jean Cassien. C’est dans cette œuvre que Prosper, défenseur de saint Augustin et de sa doctrine de la grâce, a pu fournir la critique la plus complète des théories propagées par les adversaires provençaux de l’évêque d’Hippone, en s’appuyant exclusivement sur des extraits tirés de la Conl. XIII « Sur la protection de Dieu ».En abordant, dans une première partie, les aspects les plus importants de l’œuvre (finalité du traité, modus operandi, genre littéraire, pratiques polémiques, enjeux théologiques), la présente thèse cherche à défendre l’hypothèse qu’en composant son Liber, Prosper a voulu constituer un dossier à charge suffisamment argumenté pour obtenir de l’évêque de Rome une condamnation officielle de ce que l’on a nommé le « semipélagianisme » et, par là , la reconnaissance de l’autorité de la doctrine augustinienne en matière de grâce. La seconde partie consiste en l’étude de l’ensemble de la tradition manuscrite du traité et des témoignages médiévaux le concernant, qui permet de mettre en évidence une histoire du texte aussi riche que complexe, qui justifie pleinement l’établissement d’une nouvelle édition – la première qui soit critique – de nature à corriger un textus receptus, datant de 1711, qui ne laisse pas d’être par endroits problématique. Cette édition est assortie d’une traduction française et d’une annotation destinée à éclairer les passages les plus importants ou les moins facilement compréhensibles du texte.The Liber contra collatorem is a treatise written in 432-433 by Prosper of Aquitaine, who refutes the positions taken by a certain “lecturer”, by which John Cassian is meant, author of the Conferences. As an advocate of Augustine and of his doctrine of grace, Prosper has provided in this work most fully his criticism of the theories expressed by the bishop of Hippo’s Southern-French opponents. In order to do this, Prosper built only on excerpts from Conference nr. 13, “On the protection of God”. The first part of this thesis addresses the principal aspects of the work: the purpose of the treatise, the modus operandi, the literary genre, polemical practices, and theological issues. In doing so, this thesis defends the hypothesis that Prosper wrote his treatise in order to assemble a sufficiently argued file to obtain an official condemnation by the bishop of Rome of what has been called “Semipelagianism” and thus the recognition of the authority of the Augustinian doctrine of grace. The second part presents a study of the manuscript tradition of the treatise and of its medieval testimonies, which allows unraveling a rich and complex textual history. Hence, a new edition is justified, the first critical one, correcting and replacing the textus receptus dating from 1711, which is problematic at various points. The edition here presented is provided with a French translation and annotated in order to cast light on the most important or les easily comprehensible passages of the text
L’autre expositio augustinienne de Florus de Lyon : les Sententiae a beato Fulgentio expositae de la Collection de douze Pères
Dans sa recherche d’une exégèse toujours plus rigoureusement augustinienne des Épîtres de Paul, Florus de Lyon avait déjà constitué la « triade » que devait canoniser le xviie siècle, en ajoutant à sa lecture des écrits authentiques de l’évêque d’Hippone celle des œuvres de deux autres auteurs qu’on appelait jadis ses épigones : Prosper d’Aquitaine et Fulgence de Ruspe. Du premier, Florus ne se..
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